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SOMISEN

Burkina Faso : la mine d’or Sanbrado a généré environ 200 millions $ de revenus au premier semestre 2023

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Le secteur minier du Burkina Faso, dominé par l’exploitation de l’or, représente 16 % du PIB et plus de 80 % des exportations. La mine Sanbrado exploitée par l’australien West African Resources, contribue à ces performances depuis 2020, avec une production d’or supérieure à 6 tonnes chaque année.

La compagnie minière West African Resources a généré 308,11 millions de dollars australiens (198,25 millions $) au premier semestre 2023, grâce aux ventes d’or provenant de sa mine Sanbrado au Burkina Faso. C’est ce qu’elle indique dans son rapport financier pour la période publié le 29 août, précisant qu’il s’agit d’une baisse de 4 % en glissement annuel.

Cette diminution s’explique par une réduction des quantités vendues (108 173 onces au premier semestre 2023 contre 123 561 onces pour la période correspondante en 2022), elle-même imputable à la baisse de 13 % en glissement annuel de la production d’or sur la période. Notons que l’écart de revenus aurait sans doute été plus important sans la hausse de 10 % du prix moyen obtenu par once vendu, par rapport au premier semestre 2022.

Pour rappel, West African Resources veut produire 210 à 230 000 onces cette année à la mine d’or Sanbrado. Après 113 009 onces au premier semestre, l’actif détenu à 10 % par le gouvernement du Burkina Faso reste bien placé pour atteindre ces objectifs.

Source : Agence Ecofin

Mali : Assimi Goita promulgue le nouveau code minier

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Le Mali est le deuxième producteur d’or en Afrique de l’Ouest. Pour accroitre les recettes générées par le métal jaune et jugées insuffisantes par un récent audit, les autorités ont élaboré et fait adopter un nouveau code minier par le Parlement début août.

Au Mali, le président de la Transition a promulgué le lundi 28 août le nouveau code minier adopté en début de mois par les députés.

Cette loi doit permettre de générer des recettes publiques supplémentaires de 500 milliards de francs CFA (803 millions $), en portant notamment la part de l’État et des investisseurs locaux dans les mines jusqu’à 35 %, contre un maximum de 20 % actuellement.

Parmi les autres changements apportés par le nouveau code, le ministre des Mines Amadou Keita a indiqué que les titres miniers seront désormais signés par plusieurs ministres, dans un souci de « transparence et d’inclusivité ». Le phénomène des compagnies minières qui font traiter leur minerai d’or dans d’autres mines afin de bénéficier d’avantages fiscaux, entrainant au passage des pertes pour l’État, sera également réprimé.

Evoquant le rapport d’audit des mines d’or, à l’origine de la révision du code minier de 2019, le ministre des Finances Alousséni Sanou a indiqué que les conclusions, transmises au chef de l’État, montrent des manques à gagner pour l’État de l’ordre de « 300 à 600 milliards de francs CFA » (497 millions à 995 millions de dollars).

« Si les faits sont établis, il s’agira de renégocier ce qui est renégociable et de récupérer ce qui est récupérable. Il est possible de récupérer 300 à 400 milliards de francs CFA au bout des négociations [avec les compagnies minières, Ndlr] », a ajouté M. Sanou, au micro de la télévision nationale.

Pour rappel, les compagnies minières opérant sur l’or au Mali incluent Barrick Gold, deuxième producteur mondial du métal jaune, B2Gold, Allied Gold, Resolute Mining et Hummingbird Resources. Pour le moment, il n’est pas possible de déterminer si les modifications du code minier affecteront leurs accords avec l’État malien, même si ces compagnies se montrent optimistes.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Plus d’un an après sa scission avec Anglo, le sud-africain Thungela prend le contrôle d’une mine de charbon en Australie

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Fin mars 2022, Anglo American annonçait la vente de ses parts restantes dans Thungela, société à laquelle elle a cédé quelques mois plus tôt la gestion de ses actifs de charbon thermique en Afrique du Sud. Cette dernière est désormais engagée dans une stratégie d’expansion à l’international.

La compagnie sud-africaine Thungela Resources prendra le contrôle opérationnel de la mine australienne de charbon Ensham, à partir du 1er septembre. Elle a annoncé cette semaine la finalisation d’une transaction lancée en février dernier et visant à acquérir une participation majoritaire dans Sungela Holdings, détenteur de l’actif.

En clôturant cette acquisition importante, plus d’un ans après sa séparation d’Anglo American, Thungela Resources fait un grand pas dans sa stratégie d’expansion sur le marché international du charbon. La mine Ensham devrait en effet assurer environ 2,7 millions de tonnes de production exportable cette année, à un coût franco à bord compris entre 110 et 120 dollars la tonne.

« Nous sommes ravis d’accueillir nos collègues d’Ensham au sein de la famille Thungela alors qu’ils continuent de s’appuyer sur une fière histoire de production dans le Queensland […] », a commenté le PDG de Thungela, July Ndlovu qui indique que la transaction s’aligne avec l’objectif de la société de créer de la valeur de manière responsable.

La prise de contrôle par Thungela de la mine Ensham intervient alors que BMI Research a revu à la baisse ses prévisions pour le prix du charbon. Le prix de la tonne de charbon thermique au port de Newcastle en Australie, l’indice de référence, devrait se situer entre 150 et 200 dollars pour le reste de l’année. La moyenne devrait toutefois rester supérieure aux niveaux d’avant le conflit russo-ukrainien.

En plus de sa nouvelle mine en Australie, Thungela devrait profiter pour plusieurs mois encore d’une bonne dynamique sur le marché du charbon avec ses autres actifs. Pour rappel, le portefeuille d’Anglo American transféré à Thungela Resources comprenait les mines Goedehoop, Greenside et Khwezela (en propriété exclusive), Zibulo (détenue à 73 %) et Mafube (coentreprise 50/50).

Source : Agence Ecofin

Tembo Gold élargit son empreinte sur l’or en Tanzanie avec l’acquisition d’un nouveau projet

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La Tanzanie est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique. Alors que la transition énergétique offre à ce pays l’occasion d’exploiter ses autres ressources minérales, notamment le graphite et les terres rares, le métal jaune devrait continuer à jouer un rôle crucial dans l’économie locale.

En Tanzanie, la junior minière canadienne Tembo Gold a annoncé le 29 août la signature d’un accord en vue d’acquérir un projet aurifère adjacent à l’un de ses actifs dans le pays. Couvrant 19 km², le projet aurifère Dora borde à l’ouest, à l’est et au sud sa licence minière Imwelo, dont le processus d’acquisition a été annoncé plus tôt ce mois.

Une contrepartie en espèces dont le montant n’a pas été précisé sera versée au vendeur, présenté comme un particulier tanzanien. La transaction devrait être bouclée d’ici le 30 novembre 2023, sous réserve de l’accord des autorités locales compétentes et de résultats de recherche satisfaisants sur le permis minier.

« L’acquisition de ce permis de prospection […] fournit à la société une zone supplémentaire de géologie prospective avec une minéralisation aurifère, comme en témoignent les forages historiques et l’exploitation minière artisanale à grande échelle », explique David Scott, PDG de la compagnie.

Les forages historiques en question ont permis notamment d’identifier des ressources minérales indiquées de 90 800 onces d’or à une teneur de 1,19 g/t et des ressources minérales inférées de 424 310 onces d’or à une teneur de 1,43 g/t.

Source : Agence Ecofin

Libye : augmentation de production pétrolière dans la zone d’intérêt 47, exploitée Nafusah Oil Operations Company

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La Nafusah Oil Operations Company est une joint-venture de la compagnie publique libyenne du pétrole (NOC) et de la société pétrolière indonésienne PT Medco Energi International. Les deux sont liées par un accord de partage de production.

En Libye, la National Oil Corporation (NOC) a annoncé, lundi 28 août, que la Nafusah Oil Operations Company, l’une de ses filiales, peut désormais envisager d’augmenter les volumes de pétrole issus de l’exploitation de la zone 47.

Grâce au succès des opérations sur le puits A-4, ce dernier livre une production comprise entre 1 500 à 2 000 b/j de pétrole brut. Un plateau que les parties prenantes envisagent de porter à 10 000 b/j, à partir du 1er trimestre 2024, une fois une 1re unité de production lancée sur le site.

D’ici là, elles comptent utiliser pendant 6 mois, la station de production compacte exploitée par Al Jowfe Company, une filiale de la NOC spécialisée dans l’ingénierie pétrolière, pour réaliser l’évaluation continue de la qualité du pétrole brut produit.

Selon les prévisions, le pétrole extrait du puits A-4 sera, dans un premier temps, transporté vers le champ Tahara de l’Arabian Gulf Oil Company (AGOCO) avant d’être expédié vers le terminal pétrolier de Zawia. La canalisation prévue à cet effet devrait être achevée puis raccordée aux dispositifs de production du champ pétrolier El Feel, d’ici décembre 2023.

Depuis plusieurs mois, les autorités libyennes se sont engagées dans un vaste programme d’accroissement de la production pétrolière locale, via l’optimisation des performances des infrastructures.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : Eni annonce la mise en production du champ pétrogazier Baleine

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Le gisement pétrogazier Baleine a été découvert il y a deux ans, à la suite du forage réussi du puits d’exploration Baleine East 1X. Selon les prévisions des parties prenantes, l’exploitation de la réserve devait commencer cette année.

Le groupe énergétique italien Eni a annoncé, lundi 28 août, le lancement de la production pétrolière et gazière sur le gisement Baleine. Il s’agit d’une découverte réalisée en Côte d’Ivoire, en septembre 2021, dans le bloc offshore CI-101, un périmètre localisé dans le prolifique bassin de Tano.

Baleine livre actuellement 15 000 b/j de pétrole brut pour environ 25 millions de pieds cubes standard de gaz associé par jour. Une production initiale qui devrait atteindre 50 000 b/j, pour 70 millions de pieds cubes de gaz, au terme de la deuxième phase de développement prévue pour être finalisée d’ici la fin de l’année prochaine.

« La première huile de Baleine est une étape importante dans les opérations d’Eni. Grâce à une exploration extraordinairement réussie, nous avons atteint un délai de mise sur le marché de moins de deux ans à partir de la déclaration de découverte commerciale, ce qui est un record dans l’industrie », a déclaré Claudio Descalzi, PDG d’Eni.

Ce dernier a rappelé que l’ambition des parties prenantes est d’atteindre un plateau de production de 150 000 b/j de pétrole, pour environ 200 millions de pieds cubes standard de gaz associé par jour. Ceci, au terme de la troisième phase de développement du gisement.

La mise en service de ce dernier intervient moins d’un an et demi après la décision finale d’investissement (FID). Une étape importante qui devrait favoriser un renforcement des capacités de la Côte d’Ivoire, à répondre efficacement à sa demande intérieure d’électricité.

Notons que les intérêts d’Eni dans le secteur pétrogazier ivoirien couvrent, outre, le bloc CI-101, les blocs CI-205, CI-401, CI-501, CI-801 et CI-802 sur lequel des ressources pétrogazières ont été découvertes en juillet dernier. L’entreprise est engagée en partenariat avec Petroci Holding, la société publique du pétrole de Côte d’Ivoire.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Dans les mines de cobalt en RDC, l’amélioration des revenus des femmes peut limiter le travail des enfants (rapport)

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Le rapport souligne que le fait d’empêcher les enfants de venir travailler dans les mines en érigeant des clôtures, en aménageant des points d’accès et en organisant des patrouilles ne fait que les refouler vers d’autres zones ou secteurs où ils sont parfois exposés à un risque accru.

Dans les communautés entourant les mines de cobalt en République démocratique du Congo (RDC), l’amélioration des revenus des exploitantes minières artisanales représente le meilleur moyen de lutter contre le travail des enfants dans le secteur, selon un rapport publié le 13 juillet par IMPACT, une ONG canadienne qui œuvre pour la transformation de la gestion des ressources naturelles dans les zones où la sécurité et les droits de la personne sont menacés.

Intitulé « Dépendance des familles envers le travail des enfants : arguments en faveur d’une amélioration des moyens de subsistance des femmes pour mettre fin au travail des enfants dans le secteur du cobalt en République démocratique du Congo », le rapport rappelle que la RDC produit plus de 70% de ce minerai utilisé dans les batteries rechargeables à travers le monde.

La majorité des volumes de production de ce pays d’Afrique centrale sont extraits par de grandes sociétés minières. Mais avec la demande de cobalt qui devrait dépasser l’offre, l’exploitation minière artisanale a gagné du terrain.

On estime que 20 à 30 % du cobalt de la RDC est extrait de manière artisanale, puis vendu à des négociants qui évoluent en marge des grandes sociétés minières, afin d’être intégrés ensuite à leur chaîne d’approvisionnement légitime.

Trois raisons poussent les femmes vers l’exploitation minière artisanale : son caractère lucratif qui en fait le travail le mieux rémunéré de tous ; la possibilité d’empocher de l’argent à la fin de chaque journée ; et l’absence d’investissement et le peu de formation et de compétences nécessaires. Les inégalités règnent toutefois dans les mines. Les femmes y sont parfois ostracisées et interdites d’accès, car il est traditionnellement d’usage de croire que leur présence porte malheur. Et quand elles y sont admises, elles assument les tâches les moins lucratives comme le lavage du minerai. De plus, elles se disent flouées au moment de vendre leur minerai. Les femmes affirment toucher entre 2,15 et 8,60 dollars US jour, les sommes les plus élevées correspondant aux jours où elles découvrent du cobalt.

S’attaquer aux racines du mal

Le rapport, qui se base notamment sur des entretiens avec des exploitantes minières artisanales, révèle que beaucoup de femmes ont ainsi du mal à joindre les deux bouts alors que leur famille dépend en grande partie de leur revenu. Cette situation prévaut même si elles sont mariées, puisque le revenu de leur mari est variable ou insuffisant. De plus, les hommes abandonnent souvent aux femmes la responsabilité de s’occuper des enfants et de gérer le foyer.

A bout de ressources, les familles n’ont d’autres choix que de permettre à leurs enfants de travailler dans les mines pour les aider à payer les coûts de la nourriture, des vêtements, des frais de scolarité. Certains enfants sont encouragés par leurs parents. D’autres suivent d’eux-mêmes les traces de leurs frères et sœurs, amis et voisins.

L’exploitation minière représente la source de revenus la plus lucrative pour les enfants de la région. Le soir venu, chacun d’entre eux rentre à la maison avec un pactole variant entre 0,86 et 2,50 dollars US.

Toutes les personnes à qui IMPACT a parlé savent pourtant que le travail des enfants est interdit par la loi congolaise et néfaste pour la santé, la sécurité et le développement. Les mères d’enfants qui travaillent disent cependant qu’elles ne voient pas d’autres issues pour s’en sortir.

Les enfants contournent l’interdiction de travailler en se déplaçant d’un site minier à l’autre, en adaptant leurs horaires de travail et en acceptant de payer des « droits d’accès » informels à des agents de sécurité ou du gouvernement.

IMPACT estime que la solution ne peut se cantonner au simple fait d’interdire les enfants dans les mines. Si les enfants extraient du cobalt par désespoir et par faim – et que leur famille les y encourage – le besoin de travailler ne disparaîtra pas. Clôturer des zones minières ne fait que les refouler vers d’autres sites qui sont parfois plus dangereux ou exploités par des acteurs sans scrupules. S’ils sont bannis des mines, les enfants risquent de se tourner vers l’agriculture, les corvées domestiques, les marchés de producteurs ou même les travaux en tout genre au village, tous comportant des risques qui leur sont propres.

Le rapport recommande de s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants en augmentant le revenu du principal soutien de famille, c’est-à-dire celui des femmes. Dans ce cadre, les exploitantes minières artisanales du secteur du cobalt ont besoin de compétences et d’outils pour assumer des tâches plus lucratives à l’intérieur des mines ; d’aide pour négocier des prix justes, appliquer des mesures de santé et sécurité, et créer un groupe d’épargne et de crédit ; d’un poids décisionnel au sein de leur foyer, leur mine et leur communauté ; et d’un accès à des groupes de femmes comme des coopératives et des associations d’exploitantes minières.

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : le gouvernement renouvelle un permis d’exploration d’or à 230 km de Ouagadougou

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La production d’or a atteint 57,6 tonnes en 2022 au Burkina Faso, en baisse de 14 % par rapport à 2021. Une baisse qui s’explique par la fermeture de certaines mines d’or en raison du contexte sécuritaire. Le pays continue cependant d’attirer des investissements dans son secteur aurifère.

Au Burkina Faso, la compagnie minière australienne Golden Rim Resources est autorisée à poursuivre l’exploration aurifère à son projet Kouri pour trois années supplémentaires. C’est ce qu’elle a annoncé le 28 août, précisant avoir obtenu auprès du ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières un renouvellement de son permis d’exploration jusqu’au 10 avril 2026.

« Cette prolongation de trois ans du permis de Kouri permet à la compagnie de continuer à explorer les possibilités de désinvestissement de l’actif qui détient actuellement une base de ressources significative de 50 millions de tonnes à 1,3 g/t d’or pour un total de 2 000 000 d’onces d’or, ou de mener d’autres activités d’exploration », a commenté Tim Strong, DG de la compagnie.

Situé à 230 km au nord-est de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, le projet Kouri couvre 242 km². La zone qui a fait l’objet du renouvellement ne concerne cependant que 20 % de l’ensemble du projet, soit 42,5 km², mais couvre tout de même 97 % de l’estimation de ressources minérales susmentionnée.

Source : Agence Ecofin

RDC : le Royaume-Uni abandonne l’enquête pour corruption contre une filiale d’Eurasian Resources Group

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Entre 2009 et 2012, la société Eurasian Natural Resources Corporation, contrôlée aujourd’hui par les propriétaires d’Eurasian Resources Group, aurait versé des pots-de-vin afin d’obtenir des contrats miniers en RDC. Une enquête a été ouverte en 2013 au Royaume-Uni pour prouver ces allégations.

Dans une mise à jour publiée le 24 août 2023, le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a annoncé la fin d’une enquête ouverte en 2013 contre Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC), contrôlée désormais par Eurasian Resources Group.

L’agence britannique antifraude et anticorruption reprochait à cette société le paiement présumé de pots-de-vin entre 2009 et 2012 en vue d’obtenir des « contrats miniers lucratifs » en RDC. « À la suite de notre dernier examen de l’enquête, nous avons conclu que nous ne disposions pas de suffisamment de preuves admissibles pour engager des poursuites, et nous avons classé l’affaire », indique-t-elle sur son site web.

Ce n’est pas la première fois qu’une enquête judiciaire est ouverte à l’étranger pour des faits de corruption impliquant des compagnies et hommes d’affaires opérant dans le secteur extractif africain. L’une de ces enquêtes menées par le Serious Fraud Office a, par exemple, conduit la justice britannique à condamner Glencore à une amende de 276 millions de livres sterling en novembre dernier, pour des faits de corruption au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud.

Pour rappel, ENRC est une compagnie qui partage les mêmes fondateurs que la société Eurasian Resources Group, une compagnie non cotée en bourse propriétaire aujourd’hui de plusieurs projets de cuivre et cobalt en Zambie et en RDC. Or, une partie de ces projets a été obtenue via le rachat d’ENRC en 2013 par les fondateurs des deux groupes, en l’occurrence Patokh Chodiev, Alexander Machkevich et Alijan Ibragimov.

Notons que la compagnie est engagée depuis quelques semaines dans des discussions avec le gouvernement congolais, après que ce dernier a indiqué vouloir lui racheter certains projets miniers. L’information, rapportée par Bloomberg, n’a pas été confirmée par les autorités locales ni la compagnie qui ne publie pas régulièrement des mises à jour sur ses opérations. Il faut aussi souligner que l’une de ses filiales en RDC a fait l’objet plus tôt cette année d’une interdiction d’opérer pendant trois mois, à la suite d’accusations de pollution environnementale.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

BMI Research revoit à la baisse ses prévisions pour le prix du charbon thermique, en raison d’une demande plus faible

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En 2022, la production mondiale de charbon a atteint un nouveau pic historique, selon les données de l’AIE. L’impact de la guerre russo-ukrainienne sur le secteur énergétique a augmenté l’intérêt pour le combustible fossile dont le prix a atteint des sommets. Quid de la tendance en 2023 ?

Le prix de la tonne de charbon thermique au port de Newcastle en Australie, l’indice de référence, devrait se situer entre 150 et 200 dollars pour le reste de l’année, si l’on en croit les nouvelles prévisions de la firme BMI Research rapportées par Mining Weekly.

Alors qu’elle prévoyait une moyenne de 220 dollars, elle a revu à la baisse ses prévisions, le prix moyen devant se situer désormais à 180 dollars, en raison d’une demande mondiale plus faible combinée à une offre dynamique et un dollar plus fort.

Si cette prédiction se réalise, cela représenterait une baisse de près de 50 % par rapport au prix moyen de 358 dollars/tonne affiché par le charbon thermique en 2022. Toutefois, il faut noter que même à 180 dollars/tonne, le prix reste largement supérieur aux niveaux d’avant le conflit russo-ukrainien.

BMI prévoit une baisse continue des prix jusqu’à 130 $/t d’ici 2027, à mesure que l’économie mondiale se détourne des énergies fossiles. La consommation de charbon thermique devrait augmenter modérément cette année, mais à un rythme inférieur à celui de 2022, ce qui devrait augmenter l’excédent qui passera de 293 millions de tonnes en 2022 à 521 millions de tonnes.

Comme le rapportait l’Agence Ecofin dans un article publié fin juillet, la production mondiale de charbon a atteint en 2022 un nouveau pic historique, augmentant de 8 % en glissement annuel pour atteindre 8,6 milliards de tonnes en 2022.

D’après les données du Coal Market Update de l’AIE, cette croissance de la production est portée principalement par la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Le premier producteur du combustible fossile en Afrique reste l’Afrique du Sud, qui devrait voir ses volumes baisser à 220 millions de tonnes en 2023, selon les prévisions de l’AIE.

Source : Agence Ecofin