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SOMISEN

La Côte d’Ivoire enregistre une hausse de 14 % de la production d’or en 2022

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La Côte d’Ivoire a produit environ 42 tonnes d’or en 2021. La production d’or du pays est sur une pente ascendante depuis une décennie et l’entrée en production de nouvelles mines dans les années à venir devrait lui permettre de se rapprocher d’autres pays de la sous-région comme le Burkina Faso.

La production d’or en Côte d’Ivoire a atteint environ 48 tonnes en 2022. Il s’agit d’un nouveau record pour le pays d’Afrique de l’Ouest qui enregistre ainsi une hausse de plus de 14 % en glissement annuel, selon un document du ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, relayé le 15 mars par Reuters.

La production ivoirienne d’or est dominée par l’exploitation industrielle et portée par trois compagnies basées au Canada et en Australie ayant représenté, d’après les calculs de l’Agence Ecofin, environ 25 tonnes d’or en 2022, soit plus de la moitié de la production totale. L’australien Perseus Mining a produit 347 986 onces (environ 10 tonnes) sur ses deux mines Yaouré et Sissingué, contre 313 000 onces (environ 9 tonnes) pour le canadien Endeavour à Ity, alors que Barrick, également basée au Canada, a produit 201 000 onces (5,7 tonnes) à Tongon.

Cette année, la production d’or devrait atteindre 50 tonnes grâce à l’entrée en service de deux nouvelles mines, en l’occurrence Abujar (Tietto Minerals a commencé la production en janvier 2023) et Séguéla (Fortuna Silver vise l’entrée en production plus tard cette année).

Source : Agence Ecofin

Villedieu-les-Poêles-Rouffigny. Le Directeur de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA) visite Villedieu

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Photo : Le Dr Ousmane Cissé avec son ami Émile Constant, qui lui a servi de guide pour la visite de Villedieu. | OUEST-FRANCE

Le Dr Ousmane Cissé, Directeur Général de la Société des Mines du Sénégal – la SOMISEN SA gère la participation de l’État dans les opérations minières de son pays – a consacré sa journée de lundi à la visite de Villedieu, la cité du cuivre.  Je m’intéresse beaucoup à ce métal. Des indices de cuivre ont été identifiés dans la région nord du Sénégal à la frontière avec la Mauritanie. Ils vont faire l’objet d’un programme de recherche sur cinq ans avec le lithium et le manganèse, autres métaux concernés par la transition écologique. 

Dans le cadre de ses fonctions, Ousmane Cissé, ingénieur géologue et docteur en droit minier, parcourt le monde.  Quand j’y vois des objets en cuivre, je pense toujours à Villedieu.  ​

Lundi matin, au retour d’une conférence à Toronto, au Canada, il a pris le Paris-Granville. Accueilli à sa descente du train par son ami Émile Constant, ancien maire de Rouffigny, qu’il a connu au début des années 2000 au Sénégal, il a passé une partie de sa journée à parcourir les rues de la ville et ses vieilles cours.  Le passé de Villedieu est vraiment singulier avec cet artisanat du cuivre qui perdure depuis le Moyen Âge. La visite était passionnante. 

Source : Ouest-France

La Chine supprime toutes les restrictions restantes sur les importations de charbon australien

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La Chine autorisera toutes les entreprises nationales à importer du charbon australien, signalant la fin des restrictions commerciales imposées fin 2020.

Les ports et les bureaux de douane ont été invités à autoriser les cargaisons, selon des personnes proches de la décision, qui ont demandé à ne pas être identifiées car les informations ne sont pas publiques. Plus tôt cette année, les autorités ont autorisé quatre grands importateurs à reprendre leurs achats de charbon australien, qui ont commencé à être expédiés en janvier.

Le charbon australien de haute qualité est très recherché par les aciéries et les centrales électriques chinoises. Les importations pourraient atteindre 1 million de tonnes rien qu’au cours de la première quinzaine de mars, selon le principal groupe de pression chinois sur le charbon. La Chine est le plus grand producteur et consommateur du monde et ses importations de carburant ont dépassé 290 millions de tonnes l’année dernière.

Grand consommateur

Les actions australiennes des mines de charbon, dont Yancoal Australia Ltd. et New Hope Corp., ont réduit leurs pertes après la nouvelle. Les contrats à terme sur le charbon à coke chinois ont prolongé les baisses.

La Chine avait été un important consommateur de charbon australien avant de mettre en œuvre son interdiction non officielle alors que les hostilités politiques s’intensifiaient entre les deux pays. Les dirigeants australiens ont déclaré que la fin de l’interdiction serait une étape clé dans le rétablissement des liens entre les nations.

Le dégel des relations entre les deux pays est une évolution bienvenue pour les exportateurs australiens d’autres produits de base frappés par une série de restrictions, notamment le homard, le bœuf, l’orge et le vin.

Les exportateurs de homard australiens ne voient pas les mêmes obstacles de la part des autorités chinoises qui étaient auparavant en place, a déclaré le ministre australien de l’Agriculture, Murray Watt, lors d’une conférence à Canberra la semaine dernière. Et il y a des signes précurseurs que les obstacles aux expéditeurs de bœuf et de produits laitiers commencent également à s’atténuer, a-t-il déclaré.

Source : mining.com

Mauritanie : plus de 78 milliards de dollars d’investissements pour faire du pays un géant de l’hydrogène vert

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Outre le marché du GNL, la Mauritanie, grâce à ses importantes ressources en termes d’énergies renouvelables, se positionne davantage comme un futur acteur majeur du marché de l’hydrogène, le « carburant du futur ».

Dans une étude intitulée « Africa’s extraordinary green hydrogen potential How » publiée en décembre 2022, la banque européenne de développement, entre autres commanditaires de l’étude, considère la Mauritanie comme l’un des principaux futurs hubs d’hydrogène vert du continent africain.

L’étude se base notamment sur les immenses possibilités en termes de production d’énergie solaire et éolienne que possède la Mauritanie. Un document publié par le ministère mauritanien du Pétrole indique que la capacité de production d’énergie solaire dans le pays varie entre 2000 et 2300 kWh par mètre carré par an, et que la force du vent est estimée à environ 9 mètres par seconde, tout au long de l’année, en particulier dans les zones côtières.

Fort de ce potentiel renouvelable, le gouvernement du pays, à travers le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie, a signé plusieurs accords pour développer jusqu’à 50 GW de capacités d’électrolyse.

Projet AMAN du géant américain CWP Global

Le 28 mai 2021 marque le premier contact officiel entre le gouvernement mauritanien et le développeur d’énergie renouvelable CWP Global. Les deux parties ont signé à cette date un protocole d’accord pour le développement d’un projet d’hydrogène vert « Power-to-X » de 30 GW. Le projet baptisé « AMAN », engagera 40 milliards $ d’investissements selon CWP qui l’annonçait à l’époque comme le futur plus grand projet d’énergie renouvelable au monde.

Les deux parties ont confirmé par la suite, la mise en œuvre de la deuxième phase des travaux de développement du projet qui assurera la production annuelle de 10 millions de tonnes d’hydrogène vert. Ils confirment également l’achèvement de l’avant-projet détaillé d’ici à décembre 2024, la poursuite des accords de financement, le début de la construction en 2025, ainsi que le début de la production avant 2030.

En mai 2022, presque une année après la signature du protocole d’accord, la Mauritanie et CWP signent cette fois un accord-cadre pour AMAN. On note que le projet comprendra une capacité éolienne de 18 GW et une capacité solaire de 12 GW.

Projet Nour de Chariot, rejoint plus tard par Total Eren

En septembre 2021, le gouvernement mauritanien s’associe cette fois à la société Chariot, en signant un protocole d’accord pour le développement de son potentiel d’hydrogène vert, à travers le « Projet Nour », d’une puissance maximale de 10 GW et situé dans le nord du pays.

À la suite de l’accord sur le projet Nour, Chariot a signé en avril 2022 un protocole d’accord avec le port de Rotterdam. Un partenariat qui constitue une première étape dans la mise en place de chaînes d’approvisionnement permettant la vente d’hydrogène vert et de ses produits dérivés, notamment l’ammoniac en Europe. À noter que Chariot s’est entre temps associé à Total Eren pour codévelopper le projet.

Le gouvernement mauritanien signe un nouvel accord sur l’hydrogène vert, avec un projet de 38 milliards $

Le 8 mars dernier, la Mauritanie a renforcé davantage sa position dans le secteur de l’hydrogène vert en signant un accord avec Infinity Power Holding et Conjuncta GmbH pour développer une nouvelle usine qui devrait produire jusqu’à 8 millions de tonnes d’hydrogène vert par an

L’usine qui sera située au nord-est de Nouakchott, pourra atteindre une capacité d’électrolyse de 10 GW. La première phase de la centrale, d’une puissance de 400 MW, devrait être opérationnelle d’ici 2028. Le projet dans son ensemble est estimé à 38 milliards $.

Acier vert et autres partenariats dans le domaine de l’hydrogène

Dans le sillage des partenariats énergétiques de l’État mauritanien, la Société Nationale Industrielle et minière (SNIM) du pays a signé avec ArcelorMittal un protocole d’accord pour évaluer l’opportunité de développer conjointement une usine de granulation et une usine de production de minerai de fer préréduit (IRD).

Ce projet devrait tirer parti du potentiel de la Mauritanie en matière de production d’électricité renouvelable et d’hydrogène vert. L’IRD produit à l’aide d’hydrogène vert et le fer produit par la SNIM seront importants pour la transition de l’industrie sidérurgique vers le zéro net.

Retombées économiques et sociales pour la Mauritanie

Prenant en considération uniquement le projet de CWP et celui du consortium Infinity- Conjuncta, les investissements devraient atteindre les 78 milliards $. C’est environ 8 fois le PIB de la Mauritanie en 2021, qui s’élevait à environ 10 milliards $ selon la Banque mondiale.

Pour sa part, le projet AMAN de CWP pourrait, selon l’entreprise, accroître le PIB du pays de 40 à 50 % d’ici 2030, et de 50 à 60 % à partir de 2035, tout en stimulant l’emploi dans l’industrie de 23 % et en réduisant le chômage national total de près d’un tiers d’ici 2035.

AMAN fournira également de l’électricité bon marché ainsi que plus de 50 millions de m3 d’eau douce aux communautés locales et à l’agriculture, obtenue par dessalement de l’eau de mer. En outre, un projet pilote permettra de fournir 60 bus de transport à hydrogène à usage public.

Il va sans dire que ces investissements vont bousculer la situation économique du pays, qui se caractérise actuellement par une dépendance au secteur extractif, notamment minier. Ce dernier représentait environ 21,8 % du PIB, 28,7 % des recettes budgétaires, 72,8 % des exportations, mais seulement moins de 1 % de l’emploi, selon le rapport ITIE 2021.

Abdoullah Diop

Source : Agence Ecofin

Le Kenya fait appel à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis pour s’approvisionner en produits pétroliers

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L’éventualité d’un accord énergétique avec un pays pétrolier a récemment filtré lorsque le régulateur kényan du secteur pétrolier avait alerté le gouvernement sur des risques d’augmentation des coûts du carburant pour les consommateurs.

Davies Chirchir, le ministre kényan de l’Énergie et du Pétrole a officialisé, lundi 13 mars, la signature de plusieurs accords d’approvisionnements en carburant avec les compagnies pétrolières émiraties Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et Emirates National Oil Company (ENOC) ainsi qu’avec la Saoudienne Saudi Aramco.

Ces ententes couvrent une période comprise entre un et six mois. Elles interviennent dans un contexte où le Kenya est en proie à une pénurie de carburant depuis quelques semaines. Des menaces qui avaient poussé l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA), à tirer début février la sonnette d’alarme, quant à l’éventualité d’une hausse imminente des prix du carburant à la pompe.

À travers ces accords, le gouvernement kényan concrétise son option de départ en faveur de la conclusion d’accords avec des États capables de lui fournir du carburant, plutôt que l’approvisionnement auprès d’un négociant en pétrole choisi à l’issue d’une procédure d’appel d’offres.

Les autorités entendent également limiter le poids du dollar sur le shilling qui, par rapport à cette devise, est tombé lundi, à 129,80 unités, un niveau historiquement bas. C’est pourquoi Nairobi a fait le choix de rendre les produits pétroliers accessibles en shilling.

Concrètement, les parties prenantes se sont entendues pour que seuls des fournisseurs locaux désignés par l’État soient obligés de payer la livraison énergétique en dollars auprès des compagnies pétrolières tandis que la distribution de cette dernière est réalisée en shilling, le gouvernement assumant le risque de change.

« La transaction proposée devrait permettre d’alléger la demande de dollars liée aux importations de pétrole en allongeant le délai d’approvisionnement en dollars de cinq jours actuellement à 180 jours », a-t-il déclaré Chirchir.

Cette stratégie est toutefois mal accueillie par les négociants en devises étrangères. Pour ces derniers, il ne s’agirait que d’un report de demande qui, selon eux, ne permettrait pas à proprement parler d’endiguer la pression sur le shilling.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Pipeline Niger-Bénin : 490 millions $ de recettes fiscales, au profit du Bénin, sur 20 ans

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Achevée à près de 70 %, la construction d’un oléoduc, l’un des projets phares de la coopération entre le Niger et le Bénin, devrait donner un coup d’accélérateur à la croissance économique des deux pays ouest-africains.

Lors de la visite officielle qu’il a effectuée au Bénin, le lundi 13 et le mardi 14 mars dernier, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a discuté avec son homologue béninois, Patrice Talon, du projet de pipeline qui unit les deux États, et dont les travaux sont en cours.

Le dirigeant nigérien a notamment rappelé les retombées économiques du projet autant pour le Niger que pour le Bénin. Ce dernier devrait bénéficier d’environ 490 millions de dollars (300 milliards de francs CFA) de recettes fiscales sur 20 ans.

Côté nigérien, l’opérationnalisation de cette infrastructure devrait marquer un tournant historique majeur pour l’industrie pétrolière de cet État sahélien. Avec actuellement une production marginale évaluée à 20 000 b/j, le Niger devrait porter ses capacités de production à 110 000 b/j.

De quoi permettre au pays de se repositionner sur l’échiquier pétrolier continental, dépassant, à titre de comparaison, des pays pétroliers comme le Tchad ou encore la Guinée équatoriale, deux pays qui ont respectivement produit 68 000 b/j et 88 000 b/j, au terme de l’année 2021.

Notons que le projet d’oléoduc Niger-Bénin est conçu pour expédier, sur près de 2000 km, la production de brut du Niger, depuis le gisement pétrolier d’Agadem, dans l’Est nigérien, jusqu’au port en eau profonde de Sèmè Kraké, dans le Sud béninois.

Selon les chiffres officiels, la construction implique un investissement de 5 milliards de dollars pour 3 000 emplois créés dans les deux pays. L’entrée en service de l’infrastructure est prévue entre cette année et l’année prochaine.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Guinée : British Steel fournira 244 000 traverses à Guinea Bauxite pour moderniser la ligne Sangarédi- Kamsar

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L’exploitation des énormes gisements de fer et de bauxite guinéens oblige les opérateurs miniers à développer des infrastructures de transport, notamment des chemins de fer qui pourraient aussi servir à l’acheminement d’autres types de marchandises ou au transport de voyageurs.

British Steel a annoncé l’obtention d’un contrat de fourniture de 244 000 traverses à la société Guinea Bauxite (CBG) pour la modernisation d’un réseau de chemin de fer, afin de faciliter l’évacuation des minerais de bauxite. Les livraisons devraient avoir lieu sur les 12 prochains mois.

La voie ferrée totalise 135 km de linéaire et relie la mine de bauxite de Sangarédi au nord-ouest du pays, à l’usine de traitement de Kamsar située sur la côte, au large de l’Atlantique.

La mise à niveau du chemin de fer constitue un volet du plan d’extension des capacités d’exportation de CBG, qui a contracté des prêts auprès d’institutions financières internationales dont IFC, OPIC et UFK pour améliorer non seulement les infrastructures ferroviaires, mais aussi celles de l’usine de traitement du Port de Kamsar par lequel sont exportées ses productions.

L’exploitation de ce réseau pourrait aussi servir à l’acheminement d’autres catégories de marchandises, notamment les produits agricoles de la région, et aussi au transport de passagers comme c’est le cas avec la Compagnie des bauxites de Kindia (CBK) avec qui l’État a trouvé un accord pour utiliser ses lignes de chemin de fer à des fins de transport de passagers.

Source : Agence Ecofin

Afrique du Sud : la production minière a baissé pour le douzième mois consécutif en janvier 2023

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Depuis l’année dernière, l’Afrique du Sud traverse l’une des plus grandes crises énergétiques de son histoire, avec des coupures intempestives d’électricité. Couplée aux difficultés du transporteur national Transnet, cette situation affecte les performances des compagnies minières.

La production minière sud-africaine a baissé de 1,9 % en glissement annuel en janvier 2023. C’est l’une des informations fournies le 14 mars par l’Agence nationale de statistiques de la nation arc-en-ciel, précisant que c’est le douzième mois consécutif où cela se produit.

Dans le détail, les hausses de 12,1 % de la production de minerai de fer et de 4,1 % de celle de charbon n’ont pas suffi à compenser les difficultés des mineurs de platinoïdes et de diamant. Au cours du premier mois de l’année 2023, la production de métaux du groupe du platine et des diamants a en effet respectivement baissé de 15,2 % et 15,5 % en glissement annuel.

Ces données illustrent surtout les difficultés traversées depuis plusieurs mois par le secteur minier local, entre déficit dans l’approvisionnement électrique et les problèmes de la compagnie nationale de fret, Transnet chargée du transport de la production des mines vers les ports.

Pour rappel, les Mines représentent annuellement environ 8 % du PIB en Afrique du Sud. Le pays est le leader mondial dans la production de platine, deuxième producteur africain d’or et troisième producteur africain de diamants.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Kenya évaluera son potentiel en métaux nécessaires à la transition énergétique pour attirer les investisseurs

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Le secteur minier kényan représente moins de 1 % du PIB. S’il n’est pas considéré comme un pays minier en Afrique, le pays héberge pourtant d’importantes ressources dont l’exploitation pourrait porter la part des Mines dans le PIB à 10 %.

Au Kenya, le ministère des Mines lancera la semaine prochaine un processus de confirmation de plusieurs occurrences minérales, dont le cuivre, le graphite, le coltan, les éléments de terre rare, le manganèse, l’uranium, etc., dans 15 comtés. C’est ce qui ressort d’un point de presse donné lundi 13 mars par Salim Mvurya, directeur de cabinet du ministère, afin de présenter les résultats de l’étude géophysique aéroportée menée sur le territoire national récemment.

L’objectif de cette étude était d’obtenir des données géologiques précises pour le secteur minier kényan, afin d’attirer les investisseurs. La liste des minéraux qui feront l’objet d’une vérification n’est d’ailleurs pas anodine, puisqu’elle est majoritairement composée de métaux essentiels à la transition énergétique et dont la demande est donc en hausse. La transition énergétique pourrait donc favoriser des investissements étrangers dans l’exploration et l’exploitation de ces ressources.

« Idéalement, les entreprises utiliseront les données préliminaires pour entreprendre des travaux de reconnaissance minérale sur le terrain afin d’approfondir l’analyse prospective d’une zone », explique M. Mvurya.

Une nouvelle dynamique dans le secteur minier

Selon les données officielles, les Mines contribuent à peine à 1 % du PIB, mais ont le potentiel de représenter 10 % de la richesse créée chaque année au Kenya. C’est ce qui justifie sans doute les efforts plus importants consentis par les autorités depuis quelques années.

Outre le rôle que peuvent jouer les nouveaux investissements que le gouvernement entend susciter en menant cette évaluation du potentiel minier, le développement du secteur devrait également passer par les acteurs locaux. Dans cette optique, le ministère des Mines tente de dynamiser le fonctionnement des comités d’exploitation minière artisanale dans chaque comté afin d’aider les artisans miniers à se réunir en coopératives.

Par ailleurs, les redevances minières générées seront partagées en trois, dont 70 % pour Nairobi, 20 % pour chaque gouvernement de comté concerné par le projet et 10 % directement au profit des communautés locales. Un groupe de travail devrait élaborer d’ici la fin mars une règlementation concernant la distribution des 10 % revenant aux communautés locales. Le texte sera ensuite amendé grâce aux commentaires des comtés avant son adoption définitive.

« Le secteur minier, s’il est bien géré et correctement réglementé, créera des emplois, élargira l’assiette fiscale, améliorera la balance des devises du Kenya et contribuera efficacement à la croissance inclusive », a conclu le directeur de cabinet du ministère.

Pour rappel, l’exploitation minière au Kenya repose essentiellement sur la production d’or, principalement par les mineurs artisanaux, et l’exploitation des sables minéraux par l’australien Base Resources.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : la production d’or a baissé de 14 % en 2022, à cause des problèmes sécuritaires

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Avec le Ghana et le Mali, le Burkina Faso est l’un des trois plus grands producteurs d’or en Afrique de l’Ouest. Ces dernières années cependant, les mines d’or et les compagnies minières ont fait l’objet de plusieurs attaques terroristes, obligeant certains acteurs à suspendre leurs activités.

Les mines d’or du Burkina Faso ont livré 57,67 tonnes en 2022, contre 66,85 tonnes l’année précédente, soit une baisse de 13,73 % en glissement annuel. C’est l’annonce faite par le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières Pierre Boussim (photo), au cours d’une session de l’Assemblée législative de transition (ALT) le mardi 14 mars.

À en croire le membre du gouvernement, cette contre-performance est l’une des conséquences de la fermeture de certaines mines et de l’abandon des activités d’orpaillage par plusieurs mineurs artisanaux, « du fait de l’insécurité générale aggravée par le terrorisme ».

L’autre conséquence étant logiquement la baisse des recettes minières collectées par l’État et les collectivités locales. Au moins 2 500 employés du secteur minier se sont par ailleurs retrouvés au chômage. Face à cette situation alarmante pour l’économie locale (le secteur minier représente 16 % du PIB et plus de 80 % des exportations), le gouvernement organise progressivement la riposte.

Les autorités fournissent déjà une escorte des Forces de défense et de sécurité aux convois de ravitaillement des sites miniers et s’occupent également de la sécurisation desdits sites. Le ministre a indiqué que des textes permettant de renforcer ce mécanisme de protection sont actuellement en projet.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin