Afrique du Sud – Métal précieux largement utilisé dans l’industrie, le platine a pour premier producteur mondial l’Afrique du Sud. Les producteurs sud-africains font face à des pénuries d’électricité depuis plusieurs mois, avec un impact sur leur performance, au moment où la demande atteint des sommets. (Agenceecofin.com)
Ghana – Les achats d’or ont augmenté de 75 % les réserves de la Banque centrale à fin 2022. Premier producteur africain d’or et parmi les 10 plus grands sur le plan mondial, le Ghana se retrouve en revanche très loin dans le classement des pays avec les plus importantes réserves d’or au niveau des banques centrales. En juin 2021, Accra a décidé de changer cette situation. (Agenceecofin.com)
Tanzanie – L’île Juma, située au sud du lac Victoria, au large de Mwanza, la deuxième ville de Tanzanie, suscite un intérêt croissant de la part d’entreprises minières de prospection d’or. B&G Company Limited y a entamé de premières prospections. (Africaintelligence.fr)
Zimbabwe – L’unité de production de lithium du groupe chinois Sinomine Resource Group a déclaré lundi qu’elle avait interrompu ses activités pendant une semaine en raison de problèmes administratifs non spécifiés soulevés par les autorités. La société n’a pas précisé quels étaient ces problèmes, mais elle a indiqué qu’elle travaillait en étroite collaboration avec toutes les autorités compétentes pour veiller à ce que la question soit résolue. (Mining.com)
Etats Unis – La question de la gestion du rail reliant les sites miniers libériens au port de Buchanan est toujours l’objet d’intenses tractations. Pour essayer de trouver une solution à ce désaccord logistique et commercial, le département d’Etat a réuni à Washington des cadres d’ArcelorMittal et de la société américaine High Power Exploration. (Africaintelligence.fr)
Kazakhstan – Russie – les deux Etats ont défini le tracé d’un futur gazoduc destiné à soutenir les expéditions entre les deux pays et vers la Chine, a déclaré mardi le ministre kazakh de l’énergie. Le gazoduc aiderait la Russie, frappée par les sanctions occidentales suite à son invasion de l’Ukraine, à stimuler les ventes de son énergie et de ses matières premières en Asie, tout en veillant à ce que le Kazakhstan décroche des approvisionnements pour ses régions du centre, du nord et de l’est. (Zonebourse.com)
Arabie Saoudite, Phoenix, Arizona – Ivanhoe Electric (NYSE American : IE ; TSX : IE), Robert Friedland, président exécutif, et Taylor Melvin, président et chef de la direction, annoncent aujourd’hui la signature d’un accord définitif avec la société minière saoudienne Ma’aden (“Ma’aden ») (Saudi Stock Exchange Tadawul : 1211), finalisant les termes des transactions annoncées le 11 janvier 2023. (Ivanhoeelectric)
Marché de l’étain – Selon les prévisions du rapport Commodity Markets Outlook publié par la Banque mondiale en avril 2023, le prix de la tonne d’étain devrait baisser cette année de 23,4 % en glissement annuel à 24 000 dollars (contre 31 335 dollars en 2022). Il ne devrait se relever que très légèrement en 2024 pour atteindre 24 500 dollars. (Agenceecofin.com)
Marché du platine – La demande mondiale de platine devrait augmenter de 28 % en glissement annuel pour atteindre 8,17 millions d’onces en 2023, selon le dernier rapport du World Platinum Investment Council publié le 15 mai. L’institution estime que la forte consommation du métal dans l’automobile et la demande en hausse pour l’investissement devraient conduire à un déficit de 983 000 onces, 77 % de plus que les prévisions contenues dans son rapport du quatrième trimestre 2022. (Agenceecofin.com)
ActuLex
Règlement des différends CIRDI : affaires récentes
Parties
Objet du litige
Règles applicables
Date de constitution du Tribunal
Résultat de la procédure
EEPL Holdings (Mauritian)C./ Republique du Congo
Concession minière
Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage
26 Avril 2022
Dernier développement : 14 Mars 2023 Le Demandeur dépose un mémoire sur le fond.
Metro de Lima Línea 2, S.A. (Peruvian) c./ la République du Pérou
Contrat de concession du métro
Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage
11 Avril 2023
Dernier développement :
11 Avril Le Tribunal est constitué conformément à l’article 37(2)(a) / 37(2)(b) de la Convention CIRDI. Ses membres sont : Juan Pablo Cárdenas Mejía (Colombien), Président, nommé d’un commun accord par les parties Roberto Hernández-García (Mexicain), nommé par la Demanderesse ; et Claus von Wobeser (allemand/ mexicain), nommé par le défendeur.
Karowe est l’une des rares mines industrielles du Botswana qui ne fait pas partie du partenariat historique entre le gouvernement et De Beers. En 2022, l’actif détenu par Lucara a livré 335 769 carats et généré 203,8 millions USD de revenus.
Au Botswana, la production à la mine de diamants Karowe a augmenté de 7% en glissement annuel pour atteindre 89 640 carats au 1er trimestre 2023. C’est l’annonce faite le 11 mai par son propriétaire canadien, Lucara Diamond, qui ajoute néanmoins avoir enregistré une diminution de 37% des revenus à 42,8 millions USD, ce malgré une légère hausse des quantités vendues.
? Lucara Diamond Corp. announces the release of its Q1 2023 results. Highlights include:
✅ Guidance maintained
✅ Operating cash cost of $26.65 per tonne of ore processed, well below the expected annual range
La compagnie a en effet cédé 83 374 carats à l’issue des trois premiers mois de l’année, contre 80 295 carats sur la même période en 2022. Outre la baisse des prix sur le marché mondial par rapport aux niveaux atteints début 2022, la qualité des diamants récupérés a baissé. Au premier trimestre 2023, Lucara a en effet obtenu 98 diamants « Specials », ceux pesant plus de 10,8 carats, contre 186 au premier trimestre 2022.
Il s’agit néanmoins d’une situation attendue, car liée à son plan minier, et qui devrait évoluer positivement au cours du reste de l’année avec l’exploitation d’une zone plus riche en diamants « Specials ». Lucara Diamond maintient donc ses prévisions annuelles et compte produire entre 395 et 425 000 carats cette année, pour un chiffre d’affaires situé entre 200 et 230 millions USD.
Le Maroc est le premier producteur africain d’argent. Le canadien Aya Gold & Silver y exploite Zgounder, l’une des plus grandes mines locales, avec une production de 1,88 million d’onces en 2022.
Au Maroc, la mine de Zgounder a livré 474 813 onces d’argent au 1er trimestre 2023, en hausse de 25% en glissement annuel. C’est l’annonce faite le 12 mai par Aya Gold & Silver, propriétaire de l’actif, qui précise que ses ventes ont aussi progressé de 25% par rapport au 1er trimestre 2022 pour atteindre 508 204 onces.
« Nous avons connu un excellent début en 2023, avec un flux de trésorerie solide et une production d’argent de 474 813 onces, notre 2ème production trimestrielle la plus élevée à ce jour, qui a été stimulée par un traitement record à l’usine », a commenté Benoit La Salle, PDG de la compagnie.
Si les revenus ont également augmenté à 10,4 millions USD sur la période, il faut souligner que cette hausse (14% en glissement annuel) a été limitée par un prix moins élevé qu’il y a un an. Aya en effet vendu l’once d’argent à 20,55 USD en moyenne, contre 22,52 USD au 1er trimestre 2022.
Le sud-africain AngloGold Ashanti exploite 5 mines en Afrique, réparties entre la RDC, le Ghana, la Tanzanie et la Guinée. En 2022, ces actifs lui ont rapporté 1,63 million d’onces, sur un total de 2,7 millions d’onces livrées par toutes ses opérations.
Pour le compte du premier trimestre 2023, le géant aurifère sud-africain AngloGold Ashanti a annoncé le 12 mai une production attribuable globale de 584 000 onces. Alors qu’il envisage de déplacer son siège social à Londres dans les prochains mois (Johannesburg actuellement), ses mines africaines dominent toujours son portefeuille, avec 348 000 onces d’or, soit une contribution d’environ 60 %.
La mine d’or Obuasi au Ghana enregistre la plus forte progression en glissement annuel, avec une hausse de 58 % pour une production de 60 000 onces de janvier à mars 2023. Quant à Iduapriem, la seconde mine d’AngloGold dans le pays, elle a livré 63 000 onces d’or, affichant une augmentation d’environ 24 % par rapport au premier trimestre 2022.
Les productions de Geita (Tanzanie) et Siguiri (Guinée) ont en revanche été relativement constantes d’une année à l’autre, avec respectivement 98 000 et 63 000 au premier trimestre 2023, contre 97 000 et 68 000 onces en 2022. Enfin, à la mine d’or Kibali en RDC, une coentreprise avec Barrick Gold, la production a baissé de 16 % pour s’établir à 64 000 onces pour les trois premiers mois de l’année.
Pour rappel, AngloGold Ashanti détient 45 % d’intérêts dans Kibali, à égalité avec Barrick, contre 85 % dans Siguiri. La compagnie contrôle en revanche totalement les deux mines ghanéennes et la mine tanzanienne Geita.
Le groupe sud-africain est actuellement le quatrième producteur mondial d’or, derrière des géants comme Newmont et Barrick. En 2022, la production attribuable globale de la société, qui est également active en Australie, au Brésil et en Argentine, s’est établie à 2,74 millions d’onces.
Afrique – Les pays d’Afrique subsaharienne n’engrangent en moyenne que 40 % des recettes qu’ils pourraient potentiellement tirer de leurs ressources naturelles, mais la transition énergétique et l’explosion de la demande de minerais stratégiques qui s’en suivra, leur offrent une occasion inespérée d’inverser cette situation, a estimé la Banque mondiale dans un rapport publié en avril dernier. D’ici 2050, le passage des combustibles fossiles aux énergies propres pourrait engendrer une demande de 3 milliards de tonnes de minéraux et de métaux stratégiques nécessaires au déploiement de l’énergie solaire, éolienne et géothermique selon la Banque Mondiale. (Agenceecofin.com)
Afrique du Sud – Le géant sud-africain AngloGold Ashanti, 4ème producteur mondial d’or et premier originaire du continent, a annoncé le 12 mai son intention de transférer son siège social depuis Johannesburg en Afrique du Sud à Londres au Royaume-Uni. Avec également le transfert de sa cotation principale depuis le Johannesburg Stock Exchange (JSE) vers la bourse de New York (NYSE), la compagnie veut achever son départ du pays qui l’a vu naitre. (Agenceecofin)
Guinée –Un conflit autour d’un domaine d’exploitation de l’or, opposant deux localités de Siguiri, a fait sept blessés par balles dans la journée du samedi 13 mai 2023. Il s’agit du district de Yorolah, relevant de la commune urbaine, et celui de Bida. (Guineematin)
Maroc – La mine de Zgounder a livré 474 813 onces d’argent au 1er trimestre 2023, en hausse de 25% en glissement annuel. C’est l’annonce faite le 12 mai par Aya Gold & Silver, propriétaire de l’actif, qui précise que ses ventes ont aussi progressé de 25% par rapport au 1er trimestre 2022 pour atteindre 508 204 onces. (Agenceecofin)
Mali – L’audit du secteur minier commandité par le gouvernement a révélé “Sur un chiffre d’affaires de 1904 milliards de FCFA, l’Etat n’a perçu que 60 milliards de dividende en 2021”. L’Etat a accordé des exonérations de 36 milliards de FCFA (news.aBamako)
Australie – Newcrest Mining Ltd a accepté un accord de rachat avec Newmont Corp. d’une valeur d’environ 28,8 milliards de dollars australiens (19,2 milliards de dollars) pour créer le plus grand producteur d’or au monde. Les actionnaires de Newcrest obtiendront 0,4 action de Newmont pour chaque action Newcrest qu’ils détiennent, ce qui leur donnera 31% de propriété du groupe combiné. (Mining.com)
Suriname – Le géant pétrolier français TotalEnergies a déclaré lundi avoir conclu un accord avec le Suriname sur le partage de la production de deux blocs offshore prévus dans ce pays d’Amérique latine. TotalEnergies exploitera les deux blocs 6 et 8, avec une participation de 40 %, aux côtés de Qatarenergy (20 %) et de Paradise Oil Company (POC), une filiale de Staatsolie (40 %), a indiqué la société française dans un communiqué. (Zonebourse.com)
Royaume-Uni – Le cuivre londonien a chuté durant les échanges asiatiques lundi, reprenant sa tendance baissière après un rebond en fin de séance vendredi, alors que le dollar américain s’est raffermi et que les investisseurs se préparent à recevoir les données sur l’activité industrielle de la Chine, principal consommateur de métaux. Le cuivre à trois mois sur le London Metal Exchange était en baisse de 0,6 % à 8 205 dollars la tonne, à 3h12 GMT. (Zonebourse.com)
ActuLex
Règlement des différends CIRDI : Affaire en cours
Parties
Objet du litige
Règles applicables
Date de constitution du tribunal
Résultat de la procédure
WM Mining Company, LLC c/ Mongolie
Projet d’extraction d’or
Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage
Date de Constitution du Tribunal : 8 juillet 2021
9 mai 2023 – Le Tribunal rend l’Ordonnance de procédure n° 7 relatives à l’organisation de l’audience
Montero Mining and Exploration Ltd c/ la République-Unie de Tanzanie
Concession minière
Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage
Date de Constitution du Tribunal : 18 novembre 2021
24 octobre 2022 – Le Défendeur dépose un contre-mémoire sur le fond
Sénégal – Ce jeudi 11 Mai 2023 au Radisson Blu Hôtel, s’est tenu un panel sur le secteur extractif organisé par le Comité National ITIE SENEGAL avec comme modérateur le Docteur Ousmane CISSE, Directeur Général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA). Le Thème choisi cette année : « Optimisation des retombées socio-économiques du secteur extractif au bénéfice des communautés ».
Cote d’Ivoire – La société aurifère Turaco Gold veut accélérer les travaux d’exploration sur ses projets Eburnea, Odienne, Ferke et Tongon Nord. L’entreprise cotée sur l’ASX a annoncé pour cela une levée de fonds de 3,75 millions de dollars australiens par le biais d’un placement d’actions. (Agenceecofin.com)
Namibie – Andrada Mining a annoncé le 11 mai la nomination de la banque d’investissement britannique Barclays comme conseiller stratégique. Cette décision intervient après les manifestations d’intérêt reçues d’entités internationales souhaitant participer à son projet d’exploiter du lithium à sa mine d’étain d’Uis en Namibie. (Agenceecofin.com)
Australie – Newcrest Mining Ltd a déclaré vendredi qu’elle avait prolongé d’une semaine la période d’exclusivité permettant à Newmont Corp d’achever ses vérifications préalables concernant son offre finale de rachat de 29,4 milliards de dollars australiens (19,94 milliards de dollars) pour l’entreprise australienne d’extraction d’or. La période d’exclusivité pour la meilleure offre finale de Newmont de 32,87 dollars australiens par action, qui devait expirer jeudi, a été prolongée jusqu’au 18 mai. (Zonebourse.com)
Indonésie – Le pays ambitionne de produire 20% du cobalt mondial en 2030. L’archipel reste encore loin devant la République démocratique du Congo, mais Djakarta a réussi à se hisser à la deuxième place du podium des producteurs, occupée jusque-là par l’Australie. Après avoir développé sa filière nickel, l’Indonésie ambitionne de devenir un géant du cobalt, et l’un ne va pas sans l’autre puisque c’est grâce à ses gisements de nickel que l’archipel est aujourd’hui capable d’augmenter sa production de cobalt, qui en est un sous-produit. (RFI)
Cobalt – Le Cobalt Institute a publié début mai un rapport sur l’état du marché du cobalt en 2022 et des prévisions. Le rapport révèle que la demande mondiale de cobalt devrait augmenter de 108 % d’ici 2030, pour atteindre près de 388 000 tonnes, soit plus du double de l’année dernière (187 000 tonnes). Avec une contribution de 89 % à cette croissance, le secteur des véhicules électriques sera le moteur de la demande. (Agenceecofin.com)
Hydrogène – Le Conseil de l’hydrogène a publié ce 11 mai, le rapport « Perspectives hydrogène 2023 » en collaboration avec le cabinet de conseil McKinsey & Company. Il résume l’état actuel du secteur mondial de l’hydrogène et le déploiement réel de l’hydrogène. Le rapport précise que la capacité de production cumulée de l’ensemble des projets d’usines d’hydrogène propre annoncés en Afrique devrait atteindre 1,5 million de tonnes par an en 2030, a révélé que quelques-uns de ces projets devraient entrer en production en 2025, année durant laquelle la capacité cumulée de production d’hydrogène à faible empreinte carbone sur le continent atteindra le seuil de 0,1 million de tonnes par an. A l’échelle mondiale, la capacité de production de l’ensemble des projets des usines d’hydrogène propre déjà annoncés devrait atteindre 38 millions de tonnes par an en 2030. (Hydrogencouncil)
ActuLex
Quelques évolutions dans la rédaction des dispositions du Code minier
Décret n°61-357
Code minier 1988
Code minier 2003
Code minier 2016
Les termes objet de révision
Article-11.al.1 « Le titulaire d’un permis de recherche a droit à un permis d’exploitation ou à une concession s’il a, pendant la durée du permis de recherche, fourni la preuve, par les travaux de recherches régulièrement poursuivis, de l’existence d’un gisement exploitable à l’intérieur du périmètre sollicité ».
Article 23.al.5, « Dès que l’existence d’un gisement commercialement exploitable de substances minérales utiles est établie, le titulaire d’un permis de recherche est tenu de demander l’octroi d’un permis d’exploitation ou d’une concession minière ».
Article-19.al.3 « Le titulaire d’un permis de recherche peut, à tout moment, solliciter le passage à l’exploitation en cas de mise en évidence d’un ou de plusieurs gisements économiquement exploitables dans les conditions prévues par le présent Code…. ».
Article-19.al.5. « Le titulaire d’un permis de recherche peut, à tout moment, solliciter le passage à l’exploitation en cas de mise en évidence d’un ou de plusieurs gisements économiquement exploitables dans les conditions prévues par le présent Code…. ».
1/Gisement exploitable ;
2/Gisement commercialement exploitable ;
3/Gisements économiquement exploitables.
Contrat
Chine, Le contrat de cuivre le plus actif de Shanghai chute de 3,1 % à 64 280 Yuan la tonne.
Ce jeudi 11 Mai 2023 au Radisson Blu Hôtel, s’est tenu un panel sur le secteur extractif organisé par le Comité National ITIE SENEGAL avec comme modérateur le Docteur Ousmane CISSE, Directeur Général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA).
Le Thème choisi cette année : « Optimisation des retombées socio-économiques du secteur extractif au bénéfice des communautés ».
Un thème venu à son heure puisque les acteurs des secteurs des mines et des hydrocarbures et la société civile ont, ensemble, échangé sur les efforts de l’Etat du Sénégal et les nombreuses questions et attentes des communautés.
Dans un certain environnement de marché, les métaux précieux sont considérés comme incontournables dans un portefeuille d’investissement moderne.
Ce qui s’est passé jusqu’à présent en 2023 a confirmé que les conditions étaient réunies pour que l’or et l’argent montent en flèche. Leurs prix ont tous deux connu des sauts impressionnants cette année, l’or se rapprochant récemment d’un sommet historique, et l’argent flirtant également avec les niveaux de prix observés pour la dernière fois il y a dix ans
Mais le rallye des métaux précieux, selon certains, ne fait que commencer. Les analystes pensent que ce n’est qu’une question de temps avant que les deux métaux n’établissent de nouveaux records.
Ces perspectives haussières ne sont pas sans substance, étant donné un large éventail d’influences du marché qui orientent les investisseurs vers l’or et l’argent. Ci-dessous, nous examinons chacun d’eux:
1. Craintes de récession
Historiquement, l’or prospère lorsque les conditions économiques mondiales se détériorent.
Le dernier rapport du Forum économique mondial montre que si les perspectives économiques mondiales se sont améliorées depuis le début de l’année, les craintes de récession sont toujours présentes parmi les points de vue divergents. Près de la moitié des participants à la dernière enquête du WEF ont déclaré qu’une récession est probable, ce qui est une réelle source d’inquiétude.
« Les taux d’intérêt ont commencé à se détendre, mais l’inflation sous-jacente est plus rigide que prévu et montre des signes de reprise. La pression sur de nombreux ménages reste aiguë et plus des trois quarts des personnes interrogées s’attendent à ce que le coût de la vie reste à des niveaux de crise dans de nombreux pays tout au long de 2023 », ont déclaré les analystes.
Aux États-Unis, l’inflation est toujours endémique, et avec la Réserve fédérale qui cherche à suspendre ses hausses de taux, cela augmente les chances d’une récession économique. Ensuite, il y a l’impasse politique sur le plafond de la dette américaine et les craintes d’un défaut, qui, selon beaucoup, pourraient accélérer la récession.
Les investisseurs sont susceptibles de favoriser l’or car ces paris devraient fournir une protection contre la possibilité d’une récession américaine cette année, selon les stratèges de JPMorgan Chase.
“La crise bancaire américaine a augmenté la demande d’or en tant que proxy pour la baisse des taux réels ainsi qu’une couverture contre un” scénario catastrophique “”, ont écrit les analystes de JPMorgan dans une note de Bloomberg, ajoutant que” le thème de longue durée semble être devenu un consensus ces derniers mois.
Un tel commerce semble “relativement attractif” car il aurait un potentiel de baisse limité dans un scénario de récession américaine légère, mais beaucoup de potentiel dans une récession plus profonde, ont déclaré les analystes.
2. Crise bancaire
En parlant du secteur bancaire, il semble que le pire soit encore à venir.
Le secteur bancaire américain est tombé dans une crise plus profonde cette semaine lorsque le gouvernement a saisi les actifs de First Republic Bank et les a vendus aux enchères à JPMorgan. Il s’agissait de la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis et de la troisième faillite d’un prêteur de taille moyenne en deux mois.
Une vente massive d’actions bancaires a suivi à Wall Street, signe que l’incertitude continue de sévir dans le secteur malgré les assurances des régulateurs financiers et des banquiers. L’attention du marché est désormais tournée vers PacWest et Western Alliance, dont les actions sont sous pression depuis la faillite de Silicon Valley Bank à la mi-mars.
Alors que beaucoup pensaient que la vente de First Republic “arrêterait le ‘qui est le prochain?’ conversations, les investisseurs continuent clairement de se concentrer sur les acteurs restants qui sont considérés comme les plus faibles », ont écrit les analystes d’UBS dans une note aux clients .
La plus grande inquiétude, cependant, est que les faillites bancaires pourraient faire planer des doutes sur des banques relativement saines, créant une contagion financière qui pourrait avoir un impact sur l’ensemble de l’économie.
Cela est de très bon augure pour les perspectives de l’or, qui ont répondu positivement à la panique du marché provoquée par des craintes accentuées chez les investisseurs. Les contrats à terme sur l’or ont atteint jeudi leur plus haut historique de 2 072 dollars l’once, tandis que l’or au comptant était à quelques centimes d’établir un nouveau record.
3. La prochaine étape de la Fed
Il faudra également surveiller la décision finale de la Réserve fédérale américaine sur les taux d’intérêt. Dans un geste largement attendu cette semaine, la Fed a annoncé sa 10e hausse des taux d’intérêt en un peu plus d’un an, tout en laissant entendre provisoirement que le cycle de resserrement actuel touche à sa fin.
Nous avons précédemment établi que les taux d’intérêt réels, plutôt que l’inflation, sont ce qui détermine véritablement la performance de l’or sur des périodes plus longues. Si la Fed décidait de suspendre les hausses de taux, cela renforcerait davantage le lingot car il affiche généralement une relation négative avec les taux réels.
Ce qui est plus prometteur, c’est que même lorsque le président de la Fed, Jerome Powell, ne s’est pas engagé à suspendre les hausses de taux d’intérêt, l’or est resté proche du niveau de 2 000 dollars l’once, défiant les schémas des augmentations de taux précédentes. Selon Powell, la banque centrale doit encore évaluer les retombées des récentes faillites bancaires, attendre la résolution des négociations sur la dette américaine et surveiller l’évolution de l’inflation.
Cela étant dit, le marché s’attend toujours à ce que mai soit la dernière hausse des taux dans ce cycle de resserrement et envisage une baisse potentielle des taux dès septembre.
Les analystes ont déclaré à Kitco News que cet environnement d’incertitude économique importante “restera assez positif pour l’or même si la volatilité du marché s’accélère en raison des attentes fluides de hausse des taux de la Fed”. Certains ont noté qu’avec tant d’incertitude, le marché de l’or devrait être en mesure de maintenir un support entre 2 000 $ et 1 980 $ l’once, même avec une Fed belliciste.
“La capacité de l’or à terminer sans changement malgré les allusions bellicistes de (le président de la Fed, Jerome) Powell, le positionne bien pour une nouvelle poussée vers des sommets historiques maintenant que la Fed est en pause et que la situation du plafond de la dette semble de plus en plus désastreuse”, un New York- analyste basé a déclaré à Reuters .
4. Demande d’or robuste
Une indication du fort attrait du métal précieux est la forte demande des banques centrales, qui ont acheté un record de 1 087 tonnes d’or l’an dernier.
La frénésie d’achat s’est poursuivie en 2023. Au cours des trois premiers mois, les banques centrales ont ajouté un total de 228 tonnes aux réserves mondiales, soit le taux d’achat le plus élevé observé au premier trimestre, a déclaré vendredi le World Gold Council.
Dans une interview avec CNBC, Louise Street, analyste senior des marchés du WGC, a souligné l’importance croissante de l’or pour les banques centrales en ces temps incertains, déclarant que :
“Le sommet de l’arbre pour l’or en termes de raison pour laquelle les institutions du secteur officiel le détiennent est toujours des choses comme son rôle en tant qu’actif de diversification, sa réserve de valeur à long terme, mais de plus en plus au cours des deux dernières années, nous avons vu l’importance qu’ils mis sur ses performances en temps de crise.
Sur le front des investissements, Street a également déclaré à CNBC que le Conseil avait constaté une augmentation notable de la demande en mars, marquée par un afflux important dans les ETF adossés à l’or après l’effondrement de la Silicon Valley Bank, qui a partiellement compensé les sorties au cours des deux premiers mois.
La demande de barres et de pièces a également augmenté de 5 % en glissement annuel, la demande américaine atteignant son plus haut niveau trimestriel depuis 2010 en raison des craintes de récession et d’une fuite vers la sécurité au milieu des turbulences bancaires. Cela a permis de compenser la faiblesse de l’Europe, en particulier de l’Allemagne, où la demande a chuté de 73 %, principalement en raison de taux d’intérêt réels qui y sont devenus positifs et d’une hausse du prix de l’or en euros, qui a encouragé les prises de bénéfices.
Selon le WGC, le tableau mitigé du premier trimestre met en évidence la façon dont les diverses sources de demande d’or sous-tendent son rôle et sa performance en tant qu’actif mondial.
« La croissance dans certaines régions a compensé la faiblesse dans d’autres alors que différentes forces économiques et moteurs de la demande se sont manifestés sur le marché mondial de l’or. Un point commun était que différents types d’investisseurs considéraient l’or comme une réserve de valeur en des temps incertains », a écrit Street dans le rapport du premier trimestre 2023.
« Dans un contexte de turbulences dans le secteur bancaire, de tensions géopolitiques persistantes et d’un environnement économique difficile, le rôle de l’or en tant qu’actif refuge est devenu évident. Dans ce paysage, il est probable que la demande d’investissement augmentera cette année, en particulier avec l’affaiblissement des vents contraires du dollar américain fort et des hausses de taux d’intérêt », a-t-il ajouté.
Donnant un aperçu de ce qui nous attend, Street a noté que: “La demande positive d’ETF sur l’or s’est poursuivie au deuxième trimestre jusqu’à présent, et la menace imminente d’une récession des marchés développés pourrait être le déclencheur d’une accélération des entrées plus tard dans l’année. Les achats de la banque centrale devraient rester forts et seront la pierre angulaire de la demande tout au long de 2023. »
5. Offre stagnante
De l’autre côté de la médaille se trouve l’offre, qui, selon les estimations du WGC, a augmenté de 1 % en glissement annuel pour atteindre 1 174 tonnes au premier trimestre 2023, tirée par une croissance marginale de 2 % de la production minière et une augmentation de 5 % du recyclage.
Cependant, avec une tendance probable à la hausse de la demande pendant le reste de l’année, il reste à voir si la croissance de l’offre sera suffisante pour éviter un déficit du marché.
Il est important de noter que la demande d’or de l’année dernière a bondi de 18 % pour atteindre 4 741 tonnes, presque au même niveau qu’en 2011 – une période de demande d’investissement exceptionnelle, selon les données du WGC. Pendant ce temps, l’offre totale n’a augmenté que de 2 % pour atteindre 4 755 tonnes, principalement en raison de la production minière qui a atteint un sommet en quatre ans.
Pour l’argent, le marché a déjà sombré dans une pénurie prolongée d’approvisionnement qui pourrait mettre des années à se remettre. Les dernières données du Silver Institute révèlent que la demande annuelle d’argent a également bondi de 18 % pour atteindre un niveau record de 1,24 milliard d’onces contre une offre stagnante en 2022. Cela a entraîné une deuxième année consécutive de sous-approvisionnement à 237,7 millions d’onces, ce qui, selon l’Institut, est « peut-être le déficit le plus important jamais enregistré.
“Nous entrons dans un paradigme différent pour le marché, celui des déficits continus”, a déclaré Philip Newman de Metals Focus, la société de recherche qui a préparé les données du Silver Institute.
En 2023, nous allons très probablement assister à une répétition de l’année dernière, selon l’Institut, qui s’attend à ce que le déficit du marché reste élevé à 142,1 millions d’onces en raison d’une demande solide.
Alors que les craintes de sous-approvisionnement persistent, le marché des métaux précieux sera bien placé pour maintenir sa tendance haussière à partir du début de 2023.
Malgré leurs vastes réserves minières, de pétrole et de gaz naturel, les pays africains peinent à mobiliser les ressources nécessaires au financement adéquat de leurs projets de développement. Pour la Banque mondiale, les besoins actuels du monde représentent une opportunité en or.
Dans un récent rapport intitulé « Africa’s Resource Future », la Banque mondiale a révélé que les pays d’Afrique subsaharienne dotés d’abondantes ressources en métaux et en minéraux, ont le potentiel de doubler leurs revenus provenant des ressources naturelles.
Ceci, y compris dans les mines, le pétrole et le gaz. « Face à la transition énergétique en cours et à la demande croissante de métaux et de minéraux, les États riches en ressources de l’Afrique subsaharienne ont une occasion en or d’exploiter efficacement leurs ressources pour financer des programmes publics, diversifier leurs économies et améliorer l’accessibilité de l’énergie », a déclaré la banque.
L’institution a souligné que la réalisation de cette augmentation des revenus nécessite l’adoption de politiques améliorées, la mise en œuvre de réformes spécifiques, l’investissement dans une meilleure administration fiscale et la promotion de la bonne gouvernance.
La Banque mondiale a également recommandé la taxation intégrale des ressources naturelles afin de tenir compte de l’ensemble des coûts associés aux impacts environnementaux et sociaux, qui ne sont souvent pas couverts de manière adéquate par les producteurs, en particulier dans le cas des ressources pétrolières.
En outre, le document a relevé qu’actuellement, en moyenne, les pays de la région ne parviennent à capter qu’environ 40 % des recettes potentielles qu’ils pourraient tirer de leurs ressources naturelles.
Ces derniers mois, la production pétrolière du Nigéria était si dynamique que les autorités nourrissaient l’ambition d’atteindre le quota de 1,8 million b/j fixé par l’OPEP.
La Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) a publié, mercredi 10 mai, les chiffres concernant la production pétrolière du Nigéria au terme du mois d’avril. Ils indiquent une baisse de 21,2 % sur la période par rapport au mois de mars.
En effet, le géant pétrolier africain a produit 1,24 million b/j en moyenne en avril soit moins que les 1,5 million b/j réalisés à l’issue du mois de mars. Il s’agit là du deuxième mois consécutif de contre-performance que connait la production d’or noir du Nigéria après avoir été longtemps constante. Pour cette fois, les autorités attribuent ce résultat à la faiblesse des investissements réalisés dans l’industrie pétrolière.
Une difficulté, d’après elle, aggravée par les questions liées à la transition énergétique et les enjeux sécuritaires toujours aussi importants, notamment ceux relatifs aux installations de production. D’après Gbenga Komolafe, le directeur général de la NUPRC, l’institution travaille activement à rehausser le plateau de la production nationale.