D’ici 2030, l’Égypte veut porter la contribution des Mines à 5 % du PIB, contre moins de 1 % sur la dernière décennie. Pour y arriver, le gouvernement a introduit en 2020 une nouvelle réglementation afin d’attirer les investisseurs. De nouveaux permis d’exploration ont été octroyés dans la foulée.
En Égypte, la compagnie minière Centamin a annoncé le 20 juillet la signature d’un accord de principe sur le cadre juridique et fiscal relatif aux découvertes commerciales sur les permis d’exploration aurifère acquis en 2021 dans le désert oriental égyptien. Conclu avec le ministère du Pétrole et des Ressources naturelles et l’Autorité égyptienne des ressources minérales, l’accord-cadre fera l’objet d’une loi spéciale qui devrait être ratifiée d’ici la fin de l’année.
Selon les termes de l’accord, Centamin obtiendra des permis d’exploitation minière dotés d’une clause de stabilité fiscale de 30 ans. Sur la période, la redevance minière sera de 5 % des revenus nets de fonderie et le taux pour l’impôt sur les sociétés sera de 22,5 %. Le gouvernement aura par ailleurs droit à 15 % d’intérêt financier sur le revenu après impôts, alors que Centamin réservera 0,5 % de contribution au développement communautaire.
« Centamin opère avec succès en Égypte depuis plus de 20 ans et nous pensons que ces conditions jettent les bases du développement du secteur minier égyptien […]. L’accord-cadre fournit un cadre réglementaire et fiscal clair qui équilibre équitablement les risques et les récompenses entre les parties prenantes », a commenté Martin Horgan, PDG de Centamin.
Pour rappel, les clauses du présent accord sont conformes aux nouvelles réglementations introduites dans le secteur minier égyptien en 2020. Supprimant notamment l’obligation pour les compagnies minières de former des coentreprises avec l’État avant de piloter des mines dans le pays, elles ont attiré de nouveaux investisseurs, à l’instar du deuxième producteur mondial d’or Barrick Gold.
Centamin a aussi participé aux appels d’offres lancés dans la foulée par le gouvernement pour attribuer des permis d’exploration. La compagnie, déjà propriétaire de la mine d’or Sukari dans le pays, a obtenu 3 000 km2 de terrains hautement prometteurs pour l’or. Une deuxième mine d’or de Centamin aiderait le gouvernement à atteindre l’objectif d’une contribution de 5 % au PIB pour l’industrie minière d’ici 2030, contre moins de 1 % ces dernières années.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin