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En Centrafrique, comment Wagner contrôle l’État et pille les ressources naturelles par la terreur (rapport)

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En cinq ans de présence, la société militaire privée a réussi à infiltrer et à contrôler la chaîne de commandement militaire de la République centrafricaine ainsi que ses systèmes politiques et économiques. Un rapport détaille son mode opératoire qui repose sur des campagnes militaires extrêmement violentes qui visent à soumettre la population par la terreur.

Avec le soutien du président Faustin-Archange Touadéra, le groupe paramilitaire russe Wagner a pénétré le cœur du pouvoir en République centrafricaine et installé son emprise économique en répandant intentionnellement la terreur et la peur, selon un rapport publié le 27 juin par l’organisation d’investigation anti-corruption The Sentry, soutenue par l’acteur George Clooney.

Pour analyser le mode opératoire de cette société militaire privée, le rapport « Architects of Terror The Wagner Group’s Blueprint for State Capture in the Central African Republic », s’appuie sur des  photos, des images satellites, des vidéos et documents ainsi que sur des entretiens menés avec plus de 45 personnes, dont 11 membres des Forces armées centrafricaines (FACA) et de groupes armés déployés dans des opérations militaires gouvernementales, des victimes et des sources bien informées en matière de sécurité et de défense.

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Tout a commencé par une rencontre secrète qui a eu lieu en octobre 2017 à Sotchi, en Russie, entre une délégation centrafricaine et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. À cette occasion, Moscou et Bangui ont discuté de trois composantes principales concernant l’engagement de la Russie en Centrafrique : un soutien politique, une assistance en matière de sécurité et des opérations minières.

À l’issue de la réunion, la décision a été prise d’envoyer en Centrafrique des instructeurs russes, appelés à cette époque « spécialistes armés d’origine étrangère ». Sewa Security Services, une société enregistrée en Centrafrique affiliée au groupe Wagner, a ainsi été créée en novembre 2017.

En janvier 2018, la Russie a livré à l’aide d’un avion militaire russe, la première cargaison d’armes en plus de cinq instructeurs militaires et 170 civils russes, qui se sont avérés être des mercenaires de Wagner. Le pays était alors ravagé par 20 ans de crises politico-militaires et de cycles de conflits armés sanglants pour lesquels l’ONU et les pays occidentaux ne parvenaient pas à apporter des solutions adéquates.

La tentative du coup d’Etat menée le 13 janvier 2021 par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une coalition de groupes armés dirigée par l’ancien président et putschiste François Bozizé, a marqué un tournant dans la stratégie militaire du groupe Wagner dans le pays. Les autorités russes ont annoncé le déploiement de 900 membres supplémentaires du groupe Wagner, avant de porter le nombre total des mercenaires à environ 2600 à fin 2021. Une armée parallèle d’environ 5000 hommes a été aussi constituée, formée et déployée contre les milices de la CPC et leurs sympathisants présumés. Certaines communautés comme les Gbaya et les Peuls ont été particulièrement ciblées par les FACA et les mercenaires du groupe Wagner.

La terreur comme arme de guerre

L’enquête de The Sentry, étayée par des rapports de l’ONU, a également révélé que la Russie avait livré des armes de guerre qui n’étaient pas apparues auparavant dans le conflit centrafricain, notamment des hélicoptères de combat, des avions, des véhicules terrestres, des drones de reconnaissance et des armes lourdes, y compris des canons de 14,5 mm.

Des sources bien informées ont aussi révélé que le groupe Wagner, dont les hommes ont « activement participé aux opérations de combat sur le terrain » utilisait des mines terrestres dans le pays. Les opérations militaires menées par les FACA et les mercenaires de Wagner se sont soldées par des attaques aveugles contre des civils perçus comme des ennemis de M. Touadéra et de la Russie. Un groupe d’experts de l’ONU a fait état « d’exécutions sommaires massives, de détentions arbitraires, de violences sexuelles, de torture pendant les interrogatoires, de disparitions forcées, de déplacements forcés de la population civile, de ciblage indiscriminé d’installations civiles, de violations du droit à la santé et d’attaques croissantes contre les acteurs humanitaires ».

L’évolution du mode opératoire de la CPC vers la guérilla et la chute des effectifs de Wagner suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, ont poussé l’entourage proche de M. Touadéra et les mercenaires russes à former des milliers de miliciens.

Les instructeurs du groupe Wagner ont dispensé des formations militaires d’une durée comprise entre un à six mois qui comprenaient une formation aux armes à feu, du combat au corps à corps et des techniques d’espionnage, d’interrogatoire et de torture.

Un membre de la garde présidentielle qui a reçu cette formation a déclaré à The Sentry : « Formation commando, formation interrogatoire, technique agressive, torture, violence. C’était un instructeur russe qui donnait la formation ». Pour obtenir des informations sensibles de leurs ennemis, plusieurs soldats et miliciens entraînés ont expliqué qu’on leur avait appris à couper les mains, les doigts et les jambes ; arracher les ongles ; utiliser des couteaux pour couper la chair ; étrangler ; jeter du carburant et brûler des gens vivants ; organiser des enlèvements ciblés ; et plus.

Un vif intérêt pour les sites miniers

Alors que les commandants de Wagner et le président Touadéra ont justifié la présence du Groupe Wagner comme un moyen de traquer les groupes rebelles armés et de protéger le régime actuel, le rapport révèle que la société militaire privée russe avait pris le commandement et le contrôle des forces armées gouvernementales, leur ordonnant de tuer des femmes et des enfants, de déployer des techniques de torture et de mener des campagnes de « nettoyage » pour massacrer des communautés entières susceptibles d’entraver les opérations d’extraction d’or et de diamant à l’échelle industrielle par le groupe Wagner. Dans des entretiens avec The Sentry, des soldats impliqués dans ces activités ont témoigné que l’intention de Wagner est de créer la terreur et d’instiller la peur, non seulement parmi les rebelles, mais dans l’ensemble de la population et parmi les soldats et les miliciens sous son contrôle.

Conséquence : 5,6 % de la population centrafricaine est décédée en 2022, ce qui représente « plus du double des estimations pour tout autre pays dans le monde », selon un récent rapport de l’Université Columbia, qui a directement lié l’ampleur de cette mortalité à la présence du groupe Wagner.

Parallèlement aux campagnes militaires brutales, le groupe Wagner a montré un vif intérêt pour les minerais de la Centrafrique, ciblant les sites miniers et menant de violentes attaques pour chasser les civils et en prendre le contrôle. « Les sites miniers sont des cibles prioritaires. Nous ne faisons que nettoyer, pas besoin de parler, nous tuons seulement », a déclaré à The Sentry un membre de la garde présidentielle déployé dans le cadre d’opérations militaires.

Les sociétés minières affiliées au groupe Wagner, principalement Lobaye Invest, Midas Ressources et Diamville, ont obtenu des licences minières et des autorisations d’exportation. La société militaire a également utilisé ses réseaux transnationaux en Centrafrique, au Soudan, au Cameroun, à Madagascar et en Russie pour construire un site de production industrielle dans le secteur aurifère qui échappe à la surveillance nationale et internationale.

Pour contrer les actions « malveillantes » de Wagner en Centrafrique et au-delà , le rapport précise que la communauté internationale, y compris les États africains, dispose de divers outils, dont l’établissement d’une coalition similaire à la Coalition mondiale contre Daech, en se concentrant particulièrement sur les flux de financement du groupe, le mouvement des combattants étrangers et la propagande ainsi que la désignation de la société militaire privée russe comme organisation terroriste.

Source : Agence Ecofin

L’essoufflement des ventes des véhicules électriques pourrait pousser l’Afrique à réadapter ses stratégies minières (rapport)

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Alors que les ventes des véhicules électriques ont ralenti au premier trimestre 2023, les pays africains producteurs de matières premières pourraient être obligés de revoir leurs ambitions à la baisse, en attendant des jours meilleurs.

Même si les experts ne savent pas encore s’il s’agit d’un coup de mou ponctuel ou des prémices d’un ralentissement durable, le récent essoufflement du rythme des ventes des véhicules électriques (VE) à l’échelle mondiale jette l’incertitude sur les projets liés aux minéraux stratégiques en Afrique et risque de perturber les plans des pays producteurs, selon un rapport publié le 29 juin par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs.

Intitulé « Ralentissement des ventes de VE, une incertitude qui pèse sur les stratégies minières en Afrique », le rapport souligne qu’une récente alerte lancée par la compagnie minière australienne Syrah Resources est passé inaperçue. Dans une note publiée début mai dernier, cette compagnie qui exploite la mine de graphite Balama au Mozambique, le plus grand gisement de ce minerai en Afrique, a fait état d’un ralentissement du rythme de croissance des ventes de véhicules électriques qui a impacté négativement ses résultats au premier trimestre 2023. Elle a également indiqué que la hausse de 32% en glissement annuel des ventes de VE observée sur les trois premiers mois de l’année en cours ne doit pas masquer le ralentissement observé par rapport au dernier trimestre 2022. Le ralentissement des ventes des véhicules les plus sobres en émissions de gaz à effet de serre ne fait pas référence à une baisse des volumes écoulés, mais plutôt à un rythme de croissance des ventes plus faible que celui prévu par les spécialistes du marché.

Le rapport rédigé par notre confrère Louis-Nino Kansoun précise que d’autres organismes avaient déjà évoqué un ralentissement potentiel des ventes des véhicules électriques avant Syrah Resources. Un sondage publié en mars 2023 par ABB Robotics montre que 59% des personnes interrogées pensent que les objectifs d’adoption des VE ne sont pas réalisables dans les délais convenus (2030-2040), alors que 18% estiment que les objectifs actuels ne seront jamais atteints.

Un autre sondage publié en décembre 2022 par le cabinet de conseil KPMG a fait ressortir que les acteurs de l’industrie automobile sont eux-mêmes de plus en plus inquiets quant au rythme d’adoption des véhicules électriques. 76% des dirigeants du secteur automobile sondés « craignent que l’inflation et les taux d’intérêt élevés n’aient un impact négatif sur leurs activités en 2023 ». Aux Etats-Unis, ce taux grimpe à 84%.

Le rapport indique que l’optimisme, qui prévalait dans le secteur automobile il y a quelques années concernant le boom des véhicules électriques, en train de céder la place au réalisme.

Réaménager les calendriers et patienter…

Entre la diminution des subventions à l’achat des voitures électriques, les préoccupations de plus en plus vives quant à la disponibilité des matières premières pour les batteries, le prix élevé des VE et le ralentissement de l’économie mondiale, le marché est en train de refroidir. Cela intervient alors que plusieurs gouvernements, compagnies minières et autres investisseurs mettent en œuvre actuellement des stratégies pour augmenter l’extraction et la vente des minéraux stratégiques utilisés dans la fabrication des batteries de ces véhicules à l’instar du cobalt, du lithium, du nickel et du graphite.

En Afrique, plusieurs pays tentent de se positionner sur ce marché en mettant en œuvre des plans pour augmenter la production (pour ceux qui produisent déjà) ou en entamant la production. D’autres pays comme la RD Congo et la Zambie se montrent plus ambitieux, en essayant de développer un projet de production de batteries électriques pour monter dans la chaîne de valeur. Il n’est pas difficile dès lors d’imaginer les conséquences que pourrait avoir un ralentissement durable des ventes des véhicules électriques sur les divers plans en cours d’exécution sur le continent.

Les compagnies et autres parties impliquées dans l’exploitation des minéraux, qui consentent des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars, s’attendent à vendre leur produit à un certain prix pour être rentables. Mais, si la demande de ces minéraux par le secteur automobile baisse ou n’atteint pas les niveaux prévus, il y a un risque de surplus de l’offre disponible, et cela se traduirait par une chute des prix. Le cas de Syrah Resources offre un bel exemple de ce qui pourrait se passer à une échelle plus large. Pour s’adapter au ralentissement de ses ventes de graphite au premier trimestre 2023, cette junior minière a indiqué qu’elle compte « modérer la production de la mine de Balama », jusqu’à ce que des conditions plus favorables justifient une augmentation de la capacité.

Le rapport indique par ailleurs qu’un ralentissement durable ou même ponctuel obligera les producteurs de matières premières à réaménager leurs calendriers et à patienter un peu plus pour profiter des opportunités.

Ainsi, les pays africains producteurs des minéraux stratégiques sont appelés à prendre en considération le risque d’un tassement des ventes des véhicules électriques dans leurs plans sur les projets en cours pour s’adapter à la nouvelle donne.

Source : Agence Ecofin

BYD franchit les prochaines étapes d’un projet de lithium de 290 millions de dollars au Chili

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Le mastodonte chinois des voitures électriques BYD Co. déploie une équipe d’ingénieurs dans le cadre d’un projet visant à commencer à traiter le lithium au Chili, qui abrite les plus grandes réserves mondiales de métal qui est un composant clé des batteries de véhicules électriques.

Cette décision fait partie des plans de BYD, déjà le deuxième fabricant mondial de batteries, de construire une usine de cathodes au lithium de 290 millions de dollars dans le nord du Chili. La majeure partie du traitement de l’entreprise a été concentrée en Chine, donc s’installer dans ce pays d’Amérique du Sud lui permettra un accès plus stratégique aux réserves de lithium.

« Maintenant, nous envoyons l’équipe d’ingénierie pour faire l’étude de faisabilité et choisir le site », a déclaré la vice-présidente exécutive Stella Li dans une interview depuis les bureaux de Bloomberg à Sao Paulo.

Les fabricants de véhicules électriques et de batteries rechargeables récoltent les fruits de l’augmentation de la demande liée à l’abandon des combustibles fossiles. Mais ils sont également confrontés à des marchés serrés pour les matières premières. Dans le but de sécuriser les approvisionnements futurs, ils ont commencé à financer davantage de projets d’exploitation minière et de traitement.

Au Chili, BYD achève les contrats définitifs pour son projet à un moment où le gouvernement du pays adopte un nouveau modèle d’extraction du lithium qui donnera à l’État une participation dans de nouvelles entreprises. Parallèlement, le gouvernement intensifie ses efforts pour encourager les investissements en aval.

BYD est disposé à travailler avec les autorités chiliennes, notamment en offrant sa technologie au gouvernement, a déclaré Li.

Grâce à l’obtention du statut de producteur spécialisé de lithium, BYD pourra accéder à des prix préférentiels pour 11 244 tonnes par an de carbonate de lithium de qualité batterie jusqu’en 2030 auprès du chilien SQM, deuxième producteur mondial de lithium.

(Par James Attwood et Leonardo Lara, avec l’aide de Vanessa Dezem)

Source : mining.com

La Chine s’apprête à augmenter ses réserves publiques de cobalt après la chute des prix

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La Chine profite de la chute des prix du cobalt pour constituer ses stocks de métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et les alliages aérospatiaux.

L’Administration nationale des réserves alimentaires et stratégiques, l’organisme gouvernemental de stockage, pourrait acheter environ 2 000 tonnes de cobalt, selon des personnes proches du dossier.

La Commission nationale du développement et de la réforme, qui supervise l’administration des réserves, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires par télécopieur.

Les prix mondiaux du cobalt ont chuté de plus de 60 % depuis mai 2022 en raison de l’augmentation de la production de la République démocratique du Congo et de l’Indonésie. Il pourrait y avoir un excédent mondial de 30 000 tonnes de métal cette année, qui pourrait encore se creuser en 2024, selon Rystad Energy.

Les raffineurs chinois, qui dominent le traitement du cobalt, dépendent fortement des matériaux provenant des mines de la RDC, bien que l’Indonésie émerge rapidement comme une source importante. La montée de la violence dans l’est de la RDC pourrait déstabiliser davantage le pays alors qu’il se prépare pour les élections de décembre, a averti le mois dernier un groupe d’experts des Nations Unies.

La chute des prix du cobalt a soulagé les fabricants et les constructeurs automobiles, mais certains tentent d’éliminer progressivement le métal de leurs batteries en raison de préoccupations éthiques concernant la production en RDC et après des épisodes de volatilité des prix ces dernières années. Cependant, l’abandon du cobalt sera probablement très progressif, ce qui signifie que le métal sera nécessaire pour les années à venir.

La dernière fois que la Chine s’est approvisionnée en cobalt remonte à 2020 lorsqu’elle a acheté 2 000 tonnes de métal pour ses réserves stratégiques de matières premières, afin de contrer les ruptures d’approvisionnement en RDC dues au Covid-19.

(Par Annie Lee et Alfred Cang)

Source : mining.com

La région chinoise du Yunnan accélère sa production d’aluminium alors que les restrictions d’électricité se relâchent

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Les fonderies d’aluminium de la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, ont commencé à augmenter leur production alors que les restrictions sur la consommation d’électricité sont assouplies après une récente reprise de la production hydroélectrique, a déclaré à Reuters un analyste qui s’est rendu dans la province la semaine dernière.

Le marché de l’aluminium surveille les prévisions météorologiques dans le Yunnan, la quatrième plus grande région productrice d’aluminium électrolytique de Chine, où la réduction de la production hydroélectrique a entraîné une capacité de production inactive pendant de nombreux mois.

« La plupart des fonderies d’aluminium du Yunnan augmentent activement leur production », a déclaré Li Lin, directeur de l’aluminium chez le cabinet de conseil chinois Aize, estimant que jusqu’à 2,35 millions de tonnes métriques de capacité reviendraient progressivement en ligne.

Les analystes s’attendaient auparavant à ce qu’entre 1 et 1,3 million de tonnes de production reprenne dans la région du Yunnan pendant les mois d’été.

Le redémarrage de la production d’aluminium est coûteux, mais les fonderies du Yunnan bénéficient d’une énergie hydroélectrique relativement bon marché, et leurs coûts de production, selon l’estimation de Li, sont inférieurs de près de 4 000 yuans (552 $) au prix de juin d’une tonne métrique d’aluminium.

Les prix de référence de l’aluminium ont baissé de 10 % jusqu’à présent cette année à 2 149 $ la tonne métrique à la Bourse des métaux de Londres. Le contrat d’août sur le Shanghai Futures Exchange a gagné 0,7% à 18 120 yuans lundi.

Les analystes de Macquarie s’attendent à ce que le Yunnan reprenne progressivement 50 % de sa capacité totale réduite en juin-août.

Des approvisionnements plus élevés augmenteront les stocks en Chine dans les semaines à venir, selon les négociants, et pourraient exercer une pression sur les prix régionaux du métal utilisé dans le transport, la construction et l’emballage.

Cependant, beaucoup dépend de la stabilité des alimentations.

« Nous pensons que les faibles niveaux de barrage (d’eau) entraîneront toujours des pénuries d’électricité pendant l’été, limitant ainsi la croissance de la production », ont déclaré les analystes d’ANZ dans une note.

(1 $ = 7,2414 yuan renminbi chinois)

(Par Siyi Liu et Polina Devitt; Montage par David Holmes)

Source : mining.com

La Chine prend les devants dans la ruée vers l’obtention du lithium d’Afrique

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La décision précoce de la Chine d’exploiter de nouveaux centres d’approvisionnement en lithium à travers l’Afrique porte ses fruits, aidant le premier producteur de batteries pour véhicules électriques à naviguer sur un marché restreint pour le métal clé.

Stimulées par une vague d’investissements d’entreprises chinoises, les mines à travers le continent devraient multiplier par plus de 30 la production de matières premières au lithium par rapport au volume de l’année dernière d’ici 2027, selon S&P Global Commodity Insights. L’Afrique représentera alors 12 % de l’offre mondiale, contre 1 % en 2022.

« Il est certain que l’Afrique jouera un rôle important pour la Chine », en particulier en tant que source alternative de matières premières à l’Australie, actuellement le premier fournisseur et où les exportations pourraient être limitées à mesure que les raffineries nationales seront mises en ligne, a déclaré Peng Xu, un Pékinois. analyste basé pour BloombergNEF . Le Mali, la République démocratique du Congo et le Zimbabwe pourraient tous rejoindre les rangs des principaux producteurs de lithium extrait d’ici la fin de la décennie, selon les données de la BNEF.

Une première cargaison de concentré de lithium a atteint Zhejiang Huayou Cobalt Co. le mois dernier à partir d’un projet au Zimbabwe, tandis que Chengxin Lithium Group Co. a déclaré que sa mine de lithium Sabi Star avait commencé la production dans le pays.

Ganfeng Lithium Group Co. a investi dans la mine de Goulamina au Mali, tandis que Contemporary Amperex Technology Co. dispose d’une unité qui soutient un projet en RDC. Sichuan Yahua Industrial Group Co. détient une participation dans un projet en Éthiopie.

« Les investissements chinois en Afrique sont sans aucun doute la plus grande source de capitaux pour l’approvisionnement en matériaux pour batteries ces dernières années », a déclaré Martin Jackson, responsable des matières premières pour batteries à Londres chez CRU Group. Les investissements dans de nouvelles régions sont cruciaux pour que la chaîne d’approvisionnement chinoise puisse répondre à la demande de ses fabricants, a-t-il déclaré.

Les producteurs chinois de batteries, dirigés par CATL et BYD Co., ont dépassé 1 térawattheure de capacité de production en 2022 et continuent de se développer, a déclaré la BNEF le mois dernier.

Les États-Unis examinent également les options d’approvisionnement en matières premières en provenance d’Afrique, mais n’ont pour l’instant que quelques plans provisoires, y compris des accords de coopération préliminaires avec la RDC et la Zambie, a déclaré Alice Yu, analyste des métaux et des mines chez S&P Global Commodity Insights. « Il faudra également un examen plus approfondi pour que l’Afrique soit incluse en tant que fournisseur favorable aux accords commerciaux », a-t-elle déclaré.

L’offre mondiale de matières premières au lithium devrait bondir de 35% cette année, dont environ la moitié provient d’opérations entièrement nouvelles, a déclaré la BNEF dans un rapport du 30 juin. Le marché des ressources en lithium restera tendu cette année et en 2024, même s’il devrait se détendre à partir de 2025 à mesure que de nouveaux projets seront mis en service, notamment en Afrique et au Canada.

Pourtant, les pays d’Afrique suivront probablement d’autres pays en cherchant à conserver plus de revenus provenant de l’approvisionnement en lithium chez eux en ajoutant des usines de traitement ou de raffinage qui peuvent augmenter la valeur des exportations. Le Zimbabwe et la Namibie ont récemment introduit des mesures pour décourager ou interdire les exportations de minerai de lithium brut.

Le Maroc, qui a conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis, est déjà en train de devenir une plaque tournante potentielle pour la production de batteries pour véhicules électriques, avec des avantages tels que sa proximité avec l’Europe et une abondance de phosphate nécessaire dans les cellules lithium fer phosphate, ou LFP.

Plus tôt cette année, le gouvernement du pays a déclaré que le fabricant chinois de batteries Gotion High-Tech Co. avait conclu un accord préliminaire pour construire la première grande usine de batteries pour véhicules électriques en Afrique, qui aurait une capacité annuelle de 100 gigawatts et nécessiterait un investissement de 6 milliards d’euros (6,5 milliards de dollars).

(Par Annie Lee)

Source : mining.com

Au milieu des changements politiques au Mali, Barrick dit qu’il continuera d’investir dans le complexe de Loulo-Gounkoto

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À un moment où le Mali fait face à une série de changements politiques, y compris un récent remaniement du portefeuille minier , le président et chef de la direction de Barrick Gold (TSX:ABX)(NYSE:GOLD), Mark Bristow, a rencontré les médias et a déclaré que la société continuera à investir dans l’avenir du complexe minier de Loulo-Gounkoto .

« Une exploration réussie ne se limite pas à remplacer les onces que nous exploitons et à identifier de nouvelles opportunités de croissance avec le potentiel de livrer la prochaine génération de découvertes majeures dans la région de Loulo », a déclaré Bristow. « La nouvelle mine souterraine de Gounkoto – la troisième du complexe – a développé ses premiers chantiers de production et la réduction de Yalea South est en avance sur le plan. »

Le PDG de Barrick a souligné que, compte tenu de cet état de fait, la direction s’attend à ce que le complexe continue d’être un contributeur majeur à l’économie malienne pour les années à venir.

« La réalisation de cette vision nécessitera un engagement continu envers le partenariat mutuellement gratifiant qui nous a amenés jusqu’ici et a apporté des avantages durables à toutes les parties prenantes, y compris les citoyens du pays », a-t-il noté.

Selon Bristow, le partenariat de 26 ans avec l’État du Mali que Barrick a lancé lors de sa précédente itération sous le nom de Rangold, a fait de l’industrie minière aurifère du pays un leader mondial, Loulo-Gounkoto devenant l’un des 10 meilleurs producteurs d’or au monde. producteurs.

« Avec la mine de Morila, le complexe a apporté 9,3 milliards de dollars à l’économie malienne et a représenté entre 5% et 10% du PIB du pays au cours des 10 dernières années », a déclaré l’exécutif. « Loulo-Gounkoto est l’un des plus grands contribuables et employeurs du Mali, avec une main-d’œuvre d’environ 7 000 personnes, dont 97 % sont des ressortissants maliens. Au cours de la vie du complexe, l’État a reçu plus de 70% des avantages économiques qu’il a créés.

Le président de Barrick a également souligné que les fournisseurs maliens représentaient 74% des achats du complexe, pour un montant de 298 millions de dollars, au cours du premier semestre de cette année.

Source : mining.com

L’accord De Beers-Botswana signale une route difficile pour les diamants bruts

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Un accord de la onzième heure entre le Botswana et De Beers au cours du week-end démontre la pression que subit le producteur de pierres précieuses de 135 ans alors qu’il rétablit les liens avec son principal fournisseur sous la pression de la baisse des prix et de la concurrence croissante.

Les deux parties avaient potentiellement beaucoup à perdre si les pourparlers échouaient. Alors que le Botswana fournit 70 % des diamants bruts de De Beers, les ventes de diamants représentent les deux tiers des recettes en devises du Botswana et un cinquième de son produit intérieur brut.

Cela ressemblait à de la rhétorique populiste dans une négociation à enjeux élevés – jusqu’à ce que le mineur de diamants mondial cède.

«Il y avait… un désir de coopérer et de parvenir à un accord. Le contraire aurait été très dommageable pour toutes les personnes concernées, pour notre industrie », a déclaré lundi à Reuters le PDG de De Beers, Al Cook, qui a pris la tête de la société en février.

La société, ainsi que le reste du secteur mondial du diamant, fait face à des vents contraires liés à une baisse de 6,5 % des prix des diamants depuis le début de l’année et à une perte de part de marché au profit des diamants synthétiques.

Les clients occidentaux cherchant à s’assurer que les achats ne proviennent pas de Russie, où l’autre principal producteur Alrosa a son siège social, ont également fortement œuvré en faveur du Botswana dans les pourparlers.

Cela a aidé le pays à arracher de belles concessions à la De Beers, notamment une augmentation de sa part de la production de diamants de leur coentreprise Debswana à 30 % à court terme et à 50 % d’ici 2033, contre 25 % actuellement.

Le Botswana avait déjà augmenté sa part de gemmes de Debswana – dont les ventes s’élevaient à 4,588 milliards de dollars en 2022 contre 3,466 milliards de dollars en 2021 – de 10 % en 2011 à 25 % en 2020.

En outre, le premier pays producteur au monde en valeur a obtenu des engagements de dépenses de plusieurs milliards de dollars pour prolonger la durée de vie de sa mine de diamants géante de Jwaneng, l’une des plus riches au monde.

Les analystes ont déclaré que l’accord affaiblit le dossier d’investissement pour le mineur de pierres précieuses appartenant à Anglo American.

« Avec les mines qui s’approfondissent et les coûts d’exploitation en capital qui augmentent considérablement, l’investissement requis par De Beers pour seulement 19,2% des bénéfices fait que ce partenariat n’est plus le rôti dégoulinant qu’il était autrefois », a déclaré Richard Chetwode, un analyste de l’industrie du diamant.

« Sans hausse du prix du diamant, cet accord rend l’investissement beaucoup plus marginal », a-t-il déclaré.

Les analystes de RMB Morgan Stanley ont déclaré que le pacte pourrait entraîner une baisse de 100 millions de dollars des bénéfices de base de DeBeers. Sur une décennie, l’impact sur ses finances pourrait atteindre 200 millions de dollars, soit 15% du bénéfice total avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, ont-ils déclaré.

« L’accord supprime les perspectives d’un différend prolongé et d’un éventuel scénario baissier qui pourrait complètement saper l’économie des activités de De Beers au Botswana », a déclaré RMB Morgan.

« Néanmoins, le résultat de ces discussions est susceptible d’entraîner une fuite de valeur supplémentaire. »

Cook, qui a déclaré que certains analystes avaient mal interprété les détails de l’accord, l’a défendu.

« Nous avons dû faire deux choses », a-t-il déclaré. « Assurez-vous que nous avons obtenu ce dont nous avions besoin – et assurez-vous que nous avons obtenu du Botswana ce dont il avait besoin. » L’accord a atteint les deux, a-t-il déclaré.

(Par Felix Njini et Clara Denina; Montage par Veronica Brown et Jan Harvey)

Source : mining.com

ING poursuit le légendaire négociant en cuivre chinois pour une dette de 147 millions de dollars

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ING Groep NV poursuit He Jinbi, un légendaire négociant en cuivre chinois et fondateur du marchand en difficulté Maike Metals International Co., pour plus de 147 millions de dollars de dettes impayées.

L’argent implique des paiements en souffrance dus par Triway International Ltd., une branche commerciale de Maike, selon un document de la Haute Cour de Hong Kong daté du 26 juin. Lui, le président de Maike, a été poursuivi par la banque néerlandaise car il n’a pas honoré l’obligation de garantie par rembourser la dette de Triway, basée à Hong Kong, selon le dossier.

C’est aussi le dernier procès d’ING dans la saga Maike. En avril, le prêteur néerlandais a poursuivi la Banque industrielle et commerciale de Chine pour avoir prétendument violé les conditions contractuelles parce qu’elle avait publié des documents d’exportation pour les transactions sur le cuivre sans percevoir le paiement. La prétendue rupture de contrat a conduit ING à comptabiliser des pertes sur les métaux vendus à Maike par Triway. Maike avait fait affaire avec ICBC, la plus grande banque de Chine, tandis que Triway était avec ING.

ING a refusé de commenter, tandis que Maike n’a pas répondu à un e-mail sollicitant des commentaires sur le procès.

Maike, basée à Xi’an dans la province du Shaanxi, a été touchée par des fermetures répétées dans la ville, parallèlement à la chute du prix du cuivre l’année dernière. Les banques sont également devenues de plus en plus prudentes à l’égard du secteur des matières premières en Chine, ce qui a accru la pression sur les commerçants privés tels que Maike.

Triway, une unité entièrement détenue par Maike, négocie des métaux physiques et des dérivés depuis Hong Kong. La banque néerlandaise a demandé à He de payer la dette de Triway en octobre 2022, mais cette dernière n’a pas honoré son obligation, selon le dossier.

(Par Dorothy Ma et Alfred Cang, avec l’aide de Winnie Zhu et Nicholas Comfort)

Source : mining.com

Ghana : Galiano engage un entrepreneur pour doubler la production d’or à Asanko dès 2025

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Entrée en production en janvier 2016, Asanko contribue à faire du Ghana le premier producteur africain d’or. Alors que les gisements exploités depuis sept ans à la mine sont presque épuisés, un nouveau plan permettant de prolonger sa durée de vie jusqu’en 2031 a été publié cette année.

Au Ghana, la compagnie minière canadienne Galiano Gold a annoncé le 30 juin la sélection d’un entrepreneur minier en vue de mettre en œuvre le nouveau plan d’exploitation à la mine d’or Asanko. Ce plan devrait permettre de produire 1,8 million d’onces sur 8,5 ans, avec une moyenne annuelle de 250 000 onces à partir de 2025, soit plus du double des prévisions de cette année.

Le contractant, dont le nom n’a pas été dévoilé, a été sélectionné grâce à un appel d’offres soutenu par le sud-africain Gold Fields, copropriétaire de la mine. L’exploitation minière devrait commencer au quatrième trimestre 2023 avec le gisement Abore, conformément au plan minier.

« Galiano reste sur la bonne voie pour réaliser le plan de vie de la mine décrit dans le rapport technique de 2023, et nous sommes impatients de faire d’Asanko une importante mine d’or ghanéenne, avec une moyenne de près de 220 000 onces par an sur une durée de vie de la mine de 8,5 ans », a commenté Matt Badylak, PDG de la compagnie.

Pour rappel, Asanko devrait livrer entre 100 et 120 000 onces d’or cette année. La mine, détenue à 10 % par le gouvernement ghanéen, est exploitée depuis janvier 2016.

Emiliano Tossou

Source: Agence Ecofin