Un différend oppose le canadien Deep South au ministère des Mines de Namibie depuis bientôt deux ans. Les autorités ont en effet refusé le renouvellement d’une licence d’exploration détenue par la société sur le projet de cuivre Haib, entrainant l’ouverture d’un procès devant un tribunal local.
La compagnie minière Deep-South Resources vient de reprendre l’avantage dans le bras de fer l’opposant au ministère des Mines de Nambie au sujet du projet de cuivre Haib. La Haute Cour du pays s’est en effet prononcée en sa faveur la semaine dernière en annulant la décision prise par le ministère des Mines de ne pas renouveler sa licence d’exploration.
Le litige entre les deux parties existant depuis 2021, a été porté au jugement de cette haute instance après l’échec des tentatives de règlement à l’amiable amorcées par la société canadienne. Alors que le ministre des Mines Tom Alweendo a justifié sa décision en évoquant un non-respect du cahier des charges, la Cour estime que les contraintes engendrées par la pandémie ont pénalisé le programme d’exploration et doivent par conséquent être prises en compte.
« Il s’agit d’un verdict très positif et nous sommes confiants dans notre capacité à créer une nouvelle relation de travail positive avec le ministre et la nouvelle commissaire aux mines. Il s’agit également d’une décision importante pour la Namibie, car elle montre que l’État de droit prévaut en Namibie », commente Pierre Leveille, PDG de Deep-South.
Le processus d’évaluation de la demande de renouvellement doit donc être repris d’une part et la totalité des frais de justice engagés par Deep-South payés par le ministère d’autre part. Ce dernier a par ailleurs 21 jours à compter de la date du jugement pour faire appel s’il le souhaite.
Rappelons que d’après le scénario phare de l’évaluation économique préliminaire publiée en décembre 2020, Haib devrait avoir une durée de vie de 24 ans et rapporter en moyenne 234 millions $ par an à Deep South, pour un prix du cuivre de 3 $ la livre.
Source : Agence Ecofin