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Zambie : le chinois CNMC investit 500 millions $ pour soutenir la hausse de la production de cuivre

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En 2023, la production zambienne de cuivre a chuté pour la troisième année consécutive à 698 000 tonnes. D’ici 2026, les autorités veulent franchir la barre du million de tonnes et tripler ensuite la production annuelle de cuivre dans les années qui suivent.

En Zambie, le président Hakainde Hichilema a lancé jeudi 11 avril le début des travaux de redémarrage de la mine de cuivre Luanshya. Il s’agit d’un projet à 500 millions de dollars de la China Non-Ferrous Metals Corporation (CNMC), destiné à redonner vie à un actif en sommeil depuis près de 20 ans et permettre la production annuelle de 40 000 tonnes de cuivre.

Le redémarrage de la mine s’inscrit dans une stratégie gouvernementale consistant à augmenter la production de cuivre, en baisse ces dernières années. L’objectif est d’atteindre en une décennie une production de 3 millions de tonnes, contre environ 700 000 tonnes en 2023. Selon le président zambien, le redémarrage de la mine Luanshya permettra aussi la création de plus de 3 000 emplois, participant à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre, derrière la RDC. Après plusieurs années de tensions entre les investisseurs miniers et l’État sous le régime de l’ancien président Lungu, le pays tente depuis 2021 d’attirer à nouveau les compagnies minières. Outre CNMC, les canadiens Barrick Gold et First Quantum ont prévu investir plusieurs milliards de dollars pour augmenter leur production dans le pays, alors que de nouveaux investisseurs sont entrés dans le secteur minier ces derniers mois, à l’instar de l’américain KoBold Metals.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Sénégal de Diomaye Faye envisage la renégociation des contrats miniers et pétrogaziers (ministre)

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Dans son premier discours après sa prestation de serment, le nouveau président du Sénégal a annoncé début avril un audit complet des secteurs minier et pétrogazier. Les résultats de ces travaux commandés par Bassirou Diomaye Faye pourraient déboucher sur une renégociation des accords en vigueur.

Le Sénégal renégociera, si nécessaire, les contrats miniers, pétroliers et gaziers conclus avec les sociétés opérant dans le secteur extractif. C’est ce qu’a déclaré le 11 avril le nouveau ministre de l’Énergie et des Mines, Birame Souleye Diop (photo) qui a pris fonction ce jeudi après une passation de service avec son prédécesseur Antoine Félix Diome.

Cette sortie du ministre intervient après l’audit annoncé début avril par le président Bassirou Diomaye Faye, au lendemain de sa prestation de serment en tant que chef d’État du Sénégal. Il a promis un audit complet des secteurs minier, pétrolier et gazier, honorant ainsi une promesse de compagne consistant à rediscuter les accords conclus avec les compagnies étrangères sur les ressources naturelles du pays.

Il faut souligner que ces différentes annonces précèdent la mise en exploitation du gisement pétrolier Sangomar qui fera du Sénégal un pays producteur de pétrole dès 2024. Le secteur extractif est actuellement dominé par l’exploitation minière, notamment la production d’or, de sables minéraux et de phosphates qui contribuent à environ 5 % du PIB.

Si la renégociation des contrats extractifs est un moyen d’augmenter les recettes de l’État, cette mesure provoque parfois des tensions avec les investisseurs et peut mettre à mal l’attractivité du pays. En Zambie par exemple, deuxième producteur africain de cuivre, la modification des conditions fiscales à la fin des années 2010 a provoqué une suspension pendant plusieurs années des investissements miniers, menant à une importante chute de la production du métal rouge.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Sénégal reçoit de nouveaux investissements du canadien Thor Explorations pour l’exploration de l’or

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Au Sénégal, le secteur extractif représente moins de 5 % du PIB et moins de 10 % des recettes publiques. Bien exploité, le potentiel minier du pays peut contribuer à augmenter cette part.

Thor Explorations a annoncé le 3 avril l’acquisition de deux nouvelles licences pour l’exploration de l’or dans le sud-est du Sénégal. Selon la compagnie canadienne, les permis Douta-Ouest et Sofita sont respectivement contigu et situé à 20 km au sud de son projet aurifère phare dans le pays, Douta.

