La Côte d’Ivoire est l’un des 10 premiers producteurs mondiaux de manganèse. L’utilisation du métal dans l’industrie des batteries électriques incite de plus en plus d’investisseurs miniers à s’y intéresser. La société Mako Gold, active d’abord sur l’or dans le pays ouest-africain, en fait partie.
Le projet Korhogo est susceptible de devenir l’une des prochaines mines de manganèse de Côte d’Ivoire. C’est du moins ce que laisse entendre un communiqué publié le 21 août par le propriétaire de l’actif, l’australien Mako Gold, qui y a confirmé une importante découverte de manganèse.
Selon les détails disponibles, de multiples zones de minéralisation peu profondes ont été recoupées, avec du minerai titrant 10,2% de manganèse sur 27 m et 14,6% de manganèse sur 11 mètres, le tout depuis la surface. Les trous de forages qui ont permis d’obtenir ces résultats s’étendent par ailleurs sur 14 km, avec un espacement moyen de 1 km.
« Huit des dix trous que nous avons forés sur les 14 km ont recoupé du manganèse. Ces résultats confirment le potentiel d’une découverte de manganèse d’importance mondiale. Compte tenu du potentiel élevé du gisement, j’ai passé plusieurs jours sur le projet en juillet et j’ai pu observer de mes propres yeux l’étendue du manganèse qui affleure à la surface », a déclaré Peter Ledwidge, DG de la junior minière.
Alors que ces résultats sont loin de suffire pour une première estimation de ressources, Mako va désormais mener une cartographie géologique détaillée et un échantillonnage préalables à un levé géophysique au sol. Ces travaux seront suivis d’essais métallurgiques et d’un programme de forage au diamant (DD) et de forage à circulation inverse (RC) à grande échelle.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire fait partie des 10 premiers producteurs mondiaux de manganèse et dispose de quatre mines en service. L’une d’elles, la mine de Lagnonkaha, est située à 70 km au sud-ouest de la découverte de manganèse de Korhogo avec qui elle partage certaines similitudes.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin