La salle de conférence du Ministère des Mines et de la Géologie a servi de cadre de la rencontre entre la Direction Générale du Laboratoire National de la Géologie et les compagnies minières.
Cette rencontre de rappel s’articulait autour de l’article 198 du code minier en vigueur en République de Guinée. Présidée par le Secrétaire Général, Bachir CAMARA, elle a connu la participation de plusieurs cadres du département dont l’Inspecteur Général des Mines Karamoko Soumah et le Directeur Général du Bureau de Stratégie et de Développement Mamadou Saidou Bimbirinko Barry.
A l’entame, Bachir CAMARA a indiqué que cette rencontre avec les responsables miniers rentre dans le cadre des analyses des ressources minières et qu’il y’a un article dans le code minier guinéen qui peut permettre à l’Etat de gouverner cette activité.
Ensuite, il dira que les prérogatives sont données au Laboratoire National pour tout ce qui concerne l’analyse des minerais. « Comme vous le savez bien l’application de cette règle va permettre à l’Etat dans un premier temps d’avoir un contrôle ou une connaissance en terme de qualité des ressources qui sont dans le pays. C’est dans ce cadre de rappel ou de partage d’information qu’on a appelé nos partenaires et dans un futur proche, nous allons travailler individuellement avec chaque entité pour définir le cadre de travail et de collaboration avec le Ministère des Mines et de la Géologie particulièrement avec le Laboratoire National de la Géologie ». A- t – il précisé.
La Directrice Générale du Laboratoire National de la Géologie, Odia MAGASSOUBA prenant la parole dira que cette rencontre est un simple rappel du code minier dans son article 198.
« Le code minier est au-dessus de tous dans le secteur minier ; donc nous (Laboratoire), nous nous battons pour mettre son application en évidence. Il faut leur rappeler que nous sommes des partenaires mais chacun doit savoir ses limites. Cette activité qui est l’analyse des échantillons, le droit confère le plein pouvoir au Laboratoire National de le faire. Cette paternité est une exclusivité du Laboratoire. S’ils veulent que leur analyse soit certifiée ils doivent accepter la mise à disposition ».
A la question de savoir si l’analyse des échantillons a des avantages pour le pays ? L’Inspecteur Général, Karamoko SOUMAH mentionne : « L’analyse des échantillons est une question de souveraineté nationale. Pour calculer les taxes d’extractions ou minières, nous prenons la quantité on multiplie par la teneur et celle-ci est multipliée par une taxe qui est de 0,75% et est multipliée par London métal exchange (LME). En Guinée, cette teneur est donnée par les sociétés minières et plus elle est faible plus la taxe minière est faible. Donc les sociétés minières n’ont aucun intérêt de dire que la teneur est élevée elles feront tout pour nous donner une teneur faible ».
Il faut rappeler que le code minier en son article 198 stipule : « obligation d’analyse des échantillons par le Laboratoire National de la Géologie.
Les titulaires des titres miniers ou d’autorisation sont tenus de déposer au Laboratoire National de la Géologie, des échantillons provenant des recherches géologiques et minières ainsi que des échantillons des produits miniers destinés à l’exportation.
La teneur et la qualité de référence sont celles déterminées par le Laboratoire National de la Géologie et éventuellement par un laboratoire tiers en cas de contestation.
Toutefois, sur l’autorisation du Directeur Général du Laboratoire National de la Géologie, le titulaire d’un titre minier peut, lorsque le Laboratoire n’a pas les capacités requises, effectuer des analyses d’échantillons en dehors de la Guinée. Les résultats des analyses sont communiqués au Laboratoire National de la Géologie.
Ces analyses porteront aussi bien sur les substances du Titre octroyé que sur tous autres éléments du groupe auquel il appartient ». A conclu l’Inspecteur Général du Ministère des Mines et de la Géologie.
Service Communication et Relations Publiques du Ministère des Mines et de la Géologie/Guinée