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Pour beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, le gaz naturel constitue un relais de croissance et l’espoir de générer encore plus de revenus pour financer les priorités budgétaires. Mais encore faudrait-il que les principaux consommateurs soient prêts à payer les prix forts.

La demande de gaz naturel pour la production d’électricité et l’industrie continue d’être modérée en Europe, ce qui a fait chuter les prix de cette matière première ces huit dernières semaines. C’est la plus longue série de perte hebdomadaire depuis plus de 6 ans, selon des données de marché consultées par l’Agence Ecofin.

Si cette tendance se poursuit et que la demande reste faible, des pays africains tels que le Sénégal, le Ghana, le Mozambique, le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Nigeria, qui ont trouvé dans la production et l’exportation de gaz naturel un relais de croissance de leurs produits intérieurs bruts risqueraient de faire face à des déséquilibres budgétaires.

Le secteur du GNL (gaz naturel liquéfié), en particulier au Mozambique, en Guinée équatoriale et au Sénégal, a connu une croissance significative ces dernières années, avec des investissements importants dans l’exploration et la production de gaz. Une réduction des exportations de GNL vers l’Europe pourrait remettre en question la rentabilité de ces projets et ralentir le développement de ces pays.

Cependant, il convient de noter que la situation est en constante évolution et que d’autres facteurs peuvent influencer les prix du gaz naturel en Europe. Par exemple, une augmentation de la demande en été due à des vagues de chaleur et des vitesses de vent faibles pourrait inverser la tendance à la baisse des prix. De plus, une reprise de la demande asiatique de GNL pourrait également soutenir les prix en Europe.

Les pays africains concernés devront surveiller de près l’évolution du marché européen du gaz naturel et diversifier leurs économies, en développant d’autres secteurs et en renforçant leur intégration régionale. Une dépendance excessive vis-à-vis des exportations de gaz naturel peut rendre ces pays vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux du gaz. Cette option nécessite des coûts et n’est abordée que très lentement par les pays concernés.

Source : Agence Ecofin

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