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Zambie : pour lever les fonds nécessaires au redémarrage de la mine, Vedanta envisage de vendre des parts de Konkola

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En novembre 2023, Vedanta a signé un accord avec le gouvernement zambien pour récupérer le contrôle de sa filiale locale Konkola Copper Mines. La société du milliardaire indien Anil Agarwal doit désormais mobiliser plus d’un milliard de dollars pour la reprise des activités.

Vedanta est en négociations avec différents partenaires financiers pour lever des fonds nécessaires à la reprise des activités de son unité de production de cuivre Konkola Copper Mines (KCM) en Zambie. Parmi les options envisagées, figure la vente d’une participation minoritaire dans KCM, a indiqué mercredi Chris Griffith, PDG de Vedanta Base Metals.

Vedanta détient actuellement 80 % d’intérêts dans KCM, contre 20 % pour le gouvernement zambien. En novembre 2023, le gouvernement a signé un accord avec Vedanta pour lui rendre le contrôle de KCM, mettant ainsi fin à un différend judiciaire existant depuis 2019. En échange, la compagnie du milliardaire indien Anil Agarwal doit investir plus d’un milliard de dollars dans la reprise des activités.

Sous le contrôle du liquidateur judiciaire nommé après la saisie des actifs en 2019, Konkola est en effet devenu largement déficitaire et la production a drastiquement baissé. Dans des propos relayés par Reuters, M. Griffith a indiqué que l’objectif était de collecter 1,3 milliard de dollars grâce à la vente de parts de KCM. Vedanta va rester l’actionnaire majoritaire et l’opérateur de la mine, et envisage de produire annuellement 200 000 tonnes de cuivre, après la montée en puissance des opérations.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cameroun : la Sonamines souhaite acheter 6 tonnes d’or auprès des producteurs locaux pour constituer des réserves stratégiques

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L’attrait perpétuel des États et des banques centrales pour l’or s’explique notamment par la confiance en la stabilité de la valeur de ce métal précieux qu’ont les investisseurs de par le monde.

Au Cameroun, la Société nationale des mines ambitionne d’acheter au cours de l’année 2024 au total 6 tonnes d’or chez les producteurs en activité dans les champs miniers du pays, a révélé Serge Hervé Boyogueno, le DG de cette société d’État.

« À date, nous avons bouclé avec la stratégie de déploiement et d’achat d’or sur le terrain. Généralement, on parle de canalisation. Nous avons engagé des discussions avec tous les opérateurs du segment semi-mécanisé, qui nous ont déjà donné leur accord de principe pour vendre le reste de la production, lorsque la Sonamines a prélevé l’impôt synthétique minier libératoire et le droit de sortie. Actuellement, nous sommes en train de boucler les financements avec les équipes du ministère des Finances. Une fois que nous aurons bouclé avec le financement, les équipes qui sont prêtes et n’attendent que le signal, vont se déployer sur le terrain ».

À travers ces achats d’or, la Sonamines, bras séculier de l’État dans la mine solide, entend lancer une activité dont l’exclusivité lui est dévolue par la législation minière en vigueur au Cameroun.

« L’exclusivité de l’achat et de la commercialisation de l’or et du diamant est une disposition qui figurait déjà dans le décret portant création de la Sonamines, et qui a été reprise dans la loi portant code minier qui renforce davantage les missions de la Sonamines, notamment l’approvisionnement du marché local pour ce qui concerne les substances précieuses et semi-précieuses, la collecte de l’impôt synthétique minier libératoire, surtout le contrôle et le suivi de la production, de la transformation et de la commercialisation, voire même de la valorisation des substances précieuses et semi-précieuses, ainsi que l’estampillage de l’or à la sortie du Cameroun. La Sonamines se positionne donc comme le comptoir unique, qui va gérer les comptoirs de commercialisation, lorsque l’État décidera de renoncer à son droit de préemption » relève Investir au Cameroun.

Pour pouvoir réaliser ses ambitions en matière d’achat d’or au cours de l’année courante, la Sonamines devrait dépenser plus de 200 milliards FCFA, selon les propres estimations de l’entreprise. À en croire Serge Hervé Boyogueno, l’or ainsi acheté permettra à l’État du Cameroun de poursuivre son projet de constitution des stocks d’or stratégiques, dans l’optique de disposer de réserves à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

De ce point de vue, selon les officiels, le Cameroun dispose d’ores et déjà d’un premier stock de 500 kg d’or de 24 carats (standard de la London Bullion Market, marché des lingots d’or de Londres, qui fait figure de référence en matière de négoce de ce métal précieux dans le monde), susceptible de constituer les réserves du pays à la Beac. Cet or est le fruit de l’opération d’affinage du stock d’or détenu par le Trésor public, dont les premiers résultats ont été présentés le 3 octobre 2023 à Yaoundé. C’était au cours d’une cérémonie de rétrocession à l’État du Cameroun de 218,5 kg d’or brut collectés en seulement 16 mois d’activités par la Sonamines, au titre de l’impôt synthétique minier libératoire.

L’or, un métal précieux pour les États

Avec ce premier stock d’or affiné (en attendant l’affinage des 218,5 kg rétrocédés le 3 octobre 2023), le Cameroun franchissait une étape importante dans son projet Gold, lancé au cours de l’année 2012. Ce projet, selon le ministère des Finances, a pour objectif principal de collecter auprès des sociétés minières la part d’or revenant à l’État (et désormais les volumes achetés par la Sonamines), selon les dispositions du code minier ; et de la rétrocéder au Trésor public (cette prérogative devrait désormais revenir à la Caisse des dépôts et consignations, selon une récente « instruction présidentielle »), qui se chargera alors d’en faire des lingots aux standards internationaux requis. En vue de la constitution des réserves d’or du Cameroun auprès de la banque centrale des pays de la CEMAC.

La constitution des réserves d’or présente de multiples avantages pour les États et les banques centrales. À ce titre, la plateforme spécialisée www.goldinfo.fr révèle, par exemple, qu’en 2022, « les achats d’or des banques centrales ont atteint 1 136 tonnes. Un niveau record depuis 1967, sans aucun doute amplifié par la guerre en Ukraine ».

En effet, analyse la plateforme susmentionnée, « en période d’incertitude économique ou de volatilité des marchés financiers, le métal précieux joue pleinement son rôle de protection. En outre, détenir de l’or permet aux banques centrales d’accroître la confiance en leur monnaie et leur économie nationale. (…) En tant qu’actif décorrélé, l’or est même susceptible, en temps de crise, de prendre de la valeur ».

« Ainsi, les banques centrales, à l’instar de nombreux investisseurs, choisissent le métal jaune comme couverture contre l’érosion de la monnaie causée par la hausse des prix. (…) Parce que le marché de l’or est mondial, les réserves du métal précieux peuvent être utilisées pour pallier les besoins de liquidités à court terme. Également, par sa stabilité et la confiance qui lui est portée, l’or renforce la crédibilité des banques centrales… » et des États qui y détiennent des réserves d’or.

Gabon : Genmin veut lever 18,4 millions $ pour le développement de la mine de fer Baniaka

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Baniaka est l’un des projets capables de positionner le Gabon comme un important producteur de minerai de fer en Afrique. Genmin a obtenu en janvier 2024 un permis d’exploitation minière valable 20 ans et prévoit de commencer la production commerciale en 2025.

La compagnie minière Genmin a annoncé le 7 février une levée de fonds allant jusqu’à 28,3 millions de dollars australiens (18,4 millions $). Une fois le financement obtenu, il sera utilisé pour faire face aux coûts d’exploitation du projet de fer Baniaka et au fonds de roulement général de l’entreprise.

Début janvier, le président de la Transition Oligui Nguema a signé le permis d’exploitation minière de Baniaka, autorisant Genmin à y extraire le minerai de fer sur une durée initiale de 20 ans. La compagnie s’active actuellement pour boucler les négociations de financement en vue de lancer les travaux de construction de la mine. L’entrée en production commerciale de Baniaka est prévue pour la mi-2025. Au début, la mine devrait livrer annuellement 5 millions de tonnes de minerai de fer, puis produire à terme jusqu’à 20 millions de tonnes par an.

Pour rappel, plusieurs groupes chinois ont déjà signé des accords avec Genmin en vue d’acheter la future production. Avec le gisement de Belinga, Baniaka contribuera à faire du Gabon un important producteur africain de minerai de fer, augmentant par la même occasion la contribution du secteur minier à l’économie locale.

Source : Agence Ecofin

RDC : un projet financé par la BAD sort des milliers d’enfants des mines de cobalt et les ramène à l’école

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(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) – Lancé en 2019 en République démocratique du Congo, le Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes dans les mines de cobalt arrive quasiment au terme de sa mise en œuvre prévue en décembre 2024. Financé à hauteur de 78 millions de dollars américains par le Fonds africain de développement – le guichet de prêt à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement – et la Facilité d’appui à la transition, le projet a contribué à sortir de nombreux enfants congolais des mines artisanales d’exploitation de cobalt et à reconvertir des milliers de jeunes à l’agriculture.

Dans son Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats du projet, publié le 26 janvier 2024, la Banque africaine de développement souligne que 9 016 enfants (46,20% de filles) ont été sortis des mines et 3 235 jeunes (sur un objectif initial de 6 250) ont été reconvertis dans l’agriculture. Le projet a aussi permis de ramener sur les bancs de l’école, une première vague de 2 425 garçons et 2 044 filles pour leur fournir une meilleure éducation.

Raymond Eyoh Besong, responsable du projet à la Banque, s’exprime ici sur les résultats de ce projet. Selon lui, l’objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga et à l’installation d’une chaîne responsable d’approvisionnement du minerai de cobalt en République démocratique du Congo sera « bel et bien atteint ».

Sortir des enfants des sites miniers n’est pas toujours un pari gagné d’avance, mais le projet y est parvenu. Comment vous y êtes-vous pris ?

Le rapport d’évaluation du projet a fait, en amont, une radiographie complète pour identifier les causes profondes de la présence des enfants dans les mines et sites miniers artisanaux. Ces causes sont principalement la pauvreté des ménages et l’insuffisance ou l’absence des infrastructures sociales de base. Ainsi, la stratégie d’intervention adoptée par le projet s’est étalée à résoudre les deux principales causes.  Cette stratégie, de manière inclusive, a impliqué toutes les parties prenantes de la zone du projet qui luttent contre le travail des enfants : autorités politico-administratives, la société civile, le secteur privé, etc.

Certains enfants sont passés des mines aux salles de classe. Comment êtes-vous parvenus à les faire retourner à l’école et comment s’est passée leur adaptation ?

L’approche holistique du projet combinant la réinsertion sociale des enfants (scolaire, nutritionnelle, sanitaire, psychologique et enregistrement à l’état-civil) et la reconversion socioéconomique de leurs parents dans l’agrobusiness ainsi que la sensibilisation et le paquet d’activités prévues depuis l’évaluation du projet en passant par l’identification des bénéficiaires directs, sont les incitateurs majeurs qui ont encouragé les enfants à retourner à l’école et les parents à les y maintenir.

L’implantation des Centres de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en agrobusiness a convaincu les leaders locaux, les communautés elles-mêmes, les parents des enfants identifiés de l’effectivité, de la durabilité et de l’appropriation du projet tout en les rassurant de la capacité des parents à poursuivre la prise en charge sociale de leurs enfants après le projet.

À travers la sensibilisation continue, le Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes dans les mines de cobalt arrive (PABEA-Cobalt) a toujours rappelé aux enfants que leur place n’est pas dans les mines mais plutôt à l’école. La distribution des kits scolaires (sacs, cahiers, uniformes, chaussures, etc.), trousses d’hygiène et le paiement des frais scolaires ont facilité le fait que ces enfants bénéficiaires se sentent dans les mêmes conditions que les autres élèves, et puissent aisément s’intégrer et s’adapter sans complexe aux groupes d’enfants.

Près de la moitié des jeunes ciblés pour une reconversion dans l’agriculture sont effectivement retournés à la terre. Pourquoi un tel engouement des jeunes ?

Cet engouement s’explique par le fait que ces jeunes sont conscients que l’exploitation artisanale, dans les conditions où ils la font, est un travail à haut risque (maladies respiratoires, maladies de la peau, les accidents mortels dus aux éboulements, etc.). En leur présentant l’agrobusiness comme secteur alternatif aux mines, ils ont manifesté le désir d’être reconvertis dans le secteur agricole. Ce désir a été aussi généré par le fait qu’ils ont vu sortir de terre des infrastructures agricoles destinées à les accompagner dans cette reconversion.

Le rapport d’évaluation de la Banque suggère une prolongation de la mise en œuvre du projet. Quels sont les dernières activités à réaliser ?

Il nous reste la construction et la mise en service des centres de formation professionnelle en métiers agricoles, en artisanat minier et en coupe et couture et autres ; ainsi que l’accompagnement effectif des coopératives agricoles créées dans leurs activités de production économique dans l’agrobusiness.

Le rapport d’évaluation relève également une communication active sur ce projet. Comment cela a-t-il pu faciliter vos actions auprès des publics cibles ?

Le PABEA-Cobalt a élaboré sa stratégie de communication et son plan stratégique de communication et de sensibilisation pour une adhésion au bien-être alternatif.  Pour la mise en œuvre de cette stratégie et de ce plan, le projet a utilisé tous les canaux de communication à savoir les radios communautaires, les porte-à- porte, les réseaux sociaux, les focus groupes, les médias classiques nationaux et locaux (radios, télés, journaux, affiches, les visuels, etc.)

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Source : Agence Ecofin

Botswana : le budget 2024/25 prévoit l’achat de 24 % d’intérêts dans le négociant belge de diamants HB

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En mars 2023, l’État botswanais a annoncé un accord avec HB, lui permettant de prendre 24 % d’intérêts dans la société de négoce belge et de vendre une partie des diamants produits dans le pays. Pour Gaborone, l’objectif est d’accroitre les revenus générés par son secteur des diamants.

Au Botswana, le gouvernement a prévu 890 millions de pulas (65 millions de dollars) pour acquérir une participation de 24 % dans HB Antwerp. C’est ce que montrent des documents du budget 2024/25 consultés jeudi 8 février par l’Agence Ecofin, confirmant une information de Reuters.

En effet en mars 2023, le président botswanais Mokgweetsi Masisi a annoncé un partenariat avec le négociant belge de diamants, afin d’accroitre les revenus générés par l’exploitation des diamants dans le pays. Il s’agit pour les autorités de bénéficier davantage des retombées financières liées à la taille et au polissage des diamants.

Gaborone prendrait ainsi une participation dans HB et fournirait des diamants à la société en vue de leur vente sur une période de cinq ans. Les deux parties doivent encore formaliser leur accord, mais si la transaction est validée avec cet investissement initial du gouvernement, HB Antwerp serait valorisée à plus de 270 millions de dollars.

Pour rappel, l’exploitation des diamants représente environ 20 % du PIB au Botswana et plus de 80 % des exportations. Le gouvernement a conclu en juin 2023 un nouvel accord de 10 ans avec De Beers, son principal partenaire dans l’exploitation de ces pierres précieuses. Combiné au deal en cours de négociation avec HB, cet accord devrait accroitre les revenus que l’État tire du secteur minier local.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : Aurum Resources lève 4,5 millions $ pour explorer le projet aurifère Boundiali

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En décembre 2023, Aurum Resources a acquis la société PlusOr, obtenant par ricochet le droit d’explorer le projet Boundiali en Côte d’Ivoire. Situé dans la même région que plusieurs mines du Mali et de Côte d’Ivoire, le projet n’a pas encore fait l’objet de travaux d’exploration poussés.

Aurum Resources a annoncé le 5 février une levée de fonds à hauteur de 7 millions de dollars australiens (4,5 millions $). Le financement, mobilisé par le biais d’un placement d’actions, sera utilisé pour financer des programmes d’exploration au projet aurifère Boundiali, récemment acquis en Côte d’Ivoire.

Aurum a en effet racheté en décembre 2023 la société PlusOr qui détient le droit d’acquérir une participation dans les permis composant le projet Boundiali. Ce dernier est situé dans la même ceinture aurifère que les mines d’or « de Syama (11 millions d’onces), de Tongon (5 millions d’onces) et de Koné (4,5 millions d’onces) », indique Dr Caigen Wang (photo), fondateur de PlusOr et désormais DG d’Aurum.

M.Wang a plusieurs années d’expérience dans le secteur minier ivoirien, puisque c’est lui qui a piloté le développement et les travaux de construction de la mine d’or ivoirienne Abujar, en tant que DG de Tietto Minerals. Entrée en production en 2023, la mine peut livrer annuellement 200 000 onces par an sur les six premières années, pour une durée de vie initiale de 10 ans.

Source : Agence Ecofin

L’américain KoBold veut accélérer son projet de 2 milliards $, annoncé comme le plus grand gisement de cuivre en Zambie

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Deuxième producteur africain de cuivre, la Zambie bénéficie depuis deux ans d’un regain d’intérêt des investisseurs miniers. La start-up américaine KoBold Metals est l’un des symboles de ce renouveau et elle envisage de développer sa première mine de cuivre dans le pays, avant la fin de la décennie.

Le développement de la mine de cuivre Mingomba pourrait commencer vers 2027, soit quelques années en avance sur le calendrier initial. C’est l’annonce faite par Mfikeyi Makayi PDG de la filiale locale de l’américain KoBold Metals, propriétaire du projet situé en Zambie et présenté comme le plus grand gisement de cuivre du pays.

En septembre 2023, Mme Makayi a estimé à 10 ans le temps nécessaire pour voir la mine Mingomba entrer en production. Or, la start-up soutenue par Bill Gates et Jeff Bezos a indiqué le 5 février 2024, en marge du Mining Indaba en Afrique du Sud, que ce gisement pourrait être la plus riche découverte de cuivre en Zambie depuis 100 ans, avec des teneurs en cuivre d’environ 5 %, similaires au gisement de Kakula en RDC, un des plus riches au monde.

Combinée aux perspectives prometteuses du marché du cuivre, cette découverte incite KoBold à accélérer ses plans. En cas de succès, KoBold pourrait jouer un rôle actif dans l’objectif de la Zambie de produire 3 millions de tonnes de cuivre par an d’ici 2030 et contribuer à satisfaire la demande mondiale croissante pour le métal rouge. Un investissement d’environ 2 milliards de dollars est attendu pour concrétiser ces ambitions.

Il convient cependant d’être prudent avec ces différentes annonces de la compagnie, reprises dans la presse locale et internationale depuis quelques heures. Plus grande conférence annuelle pour les acteurs du secteur minier africain, Mining Indaba est souvent l’occasion pour de jeunes pousses comme KoBold Metals d’attirer l’attention de nouveaux investisseurs.

Interrogé par Reuters au cours de l’évènement, Josh Goldman, cofondateur et président de la société, a d’ailleurs indiqué que des partenariats sont envisagés afin de mobiliser les fonds nécessaires pour le développement de la mine. Notons par ailleurs que les travaux d’exploration pilotés par KoBold ont débuté il y à peine un an, là où il a fallu plusieurs années à Ivanhoe Mines pour découvrir le gisement Kakula en RDC.

De plus, KoBold Metals n’est pas une compagnie minière cotée en bourse et n’a donc pas les mêmes obligations, lorsqu’il s’agit de faire des annonces de découvertes de ressources minérales. Aucun communiqué détaillant la taille du gisement, sa teneur moyenne et d’autres données pertinentes conformément aux règles de l’industrie minière, tels les codes JORC et SAMREC, n’a été publié par exemple.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Les Etats-Unis envisagent de doubler les investissements de la DFC dans le secteur minier africain à 1,4 milliard $

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La Development Finance Corporation (DFC) est le fer-de-lance des Etats-Unis pour les investissements dans le secteur minier africain. L’institution apporte subventions, prêts et garanties aux compagnies actives sur les métaux critiques, facilitant l’approvisionnement américain pour ces ressources.

La Banque de développement des Etats-Unis, DFC, pourrait doubler ses investissements dans le secteur minier africain, les faisant passer de 750 millions en 2023 à 1,4 milliard de dollars. C’est ce qu’a annoncé la directrice adjointe de l’agence, Nisha Biswal, au cours d’une interview à Reuters, sans donner d’échéance pour atteindre cet objectif.

Présente au Cap en Afrique du Sud pour Mining Indaba, la grand-messe annuelle de l’industrie minière africaine, la dirigeante américaine a indiqué que la RDC devrait être l’un des premiers pays concernés par cette hausse des investissements. Concrètement, la DFC pourrait augmenter le financement et les garanties qu’elle apporte déjà pour les projets miniers en RDC, premier producteur mondial de cobalt et troisième producteur mondial de cuivre.

« Nous nous appuyons sur nos propres financements, non seulement dans le secteur minier, mais aussi dans des pays comme la RDC, dans l’espoir de réduire les risques et d’attirer davantage de capitaux privés », a expliqué Mme Biswal, qui assure que des projets ont déjà été ciblés pour les prochains investissements.

Pour rappel, la DFC a accéléré ses investissements dans le secteur minier africain l’année dernière, avec notamment 150 millions de dollars pour la plus grande mine africaine de graphite, Molo au Mozambique. La Banque cible en effet les projets de métaux critiques, qui peuvent participer à l’approvisionnement des industries américaines liées à la transition énergétique, comme les véhicules électriques.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : la production de la mine d’or Sanbrado baissera en 2024

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Au Burkina, la société West African Resources vise une production annuelle d’or de 400 000 onces à partir de 2025. Si sa nouvelle mine en construction Kiaka jouera un grand rôle dans l’atteinte de cet objectif, le projet Sanbrado sera également essentiel.

La compagnie minière West African Resources prévoit de produire en 2024 entre 190 000 et 210 000 onces à sa mine d’or Sanbrado au Burkina Faso. Si elle indique que ces volumes sont en ligne avec son plan minier à long terme sur le projet, ils représentent toutefois une baisse par rapport à la production de 2023 qui a totalisé 226 823 onces.

Selon la société, cette baisse en vue s’expliquerait par la réduction prévue des activités d’extraction à ciel ouvert à Sanbrado, qui sera en partie compensée par une augmentation des activités souterraine. La baisse attendue de la production, ainsi que des taux de redevance et des prévisions de prix de carburants plus élevés devraient impacter les coûts, qui vont augmenter par rapport à 2023.

Pour rappel, West African Resources ambitionne de produire entre 2025 et 2032 un total de 400 000 onces par an, sur ses opérations au Burkina Faso, grâce à la mise en service de la nouvelle mine d’or Kiaka. Selon le président exécutif de la compagnie Richard Hyde, les activités de construction sur le site de Kiaka devraient s’accélérer en 2024 pour une entrée en production au deuxième semestre 2025. 

Source : Agence Ecofin

En 20 ans, la part des Noirs dans l’industrie minière sud-africaine a été multipliée par 20 (Ramaphosa)

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En 2004, l’Afrique du Sud a introduit une Charte minière afin de promouvoir la participation des Noirs dans le secteur minier. Le document réparait en partie les injustices de l’apartheid et a permis à des entreprises détenues et/ou dirigées par des Noirs de prospérer dans le secteur minier local.

La part de l’industrie minière sud-africaine contrôlée par les Noirs a été multipliée par près de 20 en deux décennies, passant de 2 % en 2004 à environ 39 % actuellement. C’est ce qu’a déclaré le président Cyril Ramaphosa (photo) le 5 février, dans son discours d’ouverture du Mining Indaba, la plus grande conférence minière africaine qui se tient au Cap jusqu’au 8 février.

C’est en 2004 que les autorités sud-africaines ont introduit pour la première fois une Charte minière dans l’industrie, afin de rétablir les droits des Noirs et des communautés locales violés pendant la période de l’apartheid. Des programmes de participation des employés à l’actionnariat d’entreprise ont été mis en place, ainsi que l’obligation pour les compagnies minières de s’approvisionner auprès d’entreprises appartenant à des Noirs.

Pour les biens et services par exemple, la version de la Charte minière publiée en 2018 par le ministère sud-africain des Ressources minérales et de l’Énergie prévoit que les compagnies doivent s’approvisionner à 80 % auprès d’entreprises appartenant à des Noirs. Pour obtenir de nouveaux droits de prospection, il faut également une participation minimale de 50 % + 1 personne noire dans l’entreprise demandeuse. Il faut néanmoins noter que les règles de la Charte ne sont pas unanimement saluées dans l’industrie, car considérées par certains comme un frein à l’investissement minier.

Pour rappel, le secteur minier sud-africain représente 7,5 % du PIB et 60 % des exportations du pays en valeur. Il emploie environ 476 000 personnes.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin