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SOMISEN

Le Zimbabwe va doubler sa production d’électricité d’ici 2025 pour soutenir l’industrie minière

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L’instabilité de l’approvisionnement électrique, avec des délestages longs et fréquents, affecte les performances des compagnies minières au Zimbabwe. Avec les projets miniers qui y voient le jour, surtout pour le lithium, il devient impératif de résoudre ce problème.

Au Zimbabwe, la compagnie électrique nationale (ZESA) prévoit ajouter 2 300 MW à sa capacité de production d’ici 2025 pour soutenir les besoins énergétiques grandissants du secteur minier. C’est ce qu’a annoncé jeudi dernier son directeur général, Howard Choga, ce qui reviendrait à plus que doubler la capacité du réseau national, actuellement à 2 000 MW.

Selon des détails rapportés par Reuters, la stratégie pourrait consister en projets solaires flottants au barrage de Kariba et en une augmentation de la production à la centrale au charbon de Hwange. Les projets portés par des producteurs d’électricité indépendants pourraient également contribuer à atteindre cet objectif.

Actuellement, la ZESA ne parvient réellement à produire que 1 400 MW à cause des pannes régulières de ses centrales thermiques et des pénuries d’eau à sa centrale hydroélectrique. Si elle réussit son pari, cela soulagerait les compagnies minières actives dans le pays qui se plaignent depuis plusieurs années de la fréquence des coupures électriques. Elles durent même parfois jusqu’à trois jours par semaine et affectent largement leurs niveaux de production.

Notons que l’annonce intervient dans un contexte où plusieurs projets miniers sont en développement au Zimbabwe, nourris par l’ambition du gouvernement de générer annuellement 12 milliards de dollars de revenus dans le secteur. Pour le lithium particulièrement, l’augmentation de la capacité de production d’énergie est une nécessité, afin de permettre l’émergence d’une industrie locale de production de matériaux pour batteries électriques.

Source: Agence Ecofin

Mali : GoviEx annule la vente du gisement d’uranium et de cuivre Falea à African Energy Metals

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En janvier 2023, GoviEx Uranium a conclu un accord en vue de céder son projet Falea à African Energy Metals. Situé au Mali, l’actif héberge des ressources minérales mesurées et indiquées de 17,4 millions de livres d’uranium, 24 millions de livres de cuivre et 16 millions d’onces d’argent.

La compagnie minière canadienne GoviEx Uranium a annoncé le week-end dernier l’annulation de l’accord de vente de son projet Falea à son compatriote African Energy Metals.

Selon un communiqué publié le 3 juin, ce dernier n’aurait pas rempli ses obligations en vue de boucler la vente du gisement polymétallique (uranium, argent, cuivre). Pour le moment, d’autres détails ne sont pas disponibles quant aux conditions qui n’ont pas été respectées. African Energy Metals aurait dû notamment verser une contrepartie de 500 000 dollars en espèces, ainsi qu’émettre des actions ordinaires d’une valeur de 2 millions de dollars en faveur du vendeur.GoviEx uranium provides update on the sale of the Falea Exploration Project https://t.co/naRhINbF9q$GXU $GVXXF

— GoviEx (@GoviExUranium) June 3, 2023

Malgré l’annulation de la vente, il faut noter que Falea ne redeviendra pas une priorité pour GoviEx Uranium. Son propriétaire souhaitait en effet le céder pour se concentrer sur deux autres projets d’uranium de son portefeuille à un stade de développement plus avancé, en l’occurrence le projet Madaouela au Niger et le projet Muntanga en Zambie.

Selon une estimation datant de 2015, le projet Falea héberge des ressources minérales mesurées et indiquées de 17,4 millions de livres d’uranium, 24 millions de livres de cuivre et 16 millions d’onces d’argent. Les ressources minérales inférées s’élèvent par ailleurs à 13,4 millions de livres d’uranium, 39 millions de livres de cuivre et 5 millions d’onces d’argent.

Un potentiel d’amélioration de cette estimation existe puisque seuls 5 % des 225 km² qui composent le permis ont fait l’objet de travaux d’exploration.

Source: Agence Ecofin

Prise de participation dans les entreprises minières : la Namibie ne touchera pas aux contrats existants

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En début de semaine, plusieurs médias ont rapporté les plans de la Namibie de prendre des participations minoritaires gratuites dans plusieurs compagnies minières et pétrolières. Face aux inquiétudes des investisseurs, le gouvernement a clarifié sa position.

La Namibie a réagi à l’information relayée plus tôt dans la semaine par plusieurs médias et portant sur sa volonté de prendre des participations minoritaires dans les entreprises minières et pétrolières opérant sur son sol. L’État a dénoncé les « perceptions erronées » circulant sur les plateformes médiatiques et indiqué qu’il « n’a pas l’intention de s’emparer des parts des détenteurs actuels de licences minières ou pétrolières et reste déterminé à faire respecter le caractère sacré des contrats ».

Pour clarifier les propos de son ministre des Mines et de l’Énergie Tom Alweendo, le gouvernement a rappelé dans un communiqué publié jeudi 1er juin une disposition de l’article 100 de la Constitution namibienne. Selon cette dernière, « la terre, l’eau et les ressources naturelles sous et au-dessus de la surface de la terre, sur le plateau continental et dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive de la Namibie appartiennent à l’État si elles ne sont pas détenues légalement par ailleurs ».

Le gouvernement a indiqué qu’en tant que propriétaire suprême de ces ressources naturelles, il peut donc exiger une participation minimale, par l’intermédiaire d’entreprises publiques telles que Epangelo Mining ou Namcor, dans toutes les licences minières ou pétrolières qui pourraient être délivrées à l’avenir.

Cette sortie intervient alors que les actions de plusieurs entreprises cotées et opérant en Namibie ont chuté en début de semaine. On peut voir dans cette clarification une volonté de calmer ou rassurer les investisseurs existants qui s’inquiétaient pour la continuité de leurs opérations dans le pays. Parmi les compagnies actives en Namibie, on peut citer Paladin Energy, Andrada Mining, Trigon Metals, ou encore Deep South. Elles opèrent sur différents minéraux allant de l’uranium au cuivre en passant par l’étain.

Louis-Nino Kansoun

Source: Agence Ecofin

Vulcan Energy et Stellantis signent un accord pour des projets géothermiques en France

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La société australienne Vulcan Energy Resources Ltd a signé mercredi un accord avec Stellantis NV, visant à décarboner l’approvisionnement énergétique des opérations européennes du constructeur automobile.

Le term sheet contraignant concerne le premier d’un projet en plusieurs phases visant à développer de nouveaux projets géothermiques visant à décarboner le mix énergétique du site industriel de Stellantis à Mulhouse en France, a déclaré le producteur de lithium dans un communiqué.

Sur la base des hypothèses actuelles, le projet d’énergie renouvelable prévu pourrait fournir une part importante des besoins énergétiques annuels du site de Mulhouse à partir de 2026, a déclaré Vulcan.

Stellantis, le deuxième actionnaire de Vulcan Energy, visera à trouver un financement pour 50 % du développement du projet, et les parties chercheront des fonds publics pour le projet.

Le constructeur automobile n ° 3 mondial en termes de ventes a signé des accords avec plusieurs mineurs pour sécuriser les minéraux des batteries.

Stellantis s’était associé à Vulcan Energy pour développer des projets d’énergie géothermique en Allemagne afin d’aider à décarboner la production de véhicules électriques à Rüsselsheim.

(Par Echha Jain; édité par Shilpi Majumdar et Sherry Jacob-Phillips)

Source : mining.com

L’or va-t-il plus haut ? Voici ce que disent les indicateurs

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Le prix de l’or a chuté de plus de 100 $ l’once au cours du mois dernier. Qu’est-ce qui a causé cette chute et où va le prix de l’or à partir d’ici ?

Mouvements récents du prix de l’or :

Le prix de l’or a chuté à un creux de 1 940 $ l’once la semaine dernière après avoir atteint un sommet depuis le début de l’année de 2 056 $ au début du mois de mai. Cette baisse est attribuée à l’apaisement de la crise bancaire, aux progrès des négociations sur le plafond de la dette américaine, à la force du dollar américain et à une hausse récente des indicateurs d’inflation.

Tous ces facteurs ont fait grimper les rendements des bons du Trésor américain jusqu’à 10 % depuis le 1er mai, et étant donné que les prix de l’or et les taux d’intérêt ont une relation inverse, l’or s’est comporté comme prévu au cours du mois dernier.

Même avec la récente baisse, les prix de l’or ont considérablement augmenté au cours des six derniers mois et, pour la troisième fois depuis 2020, l’or a dépassé, puis reculé, le niveau de 2 000 dollars l’once.

Examinons ces relations plus en détail et où l’or peut se diriger :

Pourparlers sur le plafond de la dette :

Le gouvernement américain semble avoir conclu un accord pour relever le plafond de la dette avant la date limite du 1er juin. (Le relèvement du plafond de la dette est l’autorité légale pour le gouvernement d’augmenter le montant total de la dette et de lui permettre d’émettre de nouvelles dettes.) Les marchés ne s’attendaient pas à un défaut de paiement, mais prévoyaient que les pourparlers auraient pu se poursuivre jusqu’à la date limite, ce qui augmenterait le nombre d’investisseurs. intérêt pour l’or à l’approche de l’échéance.

Inversion de la courbe des taux :

La courbe de rendement des bons du Trésor américain est actuellement inversée, ce qui signifie que les taux d’intérêt à court terme sont plus élevés que les taux d’intérêt à long terme. Depuis la Seconde Guerre mondiale, chaque inversion de la courbe des taux a été suivie d’une récession dans les six à 18 mois suivants.

Les rendements des bons du Trésor à deux et 10 ans se sont inversés en juillet 2022 (il y a 10 mois) et l’écart s’est élargi au cours du mois dernier (le rendement à deux ans a augmenté plus rapidement que le rendement à 10 ans). Les prix de l’or ont tendance à augmenter lorsqu’il y a une inversion des courbes de rendement.

Récession :

Selon le Conference Board des États-Unis, les estimations les plus récentes de la probabilité de récession restent proches de 99 %, indiquant la probabilité d’une récession aux États-Unis au cours des 12 prochains mois. Même si la croissance du PIB américain a été supérieure aux attentes à la fin de 2022 et au début de 2023, en raison de dépenses de consommation meilleures que prévu, le Conference Board continue de prévoir une baisse de la croissance du PIB pendant trois trimestres consécutifs, à partir du deuxième trimestre de 2023.

Le prix de l’or augmente généralement pendant une récession lorsque les taux d’intérêt baissent et que les investisseurs recherchent des options pour se prémunir contre un repli du marché boursier.

Taux d’intérêt et dollar américain :

La hausse des taux d’intérêt est associée à un dollar américain plus fort et à une baisse du prix de l’or. Lorsque les taux d’intérêt réels (le taux déclaré ou nominal moins l’inflation) augmentent, les investisseurs se tournent vers des opportunités à rendement plus élevé telles que les obligations et les actions. Lorsque les taux d’intérêt réels baissent, le prix de l’or augmente, car l’or est plus attrayant par rapport aux autres investissements.

Les taux d’intérêt réels sont récemment devenus positifs après avoir été négatifs au cours des deux dernières années.

Inflation:

Les taux d’inflation ont baissé depuis qu’ils ont culminé en juin 2022. En période de forte inflation, les investisseurs se tournent vers l’or comme valeur refuge, car une inflation élevée signifie généralement des taux d’intérêt réels négatifs. Une inflation plus élevée donne à la Réserve fédérale américaine plus de latitude pour relever les taux lors des prochaines réunions.

Résumé :

Trois de ces indicateurs (plafond de la dette, hausse des taux d’intérêt et baisse de l’inflation) nous indiquent que le prix de l’or a atteint un sommet à court terme. Pour voir l’or monter à partir d’ici, nous aurions besoin d’un environnement de baisse des taux d’intérêt causée par une récession. Les indicateurs semblent nous dire que cela arrivera plus tard cette année ou au début de l’année prochaine.

Brian Donovan, EEE, est le président de StockCalc, une fintech canadienne basée à Miramichi, NB

Source : mining.com

Le Chili veut entamer bientôt des négociations sur le lithium avec Albemarle

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Le Chili espère entamer bientôt des négociations avec Albemarle dans le cadre du plan du gouvernement visant à obtenir le contrôle majoritaire des projets miniers de lithium, a déclaré mardi la ministre des Mines Marcela Hernando.

Le plan a été lancé en avril pour prendre le contrôle de nouveaux projets stratégiques et des opérations en cours de la société dans l’Atacama.

« Ils (Albemarle) ont seulement déclaré verbalement que leur intérêt était d’entamer les négociations dès que possible », a déclaré Hernando aux journalistes après la présentation d’un rapport sur le prix du lithium et les projections de production.

Dans une déclaration envoyée à Reuters , le ministre a précisé que la société minière de cuivre Codelco avait été chargée de gérer les pourparlers et que le gouvernement respecterait le contrat actuel qui se termine en 2043. Codelco a récemment entamé des pourparlers avec SQM au sujet de son contrat qui expire en 2030.

« Bien que je souhaite que ce soit le plus tôt possible, ce qui est clair, c’est que l’État respectera pleinement les contrats en cours et les négociations pour parvenir à un partenariat public-privé auront lieu dans une période proche de la fin du contrat en 2043 », a déclaré Hernando.

Albemarle a refusé de commenter.

Albemarle a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’il était prêt à renégocier son contrat de lithium au Chili avant 2043, mais prévoyait de le faire vers la fin de son contrat et chercherait à accéder à davantage de gisements dans le pays sud-américain.

(Par Fabian Cambero et Valentine Hilaire; Montage par Cynthia Osterman et Richard Chang)

Source : mining.com

La Caroline du Nord cherche plus d’informations sur l’examen du permis de la mine Piedmont Lithium

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Les régulateurs de Caroline du Nord ont demandé mardi à Piedmont Lithium Inc les informations supplémentaires nécessaires pour approuver la demande de permis minier de la société, la troisième demande de ce type depuis le début du processus d’examen en 2021.

La mine proposée, si elle est construite, deviendrait l’une des plus grandes sources de lithium d’Amérique du Nord pour les batteries de véhicules électriques pour Tesla Inc et d’autres constructeurs automobiles, mais elle a fait face à une forte opposition de la part de voisins inquiets de la pollution de l’eau et du bruit, entre autres facteurs.

Le Piémont a demandé le permis pour la première fois en août 2021. L’État a demandé des informations supplémentaires en octobre 2021 et en janvier 2022. Le délai de réponse de l’entreprise à la demande de janvier 2022 a été prolongé à deux reprises.

Piedmont, qui a déménagé son siège social en Caroline du Nord en 2021 depuis l’Australie, a déclaré qu’il examinait la demande et répondrait le plus rapidement possible.

« Nous restons extrêmement satisfaits des progrès significatifs que nous avons réalisés dans notre planification à ce jour et nous nous engageons à prendre le temps nécessaire pour mener à bien le processus d’autorisation de l’État », a déclaré Monique Parker, vice-présidente principale de la sécurité, de l’environnement et de la santé de Piedmont.

Reuters a rapporté en 2021 que l’incapacité du Piémont à détailler ses plans pour les résidents du comté de Gaston en Caroline du Nord, juste à l’ouest de Charlotte, avait incité les autorités locales à retarder les changements de zonage nécessaires jusqu’à ce que la société ait reçu son permis d’exploitation minière d’État.

Au milieu du processus d’examen de la Caroline du Nord, Piedmont a investi en 2021 dans Sayona Mining Ltd, centrée sur le Québec, et Atlantic Lithium Ltd, centrée sur le Ghana, des accords qui lui donnent accès au lithium des deux sociétés. Le Piémont a déclaré mardi qu’il prévoyait de commencer à recevoir des expéditions de Sayona d’ici septembre.

(Par Ernest Scheyder; Montage par Leslie Adler)

Source : mining.com

Lepidico reçoit une notification d’arbitrage d’un fabricant chinois de produits chimiques

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L’explorateur de lithium australien Lepidico Ltd a déclaré mercredi avoir reçu une notification d’arbitrage du fabricant de produits chimiques Jiangxi Jinhui Lithium concernant un accord d’enlèvement entre son unité basée en Namibie et la société chinoise.

La société torontoise Desert Lion Energy, acquise par Lepidico en 2019 et rebaptisée Lepidico Chemicals Namibia, avait signé en novembre 2017 un accord d’enlèvement avec Jinhui pour la vente des matériaux stockés de son projet Karibib en Namibie.

L’avis, déposé en vertu des règles d’arbitrage du Centre d’arbitrage international de Singapour, comprend une réclamation d’un montant de 4,6 millions de dollars, qui correspond au paiement reçu de Jinhui dans le cadre de l’accord de prélèvement, a déclaré Lepidico.

Lepidico envisage des demandes reconventionnelles contre Jinhui et estime que l’arbitrage est sans fondement, a-t-il ajouté.

(Par Ayushman Ojha; édité par Subhranshu Sahu)

Source : mining.com

Libye : la NOC boucle un programme permettant de renforcer l’approvisionnement local en gaz

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Alors qu’elle œuvre depuis quelques mois à renforcer l’attractivité de son secteur pétrolier, la Libye mise aussi sur l’optimisation de sa production gazière, également stratégique pour soutenir la monétisation de ses ressources énergétiques.

En Libye, la société publique du pétrole NOC a annoncé, samedi 27 mai, qu’elle a initié un projet qui devrait améliorer les capacités de transport du gaz naturel vers les consommateurs du marché intérieur.

L’initiative a ciblé la station de compression de gaz de la Green Stream Company. L’infrastructure a bénéficié d’un nouveau système permettant de diminuer la pression à laquelle le gaz est comprimé. Ceci avec pour objectif d’augmenter les capacités de traitement de l’installation.

L’ambition de la société d’État, c’est de porter les capacités opérationnelles de la station à environ 700 millions de pieds cubes de gaz par jour, contre environ 530 millions de pieds cubes de gaz par jour actuellement. Des essais techniques sont déjà en cours pour déterminer la faisabilité du projet.

Conformément à son plan visant à redonner un nouveau souffle aux activités énergétiques du pays, la NOC multiplie depuis quelques semaines les mesures pour optimiser le fonctionnement de ses infrastructures pétrogazières. Récemment, le complexe de Mellitah a ainsi subi des travaux de réhabilitation.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Namibie : l’État veut prendre une participation minoritaire gratuite dans les sociétés minières

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Grand producteur d’uranium et de diamants, la Namibie héberge d’autres ressources minières comme le cuivre, l’étain, le zinc et les terres rares. Pour accroître les profits tirés du secteur, l’État s’apprête à prendre une décision qui animera l’actualité dans les prochains mois.

En Namibie, le gouvernement cherche à obtenir une participation minoritaire gratuite dans le capital des sociétés minières et pétrolières. C’est ce qu’a annoncé lundi 29 mai au cours d’une session parlementaire le ministre des Mines et de l’Énergie, Tom Alweendo (photo).

« Nous défendons l’idée que la propriété locale doit commencer par l’État, qui est le détenteur de nos ressources naturelles […]. La proposition de propriété de l’État devrait prendre la forme d’une participation minimale dans toutes les sociétés minières et dans la production pétrolière, pour laquelle il n’a pas à payer », a déclaré M. Alweendo, selon des propos relayés par plusieurs médias locaux et internationaux. Il a ajouté que le pays envisage de mettre en place un fonds d’exploration minière, financé par une partie des redevances reçues des compagnies, et qui sera utilisé pour aider les entrepreneurs locaux désirant investir dans le secteur minier.

De quoi inquiéter les compagnies minières ?

Au stade actuel, il manque des détails importants concernant les plans du gouvernement namibien. On ne sait en effet pas encore quel pourcentage de participation l’Etat veut obtenir dans les entreprises ni sur quelles échéances il table pour la mise en œuvre de ce projet.

En allant au bout de ses plans, la Namibie rejoindrait d’autres pays africains sur la liste des nations minières où on assiste à une montée des tendances de nationalisme des ressources. Dans un rapport publié fin 2022 et intitulé « La tentation du nationalisme et de la nationalisation des ressources en Afrique »Ecofin évoque des poussées nationalistes dans plusieurs pays miniers sur le continent, comme en RDC, au Mali, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, ou encore en Tanzanie. Dans ces pays, les manifestations du phénomène varient d’une renégociation des contrats miniers existants à une nationalisation d’actifs en passant par des restrictions à l’exportation ou des augmentations de taxes et redevances. L’objectif commun qu’ils affichent est de tirer un plus grand bénéfice de l’exploitation des ressources de leur sous-sol alors que de bonnes perspectives s’annoncent pour les marchés de plusieurs matières premières.

En attendant d’avoir plus de détails sur le projet du gouvernement namibien, on peut déjà avancer qu’il y a de grandes chances qu’il se heurte, comme dans les pays susmentionnés, aux compagnies minières, qui vivent en général mal les poussées de nationalisme des ressources. La Namibie semble déjà s’y préparer puisque dans une précédente déclaration, le ministre Alweendo a indiqué que le pays doit « être conscient du fait qu’il existe un niveau au-dessus duquel aucun investisseur n’investira ». Il a assuré que l’État ne veut pas se retrouver dans cette situation.

98353 namibie

La base de données Ecofin Pro répertorie 51 projets miniers en Namibie portant sur diverses matières premières et pilotés par différentes compagnies. Chacune des sociétés surveillera l’évolution des plans de l’État namibien.

Louis-Nino Kansoun 

Source : Agence Ecofin