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SOMISEN

Chronique : La hausse des stocks de cuivre n’apporte que peu de soulagement aux shorts CME

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Les stocks de cuivre enregistrés sur les trois grandes bourses mondiales ont dépassé les 500 000 tonnes pour la première fois depuis août 2021.

Les stocks du London Metal Exchange (LME) ont bondi de 56 850 tonnes jusqu’à présent ce mois-ci et, à 172 850 tonnes, il s’agit du niveau le plus élevé depuis décembre de l’année dernière.

Au moins une partie de l’afflux récent provient de Chine, où les fonderies ont profité de la hausse du prix du cuivre au LME pour atteindre un niveau nominal record de 11 104,50 dollars la tonne en mai.

La Chine peut se permettre d’expédier certaines unités. Les stocks du Shanghai Futures Exchange (ShFE) s’élèvent actuellement à 322 910 tonnes, soit une légère baisse par rapport au sommet de près de 337 000 tonnes enregistré plus tôt en juin sur quatre ans.

La seule exception à cette tendance reste la division COMEX du CME, où les stocks ont diminué à seulement 8 274 tonnes, le plus bas depuis 2008.

Les shorts CME n’ont guère d’autre choix que de faire avancer leurs positions, prolongeant ainsi la contraction du marché américain.

Les stocks mondiaux de cuivre en hausse mais pas sur le CME

Du cuivre, du cuivre partout…

La hausse des stocks mondiaux de cuivre a atténué l’esprit haussier, c’est pourquoi le prix du LME sur trois mois est retombé en dessous du niveau de 10 000 dollars la tonne, pour s’échanger pour la dernière fois autour de 9 600 dollars.

La montagne croissante de métaux explique également la large structure de contango sur les bourses de Londres et de Shanghai. La période de référence de trois mois en espèces du LME s’est étendue à un report de 150 dollars la tonne tôt mardi, ce qui correspond presque à l’escompte record de 152,50 dollars du mois dernier.

Les fonderies chinoises n’ont pas caché leur intention de livrer jusqu’à 100 000 tonnes de cuivre aux entrepôts du LME.

Effectivement, les exportations ont atteint 73 829 tonnes en mai, soit le volume mensuel sortant le plus élevé depuis 2016.

Ce n’est probablement pas une coïncidence si les principaux points d’arrivée dans le système d’entrepôts du LME ce mois-ci ont été ceux les plus proches de la Chine continentale. Le port taïwanais de Kaohsiung a reçu 29.325 tonnes et les ports coréens de Gwangyang et Busan ont enregistré des entrées de 20.400 et 9.675 tonnes respectivement.

Les importations chinoises de métaux raffinés ont été robustes cette année, mais les stocks visibles obstinément élevés expliquent pourquoi les producteurs du pays sont heureux de vendre du métal physique sur le marché occidental.

Les actions ShFE n’ont manifestement pas réussi à s’écouler après les vacances du Nouvel An lunaire, rompant un schéma pluriannuel de croissance rapide en début d’année, suivie d’un épuisement tout aussi rapide au cours du deuxième trimestre.

Les stocks des entrepôts sous douane sont passés de moins de 10 000 tonnes en janvier à 89 700 tonnes actuellement, selon le fournisseur de données local Shanghai Metal Market.

Les stocks de cuivre de Shanghai ont rompu leur tendance saisonnière en 2024
Les stocks de cuivre de Shanghai ont rompu leur tendance saisonnière en 2024

…Mais pas aux États-Unis

Bien que les stocks cumulés du LME et du ShFE aient plus que doublé au cours du premier semestre de l’année, très peu de métal semble avoir été acheminé vers les États-Unis.

Les entrepôts de CME, tous situés sur le territoire national, n’ont connu aucun afflux depuis mai et le métal s’échappe progressivement du système depuis.

Les entrepôts LME de Mobile et de la Nouvelle-Orléans contiennent 1 375 tonnes résiduelles, dont la totalité sauf 725 tonnes sont en attente de chargement physique.

Les spreads temporels du COMEX ont de nouveau connu un déport au cours des deux dernières semaines alors que les détenteurs de positions courtes descendent sur la courbe à terme avant l’expiration du contact de juin.

La compression n’a pas été aussi brutale qu’en mai, mais c’est le signe qu’il y a des acteurs qui sont encore à découvert et pris au piège, que ce soit en termes de prix pur et simple, de spreads ou d’une combinaison des deux.

La déconnexion avec les marchés de Londres et de Shanghai est frappante et très inhabituelle.

Le jeu de l’attente

L’arbitrage physique réduira le fossé béant entre les États-Unis et le reste du monde.

Mais cela n’est clairement pas encore arrivé. Cela n’aide pas que la plupart de ce qui est stocké dans le système LME ne soit pas considéré comme une marque de bonne livraison sur le CME.

Les métaux chinois et russes représentaient 72 % des stocks de métaux précieux sous garantie du LME à la fin du mois de mai. Ce ratio a probablement encore augmenté en juin, compte tenu de l’augmentation des arrivées dans les ports du LME proches de la Chine.

Les marques chinoises ne sont pas livrables dans le cadre du contrat de cuivre de CME. Les marques russes ne le sont pas non plus, même si cela ne ferait aucune différence si elles l’étaient puisque l’administration Biden a interdit toutes les importations de cuivre russe dans son dernier paquet de sanctions.

La liste des bonnes livraisons du CME est fortement axée sur les marques nationales, sud-américaines et japonaises, ce qui limite la disponibilité pour quiconque souhaite détourner le cuivre vers les États-Unis.

C’est devenu un jeu d’attente alors que les shorts se déplacent sur la courbe à terme avec un œil sur l’horizon pour détecter des signes d’expéditions entrantes.

Jusqu’à leur arrivée, le marché du COMEX restera une période turbulente pour les baissiers du cuivre.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Andy Home, chroniqueur pour Reuters.)

(Edité par Jason Neely)

Source : mining.com

Gold Reserve annonce un placement de 30 millions de dollars pour l’offre de Citgo

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Gold Reserve (TSXV : GRZ) a engagé Cantor Fitzgerald Canada pour entreprendre un placement privé d’actions ordinaires de catégorie A à 4,10 $ par action pour un produit brut prévu pouvant atteindre 30 millions de dollars.

Une partie des recettes sera versée à l’offre de crédit précédemment annoncée par la société sur PDV Holdings (PDVH), la société mère indirecte du raffineur de pétrole vénézuélien Citgo Petroleum, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué de presse.

Plus tôt ce mois-ci, Gold Reserve a annoncé avoir lancé une offre sur PDVH dans le cadre d’une vente aux enchères devant un tribunal fédéral américain visant à rembourser les créanciers de Citgo. Il s’agit notamment du mineur d’or lui-même ainsi que des mineurs canadiens Rusoro (TSXV : RML) et Crystallex. Ce dernier a été le premier à évoquer le cas de l’État du Delaware, où sont constituées plus de la moitié des entreprises publiques américaines.

Citgo, l’un des plus grands raffineurs de pétrole au monde, basé à Houston, au Texas, représente actuellement l’actif étranger le plus important du Venezuela, traitant jusqu’à 807 000 barils de pétrole par jour. C’est le principal actif visé par les créanciers.

Ensemble, le groupe de 18 créanciers réclame jusqu’à 21,3 milliards de dollars de récompenses d’arbitrage pour des expropriations et des défauts de paiement passés au Venezuela remontant au régime d’Hugo Chavez.

L’actuel président Nicolás Maduro a rejeté à plusieurs reprises la vente aux enchères, affirmant que les États-Unis cherchaient à voler les principaux actifs de son pays.

Entre-temps, le processus de vente de Citgo a débuté en janvier, mais la première série d’offres d’achat n’a pas atteint la valorisation de Citgo de 11 à 13 milliards de dollars. Les enchères ont déjà été déposées lors du deuxième tour d’enchères, dont la date limite est fixée au 15 juillet.

Lors du premier tour, Gold Reserve et d’autres avaient cherché à obtenir un financement de JPMorgan Chase pour leur offre de 7,3 milliards de dollars, qui a échoué. Cependant, l’enchère a récemment attiré d’autres investisseurs de premier plan, tels qu’Elliott Investment Management et Centerview Partners.

Selon Reuters , le Venezuela pourrait faire pression sur le tribunal pour un troisième appel d’offres si les offres n’approchent pas les 10 milliards de dollars.

Gold Reserve avait déjà travaillé avec le gouvernement vénézuélien dans le cadre d’une coentreprise pour développer le projet Siembra Minera, mais ses droits miniers ont été révoqués en 2022. Sa réclamation contre le Venezuela a été approuvée par le tribunal pour un remboursement à partir du produit de la vente aux enchères.

Les actions de Gold Reserve s’échangeaient en hausse de 3,5 % à 14 h HE, pour une capitalisation boursière de 616,4 millions de dollars canadiens (451 millions de dollars).

Source : mining.com

Guinée : bientôt une école spécialisée dans les métiers de l’alumine

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Engagé dans le projet d’exploitation de la bauxite en Guinée, le français Alteo ambitionne de créer près 800 emplois directs. Des emplois qui nécessitent des profils d’ingénieurs et de techniciens qualifiés.

Les ministères guinéens de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement technique ont signé, lundi 24 juin, un partenariat avec l’entreprise française Alteo Alumina, spécialiste de la production d’alumines.

Le partenariat qui intègre également l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), en qualité de partenaire technique, va permettre la création d’une Ecole de formation pour les métiers de l’Alumine à Conakry (EFAC) offrant des formations dans plus de 30 métiers.

La construction de cette école répond à l’engagement de l’entreprise française tel que dévoilé en mars dernier. A cette date, les responsables de l’entreprise ont présenté à la primature de Guinée le projet de construction d’une raffinerie de transformation de la bauxite en alumine, dans la région de Boké. Ce projet, qui porte les espoirs d’un développement du secteur minier en Guinée, ambitionne de créer près de 800 emplois directs.

l’Ecole aura donc pour mission de former des techniciens et ingénieurs locaux directement employables dans le projet de raffinerie. « L’objectif principal de ce partenariat est de former une main-d’œuvre hautement qualifiée pour accompagner la stratégie nationale de valorisation de la bauxite, essentielle à la création d’une filière locale de transformation de ce minerai », a noté le ministère de l’Enseignement supérieur.

Vanessa Ngono Atangana

Source : Agence Ecofin

Lesotho : un acheteur local pour la mine de diamants de l’australien Lucapa

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Lucapa Diamond a annoncé en mai la mise en vente de sa participation de 70 % dans la mine de diamants Mothae au Lesotho. Avec la vente de cet actif, la présence africaine de Lucapa se résumera à la mine de diamants Lulo en Angola.

Au Lesotho, l’australien Lucapa Diamond a annoncé le 25 juin la signature d’un accord avec la société locale Lephema Executive Transport pour lui céder sa participation de 70 % dans la mine de diamants Mothae. L’opération devrait permettre à Lucapa de récupérer environ 1,01 million de dollars australiens (672 579 $).

Cette contrepartie en espèces comprend non seulement le prix d’achat négocié avec Lephema Executive Transport, mais aussi des paiements en suspens dus par la filiale locale de Lucapa pour des services techniques fournis à la mine par la société. L’acheteur prendra également en charge toutes les responsabilités et les obligations de garantie relatives à Mothae actuellement détenues par Lucapa.

« Executive a une histoire fructueuse avec la mine de diamants de Mothae, où il a fourni des services miniers contractuels à long terme. Lucapa souhaitait, dans la mesure du possible, que l’exploitation de cette mine se poursuive et Executive est le mieux placé pour y parvenir », a commenté Nick Selby, DG de Lucapa.

Notons que la conclusion définitive de la transaction est soumise à diverses conditions préalables, dont l’accord du gouvernement qui détient 30 % dans Mothae. Les deux parties espèrent parvenir à boucler l’opération d’ici le 30 septembre 2024 au plus tard.

Pour rappel, la mine Mothae est connue pour fournir certains des diamants avec les prix en dollars par carat les plus élevés au monde. Au 31 décembre 2023, elle disposait de 44 millions de tonnes de ressources minérales contenant 1,1 million de carats. La vente de la mine réduira la présence de Lucapa en Afrique à la seule mine de Lulo en Angola.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Abidjan attend en novembre « le gotha mondial » des industries extractives et énergétiques

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( SIREXE) – Alors que les découvertes de ressources extractives se multiplient et que la Côte d’Ivoire, ainsi que l’Afrique dans son ensemble avec ses minéraux critiques, sont appelées à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique, le SIREXE s’annonce comme un catalyseur d’investissements. Il s’établit comme une plateforme tout-en-un réunissant tous les secteurs extractifs pour favoriser les échanges et collaborations.

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, s’apprête à accueillir un événement de premier plan dans le domaine des ressources extractives et énergétiques avec la première édition du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE). Prévu du 27 novembre au 2 décembre 2024, cet événement se tiendra sous le haut parrainage du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, au Parc des Expositions d’Abidjan et rassemblera les leaders mondiaux des secteurs miniers, pétroliers et énergétiques.

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Une plateforme d’échange inédite

Sous le thème « Développement durable des industries extractives et énergétiques : Quelles politiques et stratégies ? », le SIREXE se positionne comme une plateforme d’échange unique, visant à faciliter les interactions entre les acteurs du Nord et du Sud. Plus de 7000 m² d’espace d’exposition abriteront plus de 300 exposants, et environ 20 000 visiteurs sont attendus tout au long de l’événement de sept jours.

Cette initiative du gouvernement ivoirien vise non seulement à stimuler les investissements privés nationaux et internationaux, mais aussi à promouvoir une répartition équitable des richesses générées par les ressources extractives, une problématique qui revient dans le débat public ces derniers temps. Le salon veut ainsi se positionner comme la plateforme idéale pour les échanges Nord-Nord et Nord-Sud, en facilitant la collaboration entre les différents acteurs du secteur.

Hydrocarbure, minerais, électricité, le salon de toutes les industries extractives

Mais avant tout, le SIREXE2024 se distingue par son approche intégrée, avec en toile de fond, l’objectif de réunir sous un même toit les secteurs des mines, de l’énergie et des hydrocarbures. L’événement est conçu pour offrir une vue d’ensemble complète des industries extractives et énergétiques, en misant sur des échanges et les partenariats stratégiques. Les participants auront l’opportunité de découvrir des projets prioritaires nationaux et sous-régionaux, de renforcer les partenariats sous-régionaux et internationaux, de toucher du doigt les avancées technologiques récentes et de jeter les bases en vue de mobiliser des financements, carburant essentiel des secteurs extractifs.

Sont attendus pour cette première édition, des organismes internationaux, des représentants de ministères, des institutions financières, des ambassades. En plus de ceux-ci, le Parc des Expositions d’Abidjan se prépare à recevoir dans le secteur minier des entreprises industrielles, des juniors miniers, des exploitants, des logisticiens, des producteurs et des traders. « Ce sera l’occasion de découvrir les dernières innovations et technologies pour une exploitation responsable et efficace des ressources minières », confie une source proche de l’organisation. Les représentants du secteur énergétique seront tout autant nombreux. Producteurs, distributeurs, équipementiers, experts en efficacité énergétique, spécialistes de l’énergie solaire seront de la partie, soit en tant qu’exposants, soit panélistes, soit participants ou en prospection. Sans oublier les acteurs de l’industrie des hydrocarbures (pétrole et gaz), de l’exploration à la distribution, en passant par la production et le raffinage, qui seront également présents. Un espace sera spécialement dédié aux banques, aux assurances, à la formation, à la téléphonie et aux transports. Aussi, des start-ups et artisans seront annoncés.

Une plateforme pour débloquer le potentiel

Le SIREXE 2024, premier du nom, qui ouvrira bientôt ses portes à Abidjan, se profile dans un contexte particulièrement favorable pour la Côte d’Ivoire et, plus largement, pour l’Afrique. Cette période est marquée par des découvertes significatives de ressources minières, plaçant la Côte d’Ivoire, première économie de l’UEMOA, au centre de toutes les attentions.

Récemment, les gisements pétroliers et gaziers, tels que Baleine et Kalao, ont été découverts, avec des projections d’investissements dépassant les 15 milliards de dollars. La production nationale de pétrole est par ailleurs estimée à grimper jusqu’à environ 200 000 barils par jour d’ici 2027, contre 60 000 actuellement, positionnant le pays comme un futur géant pétrolier du continent.

Lors de son discours sur l’état de la Nation le 18 juin, le Président Alassane Ouattara a rappelé la richesse exceptionnelle du sous-sol ivoirien, riche principalement en or et en manganèse, avec un potentiel prometteur pour l’exploitation future de minéraux stratégiques tels que le nickel, le coltan et le lithium. Ce potentiel est encore largement sous-exploité, comme en témoigne la récente découverte du gisement d’or de Dianra Séguéla dans le nord-ouest, qui se positionne comme la troisième plus grande mine d’or en Afrique de l’Ouest.

Ces développements sont prometteurs non seulement pour la création de milliers d’emplois pour les jeunes, mais aussi pour la génération de ressources financières substantielles, stimulant ainsi le programme de développement économique et social du pays, a assuré le Président.

Cette dynamique n’est pas isolée à la Côte d’Ivoire. Elle s’observe également dans d’autres pays africains où d’importantes réserves de minéraux critiques ont été découvertes récemment, ou où des potentiels ont été détectés. Toutefois, les investissements semblent peiner à suivre, d’où l’importance de ce rendez-vous, qui sera organisé tous les deux ans, pour catalyser l’accélération nécessaire. L’événement comprendra des présentations de projets prioritaires nationaux et régionaux, des discussions sur les politiques et stratégies de développement durable, et des sessions de promotion du contenu local et des métiers liés aux industries extractives et énergétiques. « C’est une plateforme pour découvrir les avancées du secteur extractif et énergétique en Côte d’Ivoire et pour explorer les opportunités d’affaires et de partenariat », lance notre source.

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Source : Agence Ecofin

Namibie : les compagnies actives uniquement dans l’exploration ont triplé leurs dépenses en 10 ans

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Quatrième juridiction minière la plus attractive en Afrique selon un sondage du Fraser Institute, la Namibie dispose de l’un des secteurs miniers les plus développés du continent.

En Namibie, les compagnies actives uniquement dans l’exploration minière ont investi 614 millions de dollars namibiens (33,8 millions $) dans le pays en 2023. C’est plus du triple des investissements effectués en 2014 (171 millions de dollars namibiens), selon le dernier rapport annuel de la Chambre des Mines du pays d’Afrique australe.

Selon les détails lus par l’Agence Ecofin, les investissements des compagnies actives uniquement dans l’exploration minière sont sur une pente ascendante depuis 2020 au moins. Cette année-là, ces dépenses ont augmenté de 46 % en glissement annuel à 264 millions de dollars namibiens, avant de progresser encore en 2021 pour atteindre 417 millions de dollars namibiens.

« Cette croissance reflète un environnement d’exploration minière dynamique, en particulier pour les minéraux essentiels, l’or, l’uranium et le cuivre. Osino Resources, Bannerman et Reptile Uranium ont notamment joué un rôle essentiel dans cette augmentation […] alors qu’ils se positionnent pour exploiter des mines », explique la Chambre des Mines.

Il faut souligner que l’uranium et le cuivre bénéficient actuellement d’un intérêt particulier des investisseurs miniers, motivés par une hausse de la demande et des prix. Essentiels à la transition énergétique pour des raisons différentes, les deux métaux font l’objet de dépenses d’exploration en hausse ces dernières années à travers le monde.

Ainsi selon S&P Market Exploration, les investissements dans l’exploration du cuivre ont atteint 3,12 milliards de dollars en 2023. Il s’agit du montant le plus élevé depuis 2013 et la troisième année consécutive de hausse.

La hausse des investissements dans l’exploration en Namibie peut s’expliquer aussi par le climat des affaires favorable. En 2023, le pays s’est ainsi classé comme la quatrième juridiction minière la plus attractive en Afrique pour les investissements miniers, et la 42ème au monde (sur 86 évaluées), d’après un sondage annuel du think tank canadien Fraser Institute.

Pour rappel, le secteur minier namibien est dominé par l’uranium (le pays est premier producteur africain et 3ème mondial) et les diamants. Ces deux produits ont représenté 8,4 % du PIB en 2023, alors que le secteur minier dans son ensemble représentait 14,4 % du PIB.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : potentiellement plus de lithium que prévu à Bougouni

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Avec une entrée en production prévue pour le quatrième trimestre 2024, Bougouni devrait être la deuxième mine de lithium du Mali. Le projet héberge 31,9 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,06 % de lithium, avec un potentiel de hausse.

Kodal Minerals a publié le 25 juin une mise à jour de ses travaux d’exploration sur le projet de lithium Bougouni au Mali. La compagnie britannique y présente des résultats de forage qui laissent entrevoir la possibilité de prolonger de 4 ans la durée de vie de l’usine de séparation en milieu dense.

L’usine en question devrait permettre la production annuelle de 125 000 tonnes de concentré de spodumène sur quatre ans (2024-2028). La deuxième phase d’exploitation de la mine devrait se faire par le biais d’un système de flottation qui permettra de produire 230 000 tonnes de concentré sur la période 2026-2036.

Au niveau du prospect Boumou, des forages à circulation inverse (RC) ont été réalisés sur 3 234 m, et 2 129 échantillons ont été soumis pour analyse. Kodal a identifié du minerai avec des teneurs variant de 1,08 % à 1,74 % à des profondeurs allant jusqu’à 179 m. Ces résultats, et ceux à venir dans les prochaines semaines, devraient être utilisés pour l’élaboration d’une nouvelle estimation de ressources minérales. Celle de novembre 2023 a montré que le prospect Boumou héberge 13,1 millions de tonnes contenant 1,04 % de lithium.

« Le prospect Boumou de notre projet phare Bougouni Lithium continue de dépasser nos attentes et ces nouvelles intersections larges et à haute teneur renforcent l’interprétation de la continuité de la minéralisation de pegmatite », a commenté Bernard Aylward, PDG de Kodal.

Rappelons que Bougouni devrait devenir au dernier trimestre 2024 la deuxième mine de lithium au Mali. Cette mise en service interviendra quelques mois après celle de Goulamina en août prochain, première mine du pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cuivre : 65% des nouvelles réserves mondiales identifiées en 2023 sont en RDC

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Ivanhoe Mines Limited à l’origine de cette performance a continué d’explorer cette année 2024. La RDC peut devenir le premier fournisseur d’une ressource dont l’offre est inférieure à la demande, ce qui assure des perspectives de revenus supplémentaires pour le pays.

La République démocratique du Congo (RDC) concentre 65 % des nouvelles annonces des réserves de cuivre identifiées dans le monde en 2023, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence récemment obtenu par l’Agence Ecofin. Ce positionnement est le fait d’Ivanhoe Mines Ltd, qui en novembre 2023, a indiqué avoir découvert « des ressources inférées et indiquées de 267 millions de tonnes contenant 4,96 millions de tonnes de cuivre » sur un de ses gisements dans le pays.

L’entreprise a débuté en janvier 2024 de nouvelles opérations de forage, financées par une partie des 575 millions de dollars canadiens (420,8 millions $) mobilisés en 2023 dans le cadre d’un emprunt par placement privé. Ces différentes annonces interviennent dans un contexte où le volume de nouvelles réserves de cuivre identifié en 2023 (7,6 millions de tonnes) est le plus faible depuis 2019, tandis que la demande mondiale continue de progresser.

Selon des données publiées en juin par l’Agence internationale de l’Energie, cette disparité entre l’offre et la demande devrait persister jusqu’en 2050. L’institution anticipe qu’une transition énergétique optimale (net zéro) nécessitera 40,7 millions de tonnes de cuivre en 2040, alors que l’offre disponible ne sera que de 14,8 millions de tonnes pour le cuivre brut et de 30 millions de tonnes pour le cuivre transformé.

Avec un repli de nouvelles identifications de réserves en Amérique Latine, et la demande croissante de cuivre, notamment pour la transition énergétique, la RDC tient une opportunité de devenir le premier fournisseur mondial de cuivre brut devant le Chili qui domine encore sur ce segment. Rappelons que le cuivre, le zinc et le cobalt génèrent 90 % des revenus d’exportation de la RDC.

D’un point de vue macroéconomique, une possible augmentation de la production, doublée d’un niveau élevé des prix soutenus par une demande plus importante que l’offre, devrait garantir une croissance des revenus pour le gouvernement congolais. Cependant, la traduction budgétaire de ce potentiel dépendra de l’évolution des prix et de la capacité du gouvernement à maximiser les retombées de la rente minière.

Source : Agence Ecofin

Vedanta envisage de vendre sa première obligation en dollars de 500 millions de dollars

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La société minière indienne contrôlée par le milliardaire Anil Agarwal envisage de recourir aux marchés obligataires pour au moins 500 millions de dollars lors d’une première émission à l’étranger, selon deux personnes proches du dossier.

Vedanta Ltd. discute du plan avec les prêteurs et sollicite des avis juridiques sur la vente potentielle, selon les personnes qui ont demandé à ne pas être identifiées lors des discussions sur des questions non publiques.

La vente d’obligations pourrait atteindre 1 milliard de dollars en fonction de la réaction des investisseurs, selon l’une des sources. La société explore également d’autres voies de collecte de fonds, notamment la vente d’actions et les prêts en monnaie locale auprès des banques nationales, ont indiqué les sources.

Les responsables de Vedanta n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Cette décision intervient à un moment où quatre obligations en dollars à haut rendement vendues par la société mère de Vedanta, Vedanta Resources Ltd., sont les plus performantes en Inde jusqu’à présent cette année, selon les données compilées par Bloomberg . La société holding a restructuré avec succès ses obligations offshore plus tôt cette année.

Vedanta Ltd. a toujours vendu des obligations en monnaie locale et emprunté en roupies auprès de prêteurs locaux. La semaine dernière, le conseil d’administration de la société a approuvé la vente de 10 milliards de roupies (120 millions de dollars) d’obligations locales non convertibles.

Vedanta possède des intérêts dans les semi-conducteurs et les matières premières, notamment l’aluminium, le pétrole et le gaz, le fer et le cuivre. Bien qu’elle soit largement concentrée en Inde, elle exerce également des activités en Afrique du Sud, en Namibie et au Libéria.

L’exercice 2024-25 s’annonce comme un exercice critique pour Vedanta, a déclaré le directeur exécutif Arun Misra lors d’un appel aux analystes le 25 avril, alors qu’il discutait des projets de dépenses d’investissement de 1,9 milliard de dollars. La vente d’obligations en dollars fournirait des revenus pour cette expansion.

Dans le cadre d’une refonte annoncée l’année dernière, Agarwal s’efforce de diviser l’entreprise en six unités commerciales différentes : Vedanta Ltd. contrôlerait les activités des semi-conducteurs, du zinc et de l’acier inoxydable. La société a déclaré que la scission serait finalisée au cours de l’exercice se terminant en mars 2025.

(Par Saikat Das)

Source : mining.com

La crise actuelle du lithium incite les traders à rechercher des signes de reprise

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Les observateurs de l’industrie du lithium espérant que le métal des batteries était sur le point de rebondir après une crise épique ont été touchés par la réalisation que les prix ont encore chuté ce mois-ci, les stocks s’accumulant alors que les signaux de la demande de véhicules électriques restent sombres.

Les prix au comptant du carbonate de lithium en Chine sont tombés à leur plus bas niveau depuis août 2021 et les contrats à terme les plus actifs sur la bourse de Guangzhou ont perdu 12 % jusqu’à présent ce mois-ci. Lors de la dernière vente aux enchères du principal producteur Albemarle Corp., le 19 juin, l’enchère gagnante était en baisse de 6,9 ​​% par rapport à la vente précédente du 5 juin.

Ces baisses font suite à une chute de plus de 80 % en 2023 en raison d’une surabondance et d’un ralentissement de la croissance de la demande. Bien que les prix se soient stabilisés plus tôt cette année, la chaîne d’approvisionnement s’efforce toujours d’écouler les stocks, les clients retardant leurs achats. Le sentiment baissier a également fait des ravages sur les cours des actions des producteurs, notamment Albemarle et Piedmont Lithium Inc.

La production croissante de lithium et les attentes d’une accalmie estivale pèsent sur les prix, selon Susan Zou, analyste du chercheur Rystad Energy. Malgré le bref rebond du début de l’année – soutenu par une baisse de l’offre pendant la période des vacances du Nouvel An lunaire chinois et par les achats spéculatifs des commerçants – les facteurs de hausse ont « pour la plupart disparu », a-t-elle déclaré.

Selon des commerçants familiers avec le sujet, les fabricants aux prises avec le ralentissement de la croissance de la demande de véhicules électriques ont réduit leurs commandes de produits au lithium, en prévision de pouvoir bientôt reconstituer leurs stocks à des prix encore plus bas.

Néanmoins, certains commerçants ont déclaré qu’ils voyaient une baisse limitée des prix, qui ont déjà réduit les marges de certains producteurs aux coûts plus élevés. Les contrats à Guangzhou pour juillet sont les moins chers proposés, ce qui suggère un creux au cours de l’été.

Les stocks totaux de carbonate de lithium en Chine sont en hausse depuis avril, selon Citigroup Inc. Les stocks détenus par les acteurs en aval – principalement les fabricants de cathodes – ont augmenté de 8 % au cours de la troisième semaine de juin par rapport à la deuxième, tandis que ceux des autres utilisateurs, y compris les batteries. les fabricants et les commerçants ont grimpé de 32%, ont déclaré des analystes, dont Jack Shang, dans une note du 20 juin.

Les actions chutent

Les cours des actions des producteurs de lithium ont également été sous pression.

Alors que plusieurs des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, dont Ford Motor Co., General Motors Co. et même Tesla Inc., ont revu à la baisse leurs ambitions en matière de véhicules électriques ces derniers mois, la confiance des investisseurs à l’égard des actions et des sociétés minières qui fournissent des matières premières à ces constructeurs s’est détériorée.

Les actions d’Albemarle ont chuté de 23 % jusqu’à présent en juin, portant leur perte depuis le début de l’année à 34 % à la clôture de vendredi. Lithium Americas Corp., un fournisseur potentiel de GM, a plongé de 55 % cette année et son offre d’actions en avril a été vendue à un prix très réduit. Piedmont Lithium Inc., qui a un accord d’approvisionnement avec Tesla, a chuté de 64 % en 2024.

« Les investisseurs disent ‘Je vais rater les premiers 30 % de hausse, mais je suis prêt à y renoncer si je peux être rassuré sur le fait que vous avez des clients et qu’ils vous paient, et plus important encore, vous êtes produire du matériel », a déclaré Chris Berry, président du cabinet de conseil House Mountain Partners.

Le sentiment mitigé des investisseurs sur le marché des actions a montré « l’impatience à court terme de Wall Street », selon Quentin Lamarche, co-directeur général de Techmet-Mercruia, une coentreprise entre la société d’investissement dans les minéraux critiques Techmet Ltd. et Mercuria Energy Group Ltd.

Mais le « capital patient intelligent et à long terme » des sociétés énergétiques n’a pas été dissuadé par la chute des prix, a ajouté Lamarche, citant qu’ils pariaient que des technologies d’extraction directe du lithium plus rapides seraient développées.

Malgré les inquiétudes concernant les prix du lithium, certains acteurs plus importants ont été occupés sur le front des transactions ces derniers mois. Equinor ASA a annoncé en mai qu’elle achèterait à Standard Lithium Ltd une participation de 45 % dans deux sociétés de projets de lithium en Arkansas et au Texas.

Début juin, Occidental Petroleum Corp. a formé une coentreprise avec une unité de Berkshire Hathaway Energy visant à commercialiser la technologie d’Occidental pour extraire et produire des composés de lithium à partir de saumure en Californie.

Même si BloombergNEF a réduit ses estimations de ventes de véhicules électriques à batterie dans son rapport annuel Electric Vehicle Outlook de 6,7 millions de véhicules jusqu’en 2026, il s’attend toujours à ce que la demande globale de lithium provenant des batteries atteigne un peu moins de 3,5 millions de tonnes en 2035, soit près de trois fois les niveaux de 2024.

« Nous traversons une courbe en S et nous vivons les conséquences de cette courbe en S », a déclaré Lamarche de Techmet-Mercuria, faisant référence à la transition mondiale vers les véhicules électriques. « Mais le train a quitté la gare. »

(Par Yvonne Yue Li et Annie Lee)

Source : mining.com