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Il y a quelques semaines, l’OPEP avait annoncé la révision de ses projections de croissance de la demande pétrolière en 2023.

La production de brut des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a sensiblement augmenté au terme du mois de février 2023. C’est ce que révèle une analyse des flux de transport maritime, basée entre autres sur des chiffres publiés par les fournisseurs de données Kpler, Rystad Energy et Rapidan Energy Group.

Sur cette période, le groupe de pays pétroliers a produit entre 28,97 millions et 29,24 millions b/j. Un plateau de 120 000 à 150 000 b/j supérieur au niveau de production atteint à l’issue du mois de janvier.

Selon les données, le Nigeria a fortement contribué à cette embellie. La hausse est en lien avec la constance retrouvée ces derniers mois dans l’extraction de brut après presque une année de production instable. Par rapport à janvier, ce sont ainsi près de 100 000 b/j supplémentaires que le pays a réussi à extraire au terme du mois février. Le restant est venu de l’Irak qui a augmenté ses exportations sur la période.

Malgré ce développement, la conjoncture de l’industrie pétrolière globale reste délicate, notamment à cause de la récente décision de la Russie de réduire son offre de brut dès ce mois, en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre du conflit qui l’oppose à l’Ukraine.

Dans le même temps, l’éventualité d’une récession de l’économie américaine, conjuguée à une possible hausse de la demande de brut suite à la réouverture de l’économie chinoise, risque d’impacter négativement les cours du pétrole qui pourraient connaître de nouveaux sommets au cours de l’année.

En dépit de ces perspectives, l’OPEP et ses alliés entendent maintenir leur politique de limitation de leur offre pétrolière tout en suivant de près l’évolution de la situation. Une modification de la ligne directrice du cartel n’est donc pas envisagée à court terme.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

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