Selon une estimation publiée le 25 septembre 2023, Monte Muambe héberge 13,6 millions de tonnes de ressources minérales titrant 2,42 % d’oxydes de terres rares totales. Cette estimation a permis à la compagnie de réaliser une étude exploratoire pour confirmer la viabilité économique du projet.
Au Mozambique, le projet de terres rares Monte Muambe peut livrer annuellement 15 000 tonnes de carbonate de terres rares mixte sur 18 ans. C’est l’une des informations à retenir de l’étude exploratoire publiée le 18 octobre par le propriétaire de l’actif, Altona Rare Earths, qui précise que l’investissement initial pour concrétiser ce potentiel est estimé à 276,3 millions $.
La somme investie par la compagnie pourra être récupérée au bout de 2,5 ans. Sur la durée de vie de la mine, Altona s’attend à des revenus nets de 3,19 milliards $ et un EBITDA de 1,67 milliard $. Le projet affiche par ailleurs une valeur actuelle nette de 283,3 millions $ après impôts, avec un taux de rentabilité interne de 25 %.
« Pour Altona, l’étude exploratoire de Monte Muambe est une étape importante. Ce résultat clé sert de validation initiale de la viabilité économique du projet, permettant à la société d’établir sa présence parmi d’autres producteurs potentiels de terres rares en Afrique », a commenté Cédric Simonet, PDG d’Altona.
Alors que la demande mondiale de terres rares est sur une pente ascendante face aux besoins croissants liés à la transition énergétique, plusieurs pays africains se mobilisent en effet pour exploiter leurs ressources. En dehors du Burundi qui est devenu en 2017 le premier pays du continent à ouvrir une mine industrielle de terres rares, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et la Namibie font partie des pays qui disposent de projets à des stades de développement plus ou moins avancés.
Combinée à la première estimation de ressources minérales publiée fin septembre pour Monte Muambe, cette étude exploratoire permet à Altona de prendre le contrôle du projet. Les intérêts de la société dans l’actif passeront en effet de 20 à 51 %, puis à 70 % avec la publication d’une étude de faisabilité.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin