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Grâce à l’Afrique, la Chine pourrait contrôler plus de 30 % de l’offre mondiale de lithium d’ici 2025

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Plusieurs pays africains hébergent du lithium. Si l’Union européenne et les États-Unis tentent actuellement de se positionner pour exploiter ces réserves, la Chine a déjà pris une avance considérable au Mali, en RDC ou encore au Zimbabwe, seul pays du continent à en produire à ce jour.

D’ici 2025, les mines contrôlées par les intérêts chinois devraient produire jusqu’à 705 000 tonnes de lithium, contre 194 000 tonnes en 2022. C’est ce que la banque UBS AG indique dans une note datée de la semaine dernière et relayée par Bloomberg, précisant que cela ferait passer la part de la Chine dans l’offre mondiale à 32 % en 2025, contre 24 % l’année dernière.

Cette progression devrait être soutenue par l’entrée en production de nouvelles mines de lithium en Afrique, dans lesquelles la Chine a investi des centaines de millions de dollars ces dernières années. Au Mali, la construction des futures mines de Goulamina et de Bougouni est cofinancée respectivement par Ganfeng Lithium et une filiale de Fosun International. Même chose au Zimbabwe, seul producteur de lithium sur le continent actuellement, où les entreprises chinoises ont pris le contrôle de la plupart des grandes mines.

Le renforcement de la présence chinoise sur le lithium est destiné à satisfaire sa forte demande intérieure, car c’est le plus grand marché pour les véhicules électriques. Ce renforcement s’inscrit aussi dans une rivalité avec les nations occidentales (États-Unis et Union européenne en particulier) sur les métaux indispensables à la fabrication des batteries électriques.

Cette rivalité s’observe en Amérique du Sud, région où se concentrent les plus grandes réserves mondiales de lithium, mais également en Afrique où la plupart des pays n’ont pas encore exploité leurs réserves. Cet intérêt des investisseurs étrangers pour le lithium africain devrait encourager les États concernés à utiliser ces capitaux pour développer une industrie locale, afin de tirer de meilleurs profits de l’exploitation de leurs réserves et ne pas répéter les erreurs du passé.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : le canadien Endeavour est prêt à vendre une ou deux mines d’or

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Endeavour Mining exploite actuellement quatre mines d’or au Burkina Faso. Entre une situation sécuritaire qui s’est beaucoup dégradée depuis 2020 et le développement de nouveaux projets en Côte d’Ivoire et au Sénégal, les raisons qui poussent la compagnie canadienne à rester dans le pays se réduisent.

Au Burkina Faso, Endeavour Mining pourrait bientôt céder les mines d’or Wahgnion et Boungou, désormais considérées comme des actifs « non essentiels ». C’est ce qu’a déclaré jeudi 9 mars Sébastien de Montessus, PDG de la compagnie minière canadienne, au cours d’une réunion avec les investisseurs peu après la publication des résultats annuels.

Selon les détails rapportés par Miningmx, plusieurs scénarios sont étudiés, dont la vente de l’une ou l’autre des mines évoquées ou la cession des deux. Outre la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays ces dernières années, les réserves des deux mines qui représentaient 17 % de la production totale du groupe Endeavour en 2022, sont en baisse. La dépréciation hors trésorerie de 360,3 millions $ enregistrée pour l’exercice écoulé provient donc de ces deux mines, avec 197 millions $ liés à Wahgnion et 163,3 millions $ à Boungou.

Pour Raj Ray, analyste pour BMO Capital Markets, l’exposition de l’entreprise au Burkina Faso passerait de 40 % de la valeur actuelle nette à 29 % si les deux ventes sont réalisées. Même si les deux actifs maintiennent leurs niveaux de production, leur contribution dans la production du groupe devrait quand même baisser dans les années à venir, avec l’entrée en production d’une nouvelle mine d’or en Côte d’Ivoire et la hausse de la production d’Endeavour au Sénégal.

Pour rappel, Endeavour exploite deux autres mines au Burkina Faso, Mana et Houndé, ainsi que la mine d’or Ity en Côte d’Ivoire et le complexe aurifère Sabodala-Massawa au Sénégal. La compagnie a produit 1,4 million d’onces en 2022, générant 2,5 milliards $ de revenus.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

La Chine renforcera son contrôle sur l’approvisionnement mondial en cobalt – rapport

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La Chine est sur le point d’accroître son contrôle sur l’approvisionnement mondial en cobalt, selon un rapport de Darton Commodities, un négociant en cobalt basé au Royaume-Uni.

Au cours des deux prochaines années, la part de la Chine dans la production de cobalt devrait atteindre la moitié de la production mondiale, contre 44 % actuellement, selon le rapport.
L’activité de raffinage chinoise a atteint 140 000 tonnes en 2022, donnant au pays une part mondiale de 77 % de la capacité de raffinage.

Le prix du métal a atteint un creux de 32 mois ce mois-ci dans un contexte de forte augmentation de la production.

La production minière mondiale a augmenté de 42 % entre 2020 et 2022, les contraintes de la chaîne d’approvisionnement liées au covid-19 s’étant atténuées, les opérations existantes se sont intensifiées et plusieurs nouvelles mines ont été mises en service.

Glencore Plc était de loin le plus grand mineur de cobalt au monde l’année dernière, principalement à partir de ses deux opérations au Congo.

Eurasian Resources Group et le chinois CMOC Group Ltd., qui ont également d’importantes opérations au Congo, ont suivi la société suisse en tant que plus gros producteurs.

L’offre mondiale devrait atteindre environ 210 000 tonnes cette année, en hausse de 24 % par rapport à 2022, tandis que la demande devrait augmenter de 8 % pour atteindre 205 000 tonnes.

L’analyste de Liberum, Tom Price, a déclaré à Reuters que les prix devraient atteindre en moyenne 54 840 dollars la tonne cette année et 50 320 dollars en 2024, contre 63 739 dollars l’an dernier.

“Beaucoup de choses ont convergé en même temps pour faire baisser le marché : l’assouplissement des problèmes de logistique, la faiblesse des ventes d’électronique grand public et une évolution technologique vers des batteries EV à faible teneur en cobalt ou sans cobalt”, Caspar Rawles, directeur des données chez Benchmark Mineral Intelligence, a déclaré au Financial Times.

Les prix du cobalt pourraient encore baisser si Tenke Fungurume, la deuxième plus grande mine de cobalt au monde détenue par CMOC, est autorisée à reprendre ses exportations depuis la RDC après qu’un différend fiscal a conduit à une interdiction d’exportation en juillet dernier.

L’entreprise a continué à produire malgré l’interdiction, stockant 10 000 à 12 000 tonnes de métal.

(Avec des fichiers de Bloomberg et Reuters)

Source : mining.com

Le prix du minerai de fer augmente grâce à l’amélioration des marges de l’acier en Chine

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Le prix du minerai de fer a grimpé lundi alors que l’amélioration de la rentabilité des aciéries et les perspectives de la demande en Chine ont stimulé le sentiment.

Les fines de référence à 62 % de Fe importées dans le nord de la Chine ont augmenté de 2,25 %, à 132,51 $ la tonne.
prix du minerai de fer

La hausse rapide des bénéfices des aciéries et l’expansion de leur production ont stimulé la demande de minerai de fer, ont déclaré les analystes de Sinosteel Futures dans une note.

Le taux d’utilisation global de la capacité du haut fourneau a légèrement augmenté pour la neuvième semaine consécutive, augmentant encore de 0,89 point de pourcentage sur la semaine pour atteindre 88,03 % du 3 au 9 mars, selon Mysteel.

“C’est une semaine relativement chargée de publications de données économiques en Chine, qui, selon nous, devrait corroborer la reprise économique du pays en février”, a déclaré le directeur général de Navigate Commodities, Atilla Widnell.

La Chine devrait publier cette semaine une série de données, y compris la production industrielle.

Les régulateurs chinois pourraient cependant prendre des mesures pour freiner la flambée des prix du minerai de fer.

La semaine dernière, Reuters a rapporté que les autorités de Pékin exhortaient les sociétés commerciales qui stockent de gros volumes de minerai de fer dans les ports à vendre une partie de leur matériel, afin de freiner la flambée des prix.

(Avec des fichiers de Reuters)

Source : mining.com

L’Inde va mettre aux enchères une réserve de lithium nouvellement découverte

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Le territoire fédéral du nord de l’Inde, le Jammu-et-Cachemire, vendra aux enchères un bloc de lithium découvert le mois dernier, a déclaré lundi le ministre des Mines du pays au Parlement.

“L’exploitation du lithium dépendra du succès de la vente aux enchères du bloc minéral”, a déclaré le ministre Pralhad Joshi, ajoutant que le calendrier d’une vente aux enchères serait décidé par les autorités du Jammu-et-Cachemire.

(Reportage par Sakshi Dayal; Montage par Krishna N. Das)

Source : mining.com

Rio Tinto démarre la production souterraine à Oyu Tolgoi

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Rio Tinto a annoncé lundi avoir commencé la production souterraine de sa mine de cuivre Oyu Tolgoi en Mongolie.

Depuis l’accord entre le gouvernement de la Mongolie et Rio Tinto en janvier 2022 pour réinitialiser la relation et faire avancer le projet souterrain d’Oyu Tolgoi, 30 cloches ont été dynamitées et du cuivre est maintenant produit à partir de la mine souterraine.
Les plus grandes mines de cuivre

Le projet Oyu Tolgoi produit maintenant du minerai à 1,3 kilomètre sous la surface du désert de Gobi, a déclaré le directeur général de Rio, Jakob Stausholm, aux journalistes réunis sur le site. Rio Tinto dépense 7 milliards de dollars pour le projet souterrain.

“Cela n’a pas été facile, soyons honnêtes à ce sujet”, a déclaré Stausholm, faisant référence au long et difficile parcours de la mine alors que les législateurs mongols recherchaient à plusieurs reprises de meilleures conditions.

La mine devrait produire environ 500 000 tonnes de cuivre par an, en moyenne, de 2028 à 2036.

L’exploitation à ciel ouvert à Oyu Tolgoi est opérationnelle depuis 2011.

L’année dernière, Rio Tinto a finalisé son acquisition de longue haleine de la participation restante de 49% dans Turquoise Hill Resources, qui possédait une partie de la mine mongole.

L’acquisition a donné à Rio Tinto une participation de 66% dans la mine, qui possède le plus grand gisement de cuivre et d’or connu au monde. Le gouvernement mongol détient les 34% restants.

Les actions de Rio Tinto ont augmenté de 1% lundi matin à New York. La société a une capitalisation boursière de 173,1 milliards de dollars.

(Avec des fichiers de Reuters et Bloomberg)

Source : mining.com

Le géant pétrolier saoudien Aramco annonce 161 milliards de dollars de bénéfices en 2022

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Jamais Aramco n’a dégagé autant de profits. Le géant saoudien du pétrole a annoncé dimanche 12 mars des bénéfices records en 2022, avec 161 milliards de dollars, soit une hausse de 46 % par rapport à l’année précédente. C’est également le cas des autres grands groupes pétroliers internationaux qui profitent de la flambée des cours du pétrole brut en 2022.

Les cours de l’or noir ne cessent d’augmenter… et les profits aussi. Cela avait débuté il y a deux ans. Et en 2022, c’est la guerre en Ukraine qui a provoqué de nouvelles tensions. De 40 dollars par baril en moyenne en 2020, le prix est monté jusqu’à 60 dollars. Avant Aramco, Le français TotalEnergies avait déjà annoncé des bénéfices record en février.

Mais les cours devraient légèrement baisser en 2023, explique Olivier Appert, conseiller énergie à l’Institut français des relations internationales (IFRI) : Le marché, à terme, anticipe plutôt une baisse, de l’ordre de 10%, en 2023. On arriverait quand même toujours à des niveaux de prix quand même significativement supérieurs à ceux qu’on avait connus en 2021, par exemple.

Après le bénéfice record de plusieurs groupes pétroliers en 2022 « le marché envisage une baisse de 10%» des cours, selon Olivier Appert, conseiller énergie à l’Institut français des relations internationales (IFRI)

Des profits « hallucinants et choquants »

Les 161 milliards de bénéfices pour Aramco provoquent la réaction ulcérée de nombreuses associations et ONG, dont celle de la secrétaire-générale d’Amnesty International, Agnès Callamard :

« Ce sont les résultats les plus importants que n’aient jamais été divulgués par une entreprise en une seule année, ils sont basés sur la vente de combustibles fossiles, donc le principal moteur de la crise climatique. Ces profits, qui ont été amassés en une année de grandes souffrances pour le monde et pour la planète, sont hallucinants et choquants. »

Amnesty International appelle l’Arabie Saoudite à financer un fond pour une transition énergétique plus juste.

Source : Rfi

Mining Indaba: produire des batteries en RDC et en Zambie pour valoriser localement les minerais [4/5]

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L’Afrique du Sud accueillait le mois dernier au Cap, le Mining Indaba, le grand rassemblement annuel des acteurs du secteur minier africain. L’occasion de revenir sur différents enjeux autour des mines du continent. Parmi les métaux clés, ceux essentiels pour la fabrication de batteries pour les véhicules électriques que la RDC et la Zambie possèdent. Les deux pays ne veulent plus se contenter d’exporter ces minerais, ils ont signé un projet qui est en train de voir le jour.

De notre correspondante en Afrique du Sud,

Avec plus de 70% de la production mondiale de cobalt, des ressources en lithium encore non exploitées, ainsi que des mines de manganèse, de nickel, et de cuivre, la région congolo-zambienne possède de nombreux ingrédients nécessaires à la fabrication de batteries électriques.

Une zone économique spéciale transfrontalière devrait bientôt voir le jour, dans le Haut-Katanga et la Copperbelt suite à la signature, l’année dernière, d’un accord entre la RDC et la Zambie. Et d’autres partenariats sont en train de se nouer, comme le détaille la ministre des Mines congolaise, Antoinette N’Samba Kalambayi : « Nous avons été au mois de novembre aux États-Unis avec le président de la République démocratique du Congo, où nous avons signé un accord. Nous sommes en phase de mise en œuvre ». La Chine a, elle aussi, manifesté son intérêt pour amener son expertise à la RDC.

Quant au financement, on attend bientôt des premières annonces, selon Louis Watum, président de la Chambre des mines congolaise et directeur général de la Kipushi Corporation : « On va finalement annoncer le financement de la première phase qui va non seulement inclure tout ce qu’il faut pour financer l’installation de cette zone économique spéciale, mais également pour financer le début des recherches et une partie pour un prototype, précise Louis Watum, une sorte d’usine pilote pour les premiers modèles des éléments des batteries que nous allons commencer à faire. C’est un long voyage », ajoute le président.

Moins de blocages aux frontières

Le projet s’appuie sur une étude du cabinet BloombergNEF, qui estime que la RDC pourrait fabriquer des batteries à des coûts imbattables.

Pour le ministre des Mines zambien, Paul Kabuswe, il faudra aussi avancer sur les blocages transfrontaliers : « Nous allons nous coordonner pour développer les infrastructures essentielles, comme le train et les routes et faciliter le passage de la frontière. Il est choquant de voir, aux postes-frontières de Kasumbalesa et de Chililabombwe, tous ces camions bloqués. Quel est le remède à tout ça ? »

Transformation locale

Afin de développer la formation et la recherche, un Centre Africain d’Excellence sur les batteries (CAEB) a déjà été lancé à Lubumbashi. Selon Jean-Marie Kanda, son coordinateur, il reste un autre point sur lequel travailler : « C’est sur l’accompagnement ou l’intérêt des compagnies minières, qui produisent soit le cobalt, ou qui vont produire le lithium, et qui doivent réserver une part de leur production à la transformation locale. Parce que pour l’instant l’exportation est majoritairement vers la Chine, mais la RDC et la Zambie voudraient une transformation locale ».

Une étude de faisabilité doit encore venir déterminer le coût et la viabilité du projet. Mais les instances africaines espèrent déjà que la Zone de libre échange continentale (Zlecaf) permettra de développer d’autres collaborations de ce type entre pays.

Source : Rfi

Mining Indaba: la présence russe s’accroît dans le domaine minier en Afrique [3/5]

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Malgré une présence dans ce secteur, les sociétés russes étaient quasi-absentes dans les couloirs de Mining Indaba. Seule la mine de diamants de Catoca, en Angola, où le groupe russe Alrosa détient un peu moins de la moitié des parts, avait envoyé des représentants pour échanger et présenter ses activités, refusant cependant de parler à la presse. Même si la Russie n’est pas l’un des acteurs miniers principaux en Afrique, elle s’intéresse de près aux minéraux du continent.

De notre correspondante à Johannesburg,

Les opérations du groupe paramilitaire russe Wagner sont déjà bien documentées : en échange de ses mercenaires, la société exploite des gisements d’or ou de diamants sur le continent, comme le détaille Hugo Brennan, expert au sein du cabinet d’analyse de risques Verisk Maplecroft : « Il y a des exemples, en ce moment, où le groupe Wagner profite d’accords pour fournir un appui militaire contre des minerais, avec des États comme le Soudan, la République centrafricaine et le Mali. »

Mais au-delà de Wagner, des firmes minières russes sont aussi parvenues à s’installer dans d’autres parties du continent : « Je pense qu’on peut affirmer que la Russie ne fait pas partie des poids lourds, contrairement aux entreprises minières britanniques ou australiennes, mais elle a une présence importante sur certains territoires. Par exemple Rusal en Guinée, mais aussi la société minière Alrosa, qui a des activités en Angola et est intéressée par le Zimbabwe. Sans oublier Nordgold au Burkina Faso, ou Nornickel qui a un joint-venture ici, en Afrique du Sud… Donc, on a plusieurs entreprises minières russes qui ont des opérations en Afrique. »

Opportunités et stratégie

Moscou se saisit donc d’opportunités, mais mène aussi une stratégie calculée, selon Jay Truesdale, PDG de la société de conseil Veracity Worldwide : « La Russie se déploie typiquement dans des pays mal gouvernés, qui ont bien souvent hérité de liens avec elle, remontant parfois au temps de l’Union soviétique. Et on peut observer qu’il y a des connexions entre les différentes entreprises qui ont des activités sur le continent et le Kremlin. Le secteur minier est toujours un secteur stratégique, et il serait donc étonnant que cela n’aille pas au-delà d’une simple relation opportuniste. »

Grâce aux ressources sur son propre territoire, la Russie figure pourtant déjà parmi les plus importants producteurs de minerais, comme le palladium, le nickel ou les diamants. Mais elle a plusieurs intérêts à se tourner aussi vers l’Afrique : « Tout d’abord, il y a un manque de transparence quant à ces investissements. Certaines exportations de minerais, comme les diamants, y sont plus difficiles à tracer. Sans compter que plusieurs des minerais sur lesquels la Russie a des vues en Afrique sont essentiels en termes de production militaire et pour la sécurité générale du pays. »

Pour continuer à fonctionner, les entreprises minières russes doivent cependant trouver des moyens de contourner les sanctions occidentales qui touchent certaines d’entre elles en Afrique.

Source : Rfi

Afrique du Sud: au Mining Indaba, les miniers souhaitent mieux réglementer l’orpaillage [2/5]

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L’ouest du continent connaît ces dernières années un boom de l’or, Ghana en tête, mais aussi Mali, Guinée, Burkina Faso… Avec cependant toujours la délicate question de l’orpaillage, artisanal et souvent illégal, qui reste très difficile à encadrer et inquiète les autres acteurs du secteur.

De notre correspondante à Johannesburg,

Avec le cours de l’or qui continue de rester très élevé, et alors que la région ouest-africaine est parmi les zones aurifères les plus riches derrière l’Australie et le Canada, le métal jaune attire les appétits, à la fois de grands industriels, mais aussi de millions d’orpailleurs artisanaux.

Cela met souvent les gouvernements face à un dilemme, selon Terry Heymann, directeur financier du Conseil Mondial de l’Or (WGC). « Dans beaucoup d’endroits où il n’y a pas d’autres moyens de gagner sa vie, les gens se tournent vers l’orpaillage artisanal. Mais ce type d’exploitation est souvent synonyme de mauvaises pratiques environnementales, avec une utilisation courante du mercure. Et il y a aussi des problèmes sociaux, avec des pratiques dangereuses pour la santé et la sécurité, ainsi que des tensions qui peuvent émerger au sein des communautés. »

Des activités illégales qui prennent de l’ampleur

De plus, une partie de la rente minière échappe aux gouvernements, car les taxes sur l’or artisanal sont rarement payées, et les flux, plus difficile à tracer, peuvent dans certaines régions alimenter des activités illégales. Le PDG de B2Gold, Clive Johnson, s’inquiète aussi de l’ampleur que prennent ces pratiques.

« Nous avons un gros problème près de la rivière Falémé, qui délimite la frontière entre le Mali et le Sénégal, une zone proche de notre mine. Il y a des mineurs artisanaux à petite échelle, familiale. Mais il y a aussi des opérations qui ont beaucoup grossi, soutenues par d’importants investissements chinois qui permettent de faire venir des machines coûtant des millions de dollars, et ce n’est alors plus pour faire de l’orpaillage à petite échelle. Le gouvernement du Mali prend des mesures pour freiner cela et nous l’encourageons dans cette voie. »

Motiver les mineurs artisanaux à changer de pratique

L’entreprise canadienne aimerait notamment, selon Clive Johnson, développer des collaborations pour aider les mineurs artisanaux locaux à mieux transformer leur minerai, comme plusieurs initiatives le font déjà en Amérique latine. Car les réponses répressives ne règleront pas les problèmes, selon Rachel Perks, spécialiste pour la Banque mondiale.

« S’il y a une chose à laquelle il faut réfléchir, c’est de savoir qu’est-ce qui peut motiver les mineurs artisanaux à changer. Avant, les solutions consistaient à fermer des sites, mais désormais, il s’agit de rencontrer les mineurs et leurs communautés et de travailler de concert avec les associations minières, les coopératives, pour répondre aux problèmes environnementaux, tout en leur permettant de continuer leur activité. »

Et les conséquences peuvent être dramatiques si le secteur n’est pas encadré : encore tout récemment, au Burkina Faso, au moins 10 personnes sont mortes dans l’effondrement d’une mine artisanale.

Source : Rfi