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Récemment, Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, a critiqué la décision de huit membres de l’OPEP+, consistant à réduire collectivement leur production de brut de 1,16 million de b/j à partir du mois de mai. Pour lui, l’OPEP+ n’est guidée que par la hausse des prix du baril.

Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais (photo), a répondu aux nouvelles critiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) concernant la politique de production du cartel. Il a notamment déclaré que l’OPEP et ses partenaires « ne visent pas les prix du pétrole », avant d’indiquer que « la coalition se concentre uniquement sur les fondamentaux du marché et sur le fait de permettre des investissements vitaux dans l’industrie pétrolière ».

Rappelons que le responsable de l’AIE a mis en garde l’OPEP et ses partenaires contre de nouvelles mesures politiques visant à augmenter les prix du pétrole, car cela ne ferait qu’affaiblir l’économie mondiale. Fatih Birol a surtout vivement critiqué la politique de production de l’OPEP+, la qualifiant de mauvaise, pour l’économie mondiale.

Al-Ghais a rétorqué que l’AIE sait très bien que de nombreux facteurs influencent les marchés et qu’il est erroné et techniquement incorrect de rendre les prix du pétrole responsables de l’inflation, car de nombreux autres facteurs sont à l’origine de l’inflation.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’OPEP s’en est pris à la feuille de route Net Zero de l’AIE pour 2050, qui prévoit de ne plus investir dans de nouveaux projets pétroliers ou gaziers. Il a ainsi déclaré que « s’il y a quelque chose qui conduira à la volatilité des prix, ce sont les appels répétés de l’AIE, à cesser d’investir dans le pétrole. Ceci, sachant que toutes les perspectives envisagent la nécessité d’une plus grande quantité de pétrole et de gaz pour alimenter la croissance économique mondiale et la prospérité dans les décennies à venir ».

Les relations entre l’OPEP et l’AIE sont de plus en plus tendues depuis la montée en flèche des prix de l’énergie à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie l’année dernière. L’OPEP+ a notamment cessé d’utiliser les données de l’AIE comme source secondaire pour les estimations de production.

Olivier de Souza

Source : Agence Ecofin

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