Au Kenya, la branche orientale du Grand Rift africain est en quelque sorte une ouverture vers les profondeurs de la planète et la chaleur de la terre, ce qui offre une opportunité de produire en grande quantité de l’énergie géothermique.
En Afrique, la capacité d’énergie géothermique installée pour la génération d’électricité est d’environ 978 MWe, ce qui représente à peu près 5 % du total mondial, indique le rapport « Global geothermal market and technology assessment » de l’IRENA.
Plus de 99 % de cette capacité est installée au Kenya, soit 970 MWe. Il s’agit en effet de l’un des pays qui connaissent la croissance la plus rapide au monde dans le domaine. Au cours des dix dernières années, le Kenya a connu un taux de croissance annuel de 6 à 13 %, bien supérieur à la moyenne mondiale de 2 à 4,6 % par an.
Une croissance attribuée à une politique gouvernementale favorable qui soutient les investissements du secteur privé dans le renouvelable. Ainsi entre 2000 et 2014, 472 MWe ont été mis en service, suivis de 218 MWe supplémentaires entre 2014 et 2019. En 2022, 86,6 MWe supplémentaires ont été mis en service.
Toutefois, il faut signaler que pour le Kenya, il y a encore beaucoup de choses à faire pour exploiter pleinement un potentiel géothermique estimé à 10 000 MWe. Cela engage également les pays de la corne de l’Afrique qui possèdent un grand potentiel géothermique sous-exploité. C’est notamment le cas de Djibouti, de l’Éthiopie et de l’Ouganda, entre autres.
Abdoullah Diop
Source : Agence Ecofin