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Ghana : Newcore va réévaluer le capital nécessaire pour développer la future mine d’or Enchi

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Selon une évaluation économique préliminaire de 2021, il faut un capital initial de 97 millions de dollars pour construire la mine d’or Enchi, capable de livrer environ 1 million d’onces sur 11 ans. Plus de deux ans après, de nouveaux éléments permettent de réévaluer ces différents chiffres.

Au Ghana, Newcore a engagé les consultants indépendants Lycopodium, Micon International Limited et SEMS Exploration pour actualiser l’évaluation économique préliminaire (PEA) de son projet aurifère Enchi. Selon l’annonce du 1er novembre, il s’agira notamment de réévaluer le capital nécessaire pour développer la future mine d’or, car la PEA actuelle date de 2021.

Les résultats de cette étude seront disponibles au cours du premier semestre 2024. L’évaluation s’appuiera notamment sur les données de la dernière estimation de ressources minérales qui a entrainé une hausse significative du potentiel minéral du projet. Selon cette estimation, Enchi héberge en effet 1,71 million d’onces d’or, dont 743 500 dans la catégorie indiquée, contre une estimation de ressources minérales inférées de 1,41 million d’onces d’or lors de la PEA en 2021.

Selon cette PEA qui sera bientôt actualisée, rappelons que le projet Enchi peut livrer près d’un million d’onces d’or en 11 ans, avec un investissement initial de 97 millions de dollars. L’entrée en production de la mine dans quelques années pourrait aider le Ghana à maintenir son rang de premier producteur africain d’or.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : les revenus générés par l’or ont augmenté de 24 % pour atteindre 383 milliards FCFA en 2021 (ITIE)

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Au Mali, l’or est le principal produit d’exportation et la principale ressource minière exploitée. Les compagnies actives localement dans l’exploitation du métal jaune comprennent les canadiens B2Gold, Allied Gold, Barrick, l’australien Resolute ou encore le britannique Hummingbird Resources.

Au Mali, l’or a généré des revenus de 383 milliards FCFA (618,8 millions $) en 2021, soit une hausse de 24 % en glissement annuel. C’est ce que révèle le dernier rapport du comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives publié en septembre 2023 et qui prend en compte une douzaine de producteurs du métal jaune, dont les mines ont livré 63,70 tonnes.

Dans son ensemble, le secteur extractif (mines, carrières et hydrocarbures) a généré 523,39 milliards FCFA de revenus en 2021, dont 450 milliards proviennent des sociétés extractives et le reste des sous-traitants. Il s’agit d’une hausse significative par rapport à 2020 où les revenus du secteur extractif avaient atteint 429,57 milliards FCFA.

Malgré cette augmentation, la contribution du secteur a légèrement reculé, passant de 9,74 % en 2020 à 9,17 % l’année suivante. Le rapport ITIE précise que le secteur extractif a représenté 79,04 % des exportations maliennes en 2021 (contre 82 % en 2020), 22 % des revenus de l’État (contre 20,73 % en 2020). La contribution à l’emploi a par ailleurs plus que doublé, passant de 0,8 % en 2020 à 1,84 % en 2021.

Notons que les revenus du secteur extractif ont été composé entre autres des dividendes (66,57 milliards FCFA), impôt sur les sociétés (157 milliards FCFA) et droits de douane (53,06 milliards FCFA). Le principal bénéficiaire de ces revenus reste le budget national, auquel ont été affectés 394,52 milliards FCFA.

Pour rappel, le gouvernement cherche à accroitre le rôle du secteur extractif dans l’économie, et a révisé à cet effet le code minier. Selon la nouvelle loi adoptée en août par le Parlement malien, la part maximale de l’État dans les projets miniers passe à 30 %, contre 20 % précédemment.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Les États-Unis et le Royaume-Uni progressent sur un accord sur les minéraux critiques, selon les États-Unis

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Les négociations entre la représentante américaine au Commerce Katherine Tai (photo) et le ministre britannique des Affaires et du Commerce ont lieu au Japon. (Image de l’équipe de presse de Tai, X. )

La représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, a déclaré que des « progrès significatifs » avaient été réalisés sur un accord américano-britannique sur les minéraux critiques lors des négociations de samedi au Japon.

Tai a publié une déclaration après avoir rencontré le ministre britannique des Affaires et du Commerce, Kemi Badenoch.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont négocié un accord sur les minéraux essentiels qui pourrait permettre aux minéraux des véhicules électriques produits en Grande-Bretagne de compter dans les crédits d’impôt pour les véhicules propres offerts dans le cadre de la loi américaine sur la réduction de l’inflation.

(Par Ismail Shakil ; édité par Cynthia Osterman)

Source : mining.com

Le chancelier et le président allemands entament des tournées axées sur l’énergie et les minerais critiques en Afrique

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Berlin, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril 2023 et s’est sevré du gaz russe, cherche à diversifier ses fournisseurs d’énergie et à accélérer sa transition vers les énergies renouvelables. 

Le chancelier allemand Olaf Scholz (photo) est arrivé, dimanche 29 octobre, au Nigeria, première étape de sa tournée en Afrique qui le conduira également au Ghana. Il a été suivi ce lundi 30 octobre par le président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, qui entame lui sa tournée africaine par la Zambie avant de se rendre en Tanzanie.

Ces visites interviennent alors que l’Allemagne cherche à diversifier ses fournisseurs d’énergie et de minerais dans un contexte de guerre en Ukraine et de tensions géopolitiques croissantes entre la Chine et les pays occidentaux.

Pour son troisième voyage sur le continent en à peine deux ans, le chancelier allemand n’a pas choisi le Nigeria et le Ghana au hasard. Ces deux pays sont des producteurs d’hydrocarbures et de certains minerais critiques nécessaires à la transition énergétique comme la bauxite, le manganèse et le nickel.

A Abuja, M. Scholz a d’ailleurs fait part de la volonté de Berlin d’investir dans les secteurs du gaz naturel et des minerais critiques.

« Il y a une volonté d’investir, en particulier dans les minéraux essentiels […]. L’Allemagne envisage aussi d’accroître ses importations de gaz nigérian », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec le président nigérian Bola Tinubu, tout en saluant les efforts déployés par le Nigeria pour accroître ses capacités en matière de gaz naturel liquéfié (GNL).

M.Tinubu a de son côté déclaré avoir eu « une discussion très approfondie» sur la question du gaz naturel avec son hôte, et a encouragé les entreprises allemandes à investir dans les gazoducs au Nigeria.

La première puissance économique africaine cherche également à attirer les investisseurs dans son secteur minier, qui ne représente que moins de 1 % du PIB du pays, malgré son énorme potentiel.

L’Allemagne, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril dernier et s’est sevrée du gaz russe, dépend essentiellement des énergies fossiles pour faire fonctionner son industrie très gourmande en énergie.

L’approvisionnement en produits énergétiques et les investissements dans les minerais critiques devraient également être au centre des visites du président de la République allemande en Tanzanie et en Zambie.

Source : Agence Ecofin

Nigeria : la raffinerie de Kaduna, opérationnelle d’ici le dernier trimestre 2024

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Comme les raffineries de Port-Harcourt et de Warri, la raffinerie de Kaduna subit actuellement des travaux de réhabilitation destinés à accroitre les capacités de raffinage de brut du Nigeria.

Le ministre d’État chargé des Ressources pétrolières du Nigeria, Heineken Lokpobiri, a annoncé samedi 28 octobre que la Kaduna Refinery and Petrochemicals Company (KRPC) commencerait ses activités de raffinage de brut, d’ici le dernier trimestre de 2024.

L’annonce est intervenue dans le cadre d’une inspection visant à évaluer l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de l’infrastructure qui, selon le ministre, affiche un « niveau significatif de progrès ». Heineken Lokpobiri a souligné son engagement à responsabiliser tous les acteurs clés impliqués dans ces travaux et a assuré du soutien du gouvernement fédéral pour finaliser, dans les délais impartis, ce projet vital pour la sécurité énergétique du pays.

Rappelons que l’initiative de réhabilitation de la raffinerie de brut de Kaduna s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large pour opérationnaliser les raffineries de brut du Nigeria. Un financement d’environ 1,4 milliard de dollars avait ainsi été approuvé par le gouvernement nigérian pour réhabiliter les raffineries de Warri et de Kaduna.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : le chinois Zhaojin Mining fait une offre de 400 millions $ pour racheter tietto et sa mine d’or Abujar

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La Côte d’Ivoire s’affirme depuis quelques années comme un poids lourd du secteur aurifère ouest-africain. Avec une production d’or supérieure à 50 tonnes attendue cette année, l’intérêt des investisseurs étrangers pour les ressources minérales du pays devrait continuer à croitre.

La compagnie minière australienne Tietto Minerals, active à la mine d’or Abujar, pourrait bientôt passer sous pavillon chinois. C’est du moins l’intention de l’un de ses actionnaires, Zhaojin Mining, qui a transmis le 29 octobre une offre de rachat non contraignante évaluée à environ 398,7 millions de dollars.

Dans un communiqué publié le 30 octobre, Tietto indique que la proposition indicative conditionnelle de Zhaojin porte sur l’acquisition de 100 % des actions émises non détenues par la société chinoise. Deuxième actionnaire de la compagnie australienne avec 7,02 % d’intérêts, Zhaojin propose d’acheter les 92,98 % de parts restantes pour une contrepartie en espèces de 0,58 dollar australien par action. Le conseil d’administration de Tietto va mener un examen de cette proposition avant de rendre son avis aux actionnaires « en temps voulu ».

S’il n’existe aucune garantie quant à la conclusion de ce rachat, notons que Zhaojin Mining n’est pas la première compagnie chinoise à montrer son intérêt pour le secteur aurifère ouest-africain. Après un bras de fer avec le russe Nordgold, Shandong Gold a bouclé fin 2020 le rachat de l’australien Cardinal Resources et de son projet aurifère ghanéen Namdini.

Un an plus tard, c’est le chinois Chifeng Jilong qui a acquis au Ghana la mine d’or Wassa. Chifeng est aussi progressivement devenu le premier actionnaire de Tietto, avec environ 13 % de parts.

Pour la Côte d’Ivoire, l’intérêt des investisseurs chinois pour le secteur aurifère local peut accélérer la croissance de la production d’or observée ces dernières années. Le gouvernement vise une contribution au PIB de 6 % pour les Mines d’ici 2025, et compte sur l’or, dont la production devrait dépasser 50 tonnes en 2024, pour atteindre son objectif.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Zambie : Anglo American finalise un accord de 90 millions $ pour l’exploration du cuivre et du cobalt

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Deuxième producteur africain de cuivre, la Zambie doit encore résoudre plusieurs problèmes qui ralentissent la croissance de ce secteur. Si l’État s’y attèle, l’arrivée d’une compagnie comme Anglo American dans l’exploration devrait le conforter dans le futur reluisant qu’il prédit pour le secteur.

Les compagnies Arc Minerals a indiqué en fin de semaine dernière que toutes les principales conditions préalables à la finalisation de l’accord de coentreprise de 90 millions de dollars précédemment conclu avec Anglo American ont été satisfaites. En attendant les points « mineurs » restants, la coentreprise a été formée et a commencé l’exploration de cuivre et de cobalt sur une des licences en Zambie.

Selon les détails précédemment donnés, Anglo American devait investir jusqu’à 88,5 millions de dollars, dont 14,5 millions $ en espèces, pour obtenir 70 % dans la coentreprise. Les 30 % restant sont détenus par Arc Minerals via sa filiale Unico Minerals. La coentreprise se concentrera sur l’exploration du cuivre et du cobalt dans le district rural de Lyovu, situé dans la province du Nord-Ouest, en Zambie.

Pour le ministre zambien des Mines, Paul Kabuswe, les progrès réalisés dans la formation de cette coentreprise sont « satisfaisants ». Selon lui, l’engagement d’Anglo American en faveur d’un important programme d’exploration dans la province du Nord-Ouest est le bienvenu et permettra de débloquer davantage de richesses minérales dans le pays.

Il faut rappeler que la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre. Selon les prévisions du gouvernement, la production de cuivre devrait baisser d’environ 11 % en glissement annuel pour s’établir à 682 431 tonnes, en 2023. L’État espère redresser le secteur pour renouer avec la croissance dès 2024 où une production de 796 994 tonnes est attendue.

Source : Agence Ecofin

Mali : le financement pour la construction de la mine de lithium Bougouni sur le point d’être bouclé

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En janvier 2023, un accord a été conclu entre Hainan Mining et Kodal Minerals pour développer ensemble le projet de lithium Bougouni. Hainan va investir 117,75 millions de dollars dans la construction, gagnant au passage une participation majoritaire dans la mine.

Au Mali, Kodal Minerals a publié le 27 octobre une mise à jour concernant ses efforts pour boucler le financement nécessaire à la construction de la mine de lithium Bougouni. La compagnie minière britannique indique que la nouvelle date butoir est fixée au 15 novembre 2023, après qu’elle a levé certaines conditions suspensives ces dernières semaines.

Avec son partenaire chinois Hainan Mining, Kodal Minerals a en effet créé une nouvelle société enregistrée au Royaume-Uni. Dénommée KMUK, elle est détenue à 51 % par Hainan et à 49 % par Kodal Minerals. Le permis minier pour Bougouni est désormais transféré à la nouvelle filiale malienne de KMUK, Les Mines de Lithium de Bougouni. Hainan Mining investira ensuite 117,75 millions $ dans KMUK pour finaliser la transaction et lancer le développement de la mine Bougouni.

Pour rappel, Bougouni peut livrer près de 2 millions de tonnes de concentré de spodumène sur 8,5 ans, selon une étude de faisabilité datant de 2020. Une fois en service, Bougouni devrait être la deuxième mine de lithium du Mali, après l’entrée en production de la mine Goulamina prévue pour 2024.

Source : Agence Ecofin

RDC : AVZ Minerals va intenter une nouvelle action en justice contre Cominière au sujet du lithium de Manono

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(Agence Ecofin) – La semaine passée, la RDC a octroyé une licence d’exploration à une société chinoise sur une zone couvrant le nord-est du projet Manono toujours revendiqué par l’australien AVZ Minerals. Ce dernier indique qu’il défendra ses droits.

Le litige autour du projet de lithium congolais Manono connait un nouveau développement. La société australienne AVZ Minerals a indiqué lundi qu’elle déposera une demande d’arbitrage d’urgence auprès de la Chambre de commerce internationale (ICC).

Elle espère obtenir une injonction contre l’entreprise congolaise Cominière, en vertu des règles de l’ICC, afin de bloquer toute transaction liée au projet Manono. Cette sortie intervient quelques jours après l’octroi par la RDC de droits pour développer un projet de lithium au nord-est de Manono, à une coentreprise entre Cominière et une filiale du chinois Zijin Mining. Selon AVZ, la nouvelle action en justice lui permettra de préserver les droits qu’elle continue de revendiquer sur le projet.

Pour rappel, le gisement de lithium de Manono fait partie des plus grandes réserves inexploitées de lithium au monde. Il héberge au moins 400 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,65 % de lithium, selon une estimation d’AVZ. Son développement devrait faire de la RDC un important producteur de lithium, renforçant la position du pays comme fournisseur des minéraux essentiels à la transition énergétique. 

Source : Agence Ecofin

La centrale mondiale du minerai de fer se prépare à se réinventer

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De vastes tas de roches brunes concassées bordent l’océan Indien au port de Parker Point, en Australie occidentale – chacun constitue un stock de 200 000 tonnes de minerai de fer, prêt à être déversé dans un cortège de vraquiers à destination des aciéries asiatiques.

Le groupe Rio Tinto, le plus grand producteur mondial de minerai de fer, a expédié sa première cargaison d’ingrédient sidérurgique depuis cet endroit en 1966, à l’aube d’un boom qui a fait naître des milliardaires et stimulé l’économie australienne, générant 1,3 billion de dollars australiens (820 milliards de dollars) de bénéfices. au cours des deux dernières décennies seulement. L’année dernière, les expéditions de minerai de fer représentaient environ 5 % du produit intérieur brut du pays.

Rio, BHP Group Ltd. et Fortescue Metals Group Ltd. produisent près des deux tiers du minerai de fer transporté par voie maritime à partir de l’Australie occidentale, et les marges restent enviables. Mais pour la première fois depuis une génération, le spectre d’une perturbation plane sur le générateur de profits le plus fiable du secteur minier.

“L’industrie minière australienne est désormais au début d’un déclin structurel à long terme”, a déclaré Tom Price, analyste de Liberum Capital Ltd basé à Londres. “Il s’agit d’un changement fondamental qui résonnera dans l’ensemble de l’économie australienne.”

La centrale mondiale du minerai de fer se prépare à se réinventer

La première question, et la plus urgente, concerne la Chine, qui représente environ 85 % des recettes d’exportation australiennes provenant du minerai de fer.

La demande d’acier dans la deuxième économie mondiale a plafonné et la production est en passe d’atteindre son pic avant la fin de la décennie, freinée par une crise qui dure depuis plusieurs années dans le secteur immobilier chinois, qui consomme généralement plus d’un tiers de la production d’acier du pays. . Bien qu’il y ait une certaine croissance dans des segments plus petits comme la fabrication de voitures électriques et de climatiseurs, l’économie ne se développe plus à une vitesse vertigineuse, ce qui signifie que les importations nationales de minerai de fer devraient diminuer. L’impact est inévitable, même si d’autres pays émergents compensent en partie la perte d’appétit de la Chine.

Pourtant, le défi à long terme le plus insoluble pour les géants du Pilbara pourrait bien être un défi vert.

Au moins 70 % de l’acier est produit aujourd’hui à l’aide d’un procédé déployé à peu près de la même manière depuis le 14e siècle : le charbon métallurgique est chauffé pour créer du coke, qui est ensuite utilisé dans un haut fourneau pour faire fondre le minerai de fer à des températures supérieures à 1800C.

Il s’agit d’une activité à forte intensité énergétique qui produit environ deux tonnes de dioxyde de carbone pour chaque tonne d’acier liquide, selon Rio.

La demande mondiale d’acier continue d’augmenter et augmentera jusqu’à un quart d’ici 2050, à mesure que l’Inde et les économies en développement d’Asie s’industrialisent – ​​mais la pression des investisseurs, des consommateurs et du climat sur l’un des secteurs les plus sales de l’industrie s’accroît. Les gouvernements agissent également, avec des politiques telles que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne, qui pénalise les importations à forte teneur en carbone.

Le problème pour les gros creuseurs est qu’il existe peu d’alternatives intéressantes. Les options existantes à faibles émissions incluent l’utilisation de fours à arc électrique – une méthode qui ne nécessite pas de charbon et utilise de la ferraille d’acier recyclée à la place du minerai de fer. Une filière de four à cuve, déployée dans environ 5 % de la production d’acier, nécessite des pellets de haute qualité avec de faibles niveaux d’impuretés.

L’une des solutions potentielles les plus privilégiées consiste à combiner un four électrique alimenté par des énergies renouvelables avec du fer à réduction directe, un matériau produit en déployant du gaz naturel pour éliminer l’oxygène des minerais de première qualité. À terme, le remplacement du gaz par de l’hydrogène vert – créé à partir de l’énergie solaire ou éolienne – pourrait réduire considérablement les émissions d’acier.

Mais le minerai de fer typique d’Australie a une teneur comprise entre 56 % et 62 %, ce qui le rend largement impropre à la production de DRI – ou seulement avec un traitement supplémentaire qui pourrait ajouter jusqu’à 25 % aux coûts, selon Wood Mackenzie Ltd.

La centrale mondiale du minerai de fer se prépare à se réinventer

“La prime pour les matériaux à plus haute teneur va augmenter de manière significative”, a déclaré David Cataford, président-directeur général de Champion Iron Ltd., un concurrent des producteurs australiens qui fournit du minerai de fer à plus haute teneur en provenance du Canada. “Si vous produisez des qualités inférieures, nous pensons que cela va être plus compliqué à moyen terme.”

Les plus grandes sociétés minières affirment qu’elles produisent déjà des produits de meilleure qualité. Vale SA, qui expédie des matières premières de meilleure qualité en provenance du Brésil et espère obtenir une prime verte à l’avenir, fait partie de ceux qui envisagent avec impatience un monde qui favoriserait les minerais plus riches. Mais la production de qualité supérieure – avec une teneur en fer de 66 % ou plus – ne représente actuellement qu’environ 3 % de l’offre mondiale. La course est donc lancée pour augmenter la production de projets comme le vaste (et coûteux) développement de Simandou en Guinée, dans lequel Rio est investisseur.

“Il y aura une pénurie évidente si la demande augmente au cours de la décarbonisation”, a déclaré Liu Yinghao, directeur technique du centre d’innovation métallurgique à faible teneur en carbone de China Baowu Steel Group Corp., l’un des principaux sidérurgistes mondiaux.

Le déficit de minerai de fer à haute teneur pourrait atteindre 200 millions de tonnes par an d’ici 2050, a estimé Wood Mackenzie dans un rapport publié ce mois-ci, soit un volume à peu près équivalent à environ un cinquième des importations annuelles actuelles de la Chine.

Pour combler le fossé et conserver leur position sur le marché, les producteurs australiens de minerai de fer expérimentent tout, des microbes à la paille, dans une série d’essais visant à rendre leurs matériaux adaptés à une production d’acier plus verte. BHP étudie l’utilisation de la technologie de captage du carbone dans les aciéries conventionnelles et mène un projet pilote avec Hatch Ltd. pour construire un four de fusion électrique – une méthode qui ajoute une étape de processus supplémentaire et offre le potentiel d’utiliser des matières premières de qualité inférieure.

« Si nous pouvons déchiffrer le code des minerais de Pilbara, cela pourrait potentiellement changer la donne », a déclaré Tania Archibald, directrice générale des produits sidérurgiques australiens chez BlueScope Steel Ltd. – parmi les 40 entités collaborant avec Rio – lors d’une journée des investisseurs le mois dernier.

Entre-temps, Fortescue du milliardaire Andrew Forrest a commencé la production de petits volumes de minerai de magnétite de haute qualité sur son projet Iron Bridge dans la région de Pilbara et a testé une méthode d’électrolyse sans charbon pour convertir le minerai en fer vert.

Forrest voit le potentiel d’aller plus loin que cette étape intermédiaire et d’utiliser les avantages de l’Australie en matière d’énergies renouvelables pour une relance à faible émission de carbone d’un secteur sidérurgique national qui a connu un pic de production il y a un quart de siècle.

« L’Australie a tout pour fabriquer son propre acier », a déclaré Forrest plus tôt ce mois-ci à Perth, citant les ressources solaires et éoliennes du pays et son potentiel de production d’hydrogène vert. « Les politiques actuelles s’opposent à cela – et encouragent la production offshore. »

Les sidérurgistes se préparent à ce changement, notamment le géant sud-coréen Posco, qui vise à développer de nouvelles installations industrielles à Port Hedland, le centre d’exportation de Pilbara.

Peu de changements surviennent rapidement dans le secteur minier. Les opérateurs historiques australiens dans le secteur du minerai de fer affirment qu’ils disposent de suffisamment de temps pour réaliser les avancées technologiques ou les changements de stratégie dont ils ont besoin pour continuer à prospérer.

« L’abandon de la production d’acier à base de charbon est une réalité, mais cela prendra un certain temps et d’importantes incertitudes demeurent », a déclaré Simon Farry, responsable de la décarbonation de l’acier à Rio.

Après tout, les hauts fourneaux traditionnels en Asie sont relativement nouveaux – en moyenne environ 12 ans en Chine, contre plus de 40 ans dans les pays les plus riches de l’Organisation de coopération et de développement économiques – et fonctionneront encore pendant des décennies. selon l’économiste en chef de BHP, Huw McKay. « L’âge des stocks de capital est un facteur crucial dans l’évaluation de la transition énergétique », a-t-il déclaré à Bloomberg Television lors d’une interview le 24 octobre. L’Inde accordera probablement la priorité au besoin d’acier abordable issu des processus existants, a-t-il déclaré.

Mais plusieurs marchés s’adaptent déjà rapidement, notamment le Japon, la Corée du Sud et, dans une mesure plus limitée, la Chine, comme l’a indiqué Vale dans une réponse écrite aux questions. Le deuxième fournisseur de minerai de fer ajoute une production adaptée à la réduction directe au Brésil et développe des centres dans des endroits comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Oman pour produire des matériaux dès 2027 pour la future production d’acier verte.

L’industrie minière australienne a déjà été surprise par le rythme du changement. Au début des années 2000, elle avait du mal à suivre le rythme de la consommation croissante de minerai de fer en Chine. Désormais, le risque est de répéter l’erreur à l’autre extrémité du cycle économique et vert.

« Le monde va se décarboniser », a déclaré Vale. « Si nous n’agissons pas rapidement, nous pourrions rater cette opportunité. »

(Par David Stringer)

Source : mining.com