Les pays d’Afrique de l’Est ambitionnent d’harmoniser leur politique énergétique. Pour sa mise en œuvre, ce projet nécessite une main-d’œuvre qualifiée à l’instar des régulateurs d’énergie. Ces professionnels seront formés sur place dans une institution sous-régionale.
La Communauté d’Afrique de l’Est a lancé un projet de construction d’un centre d’excellence en matière de régulation de l’énergie (ERCE). Le centre qui va nécessiter un investissement de 12 millions de dollars sera construit à Arusha, en Tanzanie. Un communiqué de l’Association des régulateurs énergétiques d’Afrique de l’Est (EREA), chargée de la mise en œuvre du projet, a indiqué que la Tanzanie vient de mettre à disposition le site.
« Le secrétaire exécutif de l’Association des régulateurs de l’énergie de l’Afrique de l’Est, Dr Geoffrey Mabea [photo, à gauche], a rencontré la présidente de la République-Unie de Tanzanie, SE Dr Samia Suluhu [photo, à droite], à State House à Arusha. La présidente a présenté un titre de propriété de 5 acres pour un terrain qui a été désigné pour la construction du Centre d’excellence de régulation de l’énergie et pour accueillir le secrétariat de l’EREA », peut-on lire dans le communiqué publié le 3 mars.
En prélude au lancement officiel du centre, l’EREA a lancé des cours de courte durée. Ceux-ci ont pour but d’identifier les lacunes en matière de formation. Une fois rodés, les cours serviront à la formation des régulateurs de l’énergie, notamment du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, du Soudan du Sud, du Burundi, de la République démocratique du Congo et de la Tanzanie, et d’autres pays du continent sur le long terme.
Le centre qui sera le premier du genre sur le continent, permettra de réduire la dépendance à l’expertise européenne et américaine, très coûteuse. Aussi, il est attendu de lui qu’il booste le projet d’harmonisation des politiques énergétiques dans la sous-région afin de garantir une énergie abordable et fiable qui puisse attirer des investissements stratégiques et viables pour la création d’emplois.
Vanessa Ngono Atangana
Source : Agence Ecofin