Deuxième producteur ouest-africain d’or derrière le Ghana, le Mali dispose encore d’immenses réserves inexploitées. Alors que l’adoption d’un nouveau code minier devrait ouvrir la voie à la reprise du processus d’octroi des permis, plusieurs entreprises accélèrent sur leurs différents projets.
Au Mali, Toubani Resources a publié le 18 août une mise à jour de l’estimation de ressources minérales (MRE) à son projet aurifère Kobada. Ce dernier hébergerait désormais 2,4 millions d’onces, contre 3,14 millions d’onces dans l’estimation de 2021, une baisse de 24 % susceptible d’impacter les chiffres de l’étude de faisabilité actualisée disponible prochainement.
Ces différentes mises à jour font partie des objectifs que s’est fixés la nouvelle équipe de direction de la compagnie, avec à sa tête le PDG Phil Russo nommé fin 2022. Ce dernier a indiqué que l’estimation actualisée des ressources minérales du projet devrait favoriser une réduction du coût du développement de la future mine, tout en offrant un degré de confiance plus élevé pour l’exploitation minière.
0,9 million d’onces de ressources minérales inférées sont en effet passées dans la catégorie indiquée, qui héberge désormais plus de 1,5 million d’onces. « Nous voyons des opportunités significatives pour le forage afin de continuer à augmenter la confiance et la taille de notre base de ressources minérales […]. Nous avons prévu des forages de ressources pour les découvertes récentes (Kobada West et Gosso) qui n’ont pas été incluses dans cette mise à jour de la MRE », a ajouté le PDG.
Selon l’étude de faisabilité publiée en 2021, la mine Kobada peut livrer 1,2 million d’onces sur 16 ans, avec un investissement initial de 152 millions de dollars. Un ingénieur en chef sera bientôt nommé pour conduire l’étude de faisabilité actualisée, alors qu’un entrepreneur sera mobilisé début septembre pour entamer des programmes de forage.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin