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Le prix de l’or a battu plusieurs records cette année, atteignant en mai un pic à plus de 2 400 dollars l’once. Cette hausse est liée en partie aux achats massifs de plusieurs banques centrales à travers le monde.

Les achats nets des banques centrales ont atteint 33 tonnes en avril, contre 3 tonnes en mars. C’est ce que rapporte le World Gold Council dans une note publiée le 4 juin, dans laquelle l’institution précise que la banque centrale de Turquie a été le plus gros acheteur sur la période avec une hausse de 8 tonnes de ses réserves officielles.

Parmi les autres principaux acheteurs, on retrouve également les banques centrales du Kazakhstan, de l’Inde, de la Pologne, de la Russie et l’Autorité monétaire de Singapour.

Ces achats importants s’inscrivent dans une tendance en cours depuis 2022, année au cours de laquelle les banques centrales ont dépassé 1 100 tonnes, soit un niveau jamais depuis 1867. Ces achats des banques centrales sont même considérés comme l’un des moteurs de la hausse du prix de l’or ces derniers mois. Le métal jaune est en effet passé d’environ 2 000 dollars l’once en décembre 2023 à un pic à plus de 2 400 l’once vers la fin mai 2024.

« Malgré le ralentissement observé en mars, la reprise préliminaire des achats nets en avril pourrait suggérer que les banques centrales ont jusqu’à présent résisté à la hausse du prix de l’or et qu’elles poursuivent leurs plans d’achat stratégiques », explique Krishan Gopaul, analyste auprès du World Gold Council.

Il faut souligner que les banques centrales africaines ne sont pas historiquement actives sur le marché international de l’or. Ces dernières années cependant, certaines d’entre elles ont multiplié les achats sur le marché domestique, particulièrement dans les pays producteurs d’or. C’est le cas du Ghana qui a lancé un programme d’achat d’or auprès des mineurs artisanaux ou du Zimbabwe qui a instauré un système de paiement des redevances minières en lingots d’or. L’objectif est de constituer des réserves stratégiques destinées à soutenir notamment la politique monétaire dans ces pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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