Face à la tendance baissière des prix du pétrole, l’Arabie Saoudite avait décidé il y a quelques mois de prendre la décision unilatérale d’opérer une coupe d’un million de barils de son offre.
Décidée en juin pour le compte du mois de juillet, la réduction volontaire d’un million de barils par jour de la production saoudienne va s’étendre jusqu’à août. L’annonce a été faite le lundi 3 juillet par le ministère de l’Énergie du royaume wahhabite. Ainsi, pour le mois d’août, la production du chef de peloton de l’OPEP atteindra 9 millions de barils par jour, soit le plus bas niveau de production du pays depuis plusieurs années.
Les autorités disent espérer une hausse des prix du combustible, grâce à cette opération. Elles ont ajouté qu’elles n’écartent pas la possibilité de poursuivre cette réduction après août. La réduction volontaire de l’Arabie saoudite complète l’annonce faite par le pays en avril, avec d’autres producteurs de l’OPEP, de limiter l’offre jusqu’en décembre 2024.
À la suite de l’annonce saoudienne, les prix du pétrole ont augmenté, le baril de Brent atteignant 76,26 dollars, éclipsant les inquiétudes concernant le ralentissement économique mondial et les hausses potentielles des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine.
En tant que premier producteur de pétrole au sein de l’OPEP, la décision de l’Arabie saoudite a des répercussions importantes sur les marchés pétroliers mondiaux. Alors que l’offre de pétrole devrait se resserrer au cours du second semestre, les principales institutions financières ont revu leurs prévisions et ne s’attendent plus à ce que les prix du brut atteignent 100 dollars le baril cette année.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin