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Sigma Lithium va démarrer la production “quelques jours” après l’approbation brésilienne

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Sigma Lithium Corp a déclaré lundi avoir reçu une licence d’exploitation des régulateurs brésiliens pour vendre et exporter du lithium et que sa production de métal pour batteries de véhicules électriques devrait commencer dans quelques jours.

L’autorisation accordée à Sigma d’exploiter sa mine de lithium en roche dure Grota do Cirilo et son équipement de traitement a été confirmée par le Secrétariat d’État à l’environnement et au développement (SEMAD), l’organisme de réglementation environnementale de l’État brésilien de Minas Gerais.

Les actions cotées aux États-Unis de Sigma ont clôturé en légère hausse lundi après la nouvelle, après avoir baissé de plus de 4 % plus tôt dans la journée.

Des rumeurs ont circulé ces derniers mois selon lesquelles Tesla Inc ou son rival chinois Ganfeng Lithium Group Co pourraient faire une offre sur Sigma.

Cabral-Gardner a refusé de commenter lorsqu’on lui a demandé si Sigma participait à des discussions de rachat.

“Je me concentre sur ce que je peux contrôler, c’est-à-dire mettre cette entreprise en production”, a déclaré Cabral-Gardner, qui est également l’associé directeur d’A10 Investimentos, qui détient 45% des actions de Sigma.

La production devrait augmenter lentement au cours des prochains mois et atteindre un taux de production annuel de 270 000 tonnes de concentré de spodumène d’ici juillet.

En 2021, Sigma a accepté de fournir au moins 60 000 tonnes à LG Energy Solution Ltd à partir de cette année. La production restante devrait être vendue sur le marché au comptant à des clients qui traiteront probablement le métal en Chine, et Sigma est actuellement en train de « déterminer quel client recevrait la première livraison », a déclaré Cabral-Gardner.

Parce que la demande de lithium est faible dans le Brésil axé sur les biocarburants, Cabral-Gardner a déclaré que le projet de Sigma est “conçu pour permettre la transition énergétique dans l’hémisphère nord”.

Sigma a prévu que la mine atteindrait un flux de trésorerie disponible annuel de 455 millions de dollars pour sa première phase de production. Sept analystes recommandent d’acheter les actions de Sigma et estiment qu’elles devraient se négocier 69 % plus haut que les niveaux actuels, selon les données de Refinitiv Eikon.

(Par Ernest Scheyder et Marta Nogueira; Montage par Sandra Maler)

Source : mining.com

Codelco renouvelle son contrat d’énergie propre avec Innergex du Canada

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L’entreprise publique chilienne Codelco, le plus grand producteur de cuivre au monde, a annoncé lundi avoir renouvelé un contrat d’énergie propre avec Innergex Renewable Energy du Canada pour sa division Gabriela Mistral dans la région désertique du nord du Chili.

Innergex détient 55 % de Pampa Elvira Solar, qui génère de la chaleur grâce à des capteurs solaires thermiques pour récupérer le cuivre dissous, un procédé appelé extraction électrolytique, qui a permis de remplacer environ 60 % du combustible fossile utilisé.

“Ce projet d’énergie propre nous permet d’éviter l’émission de 15 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, tout en réalisant des économies de plus de 2 millions de dollars par an”, a déclaré Mauricio Acuna, vice-président de l’approvisionnement de Codelco, dans un communiqué. .

Le contrat, en vigueur à compter du 1er avril, courra jusqu’au 31 décembre 2032.

L’industrie minière chilienne a fait des progrès rapides dans l’approvisionnement en énergie propre pour ses processus alors qu’elle tente de réduire son empreinte carbone.

Le président de Codelco, Maximo Pacheco, a déclaré que la société ajustait sa stratégie pour produire du cuivre plus durable afin de répondre aux préoccupations environnementales croissantes.

(Par Fabian Andres Cambero et Alexander Villegas; Montage par Richard Chang)

Source : mining.com

Newcrest reçoit une offre édulcorée de Newmont

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Newcrest Mining Ltd a déclaré mardi qu’elle avait donné à Newmont Corp, basée aux États-Unis, l’accès à ses livres à la suite d’une offre adoucie qui valorise le mineur d’or australien à 29,4 milliards de dollars australiens (19,54 milliards de dollars).

Les actionnaires de Newcrest recevront 0,400 action Newmont pour chaque action détenue dans le cadre de l’offre révisée. L’offre précédente de 0,380 action Newmont avait valorisé le mineur australien à 16,9 milliards de dollars.

Newmont est déjà le plus grand producteur d’or au monde en termes de valeur marchande et d’onces produites, mais s’il l’emporte dans son offre sur Newcrest, la nouvelle société produira près du double.

(1 $ = 1,5049 dollar australien)

(Par Harish Sridharan et Sameer Manekar; Montage par Sriraj Kalluvila et Anil D’Silva)

Source : mining.com

OZ Minerals obtient le feu vert du Vietnam pour son rachat de 6,4 milliards de dollars par BHP

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L’australien OZ Minerals a déclaré mardi que son rachat de 9,6 milliards de dollars australiens (6,38 milliards de dollars) par le groupe BHP avait reçu l’approbation de l’Autorité vietnamienne de la concurrence et de la consommation.

Début février, OZ Minerals avait également reçu l’approbation du régulateur brésilien de la concurrence, le Conseil administratif de la défense économique, pour le projet de rachat.

Le régime reste toujours soumis à d’autres conditions, notamment l’approbation des actionnaires d’OZ Minerals et d’un tribunal australien. La réunion du programme devrait se tenir le 13 avril, selon OZ Minerals.

(1 $ = 1,5051 dollar australien)

(Par Jaskiran Singh; Montage par Krishna Chandra Eluri)

Source : mining.com

Botswana : Giyani lance le processus d’obtention du permis environnemental pour le manganèse de K.Hill

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L’étude d’impact environnemental est essentielle dans le développement d’un projet minier, car son approbation par les autorités locales permet ensuite à la compagnie de soumettre une demande de permis minier.

Au Botswana, la compagnie minière Giyani Metals a soumis aux autorités locales l’étude d’impact environnemental portant sur son projet de manganèse K.Hill. Il s’agit d’une étape clé dans le développement du projet, car la délivrance du permis environnemental ouvre la voie à l’obtention du permis d’exploitation minière.

Il faut souligner qu’après un examen par la direction compétente au ministère de l’Environnement du Botswana, l’étude sera mise à la disposition du public. Cette étape permet notamment aux communautés affectées par le développement du projet de soumettre leurs préoccupations et commentaires en vue de leur prise en compte.

Ce n’est qu’à l’issue de ce processus que l’autorisation est délivrée, afin de permettre à la compagnie de soumettre une demande de permis auprès du ministère des Mines. « Le calendrier de cette procédure dépendra de plusieurs facteurs, mais nous restons convaincus que la licence d’exploitation minière pourrait être accordée au cours des douze prochains mois », a commenté Jonathan Henry, président exécutif de Giyani.

Pour rappel, le projet K.Hill peut livrer annuellement 73 000 tonnes de sulfates de manganèse monohydraté de haute pureté sur 11 ans. Environ 3 milliards de dollars de revenus peuvent être générés sur la période, si on en croit une étude de faisabilité publiée en 2022.

Source : Agence Ecofin

Angola : la Namibie apportera son expertise dans l’uranium et l’exploitation offshore des diamants

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La Namibie est le premier producteur africain d’uranium. Alors que ce minerai rencontre un intérêt croissant en raison de la transition énergétique, l’Angola veut se lancer sur ce nouveau marché en tirant profit de l’expérience namibienne.

La Namibie et l’Angola ont tenu cette semaine plusieurs échanges portant sur la coopération dans l’exploitation des diamants en haute mer et de l’uranium, deux secteurs qui dominent le secteur minier namibien. C’était à l’occasion d’une rencontre entre le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Azevedo, et son homologue Tom Alweendo, ministre namibien des Mines et de l’Énergie.

À en croire l’agence angolaise d’informations Angop, l’expertise namibienne permettra notamment à l’Angola d’améliorer son cadre réglementaire ainsi que ses capacités en matière d’exploration de diamants offshore. « Notre pays dispose des conditions nécessaires pour ce type d’investissement, et tout ce qu’il faut, c’est une plus grande attention à la réglementation, car il est nécessaire de prendre en compte la préservation de l’environnement », a expliqué M. Tom Alweendo.

Pour rappel, l’Angola est le 4ème producteur africain de diamants. La Namibie quant à elle est le premier producteur africain d’uranium.

Source : Agence Ecofin

Mozambique : le rubis Estrela de FURA deviendra en juin le plus gros jamais mis aux enchères

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Premier producteur africain de graphite ces dernières années, le Mozambique est aussi historiquement connu pour ses rubis. Estrella de FURA a été découvert dans la même région que la mine Montepuez, présentée comme origine de plus de 50% de l’offre mondiale de rubis de qualité.

En juin prochain à New York, la maison de vente aux enchères américaine Sotheby’s mettra en vente le rubis Estrela de FURA, un bijou de 55,22 carats. Taillé à partir d’un brut de 101 carats extrait d’une mine de Montepuez au Mozambique en septembre 2022, par la société FURA Gems. Ce sera le plus gros rubis de qualité gemme jamais mis aux enchères.

Avec un prix initial de 30 millions USD estimé par Sotheby’s, Estrela de FURA est surtout sur le point de battre le record de la vente la plus chère de l’histoire pour une pierre précieuse de cette catégorie. Ce statut est actuellement détenu par le Sunrise Ruby, pierre de 25,59 carats extraite en Birmanie et vendue aux enchères en mai 2015 pour 30,3 millions USD.

« Ce rubis est sans aucun doute en lice pour devenir le porte-étendard des rubis africains — et des pierres précieuses en général, sensibilisant le monde entier sur leur capacité à égaler, et même à surpasser ceux de Birmanie, qui ont traditionnellement été la source la plus désirable et la plus reconnaissable de rubis », explique Quig Bruning, l’un des directeurs de Sotheby’s.

Notons qu’une partie du produit de la vente sera rapatrié au Mozambique pour la création de la Fura Training Academy, un programme de formation en agriculture, menuiserie, ingénierie et mines, en faveur des communautés locales.

Source : Agence Ecofin

Le Togo crée une compagnie pour exploiter son manganèse : le bout du tunnel pour le projet Nayega ?

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L’Afrique représente plus de 60% de l’offre mondiale de manganèse, grâce aux performances du Gabon et de l’Afrique du Sud. Si le Togo ne dispose pas d’autant de réserves minérales que ces deux géants, le pays ouest-africain peut se faire une place sur le marché avec son projet Nayega.

Cette semaine a été annoncée la création de la Société togolaise de manganèse. Le décret portant attribution et organisation de cette nouvelle compagnie minière nationale a été adopté au cours du Conseil des ministres tenu mercredi le 5 avril dans la capitale Lomé.

Selon le compte rendu du Conseil, cette décision va contribuer à doubler la part du secteur minier dans le PIB d’ici 2025. Si le projet Nayega n’a pas été mentionné, il devrait être au cœur de la mission de ‘’valorisation du manganèse’’ confiée à la nouvelle société. Avec des réserves de minerai estimées à 8,48 millions de tonnes pour une teneur de 14%, il s’agit en effet du plus important gisement dont dispose le pays pour cette matière première qui reste le 4ème métal le plus utilisé au monde.

Nayega appartient à la société britannique Keras Resources qui a négocié un intérêt de 76,5% dans l’actif, contre 10% pour le gouvernement togolais. La mine, qui devait entrer en production en 2020 avec une capacité nominale mensuelle de 6 500 tonnes de minerai commercialisable, n’a jamais vu le jour, bloquée selon les informations de l’Agence Ecofin, par le changement de gouvernement intervenu en octobre 2020.

Pourtant, selon un rapport publié en février par Ecofin Pro, le manganèse devrait être de plus en plus sollicité sur le marché mondial des matières premières à la faveur de la transition énergétique, car il peut être utilisé dans les batteries de véhicules électriques. Le timing du gouvernement togolais semble donc idéal, à condition que les autorités trouvent un accord avec Keras pour enfin lancer l’exploitation du gisement. Pour le moment, aucun détail n’a été dévoilé sur l’état des négociations entre les parties.

Pour rappel, le Togo dispose d’autres ressources minérales dont le phosphate, historiquement son premier produit minier d’exportation. Ce segment a certes perdu de sa superbe ces dernières années (le Togo figurait parmi les 5 premiers producteurs mondiaux avant les années 2000, mais se trouve aujourd’hui hors du Top 20 mondial), mais le gouvernement travaille là aussi à le relancer sous la houlette de la Société nouvelle des phosphates du Togo.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Matières premières critiques : l’Union européenne proposera à l’Afrique des partenariats axés sur le raffinage sur place

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L’UE a présenté une nouvelle feuille de route pour sécuriser l’approvisionnement de ses 27 membres en matières premières critiques, et pour réduire leur forte dépendance vis-à-vis d’une poignée de pays, dont la Chine.

L’Union européenne (UE) envisage de proposer à des pays riches en matières premières critiques, en particulier en Afrique, des partenariats « gagnant-gagnant » axés sur le raffinage local de ces matières indispensables aux transitions écologique et numérique, en vue de réduire sa forte dépendance vis-à-vis de la Chine. La feuille de route a été dévoilée jeudi 16 mars par la Commission européenne.

Selon le règlement sur les matières premières critiques (European Raw Critical Materials Act/CRMA), l’UE prévoit de créer une sorte de ‘’Club des CRM’’qui « réunira les pays consommateurs et les pays riches en ressources afin d’encourager les investissements durables dans les pays producteurs et de leur permettre de remonter la chaîne de valeur ».

Ce document consulté par Euractiv, un portail d’information spécialisé dans les affaires européennes, précise que l’intérêt se porte sur l’encouragement du raffinage et de la transformation des matières premières critiques comme le cobalt, le lithium, le nickel, le tungstène ou encore les terres rares dans les pays producteurs.

« Ce que souhaitent ces partenaires potentiels, c’est partager progressivement la valeur ajoutée localement. 2 000 euros la tonne de lithium extraite, 80 000 euros raffinée. Le raffinage va se faire en Chine et la valeur ajoutée qui permet de contribuer au développement va disparaître », a expliqué le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, cité par RFI.

« Nous ne pouvons pas aller voir les pays tiers et leur dire de ‘’faire le sale boulot’’ que requièrent l’exploitation minière et l’extraction, c’est moralement inacceptable. Nous devons contribuer à renforcer l’impact économique au niveau local, ce que la Chine n’est pas encline à faire », a-t-il ajouté, indiquant que la proposition de la Commission européenne constitue « une sorte de test qui montre que l’UE peut agir seule, avec ses propres méthodes et ses propres valeurs ».

D’autre part, l’UE proposera à ses partenaires commerciaux comme les États-Unis ou le Canada d’entrer dans ce qu’elle appelle le « club des investisseurs ». Outre les partenariats avec les pays producteurs, la nouvelle feuille de route prévoit l’extraction de 10% des matières premières critiques au sein de l’UE d’ici 2030 contre 3% actuellement, ainsi que la transformation et le raffinage de 40% ces matériaux dans l’espace européen contre 0 à 20% aujourd’hui.

Les objectifs de recyclage ont été par ailleurs fixés à 15% du total des besoins des 27, qui souhaitent désormais ne pas dépendre d’un pays tiers unique pour plus de 65% de leur consommation annuelle de chacune des matières premières critiques. L’objectif est de « garantir un approvisionnement sûr, diversifié, abordable et durable » afin de « réduire la dépendance actuelle de l’UE à l’égard d’un seul ou de quelques pays ».

Source: Agence Ecofin

L’Afrique détient entre 20% et 90% des réserves mondiales de 11 minéraux nécessaires à la transition énergétique (rapport)

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Bien qu’il reste encore peu exploré, le continent détient déjà des parts considérables des réserves mondiales des minéraux critiques. De plus, la plupart des études géologiques y ont été menées avant que certains minéraux ne soient reconnus comme essentiels à la transition énergétique.

L’Afrique détient entre 20% et 90% des réserves mondiales de 11 minéraux nécessaires à la transition énergétique comme les métaux du groupe du platine, le cobalt, le chrome et le zircon, selon un rapport publié en novembre dernier par l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI).

Intitulé « Triple win : How mining can benefit Africa’s citizens, their environment and the energy transition », ce rapport précise que le continent dispose de plus de 90% des réserves planétaires des métaux du groupe du platine (ruthénium, rhodium, palladium, osmium, iridium, platine et rhénium), qui sont notamment utilisés dans la fabrication des piles à combustible, des électrolyseurs nécessaires à la production de l’hydrogène vert et des catalyseurs automobiles.

L’Afrique abrite également 80% des réserves mondiales de phosphate nécessaire à la fabrication des cathodes des accumulateurs LFP (Lithium, Fer, Phosphate) et des engrais.

Elle détient aussi des parts importantes des réserves mondiales de neuf autres minéraux indispensables pour la fabrication des solutions de stockage d’énergie, des panneaux photovoltaïques, des pales d’éoliennes et de divers composants des véhicules électriques : le manganèse (55% des réserves mondiales), le cobalt (44%), l’ilménite (43%), l’yttrium (43%), le chrome (40%), le vanadium (30%), la bauxite (22%), le graphite (21%) et le zircon (20%).

Le rapport, qui révèle aussi que l’Afrique détient 19 % des réserves mondiales de métaux nécessaires à la fabrication d’un véhicule électrique standard alimenté par une batterie, souligne que le continent est encore peu exploré puisqu’il possède la plus faible concentration de richesses minérales connues dans le monde.

Une exploration plus poussée pourrait ainsi révéler de nouveaux gisements de minéraux critiques. Mais même dans l’état actuel des choses, il est indéniable que le continent joue déjà un rôle très important dans la réalisation des objectifs de réduction des émissions à l’échelle globale.

Natural Resource Governance Institute, qui milite pour l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles afin de promouvoir un développement durable et inclusif, précise cependant que la transition vers des systèmes énergétiques à faibles émissions à l’échelle mondiale d’ici 2050 ne doit pas répéter les erreurs qui ont caractérisé l’exploitation minière en Afrique dans le passé.

Les pays du continent et leurs citoyens n’ont pas jusqu’ici profité suffisamment de leurs ressources minérales. L’industrie minière a certes contribué à hauteur de 8 % aux recettes publiques totales dans les 15 pays du continent les plus dépendantes de cette activité, mais elle n’a généré que très peu d’opportunités pour les entreprises africaines dans les segments de la fourniture de services aux compagnies minières et des chaînes de valeur utilisant les minéraux. Entre outre, les activités minières ont accentué la pollution et la déforestation.

Des bénéfices sur trois fronts

Le rapport souligne dans ce cadre qu’une exploitation responsable des minéraux de la transition énergétique peut conduire à des bénéfices sur trois fronts : l’accélération de la transition énergétique ; l’amélioration de la croissance économique et du bien-être social en Afrique ; et la protection de la nature dans les zones d’exploitation.

Pour réaliser ces bénéfices, Natural Resource Governance Institute a identifié plusieurs pistes.

Il s’agit en premier lieu d’établir des zones interdites à l’exploitation minière regroupant notamment les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, les vastes étendues de forêts et les aires de précieuse biodiversité dans le cadre d’accords entre les gouvernements locaux, les bailleurs de fonds et les compagnies minières.

En second lieu, les bailleurs de fonds multilatéraux devraient soutenir les Etats et les compagnies minières en participant plus activement aux études géologiques, étant donné que le continent africain demeure peu exploré. D’autant plus que de nombreuses études géologiques y ont été menées avant que plusieurs minéraux ne soient reconnus comme essentiels à la transition énergétique.

Pour faire bénéficier davantage les Africains des richesses de leurs sous-sols, les pays développés et les bailleurs de fonds devraient par ailleurs encourager l’apparition d’une industrie locale dans la chaîne de valeur des véhicules électriques et des énergies renouvelables ainsi que l’émergence de fournisseurs locaux de compagnies minières pour une multitude de produits allant des camionnettes aux foreuses, en passant par les pièces de rechange, les services de restauration et la gestion des ressources humaines.

Dans ce chapitre, les compagnies minières étrangères et les bailleurs de fonds devraient investir dans des centres de formation, des universités et des activités de recherche et de développement pour assurer un transfert de technologies aux travailleurs locaux.

Les différents acteurs impliqués dans les chaînes de valeur des minéraux de la transition énergétique sont également appelés à se coordonner à l’échelle régionale pour partager les minerais et les infrastructures et mieux définir leurs besoins en biens et services.

Les bailleurs de fonds devraient également financer des projets d’énergies renouvelables pour fournir de l’électricité propre aux activités d’extraction, de transformation et de production locale.

Natural Resource Governance Institute estime cependant que cette recette visant à partager plus équitablement les fruits des richesses minières africaines ne réussira qu’en cas d’une importante amélioration des indicateurs de gouvernance, notant que 16% seulement des pays producteurs de minéraux critiques divulguent systématiquement tous les contrats miniers ou la plupart d’entre eux.

Source: Agence ecofin