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L’organisation intergouvernementale connue sous l’appellation de « l’OPEP du gaz » estime qu’un arrêt des investissements dans le combustible fossile le moins polluant pourrait favoriser un retour potentiel au charbon et compromettre les objectifs de réduction des émissions.

Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a mis en garde, dans un communiqué publié mardi 10 octobre, à l’issue de sa réunion ministérielle tenue à Malabo (Guinée équatoriale), contre les appels « malavisés » à l’arrêt des investissements dans le gaz naturel, estimant que ces demandes pourraient favoriser des pénuries de ce combustible fossile le moins polluant et compromettre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre.

« Les participants à la réunion ont mis en garde contre les appels malavisés à l’arrêt des investissements dans le gaz naturel. De telles actions pourraient conduire à des pénuries d’approvisionnement, à une hausse des prix et à un retour potentiel au charbon, comme en 2022, ce qui compromettrait les objectifs de réduction des émissions », a souligné l’organisation intergouvernementale qui défend les intérêts des principaux pays exportateurs de gaz naturel.

Le forum appelé également « l’OPEP du gaz » a également exprimé son « soutien indéfectible aux efforts des pays africains visant l’éradication de la pauvreté énergétique », rappelant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité et plus de 970 millions n’ont pas accès à des moyens de cuisson propres.

Créé en 2001, le Forum des pays exportateurs de gaz vise notamment à permettre aux pays membres d’anticiper de façon collective les évolutions du marché du gaz naturel et de développer l’exploitation de leurs ressources dans les meilleures conditions, notamment économiques et environnementales. Contrairement à l’OPEP, le Forum ne se présente pas comme un cartel de producteurs et il ne fixe pas des quotas de production à ses membres.

Le GECF compte 12 pays membres à part entière : 5 en Afrique (Algérie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria) ; 3 au Moyen-Orient (Iran, Qatar, Emirats arabes unis) ; 3 en Amérique du Sud (Bolivie, Trinité-et-Tobago, Venezuela), en plus de la Russie. Ces pays détiennent ensemble 70 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, 42 % de la production commercialisée, 55 % des exportations par gazoduc et 50 % des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL).

Par ailleurs, 8 pays ont actuellement un statut d’observateur, dont l’Angola, le Mozambique et la Mauritanie.

Source : Agence Ecofin

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