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Le Mali est le deuxième producteur d’or en Afrique de l’Ouest. Pour accroitre les recettes générées par le métal jaune et jugées insuffisantes par un récent audit, les autorités ont élaboré et fait adopter un nouveau code minier par le Parlement début août.

Au Mali, le président de la Transition a promulgué le lundi 28 août le nouveau code minier adopté en début de mois par les députés.

Cette loi doit permettre de générer des recettes publiques supplémentaires de 500 milliards de francs CFA (803 millions $), en portant notamment la part de l’État et des investisseurs locaux dans les mines jusqu’à 35 %, contre un maximum de 20 % actuellement.

Parmi les autres changements apportés par le nouveau code, le ministre des Mines Amadou Keita a indiqué que les titres miniers seront désormais signés par plusieurs ministres, dans un souci de « transparence et d’inclusivité ». Le phénomène des compagnies minières qui font traiter leur minerai d’or dans d’autres mines afin de bénéficier d’avantages fiscaux, entrainant au passage des pertes pour l’État, sera également réprimé.

Evoquant le rapport d’audit des mines d’or, à l’origine de la révision du code minier de 2019, le ministre des Finances Alousséni Sanou a indiqué que les conclusions, transmises au chef de l’État, montrent des manques à gagner pour l’État de l’ordre de « 300 à 600 milliards de francs CFA » (497 millions à 995 millions de dollars).

« Si les faits sont établis, il s’agira de renégocier ce qui est renégociable et de récupérer ce qui est récupérable. Il est possible de récupérer 300 à 400 milliards de francs CFA au bout des négociations [avec les compagnies minières, Ndlr] », a ajouté M. Sanou, au micro de la télévision nationale.

Pour rappel, les compagnies minières opérant sur l’or au Mali incluent Barrick Gold, deuxième producteur mondial du métal jaune, B2Gold, Allied Gold, Resolute Mining et Hummingbird Resources. Pour le moment, il n’est pas possible de déterminer si les modifications du code minier affecteront leurs accords avec l’État malien, même si ces compagnies se montrent optimistes.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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