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En 2015, le britannique Centamin a obtenu via sa filiale locale Konkera SA un permis d’exploitation de grande mine d’or pour 20 ans, au Burkina Faso. La compagnie n’a cependant jamais lancé les travaux de construction de la mine, en partie à cause de la situation sécuritaire.

La compagnie minière Centamin, basée dans l’Île de Jersey, une dépendance de la Couronne britannique, a officiellement renoncé à exploiter le gisement d’or de Batié au Burkina Faso. Réuni en Conseil des ministres le 16 mars, le gouvernement a adopté un décret confirmant cette décision.

Centamin disposait depuis 2015, à travers sa filiale locale Konkera SA, d’un permis d’exploitation de grande mine d’or valable vingt ans dans la commune de Batié, région du Sud-Ouest. Seulement, la société n’a jamais pu lancer les travaux de construction de la mine « à cause de la conjoncture économique du marché de l’or et de la situation sécuritaire », précise le compte rendu du Conseil.

Si les prix de l’or ont néanmoins atteint des sommets historiques ces trois dernières années, la situation sécuritaire au Burkina Faso s’est en revanche beaucoup dégradée, ce qui peut expliquer l’abandon de Centamin. L’année dernière par exemple, la production d’or burkinabé a baissé de 14 % après la fermeture de certaines mines d’or et l’abandon des activités d’orpaillage par plusieurs mineurs artisanaux, inquiétés par la menace terroriste. Environ 40 % du territoire national échappe en effet au contrôle de l’État.

Notons que Centamin n’a pas renoncé à toute activité minière au Burkina Faso. En 2022, la compagnie a dépensé près de 3 millions de dollars en travaux d’exploration et s’est aussi acquittée auprès du gouvernement des frais liés à des permis d’exploration détenus dans le pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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