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Le lithium est un métal d’avenir en raison de son utilisation dans la fabrication des batteries de véhicules électriques. Sa demande explose donc et attire de nombreux investisseurs en Afrique, continent dont les immenses réserves sont encore largement inexploitées.

En Namibie, le ministère des Mines a retiré à Tangshan XingFeng Spodumene Mining sa licence pour exploiter du lithium à proximité d’Omaruru, région du pays riche en lithium et actuellement explorée par l’australien Prospect Resources. Cette décision intervient peu après des manifestations de la communauté locale, dénonçant l’activité du groupe chinois.

Selon les détails relayés cette semaine par le média local The Namibian, la société XingFeng est accusée d’avoir inclus des informations « trompeuses, fausses et incorrectes » dans sa demande de permis, de façon délibérée. La société a également manqué aux impératifs de préservation de l’environnement. Une évaluation réalisée par le Minerals Licensing Advisory Committee (MLAC) a notamment trouvé que les méthodes d’extraction et de traitement du minerai employées par la société ne sont pas conformes aux normes en vigueur.

XingFeng est donc tenue de cesser toute activité sur le site d’ici le 31 mai 2023 ainsi que de rendre à la même date le document physique de la licence. Pour le moment, la compagnie chinoise n’a fait aucun commentaire sur l’affaire et des interrogations émergent sur comment les inconformités de sa demande de licence ont pu échapper précédemment au MLAC.

Pour rappel, seul le Zimbabwe produit actuellement du lithium sur le continent africain grâce à la mine Bikita. La Namibie a pour ambition de lui emboîter le pas et peut pour cela compter sur plusieurs projets dont Karibib, piloté par l’australien Lepidico. Ses ressources peuvent être exploitées sur 14 ans selon des estimations datant de 2020, et permettre de produire annuellement 4 900 tonnes d’hydroxyde de lithium.

Source : Agence Ecofin

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