Les efforts de la Chine pour obtenir des contrats à long terme ont commencé en 2021, sous l’impulsion de l’amélioration des relations avec les États-Unis et de la nécessité de diversifier les importations face aux perturbations géopolitiques.
Malgré l’atténuation de la crise énergétique mondiale, la Chine s’approvisionne en gaz, à un rythme jamais enregistré. Pékin aide en effet les acheteurs publics à conclure des contrats à long terme et à investir dans des terminaux d’importation, partout dans le pays. D’ailleurs, le pays est en passe de devenir le premier importateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2023.
D’après le cabinet d’analyses norvégien Rystad Energy, les importations chinoises de GNL pourraient doubler pour atteindre 138 millions de tonnes d’ici 2033. Il faut remarquer que les entreprises chinoises signent actuellement plus de contrats à long terme que n’importe quel autre pays dans le monde.
Cette année, la Chine a représenté 33 % des volumes mondiaux de GNL à long terme signés. Ces contrats offrent plus de stabilité des prix par rapport au marché spot volatile, ce qui les rend plus intéressants pour la sécurité énergétique et les objectifs de croissance économique de la Chine.
Pour expliquer ce nouvel appétit, les autorités du ministère de l’Énergie ont indiqué que le pays cherche à éviter les pénuries d’énergie en diversifiant ses sources d’approvisionnement. Elles ont ajouté que le pays pourrait revendre les cargaisons contractées à d’autres acheteurs pendant les périodes de faible demande intérieure.
Tout ceci arrive dans un contexte où la Chine stimule sa production nationale de gaz et explore la possibilité d’acheminer du gaz russe par voie terrestre, grâce à de nouveaux gazoducs. Le gouvernement chinois encourage les géants de l’énergie à augmenter la production nationale de gaz, à réduire les coûts de forage et à renforcer l’autosuffisance.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin