Ces derniers mois, l’approvisionnement en carburants au Botswana a été perturbé par les arrêts répétés de l’approvisionnement en provenance des raffineries sud-africaines. Le secteur privé peine à apporter des solutions durables à la crise de l’offre.
Au Botswana, le gouvernement s’apprête à conférer à la société publique du pétrole (Botswana Oil), 90 % des droits d’importation de carburants du pays. La mesure qui sera effective d’ici le mois d’avril prochain, a pour but de stabiliser le marché et les prix en hausse depuis plusieurs mois, en raison des difficultés d’approvisionnement à partir des raffineries sud-africaines.
Rappelons que l’Afrique du Sud est le principal exportateur de carburants vers le Botswana. « Cette décision a pour but de confier à Botswana Oil la responsabilité de la sécurité de l’approvisionnement du pays, en particulier à la lumière des incertitudes croissantes de la chaîne d’approvisionnement mondiale et régionale qui menacent la sécurité de l’approvisionnement du pays », a expliqué Mpho Mokgosi, porte-parole de la société publique.
Selon le responsable, elle a l’intention d’établir des contrats avec plusieurs fournisseurs et de centraliser leurs volumes, renforçant ainsi son pouvoir de négociation en matière de prix. Le Botswana consomme environ 22 000 barils de combustibles liquides par jour. Face à la crise de l’approvisionnement, le gouvernement explore également des options liées à l’installation d’infrastructures de stockage dans les ports mozambicains et namibiens.
En amont, le Botswana est depuis quelques années, très actif dans l’exploration de méthane de houille. Plusieurs campagnes sont actuellement en cour d’exécution, certaines ayant débouché sur des phases de pré-développement.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin