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Lusaka envisage de marcher dans les pas du Botswana et de la RDC qui tentent de tirer plus de bénéfices économiques des richesses de leurs sous-sols en vendant des matières premières directement aux acheteurs.

La Zambie prévoit de vendre directement une partie du cuivre qu’elle produit. Ce qui la placerait dans une position de concurrent des géants du négoce des matières premières tels que Mercuria et Glencore, a rapporté Bloomberg, le lundi 5 février 2024, citant un conseiller du président Hakainde Hichilema.

« Il est évident que nous voulons le faire d’une manière qui soit juste, et qui convient commercialement aux compagnies minières », a déclaré Jito Kayumba (photo), le principal conseiller économique de M. Hichilema. Et d’ajouter : « nous pouvons nous présenter comme un acteur commercial capable de rivaliser avec les autres négociants des matières premières, de mettre des fonds à la disposition des mines pour que nous ayons une part équitable de la ressource ».

M.Kayumba a précisé, lors de la conférence « Investing in African Mining Indaba » qui se tient au Cap (Afrique du Sud) du 5 au 8 février, que Lusaka pourrait « commencer avec un montant limité d’environ 100 millions de dollars et développer son activité commerciale par la suite », indiquant que le cadre juridique autorisant le gouvernement à se lancer dans la vente directe du cuivre devrait être prêt dans les trois à six prochains mois.

 Deuxième pays producteur de cuivre sur le continent, la Zambie devrait ainsi rejoindre certains pays africains, dont ses voisins le Botswana et la République démocratique du Congo, qui tentent de tirer plus de bénéfices économiques des richesses de leurs sous-sols en vendant des matières premières directement aux acheteurs. Bien qu’il détienne des participations dans certaines mines de cuivre, le gouvernement zambien a toujours affirmé que les revenus issus du métal rouge sont trop faibles.

« Nous avons atteint le point où nous devons être perturbateurs. Les bénéfices que nous tirons de ce secteur ont été minimes », a souligné M. Kayumba, estimant que le gouvernement ne devrait pas avoir de mal à être compétitif puisqu’il a un accès direct aux ressources.

Source : Agence Ecofin

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