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Naguib Sawiris est présent dans le secteur minier africain depuis plus d’une décennie et détient, à travers La Mancha, des parts du 1er producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining. Ce nouvel investissement en Égypte témoigne du regain d’intérêt des investisseurs miniers pour cette juridiction.

En Égypte, la puissante famille d’hommes d’affaires Sawiris vient de prendre le contrôle de la société Akh Gold, détentrice dans le pays de plusieurs permis d’exploration aurifère. C’est l’annonce faite le 28 août, par le désormais ex-propriétaire Elemental Altus Royalties qui a conclu un accord avec la société In2Metals contrôlée par les Sawiris.

Selon les termes de l’accord, In2Metals va investir 10 millions de dollars par le biais d’une souscription d’actions Akh Gold sur 4 ans. Les fonds seront utilisés pour financer l’exploration sur les projets égyptiens de la société sur cette période. Elemental Altus Royalties recevra un paiement en espèces de 1,5 million de dollars, et aura droit à une redevance de 1,5 % sur les revenus nets de fonderie sur les différents projets inclus dans l’accord. Le vendeur conservera également une participation de 19,9 % dans le projet.

« Nous sommes ravis de réaliser ce premier investissement dans le secteur minier aurifère égyptien par le biais de notre transaction stratégique avec Elemental Altus. La famille Sawiris augmentera directement son contrôle sur les activités d’exploration en Égypte en finançant les prochaines étapes de l’exploration », a commenté Gérard de Hert, PDG d’In2Metals.

Pour rappel, la famille Sawiris est une dynastie égyptienne présente dans les télécommunications, la construction et le tourisme. Elle est également présente dans le secteur minier africain à travers l’un de ses membres, Naguib Sawiris et sa société La Mancha. Cette dernière a des intérêts dans le premier producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining, et est le principal actionnaire d’Elemental Altus Royalties.

Un vent nouveau souffle sur l’or en Égypte

La transaction conclue entre In2Metals et Elemental Altus Royalties est le dernier exemple en date d’un certain renouveau du secteur minier égyptien depuis plus de trois ans. En 2020, les autorités locales ont en effet introduit une nouvelle réglementation destinée à stimuler les investissements dans ce secteur.

Jusque-là, l’exploitation minière en Égypte était caractérisée par un système de coentreprises obligatoires, de redevances élevées et d’accords de partage de bénéfices jugé non compétitif par les compagnies minières. Malgré d’importantes réserves d’or, le pays ne disposait donc que d’une seule mine industrielle d’or, exploitée par Centamin.

Ces règles ont été assouplies, et le gouvernement a lancé dans la foulée des appels d’offres internationaux pour attribuer de nouvelles licences d’exploration aurifère. Plusieurs compagnies minières ont manifesté leur intérêt pour ces licences, dont Barrick, le deuxième producteur mondial d’or. Grâce à ces initiatives, le cabinet de recherche britannique Oxford Business Group a estimé en 2021 que la contribution du secteur minier au PIB pourrait passer de 0,6 % début 2021 à 5 % d’ici 2025.

« Cette refonte de l’industrie facilitera les efforts du gouvernement pour atteindre des exportations minières de 10 milliards de dollars, et multiplier par dix la contribution du secteur au PIB d’ici 2026 et la porter à 20 milliards de dollars d’ici 2040 », ont ajouté les auteurs.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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