Thor a pris 70 % d’intérêts dans Douta-Ouest en contrepartie de 120 000 $ à payer en deux tranches à l’actuel propriétaire Birima Gold. La compagnie canadienne financera le développement de l’actif jusqu’à l’étude de préfaisabilité pour gagner 10 % d’intérêts en plus. À cette étape, Birima devra contribuer à financer le projet ou céder 5 % d’intérêts, laissant donc 85 % au total à Thor. Le gouvernement sénégalais détiendra 10 %.

Pour la licence Sofita, un programme d’exploration de 300 000 $ et le paiement de 20 000 $ à Sofita Services & Logistiques permettront à Thor Explorations de prendre 80 % d’intérêts dans le projet. L’actuel propriétaire et le gouvernement sénégalais conserveront chacun 10 % d’intérêts.

Notons qu’avec ces investissements, Thor Explorations renforce sa présence dans un secteur aurifère sénégalais en pleine croissance. La société canadienne devrait publier cette année une étude de préfaisabilité pour le projet Douta, qui hébergerait près de 2 millions d’onces d’or.

Si le Sénégal compte actuellement deux mines industrielles d’or, plusieurs projets en développement laissent entrevoir une hausse de la production à moyen terme. En septembre 2023, le canadien Fortuna Silver Mines a racheté le projet Diamba Sud, capable de livrer 715 000 onces sur 7,5 ans selon une étude, et prévoit dépenser 9,2 millions $ dans l’exploration au Sénégal en 2024. Endeavour Mining devrait aussi boucler d’ici fin juin un agrandissement de la plus grande mine du pays, Sabodala-Massawa, afin de produire davantage d’or.

Pour rappel, le secteur extractif sénégalais, dominé par l’exploitation minière, représente 4,5 % du PIB en 2022, ainsi que 7 % des recettes de l’État et 32 % des revenus d’exportations. L’or, l’acide phosphorique et les sables minéraux sont les principaux produits miniers exportés.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le président Bassirou Diomaye Faye veut divulguer l’identité des véritables propriétaires des mines au Sénégal

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La divulgation des véritables propriétaires des mines et projets pétrogaziers est une exigence de l’ITIE, destinée à réduire le risque de corruption et de fraude dans le secteur extractif.

Au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye veut divulguer la propriété effective des entreprises extractives. Cette mesure annoncée dans son discours à la nation mercredi 3 avril est conforme à une directive de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) qui exige aux pays membres de dévoiler l’identité des véritables propriétaires des mines.

Selon l’ITIE, l’anonymat des véritables propriétaires des entreprises extractives, appelés « bénéficiaires effectifs », accroit le risque de corruption et de conflits d’intérêts dans le secteur. Au Sénégal, un décret de 2020 définit un bénéficiaire effectif comme tout individu détenant une participation de 2 % ou plus dans une société extractive.

Dissimuler l’identité de ces derniers ferait perdre de l’argent aux pays riches en ressources naturelles, comme l’indique un rapport de l’ONG internationale ONE. Elle évalue à 1 000 milliards de dollars chaque année depuis 2011, les sommes perdues par les pays en développement à la suite de transactions frauduleuses ou illégales, dont beaucoup concernent des sociétés anonymes.

En dehors de la propriété effective, l’autre priorité du président élu en mars dernier est l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier. Le nouveau chef d’État a aussi annoncé une protection soutenue du contenu local, sans donner d’autres détails sur la mise en œuvre de ces différentes initiatives. Il faut souligner que la réalisation d’audits au niveau des contrats miniers peut souvent déboucher sur la renégociation des accords liant les entreprises aux États, comme ce fut récemment le cas en RDC avec le contrat « mines contre infrastructures ».

Au Mali, l’audit commandé par le président Assimi Goïta a donné lieu en 2023 à l’adoption d’un nouveau code minier qui augmente la participation de l’État dans les mines, avec une hausse potentielle de 500 milliards FCFA des revenus miniers. Ces initiatives peuvent néanmoins créer des tensions avec les investisseurs étrangers et réduire l’attractivité du pays.

« Je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus au Sénégal. Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’État et des populations », a donc tenté de rassurer M. Diomaye Faye.

Pour rappel, le secteur minier sénégalais est dominé par l’exploitation de l’or et des phosphates. Les deux mines d’or du pays appartiennent à deux sociétés basées au Royaume-Uni (Endeavour Mining) et en Australie (Resolute Mining), alors que l’exploitation des phosphates concerne des sociétés à capitaux sénégalais, asiatiques et européens. Notons que le secteur extractif dans son ensemble (Mines et Hydrocarbures) représente 4,5 % du PIB en 2022 et environ 7 % des recettes de l’État.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Une société détenue par la famille indienne Patel va racheter plusieurs mines d’or en Afrique

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La Tanzanie est l’un des plus grands producteurs africains d’or. Active dans le pays sur deux mines d’or, la compagnie minière Shanta Gold, domiciliée sur l’île de Guernesey, a conclu un accord pour être rachetée par une société à capitaux indiens basée à l’île Maurice.

Shanta Gold a annoncé le 5 avril l’approbation de ses actionnaires pour vendre la compagnie domiciliée à l’île de Guernesey à Saturn Resources, une filiale d’ETC Holdings. Avec cette transaction, la société à capitaux indiens enregistrée à l’île Maurice devrait indirectement prendre le contrôle des mines d’or New Luika et Singida en Tanzanie, ainsi que d’un important projet aurifère au Kenya.

Notons qu’avec cette acquisition, ETC Holdings renforce sa présence dans le secteur minier africain, puisque la société était déjà, via ETG Group, l’un des actionnaires de Shanta. ETG Group est contrôlée par les trois frères Patel (Ketan, Birju et Mahesh) une famille d’investisseurs indiens active notamment dans l’agrobusiness, l’hôtellerie et l’immobilier dans plusieurs pays africains.

En décembre 2023, Saturn Resources a trouvé un accord pour racheter Shanta Gold. La transaction, actuellement évaluée à 156,1 millions de livres sterling (196,7 millions $) selon Mining Weekly, devrait être bouclée d’ici fin juin 2024, sous réserve de l’accord des autorités kényanes et tanzaniennes.

Présentée par Shanta Gold comme la quatrième plus grande mine d’or en Tanzanie, New Luika peut être exploitée jusqu’en 2028. Entrée en production en 2012, elle a livré 71 248 onces d’or en 2023. Quant à Singida, entrée en production au premier trimestre 2023 et exploitable jusqu’en 2029, elle a livré 29 323 onces en 2023. Pour l’année 2024, Shanta prévoit une production maximale de 106 000 onces sur les deux opérations, dont 70 à 74 000 onces d’or à New Luika.

Le dernier actif de Shanta Gold à passer dans le giron d’ETC Holdings est West Kenya. Acquis en 2020 par la compagnie, le projet peut livrer 949 000 onces sur 9 ans, selon une étude exploratoire publiée la même année.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cuivre : le deuxième plus grand producteur africain veut augmenter sa production à 1 million de tonnes d’ici 2026

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En 2023, la production de cuivre en Zambie a enregistré une troisième baisse consécutive à 698 000 tonnes. Cette tendance devrait bientôt s’inverser avec les nouveaux investissements annoncés depuis quelques mois dans le pays et la relance de mines en difficulté ces dernières années.

La Zambie veut atteindre une production de 1 million de tonnes de cuivre d’ici 2026. C’est l’ambition affichée le 5 avril par le ministre des Finances Situmbeko Musokotwane, ce qui constituerait une hausse de 43 % par rapport aux 698 000 tonnes livrées par les mines en 2023.

Intervenant sur une station de radio locale ce vendredi, le membre du gouvernement a estimé que le pays peut désormais s’appuyer sur deux grandes exploitations, Mopani Copper Mines (MCM) et Konkola Copper Mines (KCM), en difficulté ces dernières années. « Les deux géants miniers étaient hors de l’équation, maintenant ils sont de retour […]. Donc, d’ici fin 2025 à 2026, nous produirons plus d’un million de tonnes de cuivre », a-t-il déclaré, cité par Reuters.

La production annuelle de cuivre a enregistré en 2023 sa troisième baisse consécutive en Zambie. À l’origine de cette situation, les problèmes financiers des mines de MCM et de KCM, deux sociétés entrées dans le giron de l’État, depuis 2019 et 2021 respectivement. En 2023, le gouvernement a trouvé un accord pour relancer Mopani avec un investisseur émirati, International Resources Holding, et a rendu KCM à son ancien propriétaire, Vedanta.

Le géant minier d’origine indienne et la société émiratie devraient investir plusieurs milliards de dollars dans les années à venir, en vue de réhabiliter les infrastructures minières et relancer la production. La Zambie peut aussi compter sur Kansanshi, une mine de cuivre où le canadien First Quantum met en œuvre depuis 2022 un projet à plus de 1 milliard de dollars pour augmenter la production. Ces différents investissements devraient aider le pays à atteindre une production annuelle de cuivre de 3 millions de tonnes d’ici la fin de la décennie.

Pour rappel, la RDC est le premier producteur africain de cuivre. Les mines du pays ont livré 2,8 millions de tonnes en 2023, lui permettant de se hisser au rang de deuxième producteur mondial.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : le propriétaire de la mine Sanbrado a vendu pour 103 millions $ d’or au premier trimestre 2024

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Le Burkina Faso est l’un des plus grands producteurs africains d’or. L’australien West African Resources y exploite la mine d’or Sanbrado qui a livré 226 823 onces en 2023 et généré plus de 400 millions de dollars de revenus.

Au Burkina Faso, la compagnie minière australienne West African Resources a publié le 5 avril une mise à jour de ses activités à la mine d’or Sanbrado au premier trimestre 2024. Sur cette période, elle a enregistré des ventes d’or de 49 509 onces à un prix moyen de 2 078 $ l’once, soit des revenus de 102,87 millions $.

Ces revenus représentent une hausse de 13 % en glissement annuel, à cause de l’augmentation du prix de l’or sur le marché mondial, ainsi que des quantités vendues (48 208 onces à un prix moyen de 1 878 $ l’once). Notons que la production de la mine d’or Sanbrado est restée stable à 56 595 onces, contre 56 307 onces au premier trimestre 2023.

Rappelons que West African Resources vise une production de 190 à 210 000 onces d’or en 2024, contre 226 823 onces l’année dernière. Alors que le prix de l’or est en hausse ces dernières semaines, s’échangeant début avril à plus de 2 300 $ l’once, les revenus de la mine Sanbrado en 2024 pourraient dépasser les 657,6 millions de dollars australiens (433 millions $) générés l’année dernière grâce à la vente de 224 970 onces.

Pour rappel, la mine Sanbrado est détenue à 90 % par West African Resources, et à 10 % par le gouvernement burkinabé.

Source : Agence Ecofin

En 2023, le Rwanda s’est classé premier exportateur mondial de coltan pour la 5e fois en 10 ans

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La RDC et le Rwanda sont les deux principaux exportateurs mondiaux de coltan, minerai essentiel dans l’industrie électronique et présent dans nos ordinateurs et smartphones. Entre 2014 et 2023, les deux pays ont publié des chiffres d’exportation totalisant 32 702 tonnes de coltan.

Les exportations de coltan de la RDC ont atteint 1918 tonnes en 2023, contre 2070 tonnes pour le Rwanda. Selon les statistiques officielles des deux pays, compilées par l’Agence Ecofin, c’est la cinquième fois depuis 2014 que le Rwanda exporte plus de coltan que son voisin congolais.

Outre 2023, le Rwanda a dépassé la RDC en 2014, en 2015, en 2017 et en 2019. Après un pic à 2302 tonnes en 2014, les exportations rwandaises de coltan ont évolué en dents de scie, restant inférieures à 2000 tonnes jusqu’à l’année dernière.

Sur la décennie, la RDC a de son côté atteint son pic en 2020, avec 2466 tonnes exportées. Si les deux pays ont occupé tour à tour la place de premier exportateur mondial de coltan, les volumes d’exportations consolidés sur 10 ans montrent que la RDC reste en tête avec 17 330 tonnes, contre 15 374 tonnes pour le Rwanda.

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Coltan : Exportations de la RDC vs exportations du Rwanda 

Il faut souligner que les chiffres suscités ne tiennent pas compte des circuits d’exportation de contrebande dans les deux pays, qui échappent au contrôle des autorités. Minerai essentiel à l’électronique moderne, le coltan est largement exploité de manière artisanale, notamment dans les régions du Nord et du Sud Kivu, où la présence de groupes armés et la corruption généralisée rendent les contrôles difficiles. La contrebande est même alimentée par les multinationales peu regardantes sur l’origine du coltan qu’elles achètent.

« Une enquête des Nations unies a révélé que de nombreux comptoirs achètent sciemment du coltan dans des zones contrôlées par des groupes armés et exploitent la distinction entre eux et les négociants pour prétendre ignorer l’origine du minerai […] Les entreprises internationales transportent ensuite le minerai directement vers le pays de destination ou le réexportent via l’Ouganda et le Rwanda vers des installations de traitement à l’étranger », relate un rapport publié en mars 2022 par l’ENACT, une initiative de lutte contre le crime organisé transnational.

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Intitulé « Mining and illicit trading of coltan in the Democratic Republic of Congo », le document souligne que le Rwanda est la voie privilégiée pour le négoce illicite du coltan. Kigali ne taxe pas les exportations du minerai et permet aux marchandises importées d’être requalifiées « made in Rwanda » à condition de subir une transformation dans le pays avec une valeur ajoutée d’au moins 30%. « Il est donc probable que la majeure partie du minerai exporté du Rwanda soit d’origine congolaise », conclut l’ENACT.

Parmi les recommandations pour mettre fin à ce trafic illégal, l’ENACT propose au gouvernement congolais de développer une méthode nationale de diligence raisonnable permettant de tracer les cargaisons de coltan jusqu’à leur source, avec l’appui des coalitions mondiales d’organisations à but non lucratif.

Au plan sous-régional, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs devrait revoir son engagement en RDC, au Burundi, au Rwanda et en Ouganda afin d’encourager les partenariats avec la société civile pour tracer et certifier le coltan. De leur côté, les multinationales sont notamment invitées à mettre en œuvre des programmes de traçabilité en vérifiant leur chaîne d’approvisionnement en coltan.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

La forte hausse de l’or au Vietnam suscite l’inquiétude face à la contrebande

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La stabilisation du marché de l’or est devenue une question urgente pour le Vietnam, les contrebandiers profitant des prix locaux plus élevés pour introduire le métal précieux, entraînant des distorsions du taux de change et une faiblesse du dong qui nuisent à l’économie.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh et les membres du Conseil consultatif national de politique financière et monétaire font partie des principales autorités qui ont réclamé des solutions ces derniers mois. L’écart de prix du métal local par rapport au taux international doit être réduit « pour éviter des évolutions défavorables », a déclaré Chinh la semaine dernière en ordonnant à la banque centrale d’intensifier les mesures visant à calmer le marché.

Les importations d’or du Vietnam se sont élevées à 55,5 tonnes l’année dernière, contre 39,8 tonnes en 2020, selon les données du Conseil mondial de l’or. Des personnes familières avec le marché intérieur de l’or et ses réglementations ont déclaré à Bloomberg News que l’augmentation se faisait principalement par des canaux illégaux, le Vietnam ayant des règles strictes sur les importations de métal. Ils ont demandé à ne pas être identifiés en raison du caractère sensible du sujet.

L’augmentation de la contrebande d’or est alimentée par la combinaison d’un manque d’approvisionnement officiel et d’exigences de fuite vers la sécurité dans un contexte économique en difficulté. Cet afflux exerce une pression sur le dong, car les contrebandiers doivent acheter des dollars sur ce qu’on appelle le marché noir pour payer leurs marchandises.

Le dong a clôturé à 24 962 vendredi à Hanoï, proche d’un plus bas record face au dollar, selon les fixings quotidiens des banques compilés par Bloomberg . Il s’est affaibli de 2,9% cette année.

La demande de dollars pour payer les importations d’or « a poussé le dong à baisser davantage, ce qui rend difficile pour la banque centrale de freiner l’inflation et a un impact négatif sur l’économie », selon l’économiste Nguyen Tri Hieu, directeur général de Toan Cau, une étude. institut des finances et de l’immobilier.

L’or a établi une série de records au cours des deux dernières semaines, atteignant vendredi son dernier sommet historique de 2 330,50 $ l’once. Les tensions persistantes au Moyen-Orient et la guerre russe en Ukraine ont renforcé le rôle du métal comme valeur refuge.

Des frénésie similaires ont été observées dans d’autres pays consommateurs comme la Chine. La demande des acheteurs chinois a été forte depuis l’année dernière, les inquiétudes concernant la reprise économique inégale du pays ayant provoqué une fuite vers les actifs refuges. La banque centrale chinoise a décidé de limiter les importations d’or l’année dernière pour défendre le yuan lorsque la monnaie s’est affaiblie jusqu’à atteindre son plus bas niveau depuis plusieurs années.

Le prix de l’or au Vietnam était de 3 263,26 dollars le tael vendredi après-midi, soit environ 2 719 dollars l’once.

Des décennies de guerre, de révolution et de turbulences économiques ont favorisé une affinité pour l’or au Vietnam. Les banques acceptaient des dépôts et prêtaient en or jusqu’à ce que la banque centrale interdise cette pratique en 2012. Elle est devenue l’unique importateur et Saigon Jewelry Co. le seul producteur légal de lingots.

La prime locale par rapport au tarif international a atteint 15 millions de dongs (600 dollars) par tael ces derniers mois, contre 2 à 3 millions de dongs il y a environ dix ans après la mise en place du monopole, selon Huynh Trung Khanh, vice-président. de l’Association des négociants en or du Vietnam.

Le Conseil consultatif national de politique financière et monétaire a proposé le mois dernier de mettre fin au monopole d’État sur les importations d’or et la production de lingots. Le règlement, vieux de 12 ans, « a connu du succès et a rempli sa mission », a déclaré le conseil.

Les acheteurs d’or vietnamiens, tels que les producteurs de bijoux, sont connus depuis longtemps pour leurs achats auprès de sources illégales en raison du manque de permis d’importation. Mettre fin au monopole signifie davantage de voies légales pour accéder à l’or, ce qui réduira la prime locale, selon Khanh.

« Si le monopole ne prend pas fin, la prime locale continuera certainement d’augmenter et cela aura des effets très négatifs sur le dong et l’économie », a-t-il déclaré.

Khanh prévoit que l’écart pourrait se creuser jusqu’à atteindre 25 à 30 millions de dongs plus tard cette année si le monopole est maintenu.

L’abolir réduirait également le recours aux passeurs. Le Parquet populaire suprême a annoncé le mois dernier qu’il poursuivrait 24 personnes appartenant à deux réseaux criminels pour avoir introduit clandestinement environ 6,2 tonnes d’or du Cambodge vers le Vietnam.

« Mettre fin au monopole réduira certainement la contrebande et pourra aider le gouvernement à augmenter les recettes fiscales provenant des importations officielles », a déclaré Khanh.

(Par Nguyen Dieu Tu Uyen)

Source : mining.com

Côte d’Ivoire : le canadien Turaco Gold prend le contrôle d’un projet aurifère à 120 km d’Abidjan

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Turaco Gold a conclu en novembre 2023 un accord avec Endeavour Mining, plus grand producteur ouest-africain d’or, pour racheter le projet aurifère Afema. Situé à 120 km d’Abidjan près de la frontière avec le Ghana, l’actif a le potentiel pour devenir l’une des futures mines d’or de Côte d’Ivoire.

Turaco Gold est désormais propriétaire majoritaire du projet aurifère Afema dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, avec 51 % d’intérêts. C’est l’annonce faite le 2 avril par la junior minière, qui précise qu’elle a racheté la participation jusque-là détenue par Endeavour Mining, plus grand producteur d’or en Afrique de l’Ouest.

Un paiement de 1,5 million de dollars a été effectué en contrepartie à une filiale d’Endeavour, ainsi que 46,5 millions d’actions Turaco émises en faveur de la compagnie. Cela permet à Endeavour d’entrer au capital de Turaco avec 7 % d’intérêts, s’exposant potentiellement aux retombées financières d’une découverte d’or sur le projet Afema.

Ces derniers mois, Turaco a mené un important programme de forage qui devrait se poursuivre dans les prochaines semaines pour déboucher sur une estimation de ressources minérales. « La finalisation de l’acquisition du projet aurifère Afema permet à Turaco de faire progresser rapidement le projet par le biais de forages visant à définir une première estimation des ressources minérales JORC à court terme et, par la suite, de continuer à accroître ces ressources », explique Justin Tremain, DG de Turaco Gold.

Pour rappel, Turaco a procédé ces dernières semaines à une cession de plusieurs actifs en vue de consacrer son énergie et ses ressources à Afema, projet dans lequel la société peut encore gagner jusqu’à 70 % d’intérêts. Cette décision pourrait accélérer le calendrier de développement du projet, situé à 120 km à l’est de la capitale Abidjan près de la frontière avec le Ghana, et le positionner bientôt comme une des futures mines d’or de Côte d’Ivoire.

Avec 50 tonnes attendues en 2023 et 54 tonnes en 2024, la production ivoirienne d’or est sur une pente ascendante depuis plusieurs années et le développement de nouvelles mines contribuerait à maintenir cette tendance.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin