En 2022, De Beers a produit environ 35 millions de carats. Cette année, la compagnie active en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud, veut produire 30 à 33 millions de carats.
Le groupe De Beers, filiale de la holding minière Anglo American, a publié le 25 avril ses résultats du premier trimestre 2023. Si la performance globale est restée identique au premier trimestre 2022 avec 8,93 millions de carats livrés par l’ensemble de ses mines, il faut souligner que la production au Botswana a progressé de 12 % en glissement annuel pour atteindre 6,90 millions de carats.
Cette performance, ainsi que la hausse de 37 % de la production en Namibie (619 000 carats), ont permis de compenser la contre-performance en Afrique du Sud. En raison de l’arrêt de l’exploitation minière à ciel ouvert à la mine Venetia, la production y a en effet baissé de 56 % en glissement annuel pour atteindre 739 000 carats. De Beers poursuivra le traitement des stocks de surface à faible teneur jusqu’au début de l’exploitation souterraine plus tard cette année. Le reste de la production vient du Canada.
Ces résultats rappellent l’importance du Botswana dans le portefeuille du groupe De Beers, puisque les mines de diamants exploitées dans ce pays représentent 77 % de sa production au premier trimestre. L’entreprise a donc tout intérêt à convaincre Gaborone de conclure un nouvel accord pluriannuel, alors que les négociations semblent se compliquer depuis quelques mois. Le président botswanais Mokgweetsi Masisi demande en effet une part plus importante du gâteau et semble prêt à rompre définitivement un partenariat de plusieurs décennies, s’il n’obtient pas gain de cause.
Source : Agence Ecofin