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Plusieurs analystes s’attendent à un déficit à long terme sur le marché des terres rares, avec l’explosion de la demande dans les industries liées à la transition énergétique (véhicules électriques, les éoliennes, etc.). C’est une opportunité pour les pays qui disposent de réserves inexploitées.

En Ouganda, le développement de la phase 1 de la mine de terres rares Makuutu ne coûtera que 120,8 millions de dollars. C’est l’un des résultats de l’étude de faisabilité définitive publiée le 20 mars par Ionic Rare Earths, le propriétaire du projet, qui précise que cet investissement sera récupérable au bout de trois ans à partir de l’entrée en production de la mine, après impôts.

Selon la compagnie minière australienne, cet investissement couvrira seulement une partie du projet et permettra de produire annuellement environ 1 160 tonnes d’oxyde de terres rares sur une durée de vie de 35 ans, dont environ 1 300 tonnes sur les 10 premières années. La production totale de la phase 1 est estimée à 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares.

En matière de retombées financières, Ionic s’attend des revenus nets d’impôts de 3,98 milliards $ et à un bénéfice avant impôts de 1,60 milliard $ sur la phase 1 de la mine. La valeur actuelle nette du projet après impôts est de 278 millions de dollars avec un taux de rentabilité interne de 32,7 %.

Il faut souligner que cette étude de faisabilité définitive soutiendra la demande de permis d’exploitation minière adressée aux autorités ougandaises. Elle permet également à Ionic de faire passer sa participation dans le projet de 51 à 60 %, avec également un droit de premier refus sur les 40 % restants.

La participation de l’État ougandais qui a récemment décidé d’entrer au capital de tous les projets miniers du pays, n’a pas encore été évoquée. Outre l’intérêt financier, le développement de ce projet apportera d’autres avantages à l’Ouganda en positionnant le pays comme une alternative pour l’Union européenne et les États-Unis face à la domination chinoise sur les terres rares.

« Makuutu progresse maintenant vers une décision finale d’investissement avec la capacité de fournir plus de terres rares lourdes par an à partir de notre projet initial de phase 1 que les mines occidentales de roches dures de terres rares légères en production aujourd’hui », explique d’ailleurs Tim Harrison, DG de la compagnie.

Pour rappel, le calendrier de développement de Makuutu prévoit l’entrée en production de la mine pour le dernier trimestre 2024, sous réserve de l’obtention du financement et des autorisations nécessaires. Le produit de la mine devrait alors arriver sur un marché où la demande de terres rares sera forte, en raison de son utilisation dans les moteurs de véhicules électriques ou des éoliennes, deux industries en pleine croissance.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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