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SOMISEN

Tanzanie : Volt Resources mobilise des fonds pour développer son projet de graphite Bunyu

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Le projet Bunyu peut livrer annuellement près de 25 000 tonnes de graphite pour la première phase d’exploitation, selon une étude de faisabilité de 2023. Volt Resources peut profiter des restrictions annoncées sur les exportations en Chine pour accélérer le développement de son actif tanzanien.

Volt Resources a annoncé le 23 octobre une levée de fonds de 1,63 million de dollars australiens (1,02 million $). Le financement sera mobilisé via un placement d’actions et un plan d’achat d’actions et sera en partie affecté au développement du projet de graphite Bunyu en Tanzanie.

Détenu à 100 % par Volt Resources, le projet Bunyu peut livrer en moyenne 24 780 tonnes de graphite par an pour la phase 1, selon une étude de faisabilité actualisée publiée en août dernier. Une phase 2 doit ensuite permettre de porter la production à 170 000 tonnes/an.

Pour construire la mine, un investissement initial de 33,1 millions $ est nécessaire. Selon la compagnie, la décision de la Chine, premier producteur mondial de graphite, d’imposer des restrictions sur ses exportations à partir du 1er décembre, pourrait favoriser le développement plus rapide de Bunyu.

« Étant donné que la Chine domine actuellement la production et le raffinage du graphite, cette décision va probablement mettre l’accent sur les sources de graphite extérieures à la Chine, ce qui placera sous les feux de la rampe les entreprises proposant une solution intégrée comme Volt », estime Prashant Chintawar, DG de Volt Resources.

Notons qu’une partie du financement obtenu dans le cadre de cette levée de fonds sera consacré au projet de graphite Zavalievsky en Ukraine et à la mise en place d’un projet de transformation du graphite en matériaux pour batteries de véhicules électriques.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Ouganda : le gouvernement donne son feu vert au développement de la mine de terres rares Makuutu

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A l’Africa Down Under en septembre 2023, la ministre ougandaise des Mines a annoncé l’octroi imminent d’un permis minier pour le projet Makuutu. Ce dernier est bien placé pour devenir la première mine de terres rares d’Ouganda et fournir une nouvelle alternative africaine à la domination chinoise.

L’Ouganda devrait bientôt abriter sa première mine de terres rares, grâce au projet Makuutu. La direction de l’étude géologique et des Mines (DGSM) vient en effet d’approuver la demande de permis d’exploitation minière déposée il y a un peu plus d’un an par le propriétaire de l’actif, Ionic Rare Earths.

Selon un communiqué de la compagnie australienne publié le 20 octobre, l’octroi officiel du titre minier est désormais soumis au paiement des frais annuels et aux dernières vérifications réglementaires du ministère ougandais des Mines.

« Cette annonce renforce le projet Makuutu comme l’un des actifs de terres rares lourdes les plus importants et les plus avancés au monde, prêt à être développé, et nous sommes impatients de passer aux étapes suivantes », a commenté Tim Harrison, DG de la compagnie.

D’après une étude de faisabilité publiée en mars 2023, le projet Makuutu devrait avoir une durée de 35 ans pour sa première phase d’exploitation et livrer 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares sur la période. Le capital initial pour concrétiser ce potentiel est estimé à 121 millions de dollars.

Après sa mise en service, la future mine de terres rares Makuutu devrait non seulement accroitre les revenus miniers de l’Ouganda, mais aussi positionner le pays comme un acteur non négligeable dans le secteur des minéraux critiques en Afrique et dans le monde. L’approvisionnement mondial en terres rares est en effet concentré en Chine et toute nouvelle mine en dehors de l’empire du Milieu est favorablement accueillie, particulièrement par les pays occidentaux qui veulent réduire leur dépendance à l’égard de Pékin.

Pour rappel, les terres rares sont utilisées dans les véhicules électriques, les panneaux solaires et dans des secteurs vitaux comme la Défense, notamment dans les technologies militaires comme les lasers ou les systèmes de guidage pour missiles. En Afrique, seul le Burundi abrite une mine de terres rares, mais d’autres pays se préparent à le rejoindre, à l’instar de l’Afrique du Sud, de la Namibie ou de la Tanzanie.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Ghana : le gouvernement approuve la construction de la première mine de lithium

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Piloté par Atlantic Lithium, le projet Ewoyaa est bien placé pour devenir d’ici deux ans la première mine de lithium du Ghana. L’octroi du permis minier par le gouvernement devrait accélérer le développement du projet et positionner le pays sur le marché des batteries pour véhicules électriques.

Au Ghana, le gouvernement a octroyé un permis d’exploitation minière à Atlantic Lithium pour le projet Ewoyaa, destiné à devenir la première mine de lithium du pays. C’est l’annonce faite le 20 octobre par la compagnie australienne qui précise que cette autorisation est valable pour une période initiale de 15 ans, avec une possibilité de renouvellement.

L’octroi de cette licence oblige Atlantic Lithium à démarrer la production commerciale à sa mine dans un délai de 24 mois, à compter de la ratification du titre minier par le Parlement ghanéen. Alors que le gouvernement a publiquement annoncé son intention de jouer un rôle important dans la chaine d’approvisionnement des véhicules électriques, Atlantic Lithium s’est également engagé à évaluer la possibilité de transformer localement le concentré de spodumène.

En ce qui concerne le régime fiscal, le gouvernement a obtenu une participation gratuite de 13 % dans la future mine, et une participation de 6 % pour son fonds minier (MIIF). La redevance minière est par ailleurs fixée à 10 %, et les termes du bail minier obligent la compagnie à être cotée sur la bourse du Ghana.

« L’attribution du bail minier pour le projet Ewoyaa Lithium, le premier à être accordé pour le lithium dans le pays, est de bon augure à la fois pour le Ghana et pour Atlantic Lithium. Il s’agit d’une déclaration d’intention du Ghana de s’établir comme une plaque tournante de premier plan en Afrique dans la chaine d’approvisionnement des véhicules électriques », a commenté Neil Herbert, président exécutif de la compagnie.

Selon l’étude de faisabilité publiée le 29 juin 2023, la mine de lithium Ewoyaa peut produire 3,6 millions de tonnes de concentré de spodumène sur 12 ans, avec plus de 6 milliards de dollars de revenus attendus. L’investissement initial estimé à 185 millions de dollars sera majoritairement apporté par l’américain Piedmont Lithium. Ce dernier qui détiendra 40,5 % d’intérêts dans Ewoyaa, à égalité avec Atlantic Lithium, achètera également une partie de la future production de la mine.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

RDC : Eurasian Resources veut investir 800 millions $ dans une nouvelle usine de cuivre-cobalt

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La RDC fournit environ 70 % du cobalt et est le troisième producteur mondial de cuivre. Le pays devrait bientôt dépasser le Pérou sur le podium des principaux producteurs mondiaux de cuivre, grâce au développement de nouvelles mines.

La compagnie minière Eurasian Resources Group (ERG) prévoit d’investir 800 millions de dollars pour remettre en service son exploitation de cuivre et de cobalt Comide en RDC. Selon les détails relayés le 20 octobre par Bloomberg, la construction de l’usine hydrométallurgique sera achevée en 2025.

Au cours des deux premières phases d’exploitation, l’installation devrait produire annuellement 40 000 tonnes de cathodes de cuivre et 7 000 tonnes d’hydroxyde de cobalt. La production sera ensuite doublée, et pourra atteindre finalement 120 000 tonnes de cuivre.

Cette annonce intervient alors que la compagnie et le gouvernement congolais sont engagés dans un bras de fer depuis quelques mois. Début juin, le ministère des Mines a infligé une interdiction d’activité de trois mois à la compagnie pour pollution environnementale, alors qu’en août, des informations apparues dans la presse ont fait état de la volonté du gouvernement de racheter à ERG certaines mines de cuivre et cobalt.

Pour rappel, Eurasian Resources Group est une société non cotée en bourse, contrôlée à 60 % par ses fondateurs et à 40 % par le gouvernement du Kazakhstan. Elle possède plusieurs mines de cuivre et de cobalt en RDC et en Zambie.

Source : Agence Ecofin

Le fonds Q Global lève 1 milliard USD à investir dans les métaux « verts » en Afrique

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Cuivre, lithium, graphite et terres rares sont des ressources actuellement très demandées dans le cadre de la transition énergétique. Plusieurs pays africains en hébergent d’immenses gisements, suscitant un intérêt croissant de la part d’investisseurs miniers locaux et d’ailleurs.

Le fonds sud-africain Q Global Commodities (QGC) a conclu un accord avec F9 Capital Management, fonds basé à Abu Dhabi, pour consacrer 1 milliard de dollars US à la production de minéraux essentiels à la transition énergétique. Il s’agira d’investir cette somme dans l’exploitation de gisements de lithium, de cuivre et de nickel en Afrique australe et orientale.

Selon les détails relayés par Bloomberg, un fonds de transition énergétique créé à cet effet et géré par F9 détiendra 30% des actifs choisis. Les investissements seront réalisés non seulement dans les mines, mais aussi dans les usines et la chaine logistique, a indiqué l’investisseur sud-africain Quinton Van der Burgh, qui détient et dirige QGC.

Il ne s’agit pas de la première incursion de QGC dans le secteur des métaux verts. Historiquement présente dans l’exploitation du charbon, la société s’est diversifiée au cours des 3 dernières années avec des investissements dans le nickel, le cuivre et même le lithium. Le dernier en date concerne la prise d’une participation dans Marula Mining, et par ricochet dans la mine de lithium et de tantale Blesberg en Afrique du Sud, ainsi que les projets de cuivre Kinusi et de graphite Bagamoyo en Tanzanie.

Le portefeuille de métaux géré par QGC atteindrait désormais une valeur estimée à plus de 1 000 milliards de rands (plus de 50 milliards $). L’intérêt du fonds pour les minéraux « verts » se justifie certes par la hausse de la demande mondiale dans le contexte de la transition énergétique, mais aussi par la richesse du continent en ce qui concerne ces ressources.

L’Afrique compte deux grands producteurs de cuivre avec la RDC, 3e à l’échelle mondiale, et la Zambie. D’ici 2026, le continent représentera également 40% de l’offre mondiale de graphite, selon le cabinet Benchmark Mineral, alors que d’immenses gisements de lithium au Mali, en RDC et au Zimbabwe sont en production ou y entreront dans quelques mois ou années.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Restrictions sur les exportations de graphite : comment la Chine favorise sans le vouloir les projets africains

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La Chine fournit 70 % du graphite mondial et est à ce titre un acteur incontournable du marché. La décision de Pékin d’imposer des permis d’exportation sur les produits en graphite pourrait cependant redistribuer les cartes à moyen terme, en faveur de certains pays africains notamment.

Premier producteur mondial de graphite, la Chine va imposer des permis d’exportation sur trois types de produits en graphite à partir du 1er décembre 2023. C’est l’annonce faite le 20 octobre par le ministère chinois du Commerce qui précise qu’il s’agit d’une décision destinée à protéger « la sécurité et les intérêts du pays ».

En réalité, les nouvelles restrictions sur le graphite constituent le dernier coup porté par la Chine dans sa guerre commerciale avec l’Occident, les États-Unis et l’Union européenne notamment. Quelques jours avant l’annonce de la décision, Washington a élargi les restrictions sur l’accès des entreprises chinoises aux semi-conducteurs, alors que l’UE envisage des droits de douane sur les véhicules électriques provenant de Chine, sous prétexte qu’ils bénéficient de subventions injustes.

Les produits concernés par les restrictions sont utilisés dans l’industrie des batteries pour véhicules électriques, rendant les constructeurs automobiles européens et américains dépendant des chaines d’approvisionnement chinoises. Pékin représente en effet 70 % de l’approvisionnement mondial en graphite naturel et synthétique.

Quel intérêt pour l’Afrique ?

La domination chinoise sur le graphite est progressivement contestée par l’émergence de nouvelles chaines d’approvisionnement en dehors de l’empire du Milieu. Parmi les pays au cœur de cette contestation, on retrouve le Mozambique, Madagascar et la Tanzanie, les trois plus grands producteurs africains de graphite. Le Mozambique abrite même la plus grande mine de graphite en dehors de l’empire du Milieu, avec le projet Balama piloté par l’australien Syrah Resources.

En septembre dernier, les États-Unis ont approuvé un prêt pouvant atteindre 150 millions de dollars au profit de la mine de graphite Balama. Un financement qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Washington visant à réduire la dépendance américaine aux minéraux critiques provenant de Chine. La récente décision de Pékin pourrait donc renforcer le soutien des États-Unis au développement de projets africains de graphite, mais pas seulement.

La réduction de l’offre chinoise peut en effet inciter encore plus les fabricants de matériaux en graphite à se tourner vers d’autres chaines d’approvisionnement, selon Tony Alderson, analyste chez Benchmark Minerals, un cabinet spécialisé sur les minéraux essentiels à la transition énergétique. Une situation qui profiterait donc aux producteurs africains de graphite, non seulement en matière de financements des projets, mais aussi du point de vue des prix.

Cette année, les prix du graphite naturel ont chuté de plus de 30 % selon Benchmark, dans un contexte de stocks élevés chez les consommateurs et d’offre excédentaire. Syrah Resources a même dû suspendre la production pendant plusieurs mois face à cette situation. Avec moins de graphite disponible sur le marché international, les stocks pourraient baisser et les prix remonter, stimulant en retour la production africaine de graphite.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mozambique : le projet de terres rares Monte Muambe peut être exploité sur 18 ans (étude)

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Selon une estimation publiée le 25 septembre 2023, Monte Muambe héberge 13,6 millions de tonnes de ressources minérales titrant 2,42 % d’oxydes de terres rares totales. Cette estimation a permis à la compagnie de réaliser une étude exploratoire pour confirmer la viabilité économique du projet.

Au Mozambique, le projet de terres rares Monte Muambe peut livrer annuellement 15 000 tonnes de carbonate de terres rares mixte sur 18 ans. C’est l’une des informations à retenir de l’étude exploratoire publiée le 18 octobre par le propriétaire de l’actif, Altona Rare Earths, qui précise que l’investissement initial pour concrétiser ce potentiel est estimé à 276,3 millions $.

La somme investie par la compagnie pourra être récupérée au bout de 2,5 ans. Sur la durée de vie de la mine, Altona s’attend à des revenus nets de 3,19 milliards $ et un EBITDA de 1,67 milliard $. Le projet affiche par ailleurs une valeur actuelle nette de 283,3 millions $ après impôts, avec un taux de rentabilité interne de 25 %.

« Pour Altona, l’étude exploratoire de Monte Muambe est une étape importante. Ce résultat clé sert de validation initiale de la viabilité économique du projet, permettant à la société d’établir sa présence parmi d’autres producteurs potentiels de terres rares en Afrique », a commenté Cédric Simonet, PDG d’Altona.

Alors que la demande mondiale de terres rares est sur une pente ascendante face aux besoins croissants liés à la transition énergétique, plusieurs pays africains se mobilisent en effet pour exploiter leurs ressources. En dehors du Burundi qui est devenu en 2017 le premier pays du continent à ouvrir une mine industrielle de terres rares, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et la Namibie font partie des pays qui disposent de projets à des stades de développement plus ou moins avancés.

Combinée à la première estimation de ressources minérales publiée fin septembre pour Monte Muambe, cette étude exploratoire permet à Altona de prendre le contrôle du projet. Les intérêts de la société dans l’actif passeront en effet de 20 à 51 %, puis à 70 % avec la publication d’une étude de faisabilité.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Zambie : Mopani Copper Mines s’associe à Jubilee pour produire du cuivre à partir de résidus

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La production de cuivre a fortement baissé en Zambie ces dernières années. Sous l’impulsion du président Hakainde Hichilema, le deuxième producteur africain du métal rouge multiplie les initiatives pour redresser la barre et atteindre 3 millions de tonnes de cuivre produites par an d’ici 2030.

En Zambie, la société publique Mopani Copper Mines a annoncé le 17 octobre un accord de coentreprise avec Jubilee Metals pour un projet de traitement de scories (type de résidus miniers) d’une fonderie à Mufulira. Il s’agit d’une ville de la province du Copperbelt (ceinture de cuivre) où des gisements du métal rouge ont été exploités durant plusieurs années.

Le site objet de l’accord héberge au moins 13 millions de tonnes de scories historiques avec une teneur de 0,7 % en cuivre et 0,27 % en cobalt, en plus des résidus provenant des opérations actuelles. Au cours des deux dernières années, Jubilee a déjà effectué des recherches sur les scories de Mufulira afin d’identifier le schéma de traitement idéal. La société sera désormais à la tête de l’opération de traitement et détiendra un droit exclusif pour accéder aux scories de Mufulira et les affiner.

« La prochaine étape consiste à former une équipe intégrée avec Mopani afin d’analyser la complexité des scories par l’intermédiaire de notre centre de développement. Je prévois de mettre en œuvre le projet sur les scories en deux phases, car nous visons à donner la priorité aux scories initiales rapides à traiter, tout en achevant l’examen des processus pour les scories plus complexes au cours des six prochains mois », a commenté Leon Coetzer, PDG de Jubilee.

Si les volumes de production issus de ce projet ne sont pas encore connus, la coentreprise entre MCM et Jubilee Metals devrait contribuer à l’ambition de la Zambie et de son président d’accroitre significativement la production de cuivre dans les années à venir. L’objectif étant d’atteindre une production annuelle de 3 millions de tonnes d’ici 2030.

Pour rappel, Jubilee est déjà active en Zambie sur plusieurs opérations de traitement de cuivre et de cobalt.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Royaume-Uni veut identifier de nouvelles opportunités dans le secteur des minéraux critiques en Afrique

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Depuis quelques mois, l’Union européenne et les États-Unis multiplient les initiatives en faveur des chaines d’approvisionnement en minéraux critiques basées en Afrique. Le continent est en effet riche en cobalt, lithium et graphite, autant de ressources indispensables à la transition énergétique.

Le Royaume-Uni a décidé d’allouer l’équivalent de 20 millions de rands (1,05 million $) à une étude destinée à identifier des projets susceptibles d’attirer des investissements dans le secteur des minéraux critiques. C’est le haut-commissaire britannique en Afrique du Sud, Antony Phillipson, qui en a fait l’annonce mercredi 18 octobre, au cours de la conférence Critical Minerals Africa qui se tient cette semaine au Cap.

Selon les détails relayés par Mining Weekly, les pays concernés par l’étude sont la RDC et la Zambie, les deux principaux producteurs africains de cuivre, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Rwanda, la Guinée, le Ghana, l’Angola, la Guinée équatoriale, le Malawi et le Maroc. On retrouve également le Zimbabwe, leader africain dans la production de lithium, Madagascar, deuxième producteur africain de graphite et la Tanzanie, pays qui devrait produire plus de 10 % du graphite mondial d’ici 2030.

L’étude sera menée par le Boston Consulting Group et commencera au cours de la semaine du 23 octobre prochain. Les travaux porteront non seulement sur l’identification des opportunités les plus bancables pour les pays africains en matière de traitement des minéraux critiques, mais aussi sur les principales contraintes pesant sur la mise en œuvre des projets. Le rapport fournira enfin des recommandations sur la manière de lever ces contraintes.

« Nous sommes déterminés à accroître nos investissements sur le continent et à renforcer la transparence et la résilience de la chaine d’approvisionnement en minerais essentiels, afin de créer des emplois verts en Afrique tout en prenant des mesures contre le changement climatique », a commenté M. Phillipson.

Il faut souligner que le Royaume-Uni n’est pas le premier pays occidental à montrer un intérêt pour le secteur africain des minéraux critiques. Qu’il s’agisse de graphite, de lithium, de cobalt ou de terres rares, ces ressources indispensables à la transition énergétique sont abondantes en Afrique. L’Union européenne et les États-Unis ont donc lancé depuis quelques mois une offensive sur le continent, multipliant les financements pour des mines, des projets de transformation locale des minéraux et/ou de fabrication de matériaux pour les batteries de véhicules électriques.

Sur le continent, ces partenaires doivent faire face à la concurrence de la Chine, implantée depuis plusieurs années dans le secteur minier africain et qui contrôle plusieurs mines de cuivre et cobalt, et plusieurs mines et futures mines de lithium. Pour les pays africains, il s’agira de trouver la stratégie idéale pour tirer profit de cette concurrence afin de développer des chaines d’approvisionnement qui participent à leur développement économique et maximisent dans leur intérêt, les revenus liés à l’exploitation de ces ressources.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Botswana approuve l’acquisition par Lotus Resources du projet d’uranium Letlhakane

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En juillet 2023, les australiens Lotus Resources et A-Cap ont décidé de fusionner pour créer un producteur majeur d’uranium en Afrique. Les deux sociétés sont respectivement actives à la mine d’uranium Kayelekera au Malawi et sur le projet d’uranium Letlhakane au Botswana.

Au Botswana, Lotus Resources a obtenu l’approbation des autorités du Botswana pour boucler le rachat de la société A-Cap et de son projet d’uranium Letlhakane. Selon un communiqué publié le 18 octobre, c’est l’une des dernières étapes avant la fusion entre les deux compagnies annoncée en juillet dernier.

 « Lotus se félicite de la réponse positive des autorités de régulation du Botswana concernant la transaction proposée qui vise à créer un acteur majeur de l’uranium centré sur l’Afrique. Nous nous réjouissons de continuer à travailler avec le gouvernement du Botswana pour mettre en production le projet d’uranium Letlhakane », a commenté Keith Bowes, DG de Lotus.

Letlhakane dispose d’un permis d’exploitation minière octroyée en 2016 et valable pendant 22 ans. Une fois en service, la future mine peut livrer annuellement 3,75 millions de livres d’uranium sur une durée de vie de 18 ans.

Selon les termes de la transaction, il manque désormais le feu vert du tribunal et des actionnaires de la société A-Cap. Une fois la fusion effective, ces derniers détiendront 21 % d’intérêts dans la nouvelle entité, contre 79 % pour ceux de Lotus.

Pour rappel, Lotus Resources est active au Malawi, précisément à la mine d’uranium Kayelekera. Placé en régime de maintenance et entretien il y a quelques années, l’actif aurait besoin d’un investissement de 88 millions de dollars pour être remis en service. Selon une étude de faisabilité publiée en 2022, la mine pourra livrer annuellement 2,4 millions de livres d’uranium sur les sept premières années, pour une durée de vie totale estimée à 10 ans.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin