Northern Graphite a acquis un projet de graphite exploité en Namibie entre 2017 et 2018, puis mis en régime de maintenance et entretien par les anciens propriétaires. Pour relancer la production, la compagnie canadienne envisage des modifications, y compris le déplacement de l’usine de traitement.
La compagnie minière canadienne Northern Graphite a publié le 28 août les résultats d’une évaluation économique préliminaire (PEA) actualisée pour sa future mine de graphite en Namibie. L’étude a confirmé la viabilité du projet de relocalisation de l’usine de traitement depuis l’ancien site d’Okorusu sur le site de la mine à Okanjande.
Cette option entraine une hausse du capital initial nécessaire pour lancer la production, qui passe de 15,1 millions de dollars dans l’évaluation de juillet 2022 à 34,6 millions de dollars un an plus tard. La compagnie estime néanmoins que cette hausse est compensée à long terme par d’autres facteurs, dont la suppression du coût du transport par camion du minerai sur 70 km, depuis Okanjande vers Okorusu. Les coûts directs (C1) nécessaires à la production d’une tonne de concentré de graphite passent ainsi de 775 dollars à 666 dollars.
« Le déplacement de l’usine offre également un espace pour une future extension potentielle du point de vue de la capacité de traitement des résidus, ce dont nous ne disposons pas sur le site actuel », a ajouté Kirsty Liddicoat, directrice des opérations de la compagnie.
Pour rappel, Northern Graphite a finalisé en mai 2022 l’acquisition de la mine Okanjande et de l’usine de traitement d’Okorusu auprès d’une filiale du français Imerys et de son partenaire de coentreprise. Le projet Okanjande/Okorusu a été exploité entre 2017 et 2018 avant d’être placé en régime de maintenance après des problèmes au niveau de l’usine.
Notons que la PEA actualisée table sur une durée de vie de la mine de 10 ans avec une production annuelle moyenne de 31 315 tonnes de concentré de graphite. La valeur actuelle nette du projet est de 70,21 millions de dollars après impôts, avec un taux de rentabilité interne de 36 %. La production devrait redémarrer en 2024.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin