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En juillet dernier, les législateurs européens ont décidé d’étiqueter le gaz naturel et le nucléaire comme des énergies respectueuses de l’environnement. Ceci, malgré les protestations des organisations de protection du climat. Celles-ci ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

Greenpeace et d’autres groupes de défense du climat ont annoncé avoir déposé une plainte devant la Cour de justice de l’UE, contre la Commission européenne. L’objectif de la démarche est d’annuler la taxonomie de l’UE qui classe l’énergie nucléaire et le gaz naturel comme des investissements respectueux du climat.

La taxonomie de l’UE dresse en effet une liste d’investissements durables pouvant être commercialisés en Europe. Elle est destinée à encourager les investisseurs à soutenir les objectifs de l’UE en matière de changement climatique et de transition énergétique.

Il faut rappeler qu’une autre action en justice a également été intentée par quatre groupes d’activistes, dont ClientEarth et WWF, visant à annuler les règles relatives au gaz pour des motifs similaires. D’après Greenpeace, « l’UE a violé sa propre législation sur le climat en incluant le gaz et le nucléaire dans la liste. Cette taxonomie risque de détourner les investissements des énergies renouvelables ».

Les émissions de carbone produites par les centrales électriques au gaz sont également citées comme une raison de l’exclusion de ces combustibles de la réglementation. À cet effet, la Commission a indiqué que les centrales fonctionnant au gaz et les centrales nucléaires sont appelées à remplir certaines conditions strictes pour obtenir le label vert de l’UE. Ces conditions comprennent notamment une limite d’émissions pour les centrales au gaz naturel.

Au sein même de l’Union, l’adoption de cette taxonomie divise. Certains, comme l’Espagne et le Danemark, ont affirmé que le gaz ne pouvait pas être considéré comme une énergie respectueuse du climat, tandis que d’autres, comme la Pologne et la Bulgarie, ont soutenu que les investissements dans le gaz étaient nécessaires pour éliminer progressivement les centrales au charbon.

La Commission européenne a seulement annoncé avoir pris note de l’action en justice, mais n’a fait aucun commentaire supplémentaire.

Olivier de Souza 

Source : Agence Ecofin

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