Avec le Ghana et le Mali, le Burkina Faso est l’un des trois plus grands producteurs d’or en Afrique de l’Ouest. Ces dernières années cependant, les mines d’or et les compagnies minières ont fait l’objet de plusieurs attaques terroristes, obligeant certains acteurs à suspendre leurs activités.
Les mines d’or du Burkina Faso ont livré 57,67 tonnes en 2022, contre 66,85 tonnes l’année précédente, soit une baisse de 13,73 % en glissement annuel. C’est l’annonce faite par le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières Pierre Boussim (photo), au cours d’une session de l’Assemblée législative de transition (ALT) le mardi 14 mars.
À en croire le membre du gouvernement, cette contre-performance est l’une des conséquences de la fermeture de certaines mines et de l’abandon des activités d’orpaillage par plusieurs mineurs artisanaux, « du fait de l’insécurité générale aggravée par le terrorisme ».
L’autre conséquence étant logiquement la baisse des recettes minières collectées par l’État et les collectivités locales. Au moins 2 500 employés du secteur minier se sont par ailleurs retrouvés au chômage. Face à cette situation alarmante pour l’économie locale (le secteur minier représente 16 % du PIB et plus de 80 % des exportations), le gouvernement organise progressivement la riposte.
Les autorités fournissent déjà une escorte des Forces de défense et de sécurité aux convois de ravitaillement des sites miniers et s’occupent également de la sécurisation desdits sites. Le ministre a indiqué que des textes permettant de renforcer ce mécanisme de protection sont actuellement en projet.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin