Skip to main content
All Posts By

SOMISEN

Guinée équatoriale : Marathon Oil signe un accord pour poursuivre le développement du mégahub gazier (GMH)

By Actualités No Comments

En 2021, l’opérationnalisation du champ gazier d’Alen, via sa connexion au complexe Punta Europa, marquait le bouclage de la phase 1 du projet gazier équatoguinéen Gas Mega Hub (GMH).

La compagnie pétrolière américaine Marathon Oil a officialisé jeudi 30 mars un accord avec le gouvernement de Guinée équatoriale et son partenaire Noble Energy, une filiale de Chevron, pour poursuivre des travaux de développement du projet gazier régional Gas Mega Hub (GMH).

L’accord intervient 2 ans après la finalisation de la 1ère phase du projet qui a consisté à mettre en service le gisement gazier d’Alen, situé en mer. Il engage Marathon Oil à entamer, puis poursuivre les phases II et III du GMH. La phase II devrait concerner une mise à jour des conditions d’exploitation de l’installation d’Alba, l’unité qui traite le gaz produit sur Alen. Ceci alors que les termes de l’accord de vente et d’achat signé dans le cadre de la monétisation du périmètre arrivent à expiration.

Une fois cette étape franchie, Marathon Oil table sur une amélioration substantielle de son flux de trésorerie, même si dans l’ensemble son exposition aux cours mondiaux du gaz naturel liquéfié s’accroît également. Quant aux démarches entrant dans le cadre la phase III, elles devraient à terme favoriser le traitement des ressources gazières issues de la réserve d’Aseng, grâce aux installations du complexe de Punta Europa.

Pour Lee Tillman, PDG de Marathon Oil, « cette étape est cruciale dans le développement en cours de Punta Europa en tant que centre de classe mondiale pour la monétisation du gaz naturel local et régional ».

Une phase dont les possibilités d’extension et d’optimisation se sont significativement accrues avec l’accord bilatéral récemment signé entre la Guinée équatoriale et le Cameroun en vue de collaborer dans le secteur pétrolier et gazier.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Afrique du Sud : Eskom envisage de s’offrir de l’électricité via des installations de Karpowership au Mozambique

By Actualités No Comments

En 2021, Karpowership avait soumissionné et remporté un appel d’offres pour fournir 1 220 mégawatts d’électricité à l’Afrique du Sud. Le deal ne s’est plus concrétisé depuis en raison de lourdeurs administratives, entre autres.

Electricidade de Moçambique (EDM), la société mozambicaine d’électricité a indiqué, jeudi 30 mars, qu’elle est en pourparlers avec son homologue sud-africaine, Eskom, en vue de fournir de l’électricité à l’Afrique du Sud.

Si les négociations aboutissent, le pays devrait bénéficier de 415 mégawatts. Les parties prenantes prévoient que cet approvisionnement électrique soit réalisé à partir des infrastructures électriques flottantes exploitées par la société turque Karpowership. Il est prévu, à cet effet, l’opérationnalisation d’un navire amarré actuellement dans la baie de Maputo.

Selon EDM, Eskom qui est en concurrence avec des compagnies du Zimbabwe et de la Zambie, deux pays qui, comme l’Afrique du Sud, subissent également d’importants déficits énergétiques, a adressé une offre, dont l’examen est en cours.

Le montant de l’offre n’a pas filtré, mais le gouvernement sud-africain a indiqué sa détermination à faire aboutir l’opération. « Eskom va entreprendre un processus équitable et transparent pour acquérir cette énergie », ont indiqué les autorités, interrogées sur la question. D’après des projections d’EDM, confirmées par Karpowership, cette procédure devrait aboutir d’ici octobre 2023, une fois les démarches administratives en cours, finalisées.

Ce nouveau développement dans la situation énergétique en Afrique du Sud intervient dans un contexte de blocage du processus de signature d’un contrat d’approvisionnement en électricité engagé avec Karpowership en 2021.

L’année dernière, l’entreprise turque avait d’ailleurs critiqué les autorités pour la mauvaise gestion du dossier alors même que l’urgence énergétique est bien réelle dans le pays, depuis de nombreuses années.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

La Russie souhaite apporter son soutien au secteur énergétique de l’Afrique du Sud

By Actualités No Comments

L’Afrique australe apparait comme une zone stratégique, où Moscou travaille à renforcer son influence, économique notamment.

À l’occasion de la 17ème session du comité intergouvernemental mixte Afrique du Sud-Russie sur le commerce et la coopération économique, tenue en Afrique du Sud le 30 mars dernier, Alexandre Kozlov (photo), le ministre russe de l’Environnement et des Ressources naturelles, a réaffirmé la volonté du Kremlin d’apporter son soutien à l’industrie pétrolière sud-africaine.

« Nous sommes prêts à proposer des technologies pour l’entretien des infrastructures de transport du pétrole et du gaz. Je pense qu’il est nécessaire de discuter des possibilités de coopération dès que possible », a déclaré le responsable.

La collaboration projetée pourrait s’étendre également à l’organisation de la fourniture de brut et de produits pétroliers en Afrique du Sud. Une option proposée par le ministre russe et dont la mise en œuvre intéresserait la compagnie publique russe Gazprom qui souhaiterait dépasser les quelque 625 tonnes de lubrifiants livrés à l’Afrique du Sud en 2022.

À titre de comparaison, sa compatriote Lukoil, également très active sur le marché sud-africain des hydrocarbures, a livré 170 000 tonnes de pétrole brut et de produits pétroliers à la nation arc-en-ciel, sur la même période.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Au moins 14 morts et plus de 20 blessés dans l’effondrement d’une mine au Soudan

By Actualités No Comments

Si le Soudan est l’un des cinq plus grands producteurs africains d’or, l’exploitation aurifère dans le pays est essentiellement artisanale. Les mineurs ne travaillent pas toujours dans de bonnes conditions de sécurité, entrainant parfois des drames.

Quatorze mineurs ont trouvé la mort, jeudi 30 mars, dans l’effondrement d’une mine au Soudan. Plus d’une vingtaine ont également été blessés, dans ce qui est le dernier drame en date dans le secteur minier local.

Selon les détails rapportés par plusieurs médias internationaux, les mineurs creusaient avec des machines d’excavation près de la mine d’or al Jabal al Ahmar, quand une partie du flanc d’une colline s’est effondrée.

Le porte-parole de la compagnie minière nationale Sudanese Mineral Resources Company, Moataz Hajj, a confié à l’Associated Press (AP)ce vendredi 31 mars, qu’une opération de recherche a permis de sauver les mineurs encore piégés, sans donner plus de détails sur le nombre de survivants.

Le Soudan fait partie des principaux producteurs africains d’or, disputant au Mali la place de 3e producteur sur le continent. Il faut cependant noter que, contrairement au pays d’Afrique de l’Ouest, l’essentiel de la production d’or soudanaise provient des mineurs artisanaux, qui ne travaillent pas toujours dans les meilleures conditions de sécurité. En 2021, un drame similaire a coûté la vie à une quarantaine de personnes dans la province de West Kordofan.

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : Shanta a coulé le premier lingot à sa nouvelle mine d’or Singida

By Actualités No Comments

La Tanzanie domine la production d’or en Afrique de l’Est avec plus de 45 tonnes en 2021, d’après le World Gold Council. Le géant canadien Barrick Gold est l’un des principaux contributeurs à ce résultat, ainsi que la société Shanta Gold qui exploite la mine d’or New Luika depuis quelques années.

Shanta Gold a annoncé le 31 mars la première coulée d’or à sa mine tanzanienne Singida. L’évènement intervenu ce jeudi 30 mars marque l’entrée en production de l’actif dont la construction a été lancée en 2020.

« Il s’agit d’une étape importante et d’un tournant pour Shanta Gold, qui marque notre prochaine phase de croissance en tant que producteur d’or à 100 000 onces par an. Avec la première production [d’or, Ndlr] à Singida, la mine ajoutera 45 à 50 % au volume de production annuel du groupe », a commenté Eric Zurrin, PDG de Shanta.

La mine d’or Singida peut être exploitée jusqu’en 2029 avec une production annuelle de 32 000 onces, selon les détails publiés par la compagnie il y a plus de deux ans. Une mise à jour relative à ses objectifs de production pour 2023 et à son plan minier sur 5 ans devrait être publiée au deuxième trimestre de cette année.

Pour rappel, Shanta Gold exploite déjà une mine en Tanzanie, en l’occurrence New Luika. La compagnie veut y produire entre 66 000 et 72 000 onces d’or en 2023.

Source : Agence Ecofin

La Société Minière de Boké participe à la 27e Bauxite & Alumina Conference : enjeux et opportunités pour un marché en pleine croissance

By Actualités No Comments

(SOCIETE MINIERE DE BOKE) – La Société Minière de Boké (SMB), opérateur minier de référence et premier producteur de bauxite de Guinée, sera représentée à la 27ème édition de la Bauxite & Alumina Conference par son directeur général, Frédéric Bouzigues. Organisée par Fastmarkets, cette conférence, qui se tiendra du 3 au 5 avril 2023 à Miami, en Floride, réunit près de 250 professionnels de la bauxite et de l’alumine pour échanger autour des tendances, des défis et des opportunités dans ce secteur.

À l’heure où la transition énergétique entraîne une explosion de la demande en minerais stratégiques, les investissements dans la bauxite et l’alumine ont connu une forte croissance ces dernières années. En effet, l’aluminium est l’allié privilégié pour permettre l’allègement des véhicules et un élément incontournable des infrastructures électrique notamment pour les panneaux solaires et les éoliennes.  Un avenir décarboné entraine une nécessaire augmentation des capacités mondiales de production. Ainsi, la taille du marché mondial de la bauxite était évaluée à 15,59 milliards USD en 2021 avec une projection de croissance estimée à 1,7 % entre 2022 et 2030[1]. Les politiques gouvernementales encourageant l’utilisation de véhicules électriques devraient également stimuler la demande d’aluminium. Autant d’enjeux qui seront abordés lors de la 27ème édition de la Bauxite & Alumina Conference, du 3 au 5 avril 2023 à Miami (Floride), événement de premier plan pour le secteur minier qui verra la participation de la Société Minière de Boké (SMB).

La SMB, pionnière de l’exploitation de bauxite en Guinée a enregistré une production de 34 millions de tonnes en 2022. Champion national guinéen, cette entreprise minière opérant au sein du consortium SMB-Winning contribue à hauteur de 38% à la production nationale. Une tendance en hausse qui a permis à la Guinée de devenir un pays de référence : détenant un quart des réserves mondiales de ce minerai, la Guinée occupe désormais le deuxième rang mondial en matière de production de bauxite après l’Australie. En outre, par sa maîtrise de la chaîne de valeur, la SMB joue un rôle moteur en Guinée à travers la construction d’infrastructures et s’est dotée d’une politique RSE ambitieuse plaçant les communautés locales au cœur de ses actions de développement durable.  

« Pouvoir discuter, échanger les points de vue, confronter les perspectives et partager les expériences autour de l’avenir du marché la bauxite et de l’alumine est une opportunité stratégique pour la SMBEt ce d’autant plus qu’à la SMB, nous sommes convaincus que les opérateurs miniers sont en mesure d’améliorer leurs performances tout en veillant à ce que leurs activités contribuent au développement durable local. C’est la démarche qui guide notre action. » a déclaré Frédéric Bouzigues, directeur général de la SMB. « Ainsi, en Guinée, notre impact sur l’économie guinéenne va au-delà de la richesse générée par l’exploitation de la Bauxite. En effet, nous contribuons à développer d’importantes infrastructures comme le port de Boké ou le chemin de fer entre Dapilon – Santou. Nous agissons pour améliorer le bien-être des communautés locale en initiant des actions sur l’agriculture, l’éducation, la santé ou le sport. À ces actions, s’ajoutent celles entreprises et développées par la Fondation. Nous sommes donc ravis de participer à ce grand événement et de réaffirmer notre engagement pour le développement de la Guinée. »

À propos de la Société Minière de Boké (SMB)

Fondée en 2014, la Société Minière de Boké (SMB) est aujourd’hui le premier producteur et exportateur de bauxite de Guinée. Pionnier dans la construction des infrastructures routières, ferroviaires et logistiques qui accompagnent la chaîne de valeur de la bauxite, la production de la SMB s’élève à 34 millions de tonnes en 2022. Aujourd’hui, la contribution de la SMB représente 38% de la production nationale et 41% des exportations de bauxite de la Guinée. La SMB est devenue un opérateur minier incontournable. Véritable catalyseur économique, la SMB a ainsi permis à la Guinée de se hisser au rang de 2ème producteur mondial de bauxite.

Source : Agence Ecofin

L’Afrique doit utiliser son potentiel en ressources minérales pour stimuler son industrialisation (président de la BAD)

By Actualités No Comments

Entre 20 et 90 % des réserves planétaires de 11 métaux nécessaires à la transition énergétique sont en Afrique. L’intérêt suscité par cette position, de la part de l’UE, des États-Unis, ou de la Chine, peut être utilisé par les dirigeants africains pour accélérer la transformation sur le continent.

La richesse de l’Afrique en matière de ressources minérales indispensables à la transition énergétique constitue une chance pour son industrialisation. C’est ce qu’a rappelé Akinwumi Adesina (photo), président de la Banque africaine de développement (BAD), au cours de son intervention la semaine dernière, au Berlin Energy Transition Dialogue en Allemagne.

« Nous ne devrions pas nous contenter d’exporter, nous devrions fabriquer. L’Afrique est l’endroit idéal pour produire les batteries lithium-ion qui alimenteront les voitures allemandes », a déclaré le dirigeant nigérian, alors que la ruée d’acteurs étrangers vers le sous-sol africain bat son plein.

L’Allemagne et ses partenaires de l’Union européenne sont d’ailleurs concernés par cette ambition du président de la BAD, comme l’illustre l’annonce récente de l’ouverture de négociations avec la RDC pour un partenariat sur les minéraux critiques. L’UE compte investir dans la transformation locale du cobalt et du lithium congolais, afin d’approvisionner ses constructeurs automobiles en matériaux pour batteries électriques.

L’organisation a aussi conclu un protocole d’accord avec la Namibie qui développe actuellement plusieurs projets de lithium, afin de faciliter la transformation locale puis l’exportation vers les usines en Europe. On peut également noter l’accord-cadre annoncé la semaine dernière par les États-Unis et portant sur la première usine de production de nickel de qualité batterie en Tanzanie, à destination du marché américain dès 2026.

Pour rappel, l’Afrique possède entre 20 et 90 % des réserves mondiales de 11 minéraux nécessaires à la transition énergétique, dont 55 % des réserves de manganèse, 44 % pour le cobalt et plus de 90 % pour les métaux du groupe du platine. Les États africains doivent donc s’appuyer sur ce potentiel pour multiplier et diversifier des engagements similaires à ceux mentionnés plus haut.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : les États-Unis soutiennent la production locale de nickel pour les batteries électriques

By Actualités No Comments

La transition énergétique a beaucoup à offrir au secteur minier tanzanien. Important producteur africain d’or, le pays héberge aussi d’importantes ressources de terres rares, de graphite et de nickel, autant de produits utilisés dans l’industrie des véhicules électriques.

La compagnie minière Lifezone Metals a conclu un accord-cadre avec le gouvernement tanzanien afin de construire une usine de production de nickel de qualité batterie. C’est l’une des annonces faites la semaine dernière par la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, au cours de sa visite en Tanzanie, ajoutant que le nickel sera livré sur le marché américain et le marché mondial dès 2026.

Selon un communiqué de la Maison-Blanche, la conclusion de cet accord est le fruit de négociations menées avec le soutien de l’initiative du G7 dénommée PGII (Partnership for Global Infrastructure and Investment) et la société TechMet, spécialisée dans les métaux critiques et détenue en partie par le gouvernement américain.

« Ce projet est un modèle important et pionnier qui utilise des normes innovantes et à faibles émissions. Il est important de noter que les minéraux bruts seront bientôt traités en Tanzanie, par des Tanzaniens », a commenté la vice-présidente Harris.

Le nickel traité dans la future usine proviendra en effet de Kabanga, un projet détenu à 16 % par le gouvernement tanzanien et à 84 % par Lifezone Metals (anciennement Kabanga Nickel). À l’occasion de la signature du bail minier en octobre 2021, le ministre tanzanien des Mines a indiqué que l’exploitation de Kabanga pourrait rapporter 7,5 milliards de dollars à l’État sur 33 ans. Cette estimation devrait désormais être revue à la hausse, si on y ajoute les revenus liés aux exportations de nickel de qualité batterie qui démarreront dans quelques années.

Le soutien américain au projet de transformation locale du nickel tanzanien illustre bien comment les États africains peuvent tirer profit de la transition énergétique dans les Mines. Les pays africains qui disposent de nickel, cuivre, cobalt, terres rares et autres métaux critiques sont en effet courtisés de plus en plus aussi bien par l’Union européenne que les États-Unis, décidés à contester la domination chinoise sur ces produits essentiels au monde de demain. Longtemps relégués au statut de fournisseurs de matières premières, les pays miniers du continent ont donc l’occasion de négocier des accords plus avantageux afin de générer davantage de revenus avec leurs ressources minières.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali: ruée vers l’or à Almaghmor

By Actualités No Comments

La localité du nord-ouest, à une centaine de kilomètres de Tombouctou, est hors de contrôle de l’État malien qui pourtant ambitionne d’imposer sa loi partout sur le territoire national. Mais de très nombreuses personnes continuent, depuis une semaine, de prendre d’assaut un site en espérant trouver le métal jaune et changer de vie.

Avec notre correspondant régional, Serge Daniel

Depuis plus d’une semaine, bravant l’insécurité et les conditions climatiques difficiles, ils sont nombreux à prendre la direction de Almaghmor, localité malienne située à une centaine de kilomètres de Tombouctou, dans le nord-ouest du pays. Sur le site en plein désert, des autochtones auraient découvert une mine d’or à ciel ouvert.

Sur place, selon les vidéos qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux, on peut voir de grands trous déjà creusés. À la force des bras, ça creuse avec des pioches, mais également avec des outils plus perfectionnés. D’autres chercheurs d’or ont en main des détecteurs de métaux, d’autres encore sont arrivés sur les lieux avec groupes électrogènes pour travailler jour et nuit. Certains rêvent même d’installer dans la localité un réseau internet et surtout un important point d’eau.

La sécurité sur place est assurée par des hommes armés. Selon deux élus de la région interrogés séparément, des jeunes ont déjà trouvé sur le site une quantité non négligeable de graviers aurifères. Reste à savoir la quantité de métal jaune récupérée, tout ce qui brille n’étant pas de l’or.

Source : Rfi

Sénégal: de grandes attentes entourent la future production du gaz naturel

By Actualités No Comments

Au Sénégal, la production de pétrole et gaz attendue depuis la découverte de plusieurs gisements entre 2014 et 2016 commencera cette année. Un bouleversement pour toute l’économie du pays. Le gaz naturel promet beaucoup de débouchés, à commencer par une nouvelle source d’électricité.

De notre correspondante à Dakar,

Des trois principaux gisements, c’est le projet Grand tortue Ahmeyim ou GTA qui est le plus avancé. La majorité du gaz issu de ce site sera exportée sous forme liquide vers l’Europe dès la fin de l’année. Le gisement offshore Yaakar Teranga, est lui voué à alimenter exclusivement le Sénégal.

Le gaz sera transformé en électricité par la technologie « gaz to power », comme l’explique Mohamed Abdallahi Seck de l’Association sénégalaise pour le développement de l’Énergie en Afrique : « Le gaz naturel est majoritairement composé de méthane, CH4, c’est un combustible avec lequel on produit de la chaleur dans les turbines. Et cette chaleur est utilisée pour mettre en route la vapeur d’eau. Et cette vapeur-là va également faire tourner les turbines. »

Pour ce faire, des centrales à gaz vont être construite, comme Ndar Énergie au nord du pays, d’une capacité de 200 mégawatts. D’autres centrales qui fonctionnent actuellement au fioul seront converties. Au Sénégal, l’électricité est produite à 80% à partir de produits pétroliers importés. Pour Papa Daouda Diène de l’ONG NRGI, l’arrivée du gaz aura un impact positif sur la souveraineté énergétique. « On importe du fuel et c’est subventionné. Le fait d’utiliser du gaz permettra de réduire considérablement les subventions qui laissera de l’espace budgétaire pour consacrer des investissements à l’extension du réseau, etc. »

Et c’est toute l’économie sénégalaise qui sera transformée, puisque l’effet devrait aussi se faire sentir sur les budgets des ménages et sur l’industrie sénégalaise. « On peut anticiper même sur les baisses aux consommateurs finales de l’ordre de 30% de ce qu’ils paient classiquement », détaille Mohamed Abdallahi Seck.

« Et cela permettra surtout d’aller vers l’industrialisation, précise Awa Marie Coll Seck la présidente du comité ITIE pour la transparence dans les industries extractives au Sénégal. Que ce soit dans le fer, l’agroalimentaire, la pétrochimie, les engrais. En fait, l’industrie de transformation. »

Selon des professionnels du secteur, le gaz pourrait représenter jusqu’à 80% du mix énergétique sénégalais dans 20 ans. NRGI alerte sur les risques de cette nouvelle dépendance, en prenant l’exemple de l’Algérie. « Le cas de l’Algérie… Des politiques ont été connus pour encourager l’utilisation du gaz et ça a déteint sur les renouvelables. Donc les renouvelables ont été oubliés », avertit Papa Daouda Diène.

La Banque mondiale estime que l’entrée en production des gisements d’hydrocarbures devrait doubler la croissance de l’économie sénégalaise entre 2022 et 2024.

Source : Rfi