Désormais c’est la Société des mines du Sénégal (SOMISEN SA) qui a en charge la commercialisation et le marketing dans l’activité minière. Oumar Sarr, ministre des Mines et de la géologie, l’a fait savoir hier, lors du lancement officiel des activités de cette structure autorisée par la loi 2020-31 du 6 novembre 2020.
«En créant la SOMISEN SA, l’Etat cherche une meilleure cohérence dans ses actions dans le secteur minier, en séparant et en confiant les missions commerciales et marketing à la SOMISEN SA, tandis que l’administration minière s’occupera de la réglementation, de l’instruction et du contrôle de l’activité minière», a indiqué M. Sarr, lors de la cérémonie à la Sphère Ousmane Tanor Dieng. «La SOMISEN SA aura en charge la gestion du patrimoine minier pour le compte de l’Etat avec des moyens humains, matériels et juridiques nécessaires», a poursuivi le ministre des Mines et de la géologie. Entre autres missions de la SOMISEN SA figurent la gestion de la participation de l’Etat dans les opérations minières, la commercialisation des produits miniers revenant à l’Etat, la détention, seule ou en association, de titres miniers. «Nous devons réussir ensemble à relever le défi de la bonne gestion des ressources minières, à travers ce nouveau dispositif juridique et institutionnel et démontrer, si besoin était, que les mines sont incontestablement un puissant levier de développement socioéconomique», a insisté Oumar Sarr.
Il s’agit ainsi, selon lui, à travers cette structure, de significativement renforcer la position stratégique de l’Etat pour lui permettre de recouvrer la plénitude de ses prérogatives régaliennes en matière de gestion transparente et durable de ses ressources minières. En effet, malgré les dispositions réglementaires permettant à l’Etat et au secteur privé de concourir au quart du capital des sociétés minières, les retombées demeurent bien en deçà du potentiel minier du sous-sol sénégalais, les revenus issus de l’activité. «De manière générale, l’Etat souscrit à titre gratuit au capital des sociétés en exploitation à hauteur de 10%. Les dispositions conventionnelles prévoient également la possibilité pour l’Etat et le secteur privé de participer à titre onéreux au capital des sociétés à hauteur de 25%», a noté le ministre, faisant savoir que cette disposition n’est pas toujours mise en œuvre.
Il a aussi fait savoir que l’Etat, outre les taxes et redevances perçues sur les opérations minières, peine toujours en sa qualité d’actionnaire dans les sociétés d’exploitation minière à recouvrer un dividende en fin d’exercice. C’est Ousmane Cissé, directeur général de la nouvelle structure, qui a la charge de conduire les orientations pour la sauvegarde des intérêts miniers de l’Etat et des populations.