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Abidjan attend en novembre « le gotha mondial » des industries extractives et énergétiques

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( SIREXE) – Alors que les découvertes de ressources extractives se multiplient et que la Côte d’Ivoire, ainsi que l’Afrique dans son ensemble avec ses minéraux critiques, sont appelées à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique, le SIREXE s’annonce comme un catalyseur d’investissements. Il s’établit comme une plateforme tout-en-un réunissant tous les secteurs extractifs pour favoriser les échanges et collaborations.

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, s’apprête à accueillir un événement de premier plan dans le domaine des ressources extractives et énergétiques avec la première édition du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE). Prévu du 27 novembre au 2 décembre 2024, cet événement se tiendra sous le haut parrainage du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, au Parc des Expositions d’Abidjan et rassemblera les leaders mondiaux des secteurs miniers, pétroliers et énergétiques.

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Une plateforme d’échange inédite

Sous le thème « Développement durable des industries extractives et énergétiques : Quelles politiques et stratégies ? », le SIREXE se positionne comme une plateforme d’échange unique, visant à faciliter les interactions entre les acteurs du Nord et du Sud. Plus de 7000 m² d’espace d’exposition abriteront plus de 300 exposants, et environ 20 000 visiteurs sont attendus tout au long de l’événement de sept jours.

Cette initiative du gouvernement ivoirien vise non seulement à stimuler les investissements privés nationaux et internationaux, mais aussi à promouvoir une répartition équitable des richesses générées par les ressources extractives, une problématique qui revient dans le débat public ces derniers temps. Le salon veut ainsi se positionner comme la plateforme idéale pour les échanges Nord-Nord et Nord-Sud, en facilitant la collaboration entre les différents acteurs du secteur.

Hydrocarbure, minerais, électricité, le salon de toutes les industries extractives

Mais avant tout, le SIREXE2024 se distingue par son approche intégrée, avec en toile de fond, l’objectif de réunir sous un même toit les secteurs des mines, de l’énergie et des hydrocarbures. L’événement est conçu pour offrir une vue d’ensemble complète des industries extractives et énergétiques, en misant sur des échanges et les partenariats stratégiques. Les participants auront l’opportunité de découvrir des projets prioritaires nationaux et sous-régionaux, de renforcer les partenariats sous-régionaux et internationaux, de toucher du doigt les avancées technologiques récentes et de jeter les bases en vue de mobiliser des financements, carburant essentiel des secteurs extractifs.

Sont attendus pour cette première édition, des organismes internationaux, des représentants de ministères, des institutions financières, des ambassades. En plus de ceux-ci, le Parc des Expositions d’Abidjan se prépare à recevoir dans le secteur minier des entreprises industrielles, des juniors miniers, des exploitants, des logisticiens, des producteurs et des traders. « Ce sera l’occasion de découvrir les dernières innovations et technologies pour une exploitation responsable et efficace des ressources minières », confie une source proche de l’organisation. Les représentants du secteur énergétique seront tout autant nombreux. Producteurs, distributeurs, équipementiers, experts en efficacité énergétique, spécialistes de l’énergie solaire seront de la partie, soit en tant qu’exposants, soit panélistes, soit participants ou en prospection. Sans oublier les acteurs de l’industrie des hydrocarbures (pétrole et gaz), de l’exploration à la distribution, en passant par la production et le raffinage, qui seront également présents. Un espace sera spécialement dédié aux banques, aux assurances, à la formation, à la téléphonie et aux transports. Aussi, des start-ups et artisans seront annoncés.

Une plateforme pour débloquer le potentiel

Le SIREXE 2024, premier du nom, qui ouvrira bientôt ses portes à Abidjan, se profile dans un contexte particulièrement favorable pour la Côte d’Ivoire et, plus largement, pour l’Afrique. Cette période est marquée par des découvertes significatives de ressources minières, plaçant la Côte d’Ivoire, première économie de l’UEMOA, au centre de toutes les attentions.

Récemment, les gisements pétroliers et gaziers, tels que Baleine et Kalao, ont été découverts, avec des projections d’investissements dépassant les 15 milliards de dollars. La production nationale de pétrole est par ailleurs estimée à grimper jusqu’à environ 200 000 barils par jour d’ici 2027, contre 60 000 actuellement, positionnant le pays comme un futur géant pétrolier du continent.

Lors de son discours sur l’état de la Nation le 18 juin, le Président Alassane Ouattara a rappelé la richesse exceptionnelle du sous-sol ivoirien, riche principalement en or et en manganèse, avec un potentiel prometteur pour l’exploitation future de minéraux stratégiques tels que le nickel, le coltan et le lithium. Ce potentiel est encore largement sous-exploité, comme en témoigne la récente découverte du gisement d’or de Dianra Séguéla dans le nord-ouest, qui se positionne comme la troisième plus grande mine d’or en Afrique de l’Ouest.

Ces développements sont prometteurs non seulement pour la création de milliers d’emplois pour les jeunes, mais aussi pour la génération de ressources financières substantielles, stimulant ainsi le programme de développement économique et social du pays, a assuré le Président.

Cette dynamique n’est pas isolée à la Côte d’Ivoire. Elle s’observe également dans d’autres pays africains où d’importantes réserves de minéraux critiques ont été découvertes récemment, ou où des potentiels ont été détectés. Toutefois, les investissements semblent peiner à suivre, d’où l’importance de ce rendez-vous, qui sera organisé tous les deux ans, pour catalyser l’accélération nécessaire. L’événement comprendra des présentations de projets prioritaires nationaux et régionaux, des discussions sur les politiques et stratégies de développement durable, et des sessions de promotion du contenu local et des métiers liés aux industries extractives et énergétiques. « C’est une plateforme pour découvrir les avancées du secteur extractif et énergétique en Côte d’Ivoire et pour explorer les opportunités d’affaires et de partenariat », lance notre source.

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Source : Agence Ecofin

Namibie : les compagnies actives uniquement dans l’exploration ont triplé leurs dépenses en 10 ans

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Quatrième juridiction minière la plus attractive en Afrique selon un sondage du Fraser Institute, la Namibie dispose de l’un des secteurs miniers les plus développés du continent.

En Namibie, les compagnies actives uniquement dans l’exploration minière ont investi 614 millions de dollars namibiens (33,8 millions $) dans le pays en 2023. C’est plus du triple des investissements effectués en 2014 (171 millions de dollars namibiens), selon le dernier rapport annuel de la Chambre des Mines du pays d’Afrique australe.

Selon les détails lus par l’Agence Ecofin, les investissements des compagnies actives uniquement dans l’exploration minière sont sur une pente ascendante depuis 2020 au moins. Cette année-là, ces dépenses ont augmenté de 46 % en glissement annuel à 264 millions de dollars namibiens, avant de progresser encore en 2021 pour atteindre 417 millions de dollars namibiens.

« Cette croissance reflète un environnement d’exploration minière dynamique, en particulier pour les minéraux essentiels, l’or, l’uranium et le cuivre. Osino Resources, Bannerman et Reptile Uranium ont notamment joué un rôle essentiel dans cette augmentation […] alors qu’ils se positionnent pour exploiter des mines », explique la Chambre des Mines.

Il faut souligner que l’uranium et le cuivre bénéficient actuellement d’un intérêt particulier des investisseurs miniers, motivés par une hausse de la demande et des prix. Essentiels à la transition énergétique pour des raisons différentes, les deux métaux font l’objet de dépenses d’exploration en hausse ces dernières années à travers le monde.

Ainsi selon S&P Market Exploration, les investissements dans l’exploration du cuivre ont atteint 3,12 milliards de dollars en 2023. Il s’agit du montant le plus élevé depuis 2013 et la troisième année consécutive de hausse.

La hausse des investissements dans l’exploration en Namibie peut s’expliquer aussi par le climat des affaires favorable. En 2023, le pays s’est ainsi classé comme la quatrième juridiction minière la plus attractive en Afrique pour les investissements miniers, et la 42ème au monde (sur 86 évaluées), d’après un sondage annuel du think tank canadien Fraser Institute.

Pour rappel, le secteur minier namibien est dominé par l’uranium (le pays est premier producteur africain et 3ème mondial) et les diamants. Ces deux produits ont représenté 8,4 % du PIB en 2023, alors que le secteur minier dans son ensemble représentait 14,4 % du PIB.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : potentiellement plus de lithium que prévu à Bougouni

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Avec une entrée en production prévue pour le quatrième trimestre 2024, Bougouni devrait être la deuxième mine de lithium du Mali. Le projet héberge 31,9 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,06 % de lithium, avec un potentiel de hausse.

Kodal Minerals a publié le 25 juin une mise à jour de ses travaux d’exploration sur le projet de lithium Bougouni au Mali. La compagnie britannique y présente des résultats de forage qui laissent entrevoir la possibilité de prolonger de 4 ans la durée de vie de l’usine de séparation en milieu dense.

L’usine en question devrait permettre la production annuelle de 125 000 tonnes de concentré de spodumène sur quatre ans (2024-2028). La deuxième phase d’exploitation de la mine devrait se faire par le biais d’un système de flottation qui permettra de produire 230 000 tonnes de concentré sur la période 2026-2036.

Au niveau du prospect Boumou, des forages à circulation inverse (RC) ont été réalisés sur 3 234 m, et 2 129 échantillons ont été soumis pour analyse. Kodal a identifié du minerai avec des teneurs variant de 1,08 % à 1,74 % à des profondeurs allant jusqu’à 179 m. Ces résultats, et ceux à venir dans les prochaines semaines, devraient être utilisés pour l’élaboration d’une nouvelle estimation de ressources minérales. Celle de novembre 2023 a montré que le prospect Boumou héberge 13,1 millions de tonnes contenant 1,04 % de lithium.

« Le prospect Boumou de notre projet phare Bougouni Lithium continue de dépasser nos attentes et ces nouvelles intersections larges et à haute teneur renforcent l’interprétation de la continuité de la minéralisation de pegmatite », a commenté Bernard Aylward, PDG de Kodal.

Rappelons que Bougouni devrait devenir au dernier trimestre 2024 la deuxième mine de lithium au Mali. Cette mise en service interviendra quelques mois après celle de Goulamina en août prochain, première mine du pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cuivre : 65% des nouvelles réserves mondiales identifiées en 2023 sont en RDC

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Ivanhoe Mines Limited à l’origine de cette performance a continué d’explorer cette année 2024. La RDC peut devenir le premier fournisseur d’une ressource dont l’offre est inférieure à la demande, ce qui assure des perspectives de revenus supplémentaires pour le pays.

La République démocratique du Congo (RDC) concentre 65 % des nouvelles annonces des réserves de cuivre identifiées dans le monde en 2023, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence récemment obtenu par l’Agence Ecofin. Ce positionnement est le fait d’Ivanhoe Mines Ltd, qui en novembre 2023, a indiqué avoir découvert « des ressources inférées et indiquées de 267 millions de tonnes contenant 4,96 millions de tonnes de cuivre » sur un de ses gisements dans le pays.

L’entreprise a débuté en janvier 2024 de nouvelles opérations de forage, financées par une partie des 575 millions de dollars canadiens (420,8 millions $) mobilisés en 2023 dans le cadre d’un emprunt par placement privé. Ces différentes annonces interviennent dans un contexte où le volume de nouvelles réserves de cuivre identifié en 2023 (7,6 millions de tonnes) est le plus faible depuis 2019, tandis que la demande mondiale continue de progresser.

Selon des données publiées en juin par l’Agence internationale de l’Energie, cette disparité entre l’offre et la demande devrait persister jusqu’en 2050. L’institution anticipe qu’une transition énergétique optimale (net zéro) nécessitera 40,7 millions de tonnes de cuivre en 2040, alors que l’offre disponible ne sera que de 14,8 millions de tonnes pour le cuivre brut et de 30 millions de tonnes pour le cuivre transformé.

Avec un repli de nouvelles identifications de réserves en Amérique Latine, et la demande croissante de cuivre, notamment pour la transition énergétique, la RDC tient une opportunité de devenir le premier fournisseur mondial de cuivre brut devant le Chili qui domine encore sur ce segment. Rappelons que le cuivre, le zinc et le cobalt génèrent 90 % des revenus d’exportation de la RDC.

D’un point de vue macroéconomique, une possible augmentation de la production, doublée d’un niveau élevé des prix soutenus par une demande plus importante que l’offre, devrait garantir une croissance des revenus pour le gouvernement congolais. Cependant, la traduction budgétaire de ce potentiel dépendra de l’évolution des prix et de la capacité du gouvernement à maximiser les retombées de la rente minière.

Source : Agence Ecofin

Vedanta envisage de vendre sa première obligation en dollars de 500 millions de dollars

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La société minière indienne contrôlée par le milliardaire Anil Agarwal envisage de recourir aux marchés obligataires pour au moins 500 millions de dollars lors d’une première émission à l’étranger, selon deux personnes proches du dossier.

Vedanta Ltd. discute du plan avec les prêteurs et sollicite des avis juridiques sur la vente potentielle, selon les personnes qui ont demandé à ne pas être identifiées lors des discussions sur des questions non publiques.

La vente d’obligations pourrait atteindre 1 milliard de dollars en fonction de la réaction des investisseurs, selon l’une des sources. La société explore également d’autres voies de collecte de fonds, notamment la vente d’actions et les prêts en monnaie locale auprès des banques nationales, ont indiqué les sources.

Les responsables de Vedanta n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Cette décision intervient à un moment où quatre obligations en dollars à haut rendement vendues par la société mère de Vedanta, Vedanta Resources Ltd., sont les plus performantes en Inde jusqu’à présent cette année, selon les données compilées par Bloomberg . La société holding a restructuré avec succès ses obligations offshore plus tôt cette année.

Vedanta Ltd. a toujours vendu des obligations en monnaie locale et emprunté en roupies auprès de prêteurs locaux. La semaine dernière, le conseil d’administration de la société a approuvé la vente de 10 milliards de roupies (120 millions de dollars) d’obligations locales non convertibles.

Vedanta possède des intérêts dans les semi-conducteurs et les matières premières, notamment l’aluminium, le pétrole et le gaz, le fer et le cuivre. Bien qu’elle soit largement concentrée en Inde, elle exerce également des activités en Afrique du Sud, en Namibie et au Libéria.

L’exercice 2024-25 s’annonce comme un exercice critique pour Vedanta, a déclaré le directeur exécutif Arun Misra lors d’un appel aux analystes le 25 avril, alors qu’il discutait des projets de dépenses d’investissement de 1,9 milliard de dollars. La vente d’obligations en dollars fournirait des revenus pour cette expansion.

Dans le cadre d’une refonte annoncée l’année dernière, Agarwal s’efforce de diviser l’entreprise en six unités commerciales différentes : Vedanta Ltd. contrôlerait les activités des semi-conducteurs, du zinc et de l’acier inoxydable. La société a déclaré que la scission serait finalisée au cours de l’exercice se terminant en mars 2025.

(Par Saikat Das)

Source : mining.com

La crise actuelle du lithium incite les traders à rechercher des signes de reprise

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Les observateurs de l’industrie du lithium espérant que le métal des batteries était sur le point de rebondir après une crise épique ont été touchés par la réalisation que les prix ont encore chuté ce mois-ci, les stocks s’accumulant alors que les signaux de la demande de véhicules électriques restent sombres.

Les prix au comptant du carbonate de lithium en Chine sont tombés à leur plus bas niveau depuis août 2021 et les contrats à terme les plus actifs sur la bourse de Guangzhou ont perdu 12 % jusqu’à présent ce mois-ci. Lors de la dernière vente aux enchères du principal producteur Albemarle Corp., le 19 juin, l’enchère gagnante était en baisse de 6,9 ​​% par rapport à la vente précédente du 5 juin.

Ces baisses font suite à une chute de plus de 80 % en 2023 en raison d’une surabondance et d’un ralentissement de la croissance de la demande. Bien que les prix se soient stabilisés plus tôt cette année, la chaîne d’approvisionnement s’efforce toujours d’écouler les stocks, les clients retardant leurs achats. Le sentiment baissier a également fait des ravages sur les cours des actions des producteurs, notamment Albemarle et Piedmont Lithium Inc.

La production croissante de lithium et les attentes d’une accalmie estivale pèsent sur les prix, selon Susan Zou, analyste du chercheur Rystad Energy. Malgré le bref rebond du début de l’année – soutenu par une baisse de l’offre pendant la période des vacances du Nouvel An lunaire chinois et par les achats spéculatifs des commerçants – les facteurs de hausse ont « pour la plupart disparu », a-t-elle déclaré.

Selon des commerçants familiers avec le sujet, les fabricants aux prises avec le ralentissement de la croissance de la demande de véhicules électriques ont réduit leurs commandes de produits au lithium, en prévision de pouvoir bientôt reconstituer leurs stocks à des prix encore plus bas.

Néanmoins, certains commerçants ont déclaré qu’ils voyaient une baisse limitée des prix, qui ont déjà réduit les marges de certains producteurs aux coûts plus élevés. Les contrats à Guangzhou pour juillet sont les moins chers proposés, ce qui suggère un creux au cours de l’été.

Les stocks totaux de carbonate de lithium en Chine sont en hausse depuis avril, selon Citigroup Inc. Les stocks détenus par les acteurs en aval – principalement les fabricants de cathodes – ont augmenté de 8 % au cours de la troisième semaine de juin par rapport à la deuxième, tandis que ceux des autres utilisateurs, y compris les batteries. les fabricants et les commerçants ont grimpé de 32%, ont déclaré des analystes, dont Jack Shang, dans une note du 20 juin.

Les actions chutent

Les cours des actions des producteurs de lithium ont également été sous pression.

Alors que plusieurs des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, dont Ford Motor Co., General Motors Co. et même Tesla Inc., ont revu à la baisse leurs ambitions en matière de véhicules électriques ces derniers mois, la confiance des investisseurs à l’égard des actions et des sociétés minières qui fournissent des matières premières à ces constructeurs s’est détériorée.

Les actions d’Albemarle ont chuté de 23 % jusqu’à présent en juin, portant leur perte depuis le début de l’année à 34 % à la clôture de vendredi. Lithium Americas Corp., un fournisseur potentiel de GM, a plongé de 55 % cette année et son offre d’actions en avril a été vendue à un prix très réduit. Piedmont Lithium Inc., qui a un accord d’approvisionnement avec Tesla, a chuté de 64 % en 2024.

“Les investisseurs disent ‘Je vais rater les premiers 30 % de hausse, mais je suis prêt à y renoncer si je peux être rassuré sur le fait que vous avez des clients et qu’ils vous paient, et plus important encore, vous êtes produire du matériel », a déclaré Chris Berry, président du cabinet de conseil House Mountain Partners.

Le sentiment mitigé des investisseurs sur le marché des actions a montré « l’impatience à court terme de Wall Street », selon Quentin Lamarche, co-directeur général de Techmet-Mercruia, une coentreprise entre la société d’investissement dans les minéraux critiques Techmet Ltd. et Mercuria Energy Group Ltd.

Mais le « capital patient intelligent et à long terme » des sociétés énergétiques n’a pas été dissuadé par la chute des prix, a ajouté Lamarche, citant qu’ils pariaient que des technologies d’extraction directe du lithium plus rapides seraient développées.

Malgré les inquiétudes concernant les prix du lithium, certains acteurs plus importants ont été occupés sur le front des transactions ces derniers mois. Equinor ASA a annoncé en mai qu’elle achèterait à Standard Lithium Ltd une participation de 45 % dans deux sociétés de projets de lithium en Arkansas et au Texas.

Début juin, Occidental Petroleum Corp. a formé une coentreprise avec une unité de Berkshire Hathaway Energy visant à commercialiser la technologie d’Occidental pour extraire et produire des composés de lithium à partir de saumure en Californie.

Même si BloombergNEF a réduit ses estimations de ventes de véhicules électriques à batterie dans son rapport annuel Electric Vehicle Outlook de 6,7 millions de véhicules jusqu’en 2026, il s’attend toujours à ce que la demande globale de lithium provenant des batteries atteigne un peu moins de 3,5 millions de tonnes en 2035, soit près de trois fois les niveaux de 2024.

“Nous traversons une courbe en S et nous vivons les conséquences de cette courbe en S”, a déclaré Lamarche de Techmet-Mercuria, faisant référence à la transition mondiale vers les véhicules électriques. “Mais le train a quitté la gare.”

(Par Yvonne Yue Li et Annie Lee)

Source : mining.com

Ganfeng poursuit le Mexique pour l’annulation de son permis de lithium

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La société chinoise Ganfeng et deux de ses filiales au Mexique ont lancé une procédure d’arbitrage contre le gouvernement du pays concernant l’annulation d’une concession minière pour un projet avancé de lithium dans l’État de Sonora.

La demande du géant chinois de l’extraction et du traitement du lithium, Bacanora Lithium et Sonora Lithium, a été publiée vendredi au centre de règlement des différends de la Banque mondiale, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

L’affaire tourne autour de la décision du gouvernement, en août dernier, d’annuler les concessions de Ganfeng. Cette décision fait suite à la nationalisation par l’ancien président Andrés Manuel López Obrador de l’industrie naissante du lithium au Mexique en 2022.

En 2021, Ganfeng a acquis Bacanora Lithium , qui était en plein développement minier pour une valeur de 800 millions de dollars. L’objectif de l’entreprise à l’époque était de lancer la production commerciale en 2023. Mais les législateurs mexicains ont approuvé un projet de loi en avril 2022 accordant à l’État la pleine autorité sur l’extraction du lithium et les activités ont été interrompues.

Alors que l’industrie a soutenu Ganfeng en affirmant que le gouvernement ne pouvait pas légalement annuler les concessions, le ministère mexicain de l’Économie a maintenu la décision initiale.

Le projet Sonora comprenait une mine à ciel ouvert et une installation de traitement, qui devaient produire 35 000 tonnes de lithium par an, fournissant au pays une source nationale de métal pour batterie pour sa chaîne d’approvisionnement de véhicules électriques en croissance rapide. 

Source : mining.com

Uranium : le propriétaire d’une mine namibienne rachète une société au Canada

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L’australien Paladin Energy exploite la mine d’uranium Langer Heinrich en Namibie, qui peut livrer 77 millions de livres sur une durée de vie de 17 ans. La compagnie possède déjà des projets d’exploration au Canada et élargit son empreinte dans le pays avec ce nouvel achat.

Paladin Energy, propriétaire de la mine Langer Heinrich en Namibie, a annoncé le 24 juin l’acquisition de la société Fission Uranium dans le cadre d’une transaction évaluée à 1,14 milliard de dollars canadiens (833,6 millions $). Avec cette acquisition, la compagnie australienne prend le contrôle du projet d’uranium canadien Patterson Lake South (PLS).

Dans le cadre de l’opération, les actionnaires de Fission recevront 0,1076 action de Paladin pour chaque action de Fission détenue. Cela donnera aux actionnaires actuels de la société canadienne une participation totale de 24 % dans Paladin. La transaction devrait être bouclée au troisième trimestre 2024.

« L’acquisition de Fission, ainsi que le redémarrage réussi de notre mine Langer Heinrich, est une autre étape de notre stratégie de diversification et de croissance pour devenir un leader mondial de l’uranium dans les principales juridictions minières du Canada, de la Namibie et de l’Australie », explique Ian Purdy, PDG de Paladin.

Situé dans le bassin de l’Athabasca qui abrite certaines des mines d’uranium les plus riches du monde, le projet PLS fait en effet partie des actifs qui devraient contribuer à satisfaire la demande croissante d’uranium à travers le monde. Prévue pour entrer en production en 2029, elle devrait livrer 90,9 millions de livres sur une durée de vie de 10 ans. Paladin peut aussi compter sur Langer Heinrich qui peut produire 77 millions de livres sur une durée de vie de 17 ans.

Notons que Paladin Energy détient aussi les projets Michelin (Canada), Manyingee et Mount Isa (Australie), auxquels s’ajouteront les autres actifs du portefeuille canadien de Fission, West Cluff et Laroque en l’occurrence.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le premier producteur africain d’uranium attire un nouvel investisseur

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La Namibie est le troisième producteur mondial et le premier producteur africain d’uranium. Dans un contexte de hausse des prix et de la demande du combustible nucléaire, le pays attire de plus en plus d’investissements dans l’exploration et l’exploitation de ses réserves d’uranium.

Gibb River Diamonds élargit son portefeuille de projets à la Namibie. Dans un communiqué publié le 24 juin, la compagnie minière australienne vient d’acquérir deux projets d’uranium dans le pays d’Afrique australe, premier producteur du combustible nucléaire sur le continent.

C’est au cœur d’Erongo, vaste région uranifère de Namibie abritant notamment les mines Husab et Langer Heinrich, que se trouvent les nouveaux projets de Gibb. Il s’agit du projet éponyme Erongo sur 48 km² et de Kunene sur 1780 km², totalisant six licences exclusives de prospection sur 1828 km². La société s’attend à obtenir les autorisations nécessaires pour lancer l’exploration dans un délai de cinq à six mois. En attendant le début des travaux, elle a confié le poste de directeur de l’exploration en Namibie au géologue Nico Scholtz.

L’intérêt pour l’uranium namibien de Gibb River Diamonds, compagnie active actuellement sur l’or et les diamants en Australie, survient à un moment particulier. Après des années de baisse, les prix de l’uranium remontent progressivement depuis 2021, atteignant même en 2024 un pic à plus de 100 dollars la livre. Cette hausse des prix, liée au regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire dans le monde, incite les investisseurs à rechercher de nouveaux actifs à mettre en production à moyen et long terme en vue de profiter de la hausse de la demande.

En tant que troisième producteur mondial et premier producteur africain d’uranium, la Namibie est une destination de choix pour ces nouveaux investisseurs. Pour le pays, la ruée des investisseurs miniers est une occasion supplémentaire d’accroitre les revenus générés par l’exploitation minière. Selon la Chambre des Mines, le secteur minier représentait 14,4 % du PIB et 53,1 % des exportations de la Namibie en 2023.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Niger retire au français Orano un permis d’exploitation d’uranium

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Orano a annoncé il y a quelques jours la reprise des activités visant à exploiter le gisement d’uranium d’Imouraren au Niger, environ 10 ans après les avoir suspendues. Le plan de redémarrage proposé n’a cependant pas reçu l’approbation des autorités nigériennes.

Au Niger, le gouvernement a révoqué le permis d’exploitation du gisement d’uranium détenu par Orano. Dans un communiqué publié le 20 juin, le groupe français précise prendre « acte de la décision des autorités », qui intervient quelques jours après l’annonce du redémarrage des opérations de développement de ce gisement.

Cette sortie d’Orano confirme les informations relayées cette semaine par l’Agence Ecofin, à propos d’un éventuel retrait du titre minier d’Imouraren. La prochaine étape pourrait être la réattribution du projet à une autre société, potentiellement la compagnie nucléaire russe ROSATOM. Depuis le coup d’État de juillet 2023, la junte au pouvoir à Niamey s’est en effet rapprochée de Moscou et des discussions seraient en cours pour l’arrivée de ROSATOM sur l’uranium nigérien.

Pour rappel, Orano a annoncé la reprise des activités à Orano environ 10 ans après les avoir suspendues en 2015, dans un contexte mondial marqué par la baisse des prix de l’uranium. Le groupe français n’a d’ailleurs pas été le seul à prendre une telle décision, puisqu’une coentreprise entre l’État et la Chine, la Société des mines d’Azelik (SOMINA), a également indiqué en mai se préparer à reprendre la production d’uranium interrompue en 2014.

« Les conditions actuelles du marché, avec une hausse favorable du cours de l’uranium, permettent d’envisager à nouveau une mise en exploitation d’Imouraren. Tenant compte du contexte, et en réponse à la sollicitation des autorités, Orano avait soumis à l’État du Niger une proposition technique concrète permettant cette mise en valeur le plus rapidement possible », indique Orano dans son communiqué.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin