Vers la fin du mois d’octobre 2023, une information faisant état d’une procédure de cession par British Petroleum (BP), de ses parts dans le périmètre gazier sénégalais en mer Yakaar-Teranga, avait filtré.
La société pétrolière Kosmos Energy a annoncé lundi 6 novembre qu’elle a acquis des participations supplémentaires dans la zone d’intérêt Yakaar-Teranga située au Sénégal. Ses intérêts sur place passent à 90 % de participation contre 30 % précédemment.
Corrélativement à cette évolution, Kosmos Energy devient l’opérateur de ce périmètre et a désormais comme seul partenaire Petrosen, la société publique du pétrole du Sénégal qui détient les 10 % d’intérêts restants.
Ce développement vient confirmer l’information de retrait de BP, précédent opérateur de ce site. Récemment en effet, la nouvelle de négociations pour la cession des 60 % de participation de la compagnie britannique dans l’exploration de Yakaar-Teranga avait été annoncée.
Jusqu’ici, aucun détail n’a filtré concernant le montant de cette transaction qui reste soumise aux approbations gouvernementales habituelles. Pour Andrew G. Inglis, président-directeur général de Kosmos Energy, l’opération est stratégique parce qu’elle permet d’accélérer le développement du champ à un prix compétitif qui soutient, entre autres, « l’objectif du Sénégal de fournir un accès universel et fiable à une énergie à faible coût ».
Le plan de développement du gisement Yakaar-Teranga qui renfermerait environ 25 trillions de pieds cubes (Tcf) de gaz, prévoit la production d’environ 550 millions de pieds cubes standard de gaz par jour, dont une partie destinée à l’approvisionnement énergétique local et l’autre, à l’exportation, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
En 2021, le volume des transactions du MVC a dépassé les 200 millions de tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone, pour une valeur de marché estimée à 2 milliards $. L’Afrique présente un potentiel important dans ce contexte, compte tenu de ses abondantes ressources naturelles.
Le marché volontaire du carbone (MVC) est un mécanisme de marché qui permet aux entreprises, aux gouvernements et aux particuliers d’acheter des crédits-carbone pour compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces crédits-carbone sont générés par des projets qui réduisent ou suppriment les émissions, tels que les projets d’énergie renouvelable hors réseau.
Ce marché connaitrait une croissance et une transformation significatives selon un rapport de l’initiative du gouvernement américain Power Africa. Un dynamisme particulièrement intéressant pour les pays africains qui pourraient en profiter pour répondre aux besoins de financement climatique de leurs économies.
C’est dans ce contexte que l’Initiative des marchés du carbone en Afrique (ACMI) a été lancée par SEforALL en 2022 afin d’accroître la participation du continent au MVC. Elle gère actuellement des programmes visant à obtenir jusqu’à 1 milliard de dollars d’engagements sur le marché afin de promouvoir des crédits-carbone africains de haute qualité.
L’ACMI a par ailleurs annoncé son objectif de produire 300 millions de crédits-carbone par an d’ici à 2030, ce qui permettrait de débloquer 6 milliards $ de revenus et de soutenir 30 millions d’emplois. À long terme, d’ici 2050, l’Initiative vise à produire plus de 1,5 milliard de crédits par an en Afrique et à mobiliser 120 milliards de dollars.
Mais si les opportunités pour les pays africains dans le marché volontaire du carbone semblent évidentes, les saisir pleinement reste tout de même un défi à relever, particulièrement pour les petits projets, comme les projets solaires hors réseau qui sont nombreux en Afrique.
Les procédures complexes et lentes liées à la production et à la vente de crédits carbone peuvent en effet retarder les recettes, ce qui est prohibitif, en particulier pour les petits projets et les entreprises locales.
La mise en place de projets carbone est également souvent coûteuse, ce qui peut constituer un obstacle important pour les petites entreprises. Enfin, la sensibilisation et la compréhension limitées du marché du carbone parmi les acheteurs et les investisseurs potentiels excluent plusieurs acteurs du MVC.
Le développement du marché volontaire du carbone en Afrique nécessite donc d’attirer les entreprises locales et les nombreux projets de petite taille par le biais de réglementations et de transactions plus simples et plus uniformes.
Limites du marché volontaire du carbone (MVC)
S’il est évident qu’intégrer le MVC présente des avantages au vu des opportunités citées, il faut néanmoins rappeler que son efficacité est remise en question par plusieurs organisations. Des publications et des organisations telles que Guardian et Greenpeace ont en effet émis des réserves et des critiques.
Ces critiques portent notamment sur les projets de compensation carbone qui ne réduiraient pas le volume d’émissions promis et sur le fait que les crédits-carbone permettent aux industries polluantes de retarder leur transition vers des technologies et des pratiques plus propres. Mais aussi par rapport à l’absence de registre central et de procédures de déclaration normalisées, ce qui permet aux entités de vendre les mêmes crédits carbone plusieurs fois.
Les Mines constituent un poids lourd de l’économie mauritanienne. Porté par le minerai de fer, l’or et le cuivre, le secteur a contribué à hauteur de 22 % au PIB de la Mauritanie en 2021.
En 2022, l’or est devenu pour la première fois le premier produit d’exportation de la Mauritanie. Dans son rapport annuel publié en octobre dernier, le comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) indique que les exportations du métal jaune ont plus que doublé par rapport à 2021, pour atteindre 58 milliards d’ouguiyas (1,46 milliard $).
Ce chiffre record qui représente 41 % des exportations totales de la Mauritanie, s’explique par une hausse de 171 % en glissement annuel du volume d’or exporté, à 549 700 onces contre 202 700 onces en 2021. Outre la reprise des activités de la mine d’or Tasiast, exploitée par le canadien Kinross Gold, la hausse du volume exporté provient aussi de la vente massive d’or par la Banque centrale de Mauritanie.
Pendant ce temps, les exportations de minerai de fer, historiquement premier contributeur aux exportations mauritaniennes, ont baissé de 15,3 % en glissement annuel pour s’établir à 47,2 milliards d’ouguiyas (1,18 milliard $). Il s’agit de 33,4 % des exportations totales mauritaniennes. Le rapport attribue cette situation à « la baisse des cours du fer sur le marché international, et ce, en dépit de la hausse des quantités exportées (12,7 millions de tonnes en 2021 contre 13,3 millions de tonnes en 2022) ».
Au total, les recettes d’exportations extractives ont augmenté de 34,4 % par rapport à 2021 pour atteindre 141,5 milliards d’ouguiyas (3,56 milliards $) en 2022. Le secteur extractif a représenté environ 70 % des exportations totales, en légère hausse par rapport à 2021. La part du secteur extractif dans le PIB a également progressé, passant de 22 % en 2021 à 24 % l’année dernière. Enfin, près de 30 % des recettes du budget de l’État proviennent du secteur extractif.
À titre de rappel, le secteur extractif de Mauritanie est exclusivement constitué de produits miniers. Outre l’or et le minerai de fer, le pays produit aussi du cuivre, dont les exportations ont atteint 3,4 milliards d’ouguiyas (85,64 millions $) en 2022.
En Tanzanie, la mine Lindi Jumbo devrait livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite à son entrée en production. Elle contribuera à faire du pays l’un des plus grands producteurs mondiaux de ce minéral essentiel à la transition énergétique.
Selon une mise à jour publiée le 6 novembre par Walkabout Resources, la mise en service à sec de sa mine de graphite Lindi Jumbo sera réalisée au quatrième trimestre 2023. Cela permettra l’entrée en production de la mine au début de 2024, précise la compagnie.
La mise en service à sec consiste à effectuer des tests et des procédures sur l’usine de traitement, sans y introduire du minerai. Les travaux de génie civil essentiels prévus pour l’usine sont achevés à 100 %, alors que le taux d’exécution du bâtiment du concentrateur est de 85 %. La ligne électrique est par ailleurs déjà installée sur le site et a été mise sous tension.
« La mise en service au début de 2024 [peu après l’entrée en vigueur des restrictions chinoises à l’exportation] assurera le rôle de Lindi Jumbo en tant que plus grand producteur de graphite en grandes paillettes pour le marché du graphite expansible en dehors de la Chine », a commenté Andrew Cunningham, DG de Walkabout.
Selon une estimation de Benchmark Mineral, la part de la Tanzanie dans la production mondiale de graphite devrait passer de moins de 1 % actuellement à plus de 10 % dans les années à venir. L’entrée en production de Lindi Jumbo, mine qui devrait livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite, contribuera à l’atteinte de cet objectif.
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt. D’autres pays du continent en fournissent aussi, à l’instar de la Zambie et du Maroc. La Namibie peut devenir un membre de ce cercle grâce au projet Opuwo qui héberge au moins 259 000 tonnes de cobalt selon une estimation de 2021.
En Namibie, le ministère des Mines et de l’Énergie a renouvelé pour deux ans supplémentaires le permis d’exploration relatif au projet de cobalt Opuwo. C’est l’annonce faite le 6 novembre par Celsius Resources, propriétaire du projet, qui précise que cette prolongation lui permettra de boucler des études en cours sur la viabilité économique d’une exploitation minière.
« Il s’agit d’un développement positif, car nous sommes en train d’examiner le projet Opuwo pour comprendre comment nous pouvons stratégiquement débloquer sa valeur potentielle étant donné la forte demande de cobalt du secteur des véhicules électriques », a commenté Peter Hume, DG de Celsius.
Selon une estimation de ressources minérales publiée en 2021, le projet Opuwo héberge 225,5 millions de tonnes de ressources minérales titrant 0,12 % de cobalt et 0,43 % de cuivre, soit un total de 259 000 tonnes de cobalt et 970 000 tonnes de cuivre contenues.
L’exploitation de cette ressource renforcerait la position de la Namibie comme fournisseur de métaux essentiels à la transition énergétique. Le pays s’apprête en effet à exploiter ses importantes réserves de graphite, de lithium et de terres rares, autant de métaux utilisés dans l’industrie des véhicules électriques.
Selon le Cobalt Institute, la RDC fournit plus de 70 % de la production mondiale de cobalt. En Afrique, le pays a été suivi en 2022 par Madagascar, le Maroc, la Zambie et l’Afrique du Sud.
Les baissiers sont nombreux sur le marché du nickel du London Metal Exchange (LME).
Les acteurs du fonds ont augmenté leurs paris sur la baisse des prix à des niveaux observés pour la dernière fois en 2019, voire plus tôt s’ils sont exprimés en pourcentage des intérêts ouverts.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.
Le prix du nickel à trois mois au LME a chuté pendant la majeure partie de l’année, aspirant les fonds techniques qui suivent la dynamique. Se négociant actuellement autour de 18 000 dollars la tonne métrique, le nickel est en baisse de 42 % début janvier et défie les niveaux de support graphique remontant à fin 2021.
La faiblesse technique est le reflet d’une situation fondamentale extrêmement baissière. Le marché mondial du nickel entre dans une période d’offre massivement excédentaire grâce à un boom de la production indonésienne.
Tout laisse présager des prix encore plus bas.
Cependant, cela étant du nickel diabolique, les choses ne sont pas si simples.
Le grand short est un pari sur la rapidité avec laquelle le marché peut convertir l’excédent croissant dans la partie des produits intermédiaires de qualité inférieure du marché en métal raffiné de classe I livrable au LME.
Positionnement du fonds d’investissement sur le contrat nickel du LME . Source : Reuters
Grand court
Les fonds d’investissement étaient nettement déficitaires sur le contrat de nickel du LME à hauteur de 17 678 contrats vendredi dernier, une légère réduction par rapport aux 18 550 de la semaine précédente, qui constituaient la plus forte vente en quatre ans.
En tenant compte de la baisse de l’activité depuis l’explosion du nickel au LME en mars de l’année dernière, la position courte collective par rapport aux intérêts ouverts est la plus importante depuis que le LME a commencé à publier son rapport sur les engagements des traders début 2018.
Il serait probablement encore plus important sans le fait que de nombreux fonds restent à l’écart du marché londonien après les turbulences de l’année dernière.
Le changement de positionnement des fonds au cours des deux dernières années est resté considérable. Les fonds d’investissement détenaient des positions longues record en février 2022 et le montant net long s’élevait encore à 7 000 contrats au début de cette année.
L’évolution du positionnement net des fonds d’investissement cette année seulement a été équivalente à environ 154 000 tonnes de ventes.
« INSG a évalué l’équilibre mensuel entre l’offre et la demande de nickel « . Source : Reuters
Gros excédent
Le big short est un pari sur un gros surplus.
Le marché mondial du nickel est devenu excédentaire entre l’offre et la demande en mai de l’année dernière et demeure dans cette situation depuis, selon l’International Nickel Study Group. (INSG)
Les dernières prévisions du Groupe prévoient que l’offre dépassera la demande de 223 000 tonnes cette année, après un excédent de 104 000 tonnes en 2022. L’écart devrait se creuser jusqu’à 239 000 tonnes l’année prochaine.
L’excédent d’offre cumulé est énorme par rapport à la taille du marché mondial. La consommation mondiale était de 2,95 millions de tonnes l’année dernière, calcule l’INSG.
La demande de nickel devrait croître fortement au cours des prochaines années grâce à l’utilisation de ce métal dans les batteries des véhicules électriques (VE).
C’est juste que l’offre va croître encore plus rapidement à mesure que l’Indonésie renforce sa capacité de traitement dans le but de devenir une plaque tournante mondiale pour les matériaux pour batteries de véhicules électriques.
La production minière indonésienne de nickel a bondi de 48 % l’année dernière et a encore augmenté de 31 % jusqu’à présent cette année, selon l’INSG. La production du pays de 1,3 million de tonnes entre janvier et août représentait plus de la moitié de la production mondiale.
La vague de nouvelle offre indonésienne s’est jusqu’à présent présentée sous des formes de métal telles que la matte et l’hydroxyde qui ne sont pas considérées comme de bonnes livraisons par le LME ou le Shanghai Futures Exchange.
Les baissiers du nickel parient que cela est sur le point de changer.
Réduire l’écart
L’Indonésie est devenue un laboratoire géant pour tester la chimie singulière du nickel, avec de nombreux acteurs travaillant sur de nouvelles façons de transformer le minerai à teneur relativement faible du pays en des formes de plus grande pureté.
À mesure que l’écart technologique entre les produits intermédiaires dits de classe II et les métaux raffinés de classe I de haute pureté se réduit, l’écart entre les prix du marché s’est également réduit.
Il existe un consensus parmi les analystes selon lequel l’excédent de production de nickel se répercute de plus en plus sur le segment des métaux raffinés du marché à mesure que la gamme de produits indonésiens change.
Le LME est lui-même un accélérateur de ce processus. Le plan de récupération du nickel de la bourse comprend un traitement accéléré des demandes de marques de la part des producteurs chinois qui mettent en ligne de nouvelles capacités de métal raffiné.
Le nickel en plaque complète de Huayou Cobalt a déjà été approuvé avec des applications par Jingmen Gem et CNGR New Energy Science dans le bac d’entrée du LME. Les trois nouvelles marques ont une capacité de production annuelle combinée de 29 000 tonnes.
Il convient de noter qu’il y avait 1 236 tonnes de nickel de marque chinoise dans le système LME fin septembre, la première fois que du métal chinois apparaît dans le rapport mensuel du LME depuis qu’il a commencé à publier les chiffres d’origine des stocks en janvier.
Heure d’arrivée estimée ?
Même si la direction du mouvement semble claire sur le marché du nickel, le timing reste incertain.
Les stocks globaux du LME se sont reconstitués, passant de moins de 37 000 tonnes fin août à 44 784 tonnes actuellement, mais il s’agit toujours d’un chiffre faible par rapport aux normes historiques et trompeur.
Une récente vague d’annulations en prévision du chargement physique a laissé les stocks disponibles à seulement 37 062 tonnes métriques, peu changé depuis août.
Il est clair que le processus de modification de la composition de la chaîne d’approvisionnement en nickel n’a pas encore évolué au point que les stocks du LME puissent se reconstituer à des niveaux reflétant l’ampleur de l’excédent mondial.
Le moment exact de ce point de basculement est encore inconnu, ce qui signifie que le grand short reste un grand pari que la chaîne d’approvisionnement pourra combler le déficit de produits en nickel le plus tôt possible.
(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Andy Home, chroniqueur pour Reuters.)
Vedanta Ltd. a enregistré une perte au deuxième trimestre, une charge fiscale plus élevée s’ajoutant à l’impact de la baisse des prix du zinc et de l’aluminium.
La filiale indienne du milliardaire Anil Agarwal a enregistré une perte de 17,8 milliards de roupies (214 millions de dollars) en trois mois jusqu’en septembre, contre un bénéfice de 18,1 milliards de roupies un an plus tôt. Le chiffre d’affaires a augmenté de 6,4% à 385,5 milliards de roupies, a annoncé samedi la société basée à Mumbai dans un communiqué.
La société a enregistré une charge fiscale exceptionnelle de 61,3 milliards de roupies au cours du trimestre en optant pour un nouveau régime fiscal. Cela s’est produit dans un contexte de faibles performances de son unité indienne de zinc.
Hindustan Zinc Ltd., sa filiale indienne de zinc qui réalise une grande partie des bénéfices, a annoncé une baisse de 35 % de son bénéfice net trimestriel et a manqué ses estimations, a-t-elle déclaré en octobre.
La perte de Vedanta intervient à un moment où Agarwal tente de restructurer son conglomérat et de diviser l’entreprise en six unités cotées. Les investisseurs surveillent attentivement la manière dont la société générera des liquidités pour aider sa société mère Vedanta Resources Ltd. à payer ses dettes. La récente réembauche d’un ancien directeur financier devrait bénéficier aux efforts de restructuration de la société minière.
Crisil Ltd. a placé les facilités de prêt à long terme de la société et environ 1,1 milliard de dollars d’obligations sous surveillance, avec des implications négatives à la suite du plan de restructuration. La clarté sur la répartition des actifs et des passifs entre les entités dans le cadre de la structure proposée, ainsi que le soutien du groupe ou de la société mère pour chaque entité, doivent encore émerger, a-t-il ajouté.
Les actions de Vedanta ont clôturé en hausse de 1,6% à Mumbai vendredi. Les analystes ont sept recommandations d’achat sur la société, quatre de conservation et trois de vente, selon les données compilées par Bloomberg .
Les négociants en or physique en Inde ont offert des réductions pour une quatrième semaine consécutive, les consommateurs hésitant à faire des achats en raison de la hausse des prix intérieurs, tandis que la Chine, principal consommateur, a également connu une demande modérée.
En Inde, cette semaine, les concessionnaires ont offert une remise allant jusqu’à 9 dollars l’once par rapport aux prix intérieurs officiels, y compris les prélèvements de 15 % à l’importation et de 3 % sur les ventes, en hausse par rapport à la remise de 5 dollars de la semaine dernière.
«Le marché se portait plutôt bien au cours de la première quinzaine d’octobre, mais ensuite la hausse des prix est arrivée et a mis un frein aux travaux. Aujourd’hui, nous constatons une demande inférieure à d’habitude », a déclaré Amit Modak, PDG du bijoutier PN Gadgil and Sons, de la ville de Pune.
Les prix locaux de l’or ont bondi cette semaine à 61 539 roupies (739,01 dollars) pour 10 grammes, non loin du sommet historique de 61 845 roupies (742,68 dollars) atteint en mai.
Les bijoutiers sont devenus pessimistes quant à la demande lors du prochain festival de Diwali en raison de la hausse des prix et hésitent à faire des achats, a déclaré un revendeur basé à Mumbai et travaillant pour une banque privée d’importation de lingots.
Les prix élevés pourraient freiner la demande en Inde pendant la haute saison des festivals et conduire aux volumes d’achat les plus bas depuis trois ans, a déclaré mardi le Conseil mondial de l’or (WGC).
En Chine, les primes par rapport aux prix au comptant mondiaux étaient cotées entre 25 et 40 dollars l’once, un chiffre qui a peu changé par rapport à la semaine dernière.
« Malgré diverses mesures d’assouplissement, telles que le contrôle de la location des quotas d’importation, les importations d’or restent atones. Le problème réside dans le fait que la demande n’est pas suffisamment importante pour générer une prime plus élevée », a déclaré Bernard Sin, directeur régional de la Grande Chine chez MKS PAMP.
Au Japon, l’or s’est vendu entre une décote de 0,25 $ et une prime de 1 $, contre une prime de 0,5 à 1 $ la semaine dernière.
À Hong Kong, les lingots étaient vendus à des primes de 1,5 à 2,5 dollars l’once et de 1,50 à 2,50 dollars à Singapour.
(1 $ = 83,2420 roupies indiennes)
(Par Rajendra Jadhav et Anjana Anil ; édité par Shweta Agarwal)
Legacy Iron Ore Ltd, filiale de la société minière d’État indienne NMDC Ltd, s’apprête à exploiter de l’or en Australie occidentale, a annoncé dimanche le gouvernement indien dans un communiqué.
NMDC va commencer ses opérations minières sur le projet aurifère Mount Celia situé dans l’ouest de l’Australie, a annoncé le gouvernement, ajoutant qu’il s’agira de la première mine d’or de son vaste portefeuille.
« Le premier minerai à traiter à la mine d’or de Paddington est prévu pour le premier trimestre 2024 et il est sur le point de devenir un contributeur important au paysage de la production d’or en Inde », ajoute le communiqué.
Reuters a rapporté en mai, citant des sources, que la NMDC était en pourparlers avec la société australienne Hancock Prospecting Pty Ltd pour l’exploration et l’exploitation minière du lithium.
(Par Nilutpal Timsina et Neha Arora ; édité par Hugh Lawson et Alexander Smith)
Le projet d’oléoduc Niger-Bénin est l’un des symboles de la coopération entre le Niger et son voisin le Bénin. Le coup d’État du 26 juillet dernier a semé le doute sur son aboutissement.
Depuis qu’il est dirigé par la junte qui a pris le pouvoir mercredi 26 juillet dernier, le Niger est sous sanctions. Des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui n’ont pas empêché le pays sahélien de procéder, mercredi 1er novembre, à la mise en service de l’oléoduc Niger-Bénin, en construction depuis 2019.
C’était lors d’une cérémonie à Koulélé, sur le site pétrolier d’Agadem, situé dans la région de Diffa, au sud-est du Niger. Celle-ci a vu la participation du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé par la junte au pouvoir, ainsi que celle de Simon Pierre Bossi et Bintou Camara, tous deux ministres de l’Énergie du Burkina Faso et du Mali seuls soutien du Niger.
La mise en service de cette infrastructure pétrolière, stratégique autant pour le Niger que pour le Bénin, marque un tournant dans le bras de fer qui oppose la junte nigérienne à la CEDEAO. Pour nombre d’analystes, elle est l’espoir d’une restauration de la collaboration avec le Bénin, brouillée par la fermeture de la frontière terrestre avec le Niger.
D’aucuns estiment par ailleurs que le spectre de l’intervention militaire brandie par l’organisation communautaire ouest-africaine en réponse au renversement du président Mohamed Bazoum s’éloigne quelque peu avec ce nouveau développement. Et pour cause, les intérêts en jeu sont encore plus grands.
Côté béninois, ce sont quelque 490 millions $ de recettes fiscales qui sont attendues de ce projet sur 20 ans. Ceci, sans compter les retombées techniques en termes de transfert de compétences et de formation des cadres dans le secteur.
Du côté nigérien, on s’attend à ce que l’oléoduc construit sur environ 2 000 km, soutienne de manière substantielle, la croissance économique qui pourrait atteindre les 12 %, portée par une augmentation des recettes fiscales de 45 %.
« Les ressources issues de l’exploitation […] seront destinées exclusivement à assurer la souveraineté et le développement de notre pays sur la base d’un partage équitable aux populations », a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine lors de la cérémonie de mise en service.
Rappelons que la construction du pipeline Niger-Bénin, destiné à l’exploitation des ressources pétrolières d’Agadem, a coûté aux deux pays, un investissement d’environ 4,5 milliards de dollars. L’installation devrait permettre au pays d’exporter sa production d’or noir qui devrait atteindre à terme 110 000 b/j, contre 20 000 b/j actuellement.