Marula Mining a déjà investi dans plusieurs projets africains de métaux essentiels à la production de batteries pour véhicules électriques, avec le lithium en Afrique du Sud, ainsi que le cuivre et le graphite en Tanzanie. En 2023, la société a également créé une filiale au Kenya.
Marula Mining a annoncé le 1er mars la signature d’un accord avec Gems and Industrial Minerals Limited, pour investir dans la mine de manganèse Larisoro au Kenya, contre une participation commerciale de 60 %. Ce partenariat survient moins d’un an après la création dans le pays d’une filiale locale (Muchai Mining) destinée à investir dans les minéraux critiques.
Selon Jason Brewer, PDG de la société, cet investissement s’aligne avec sa stratégie dans le secteur des métaux de batterie. Il faut en effet souligner que le quatrième métal le plus utilisé au monde, principalement dans la sidérurgie, suscite un intérêt nouveau dans le cadre de la transition énergétique depuis quelques années.
Le secteur des batteries électriques représenterait ainsi 10 % de la demande mondiale de manganèse de haute pureté, et certains producteurs et futurs producteurs du continent tentent donc de se positionner sur ce segment.
Notons que Marula table sur une hausse de la production mensuelle de Larisoro à une fourchette comprise entre 5 000 et 10 000 tonnes. Contactée à propos de la capacité de production actuelle de la mine, Marula Mining n’a pas encore répondu au moment de la rédaction. Dans son communiqué, la compagnie indique simplement que l’exploitation a démarré à Larisoro en 2012, avec une production de manière intermittente au cours des 12 dernières années.
Pour augmenter la production, Marula devrait investir 1,5 million de dollars dans l’achat d’équipements d’extraction, de concassage et de traitement, sous réserve de la signature d’accords de partenariat technique et commercial d’ici la mi-mars 2024. La compagnie mène en parallèle des négociations avancées avec un négociant de matières premières basé en Europe pour lui vendre 100 % de la production.
Pour rappel, l’intérêt de Marula Mining pour le manganèse kenyan pourrait contribuer à l’atteinte des objectifs des autorités locales, qui veulent accroitre la contribution des Mines à l’économie, multipliant les initiatives pour attirer les investisseurs. Actuellement à moins de 1 %, la part des Mines dans le PIB peut atteindre 10 % d’ici 2030, selon les prévisions de la Chambre des Mines.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin