Fin 2019, Allied Gold a annoncé débourser 105 millions de dollars pour racheter la mine d’or Sadiola. Après trois ans de travaux, le nouveau propriétaire a ajouté 3 millions d’onces aux réserves minérales du projet qui a livré 175 000 onces en 2022, et prépare l’avenir avec une entrée en bourse.
Au Mali, les réserves minérales prouvées et probables de la mine d’or Sadiola s’élevaient à 7,25 millions d’onces au 31 décembre 2022. C’est ce qu’a indiqué la semaine écoulée son propriétaire Allied Gold, à l’occasion de l’annonce d’une introduction en bourse qui lui donnera les fonds nécessaires pour porter la durée de vie de la mine à 17 ans, grâce à un projet d’agrandissement.
Selon le document, une étude de faisabilité définitive achevée l’année dernière a montré que le nouveau projet peut permettre à Sadiola de livrer en moyenne 300 000 onces par an sur cette durée de vie, à un coût global (AISC) inférieur à 1 000 dollars l’once. Cela placerait potentiellement Sadiola parmi les mines industrielles avec le coût de production d’or le moins élevé du Mali.
En guise de comparaison, le coût global de la plus grande mine industrielle d’or du Mali, le complexe Loulo-Gounkoto du canadien Barrick Gold, devrait en effet se situer entre 1 070 et 1 150 dollars l’once en 2023. B2Gold vise un AISC minimum de 1 085 dollars l’once à sa mine d’or Fekola cette année, alors que Resolute Mining s’attend à un AISC de 1 400 dollars l’once et 1 365 dollars l’once, respectivement pour ses opérations de sulfure et d’oxyde à la mine d’or Syama. Ces compagnies sont les trois principaux producteurs industriels d’or au Mali.
Pour rappel, l’acquisition de la mine d’or Sadiola a été annoncée fin 2019 par Allied Gold qui a déboursé 105 millions de dollars pour en prendre le contrôle auprès des compagnies minières AngloGold Ashanti et Iamgold. La mine qui a livré plus de 175 000 onces en 2022, est aujourd’hui détenue à 20 % par le gouvernement du Mali, contre 80 % d’intérêts pour Allied Gold.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin