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SOMISEN

L’uranium se négocie à plus de 100 dollars la livre, une première depuis 2007

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(Agence Ecofin) – Dans les derniers mois de 2023, le prix de la livre d’uranium franchissait la barre des 80 dollars pour la première fois en 15 ans. Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, l’uranium continue sa montée, une bonne nouvelle notamment pour le Niger et la Namibie.

Pour la première fois depuis 2007, la livre d’uranium se négocie à plus de 100 dollars. L’information a été confirmée jeudi 18 janvier dans une mise à jour opérationnelle par la compagnie minière Elevate Uranium, active en Namibie sur le projet Koppies.

Sur une tendance haussière depuis fin novembre 2023 où il avait atteint la barre des 80 dollars la livre (une première en 15 ans), l’uranium continue sur sa lancée en ce début d’année. Selon les détails relayés par plusieurs médias, la hausse observée cette semaine intervient après que la société kazakhe Kazatomprom (plus grand producteur mondial) a annoncé ne pas pouvoir atteindre ses objectifs de production au cours des deux prochaines années.

Si la compagnie prévoit de publier une évaluation plus détaillée de l’impact de ses difficultés opérationnelles sur sa production le 1er février prochain, la nouvelle a ravivé les inquiétudes du marché quant à la disponibilité de l’offre à un moment où l’intérêt pour l’uranium s’accroit.

Comme le rappelle le site Mining.com, à la COP28 à Dubaï, 24 pays, dont les États-Unis, le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne et la France, se sont engagés à tripler la capacité de production d’énergie nucléaire d’ici 2050. La Chine a également des plans pour presque doubler sa capacité à 100 gigawatts d’ici la fin de cette décennie.

Selon de récentes données de l’AIE, la production d’électricité à partir du nucléaire a augmenté de 10,2 % sur un an en octobre 2023, sous l’effet d’importantes hausses en France (+39,7 % en glissement annuel), au Japon (+70,6 %), aux États-Unis (+4,2 %) et au Canada (+28,7 %).

Le regain de santé du marché de l’uranium depuis plusieurs mois pousse de plus en plus d’entreprises à relancer des projets placés en maintenance et entretien depuis plusieurs années. Et pour les compagnies possédant des licences d’exploration sur le continent africain, le moment est propice pour intensifier les travaux. Selon les données d’Ecofin Pro, la plateforme de l’Agence Ecofin dédiée aux professionnels, la Namibie, le Niger, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Mauritanie sont les pays africains les mieux positionnés pour profiter de la hausse de la demande et des prix.

Source : Agence Ecofin

L’intérêt croissant des États-Unis pour les minéraux critiques offre à l’Afrique une opportunité inédite (rapport)

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(Agence Ecofin) – Contrairement à la Chine qui se concentre exclusivement sur l’extraction des minerais critiques en Afrique, Washington a déjà manifesté son intention de soutenir la transformation locale sur le continent. 

L’Afrique peut profiter de la nouvelle politique américaine de sécurisation des approvisionnements en minéraux critiques pour monter dans la chaîne de valeur des industries d’énergie propre et tirer une plus grande valeur ajoutée des richesses de son sous-sol en adoptant une stratégie de partenariat axée sur transformation locale de ces matières premières minérales, selon un rapport publié le 16 janvier par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels.

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Intitulé « Comment l’Afrique peut tirer le meilleur parti du regain d’intérêt des Etats-Unis pour les minéraux critiques », le rapport précise que la première puissance économique mondiale s’est rapprochée ces derniers mois de plusieurs nations africaines riches en minerais nécessaires à la transition énergétique tels que le graphite, le lithium, le nickel et le cobalt.

Fin novembre 2023, le ministre nigérian des Minéraux solides, Dele Alake, a annoncé des discussions entre son pays et les États-Unis au sujet d’un potentiel partenariat dans le secteur minier, notamment dans le domaine de l’extraction du lithium. Quelques jours plus tard, la Development Finance Corporation (DFC), la banque de développement des États-Unis, a injecté 50 millions de dollars dans la TechMet, une société d’investissement spécialisée dans le domaine des minéraux critiques. Ces fonds seront utilisés pour acquérir une participation allant de 15% à 33% dans le gisement de terres rares Phalaborwa, en cours de développement par la compagnie Rainbow Rare Earths en Afrique du Sud.

En septembre 2023, le conseil d’administration de la DFC a également approuvé un prêt de 150 millions de dollars au profit de la mine de graphite Balama, au Mozambique.

Lors du dernier Sommet du G20 en Inde, les États-Unis ont annoncé vouloir soutenir (de concert avec l’UE) la Zambie, la RDC et l’Angola dans le projet d’extension du corridor de Lobito jusqu’en Zambie.

Une forte dépendance vis-à-vis de la Chine

Le corridor de Lobito est constitué d’infrastructures portuaires et ferroviaires destinées à relier les mines de cuivre et de cobalt du sud de la RDC et du nord-ouest de la Zambie aux marchés régionaux et mondiaux via le port angolais de Lobito. Washington avait déjà annoncé plus tôt en 2023 un investissement de 250 millions de dollars dans la réhabilitation du chemin de fer reliant le port de Lobito à la RDC.

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En avril 2023, la compagnie minière américaine Lifezone Metals a conclu un accord-cadre avec le gouvernement de Tanzanie sur la construction d’une usine de production de nickel dans ce pays d’Afrique australe, alors sa compatriote KoBold Metals a annoncé un investissement de 150 millions de dollars dans le gisement de cuivre de Mingomba en Zambie.

Et last but not least, les États-Unis ont signé en décembre 2022 un protocole d’accord trilatéral avec la RDC et la Zambie pour le développement d’une chaîne de valeur intégrée de production de batteries de véhicules électriques.

L’objectif de ces diverses manœuvres est de sécuriser et de diversifier l’approvisionnement des gourmandes industries américaines de la transition énergétique en minéraux critiques. D’autant plus que les États-Unis ne produisent que 4% du lithium, 13% du cobalt, 0% du nickel et 0% du graphite nécessaires pour répondre à la demande actuelle de son industrie de véhicules électriques, selon le think tank Carnegie Endowment for International Peace. De plus, le pays de l’Oncle Sam dépend à hauteur de 50 à 100% des importations en provenance de Chine pour plus de dix des cinquante minéraux actuellement identifiés comme critiques par le gouvernement américain.

Engranger plus de valeur ajoutée

Le rapport élaboré par notre confrère Louis-Nino Kansoun souligne d’autre part que les pays africains sont en bonne position pour tirer profit du regain d’intérêt des Etats-Unis pour les minéraux critiques. Le nouveau partenariat entre l’Afrique et la première puissance économique mondiale peut être nettement différent des relations historiques des pays africains avec d’autres puissances étrangères qui considéraient simplement le continent comme une source d’extraction de matières premières non transformées. A contrario, Washington semble accorder à l’aspect transformation une place importante dans sa stratégie puisqu’elle soutient déjà (et a manifesté son intention de soutenir) plusieurs projets visant à transformer les minerais produits sur le sol africain.

Elle propose ainsi un partenariat plus équitable qui peut aider les pays du continent à engranger plus de valeur ajoutée et à renforcer son rôle dans les nouvelles industries liées à la transition énergétique.

Dans ce cadre, le think tank The Center for Strategic & International Studies recommande à Washington d’étendre les avantages de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act/IRA) aux pays africains riches en ressources minières à travers de nouveaux accords commerciaux  et d’inclure le continent dans le Partenariat pour la sécurité des minéraux (Minerals Security Partnership), un  programme de collaboration multilatérale lancé par plusieurs pays occidentaux dont l’objectif est de veiller à ce que les minéraux essentiels soient « produits, traités et recyclés de manière à renforcer la capacité des pays à tirer pleinement parti de leurs richesses géologiques en matière de développement économique ».

Après avoir été longtemps réduite au rôle d’exportateur de minerais bruts, l’Afrique se trouve ainsi devant une occasion inédite de développer une industrie locale de raffinage et de transformation des richesses minérales de son sous-sol, avec à la clef des milliers d’emplois et des gains socio-économiques significatifs.

Source : Agence Ecofin

En Afrique, la production de charbon va baisser légèrement, mais la consommation s’annonce en hausse

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(Agence Ecofin) – La production de charbon en Afrique devrait légèrement baisser, passant de 250 à 246 millions de tonnes d’ici 2026, principalement à cause d’un recul des investissements dans le secteur minier. Malgré cela, la consommation de charbon sur le continent devrait augmenter, du fait de l’Afrique du Sud.

La production de charbon en Afrique devrait diminuer de 0,5% en moyenne par an d’ici 2026 pour s’établir à 246 millions de tonnes à cet horizon contre 250 millions de tonnes en 2023, en raison notamment de la forte baisse de nouveaux investissements dans les projets miniers, a estimé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié en décembre dernier.

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Intitulé « Coal 2023 – Analysis and forecast to 2026 », le rapport souligne que cette baisse découlera du recul de la production de charbon thermique et de lignite (234 millions de tonnes en 2026) alors que la production de charbon métallurgique, un type de charbon extrêmement concentré en carbone utilisé dans le secteur de la sidérurgie, devrait enregistrer une augmentation de 0,8% en moyenne par an d’ici 2026 pour atteindre 12 millions de tonnes.

Le recul prévu de la production du continent s’explique essentiellement par la forte baisse des investissements dans le développement de nouveaux gisements, et plus particulièrement les projets dédiés à l’exportation.

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En Afrique du Sud, principal producteur de charbon sur le continent, deux nouveaux projets miniers seulement ont atteint un stade avancé et un seul est entré en production ces derniers mois.

Au Mozambique, trois projets d’une capacité combinée de plus de 40 millions de tonnes par an n’ont pas progressé au cours des dernières années, et peuvent être considérés comme mis en veilleuse.

En Tanzanie, aucun nouvel investissement dans une mine de charbon n’a été enregistré au cours des dernières années malgré le niveau élevé des prix sur le marché international.

Le rapport révèle d’autre part qu’en Afrique, si la production de charbon diminue légèrement, la consommation, elle, augmente. Elle devrait atteindre 193 millions de tonnes par an en 2026 contre 183 millions de tonnes en 2023, soit une augmentation de 1,8% en moyenne par an durant cette période.

Recul de la production et de la consommation au niveau mondial

Cette hausse de la consommation sera principalement tirée par le charbon thermique et le lignite (183 millions de tonnes en 2026), tandis que la consommation du charbon métallurgique devrait rester stable à environ 5 millions de tonnes.

Globalement, la consommation de charbon en Afrique est très dépendante de l’évolution de la situation du secteur énergétique en Afrique du Sud, qui représente environ 84% de la consommation totale du continent.

Après avoir chuté à 154 millions de tonnes durant l’année écoulée, la consommation de la nation arc-en-ciel devrait rebondir au cours des prochaines années pour atteindre 164 millions de tonnes en 2026, à mesure que la compagnie publique d’électricité Eskom augmentera sa capacité de production de ses centrales à charbon pour atténuer la crise énergétique qui frappe le pays depuis plusieurs années.

Au niveau mondial, l’AIE s’attend à ce que la production de charbon diminue de 1,3 % en moyenne annuelle durant les prochaines années pour se situer à 8394 millions de tonnes en 2026. Les plus fortes baisses devraient être enregistrées en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique du Sud et centrale.

La consommation mondiale de charbon devrait, quant à elle, passer de 8536 millions de tonnes en 2023 à 8344 millions de tonnes en 2026, soit un recul de 0,8% en moyenne par an, « même en l’absence de nouvelles annonces gouvernementales ou de politiques plus strictes en matière d’énergie propre et de climat », grâce au déploiement très important de capacités renouvelables dans les prochaines années.

La baisse de la consommation prévue à l’échelle mondiale découlera essentiellement de la diminution de la consommation en Chine, un pays qui joue un rôle de premier plan sur le marché du charbon avec 54% de la consommation mondiale et environ la moitié de la production planétaire.

Source : Agence Ecofin

Le Rwanda devient le premier partenaire africain de la BEI pour l’approvisionnement en minéraux critiques

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Depuis quelques mois, l’Union européenne multiplie les accords avec les pays africains riches en minéraux indispensables à la transition énergétique et au secteur numérique, tels le cobalt, le coltan, le lithium. Après la RDC, la Zambie et la Namibie, c’est le tour du Rwanda.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Rwanda veulent mettre en place une alliance stratégique destinée au renforcement des chaines de valeur liées aux minéraux critiques. C’est la substance d’un communiqué publié le 19 décembre, après la visite d’une délégation de l’Union européenne à Kigali cette semaine.

À cet effet, un accord de partenariat a été signé par Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la Banque européenne d’investissement, et Uzziel Ndagijimana, ministre rwandais des Finances, en présence du président Paul Kagame et de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

Le partenariat permettra notamment aux équipes techniques et financières de la BEI d’explorer des possibilités de financer le développement de projets liés aux minéraux critiques au Rwanda. Aucun métal en particulier n’a été mentionné, mais le pays hébergerait d’importantes ressources de lithium, de coltan et d’étain. Selon Yamina Karitanyi, PDG du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB), le potentiel économique des réserves minérales du pays serait de 150 milliards de dollars.

S’il s’agit du premier accord portant sur les matières premières essentielles signé par la BEI en Afrique, notons que le partenariat avec le Rwanda s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE. La Commission européenne a ainsi déjà signé des accords avec la Namibie, ou encore la Zambie et la RDC autour d’une chaine de valeur des batteries pour véhicules électriques. En multipliant ces accords, l’UE cherche à sécuriser l’approvisionnement en minéraux comme le lithium, le cobalt, le cuivre et les terres rares, essentiels pour sa transition énergétique.

« Il est important de garantir l’accès à la chaine de valeur des matières premières critiques conformément aux normes ESG requises et sans lesquelles la transition verte et numérique n’est pas possible. En travaillant ensemble, l’Afrique et l’Europe peuvent débloquer de nouveaux investissements, créer de nouveaux emplois et contribuer au développement responsable des ressources essentielles », explique la vice-présidente Gelsomina Vigliotti.

Source: Agence Ecofin

Sénégal : le secteur minier a généré 235,71 milliards FCFA de revenus en 2022 (ITIE)

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Au Sénégal, le secteur extractif, dominé par les Mines, représente près de 5 % du PIB. Les principaux produits miniers exploités sont l’or, les phosphates et les sables minéraux.

Au Sénégal, les revenus extractifs ont atteint 275,33 milliards FCFA (443,27 millions $) en 2022. C’est l’annonce faite le 21 décembre par le comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), à l’occasion de son rapport final 2022. Il précise que les revenus miniers représentent 85,61 % du total, soit 235,71 milliards FCFA.

Les revenus miniers ont augmenté de 16 % en glissement annuel, grâce à l’amélioration des flux « Impôt sur le revenu des valeurs mobilières » et « Dividendes versés à l’État ». Les revenus extractifs (Mines et Hydrocarbures) affectés au budget de l’État ont également progressé de 14 % par rapport à 2021, atteignant 242 milliards FCFA. 88 % des revenus du secteur extractif vont donc au budget de l’État, le reste étant réparti entre divers organismes dont PETROSEN, les paiements sociaux et environnementaux et ceux de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Le secteur extractif représente par ailleurs 6,85 % des recettes de l’État en 2022, contre 6,94 % l’année précédente. En ce qui concerne le PIB, la part du secteur a aussi légèrement chuté, passant d’environ 5 % en 2021 à 4,5 % en 2022. Les revenus d’exportations extractifs ont en revanche progressé à 32,16 % du total national, contre 30,63 % en 2021.

Pour rappel, le secteur minier sénégalais est dominé par l’exploitation de l’or et de l’acide phosphorique, qui sont les deux principaux produits d’exportation. Suivent les sables minéraux (ilménite et zircon) et le ciment.

Mines de demain : vers une hausse de la production ouest-africaine d’or en 2024

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En 2023, l’or a continué à s’échanger à un niveau élevé, terminant l’année avec un gain de plus de 13 % par rapport à fin 2022. C’est dans cet environnement favorable que plusieurs nouvelles mines d’or sont entrées en service sur le continent, alors que d’autres projets devraient les rejoindre en 2024. La rédaction de l’Agence Ecofin vous propose de découvrir ces projets, dans cette première partie d’un diptyque consacré aux nouvelles mines africaines.

Croissance robuste en Côte d’Ivoire

En 10 ans, la production d’or en Côte d’Ivoire a été plus que triplée, passant d’environ 13 tonnes en 2012 à 48 tonnes en 2022. Le pays a poursuivi sur cette dynamique cette année avec l’entrée en production de plusieurs mines d’or (Abujar, Séguéla), et vise une production de 50 tonnes. En 2024, la mine d’or Lafigué devrait s’ajouter à cette longue liste, selon son propriétaire Endeavour.

Située à environ 500 km d’Abidjan par la route, dans le centre-nord de la Côte d’Ivoire, la future mine Lafigué devrait livrer son premier lingot d’or au troisième trimestre 2024. Les travaux de construction ont démarré au dernier trimestre de 2022, pour un investissement total annoncé de 448 millions de dollars. Selon l’étude de faisabilité, Lafigué pourra livrer annuellement 203 000 onces d’or sur 12,8 ans, soit 2,6 millions d’onces au total (près de 74 tonnes).

La mine est détenue à 80 %¨par Endeavour, tandis que la compagnie minière publique ivoirienne SODEMI contrôle 10 % de l’actionnariat, et enfin 10 % pour l’État ivoirien. Durant la phase d’exploitation, Lafigué devrait employer plus de 1 500 personnes.

L’or de Kiniero brillera à nouveau en 2024

Cinq ans. C’est le temps qu’il a fallu aux autorités guinéennes pour trouver une société capable de relancer la mine d’or Kiniero, abandonnée en 2014 par SEMAFO. En 2019, le gouvernement a en effet attribué le projet à la société Sycamore Mining, laquelle a fusionné en 2022 avec Robex Resources. C’est cette compagnie qui pilote actuellement la mine d’or Kiniero, qui a déjà livré un total de 418 000 onces d’or au cours de ses 12 années d’opération.

Selon l’étude de faisabilité publiée plus tôt cette année, Kiniero peut encore produire 851 000 onces (24,12 tonnes) sur une durée de vie de 9,5 ans. Un investissement de 160 millions de dollars pour les travaux de construction est prévu. La mine est située dans l’est de la Guinée, à 546 km de la capitale Conakry.

Sabodala-Massawa : l’agrandissement de la plus importante mine d’or du Sénégal

Au Sénégal, la production d’or a baissé à 15 tonnes en 2022, contre-performance que l’ITIE attribue à une diminution de la production de la mine Sabodala-Massawa. Plus grande mine d’or du pays, cette propriété d’Endeavour devrait cependant voir ses performances s’améliorer significativement à partir de la fin 2024.

C’est en effet cette échéance qu’a donné la compagnie basée à Londres pour la mise en service d’une nouvelle usine qui ajoutera au complexe aurifère une capacité de production annuelle moyenne de 194 000 onces d’or sur les cinq premières années d’activité. Lancés en 2022, les travaux de construction devraient nécessiter un investissement de 290 millions de dollars.

Ouverture de la première raffinerie du Burkina Faso

Le Burkina est l’un des principaux producteurs ouest-africains d’or, avec environ 58 tonnes en 2022. L’or produit dans le pays est cependant exporté pour être raffiné ailleurs, essentiellement en Suisse, privant l’État d’une partie des revenus générés par le secteur. C’est pour répondre à ce problème que le gouvernement a lancé cette année la construction de la première raffinerie d’or du pays. D’une capacité de 150 tonnes d’or par an, cette raffinerie livrera ses premiers lingots fin 2024 et devrait créer à terme 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects.

Dans le reste du secteur aurifère ouest-africain…

En dehors des nouvelles mines d’or attendues, d’autres projets devraient aussi connaitre d’importants développements dans la sous-région en 2024. C’est le cas de la mine d’or Sadiola où un investissement de 62 millions $ a été validé cette année par Allied Gold pour un agrandissement. Il devrait permettre de produire environ 200 000 onces en moyenne entre 2024 et 2028.

On peut aussi mentionner l’étude de préfaisabilité (PFS) du projet Tanda-Iguela d’Endeavour, hébergeant 133 tonnes d’or de ressources minérales en Côte d’Ivoire, qui est attendue fin 2024. Toujours en Côte d’Ivoire, Centamin compte publier mi-2024 une étude de faisabilité définitive pour le projet aurifère Doropo, qui peut livrer 1,73 million d’onces d’or (49 tonnes) sur une décennie, selon la PFS.

Source: Agence Ecofin

Atelier de partage de la stratégie d’encadrement et de promotion de l’exploitation minière artisanale

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Atelier de partage de la stratégie d’encadrement et de promotion de l’exploitation minière artisanale suivi de la remise d’unités de traitement aux GIEs d’orpailleurs organisé le vendredi 15 décembre à Kédougou par la Direction de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Échelle [DEMAPE] du Ministère des Mines et de la Géologie [MMG].
Cet atelier a été présidé par le Dr Oumar Sarr, Ministre des Mines et de la Géologie et a été notée la participation des autorités administratives, de la Société Civile, des orpailleurs, des associations de jeunes, des chefs coutumiers; ce qui constitue un gage d’implication inclusive des parties prenantes dans la gestion des ressources minérales au Sénégal 🇸🇳.
Revivez la cérémonie en images.

Ousmane Cissé, DG de la Somisen: « La roche qui permet de croire à l’existence de diamant au Sénégal, n’existe… »

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Dans ses déclarations, ce lundi 11 décembre 2023, l’ancien Directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, pointe du doigt le ministre Aly Ngouille Ndiaye et le Président Macky Sall, les accusant d’être impliqués dans l’attribution d’un contrat d’exploitation d’une pierre précieuse au Sénégal. Cette fois-ci, c’est Ousmane Cissé, ancien Directeur général des Mines et actuel Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen), qui s’ajoute aux accusations et aux contre-accusations, concernant un possible scandale, lié à un contrat minier pour l’exploitation de diamants avec le groupe Mimran, appartenant à l’homme d’affaires Jean Claude Mimran.

Lors d’une conférence de presse cet après-midi du lundi, le Directeur général de la Somisen a cherché à éclaircir les accusations de Me Moussa Diop. M. Cissé a formellement nié l’existence d’un contrat minier concernant l’exploitation de diamants au Sénégal.

« Dans le portefeuille de la Somisen, il n’existe aucune société qui exploite le diamant au Sénégal », a-t-il déclaré, avant d’esquisser brièvement l’histoire de la quête du diamant, pierre précieuse, au Sénégal, affirmant que, « depuis 1911, beaucoup de missions ont été effectuées et les quelques petites pierres découvertes, ont été effectuées dans la Falémé sur le fleuve Sénégal ».

D’après M. Cissé, depuis cette époque, aucune ressource minière semblable n’a été observée dans le pays. « La roche qui permet de croire à l’existence de diamant au Sénégal, n’existe pas (…) C’est à Kédougou qu’on alimentait de l’espoir dans les localités telles que Wassangara, Bandafassi, mais il n’y en a pas », a lancé le responsable de la Somisen.

Selon lui, « au Sénégal, 15 sociétés sont dans l’exploitation, avec une part accordée à l’Etat entre l’or, le phosphate et le zircon ».

D’autres détails ont été communiqués par l’ancien Directeur général des Mines, notamment concernant les permis d’exploitation. Dans ses récentes déclarations, Me Moussa Diop a mentionné l’émission d’un tel document à Mimran, réalisée par le ministre Aly Ngouille Ndiaye, sur instruction du président de la République, Macky Sall. Ousmane Cissé a saisi cette opportunité pour éclaircir la situation.

« S’il n’y a pas de roche, s’il n’y a pas de diamant à exploiter, donc nécessairement, il n’y a pas un permis d’exploitation ni une concession minière, mais tout de même, l’Etat du Sénégal, dans le cadre de la promotion pour la meilleure connaissance du sous-sol, a eu à délivrer des permis de recherche », ajoute-t-il.

Pour lui, en se référant aux rapports de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), « le permis est différent de l’autorisation de prospection, laquelle est délivrée par le ministère des Mines, avec la signature du directeur. L’autorité a notamment rappelé les conditions dans lesquelles le permis de recherche est octroyé et exempte le Chef de l’Etat dans le processus de délivrance. S’il s’agit d’un permis de recherche, c’est le ministre qui s’en occupe et non le président de la République », a-t-il conclu.

Birame Khary Ndaw

Dr. Ousmane Cissé, ancien Directeur des Mines : «Le Diamant n’est pas exploité au Sénégal »

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Ancien Directeur général des Mines et de la Géologie, de 2011-2019, le Dr Ousmane Cissé a réagi lundi aux accusations de Me Moussa Diop, leader de AG/Jotna qui, au cours d’un point de presse, évoqué un supposé contrat minier relatif à l’exploitation du diamant. (source: lesoleil.sn)

Dans une contribution parcourue par lesoleil.sn, l’actuel Directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen S.A) a apporté des précisions de taille. D’emblée, il rappelle que «le Diamant  n’est pas exploité au Sénégal, particulièrement dans la « zone Nord » où malheureusement il n’y a pas de roches diamantifères ».

Dr. Cissé a, par ailleurs, souligné qu’en Droit minier au Sénégal, « il n’existe pas une ‘’autorisation d’exploration’’. Soit on détient une autorisation de prospection soit un permis de recherche. Ces deux titres miniers sont de nature différente en droits et obligations et ne confèrent pas des droits d’exploitation ». Mieux, a-t-il ajouté, « la société citée dans la « lettre » de Maître Diop est inconnue du registre des titres miniers du Sénégal. Seules deux (02) sociétés minières détenaient des permis de recherche de Diamant. Il s’agit de 2SH à Wassangara (2016) et de ICT à Ylimalo (2018) à Kedougou ».

Ce n’est pas tout. Ainsi, d’après l’ancien directeur général des Mines, le 1er décembre 2016, Aly Ngouille Ndiaye était Ministre de l’Industrie et des Mines. Par conséquent, « il ne peut être le Ministre de l’Energie et des Mines qui a signé la lettre lue par Maître Diop. Il faut rappeler que depuis 2013, l’appellation Ministère de L’Energie et des Mines ne figurait plus dans la composition du gouvernement ».

Il rapprote également que « le Président Macky Sall ne délivre pas de titres miniers de reconnaissance ou de recherche. Aussi, il n’en a jamais ordonné l’octroi à quiconque ». Mieux, précise Dr Cissé, «le Président Macky Sall n’a pas signé la « lettre » du 8 février 2018 adressée à son « cher collaborateur « . En effet, il a quitté Dakar le 7 février 2018, pour prendre part au 18ème Sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) qui s’est tenu le même jour à Niamey. Le 8 février, le Chef de l’Etat a quitté Niamey pour se rendre en Mauritanie où il a effectué une visite de travail ».
A l’en croire, « le lundi 26 février 2018, le Président Macky Sall ne pouvait pas être à Paris car il était à Dakar pour la visite officielle au Sénégal du 28 février au 02 mars 2018 de S.E.M Recep Tayyip Erdogan, Président de la République de Turquie ».

SENEGAL-ECONOMIE-POLITIQUE / Il n’existe pas une mine de diamant dans le territoire sénégalais, selon l’ingénieur géologue Ousmane Cissé

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Dakar, 11 déc (APS) – Toutes les missions de recherche de diamant effectuées au Sénégal sont restées infructueuses, a soutenu le directeur général de la Société des mines du Sénégal, Ousmane Cissé, à la suite des propos tenus par l’avocat et opposant Moussa Diop faisant état de l’existence dans le pays de mines produisant ce précieux minerai.

‘’De 1900 [aux] années 60 et 70, beaucoup de missions ont été effectuées mais elles ont toutes conclu à l’inexistence du diamant au Sénégal’’, a déclaré M. Cissé.

Moussa Diop, candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain et ancien collaborateur du président de la République, a cité les noms de personnalités dans un présumé scandale d’exploitation minière, lors d’une conférence de presse donnée samedi.

‘’Les quelques petites pierres retrouvées dans le lit du fleuve Falémé sont du diamant alluvionnaire, qui provient de la Guinée et est emporté par les eaux’’, a argué Ousmane Cissé, ingénieur géologue, fonctionnaire de l’administration minière du Sénégal et ancien directeur général des mines.

‘’Il n’y a pas eu de nouvelles découvertes’’ de diamant parce que ‘’du point de vue géologique, le Sénégal n’a pas de roches qui renferment’’ cette précieuse pierre, a soutenu M. Cissé.

Il ajoute qu’‘’il n’existe pas une société minière qui exploite du diamant’’ dans le portefeuille de la SOMISEN.

‘’Le Sénégal n’a pas de roches qui renferment [du diamant]’’

‘’S’il n’y pas de diamant à exploiter, il ne peut pas y avoir un permis d’exploitation, ni une concession minière’’, a fait valoir Ousmane Cissé, un proche du président de la République.

Ce dernier, selon plusieurs médias, a été mis en cause dans le présumé scandale dénoncé par Moussa Diop.

‘’Les permis de recherche sont délivrés par le ministre chargé du secteur (le ministère des Mines), pas par le président de la République’’, a argué M. Cissé, défendant Macky Sall.

Le ministère des Mines et de la Géologie déclare, à la suite de la conférence de Moussa Diop, qu’‘’il existe deux permis de recherche de diamant en cours de validité, ainsi qu’une autorisation d’exploitation semi-mécanisée, pour lesquels des résultats concluants n’ont pas été encore obtenus’’.

Me Diop a cité les noms de Macky Sall et de l’ancien ministre des Mines Aly Ngouille Ndiaye en parlant de l’attribution d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamant au Sénégal.

M. Ndiaye, candidat à la candidature à l’élection présidentielle, l’a également démenti.

Me Diop a déclaré, lundi, avoir été convoqué à la Sûreté urbaine de Dakar en raison des propos tenus lors de sa conférence de presse.

L’avocat a rejoint l’opposition à la suite de son limogeage du poste de directeur général de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk. Son limogeage a lieu après qu’il a soutenu dans une interview que Macky Sall n’avait pas le droit d’être candidat à l’élection présidentielle de 2024.

M. Sall refusait à l’époque de dire s’il serait candidat ou pas.

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