Selon une étude de faisabilité publiée en août 2022, la mine de cuivre Motheo peut livrer 440 000 tonnes sur 10 ans, grâce à un développement en deux étapes. Le développement de la première phase sera achevé dans quelques mois.
La mine de cuivre Motheo au Botswana a livré son premier concentré de cuivre. C’est l’annonce faite le 25 mai par son propriétaire australien Sandfire Resources, qui précise que les premières tonnes seront exportées à partir du milieu de l’année 2023.
La construction de la mine est par ailleurs achevée à plus de 92 % et la montée en puissance progressive de l’usine de traitement jusqu’à sa capacité de traitement initiale de 3,2 millions de tonnes devrait être complète au cours du prochain trimestre. De plus, la société a obtenu l’approbation des autorités botswanaises pour l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux (ESIA) de son projet d’agrandissement de la mine à partir du gisement A4.
« L’approbation de l’ESIA est le résultat d’un vaste processus de consultation publique qui a inclus de nombreuses parties prenantes, y compris les communautés concernées, et est une autre démonstration de l’élan que Sandfire est en train de construire grâce à notre interaction positive avec les parties prenantes dans la région », explique Brendan Harris, PDG de Sandfire.
Cet accord est la dernière étape avant l’octroi d’un permis d’exploitation minière, permettant à Sandfire d’accélérer ses efforts pour atteindre une capacité de traitement annuelle de 5,2 millions de tonnes à l’usine. Une fois ce succès enregistré, Motheo devrait être en mesure de livrer annuellement 50 000 tonnes de cuivre à partir de l’exercice financier 2025, qui débutera le 1er juillet 2024. La durée actuelle de la mine est estimée à 10 ans, avec une production totale de 440 000 tonnes de concentré de cuivre.
Pour rappel, Motheo est la deuxième mine à entrer en production en moins de deux ans au Botswana, après celle de la compagnie Cupric Canyon Capital, Khoemacau en l’occurrence, qui a livré son premier concentré de cuivre fin juin 2021. Ces deux projets symbolisent l’émergence d’une industrie cuprifère dans le pays d’Afrique australe, dont le secteur minier est actuellement dominé par l’exploitation des diamants.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin