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Le secteur minier kényan représente moins de 1 % du PIB. S’il n’est pas considéré comme un pays minier en Afrique, le pays héberge pourtant d’importantes ressources dont l’exploitation pourrait porter la part des Mines dans le PIB à 10 %.

Au Kenya, le ministère des Mines lancera la semaine prochaine un processus de confirmation de plusieurs occurrences minérales, dont le cuivre, le graphite, le coltan, les éléments de terre rare, le manganèse, l’uranium, etc., dans 15 comtés. C’est ce qui ressort d’un point de presse donné lundi 13 mars par Salim Mvurya, directeur de cabinet du ministère, afin de présenter les résultats de l’étude géophysique aéroportée menée sur le territoire national récemment.

L’objectif de cette étude était d’obtenir des données géologiques précises pour le secteur minier kényan, afin d’attirer les investisseurs. La liste des minéraux qui feront l’objet d’une vérification n’est d’ailleurs pas anodine, puisqu’elle est majoritairement composée de métaux essentiels à la transition énergétique et dont la demande est donc en hausse. La transition énergétique pourrait donc favoriser des investissements étrangers dans l’exploration et l’exploitation de ces ressources.

« Idéalement, les entreprises utiliseront les données préliminaires pour entreprendre des travaux de reconnaissance minérale sur le terrain afin d’approfondir l’analyse prospective d’une zone », explique M. Mvurya.

Une nouvelle dynamique dans le secteur minier

Selon les données officielles, les Mines contribuent à peine à 1 % du PIB, mais ont le potentiel de représenter 10 % de la richesse créée chaque année au Kenya. C’est ce qui justifie sans doute les efforts plus importants consentis par les autorités depuis quelques années.

Outre le rôle que peuvent jouer les nouveaux investissements que le gouvernement entend susciter en menant cette évaluation du potentiel minier, le développement du secteur devrait également passer par les acteurs locaux. Dans cette optique, le ministère des Mines tente de dynamiser le fonctionnement des comités d’exploitation minière artisanale dans chaque comté afin d’aider les artisans miniers à se réunir en coopératives.

Par ailleurs, les redevances minières générées seront partagées en trois, dont 70 % pour Nairobi, 20 % pour chaque gouvernement de comté concerné par le projet et 10 % directement au profit des communautés locales. Un groupe de travail devrait élaborer d’ici la fin mars une règlementation concernant la distribution des 10 % revenant aux communautés locales. Le texte sera ensuite amendé grâce aux commentaires des comtés avant son adoption définitive.

« Le secteur minier, s’il est bien géré et correctement réglementé, créera des emplois, élargira l’assiette fiscale, améliorera la balance des devises du Kenya et contribuera efficacement à la croissance inclusive », a conclu le directeur de cabinet du ministère.

Pour rappel, l’exploitation minière au Kenya repose essentiellement sur la production d’or, principalement par les mineurs artisanaux, et l’exploitation des sables minéraux par l’australien Base Resources.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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