Le projet du gouvernement angolais de privatiser la société publique du pétrole fait partie d’un vaste programme mis en œuvre depuis 2018 et visant à limiter la participation de l’État dans les activités économiques et industrielles.
En Angola, Patricio Vilar (photo), le président de l’Institut de gestion des actifs et des participations de l’État (IGAPE) a livré, mercredi 21 juin, des détails sur le délai que le gouvernement s’est fixé pour la privatisation de la société publique du pétrole (Sonangol).
D’après le responsable, celle-ci devrait intervenir d’ici 2026, au plus tard. « La privatisation ne sera pas finalisée cette année. Cependant, le processus, qui est dans sa deuxième phase, se terminera en 2026 », a déclaré le responsable lors d’un point de presse à Luanda.
En principe, la privatisation de Sonangol, comme celle de la compagnie de diamants Endiama entre autres, aurait dû être finalisée entre 2019 et 2022. L’opération ne s’est toutefois pas concrétisée pour diverses raisons, dont le Covid-19.
Le responsable de l’IGAPE signale particulièrement avoir reçu des réserves quant à l’audit de certaines des opérations réalisées par la société d’État. Pour l’heure, l’organisme qu’il dirige s’attelle à régler les difficultés identifiées. La vente des intérêts de l’État dans la compagnie ne serait envisagée qu’une fois ces problèmes traités.
La privatisation de Sonangol qui emploie 13 000 personnes pour la monétisation d’un portefeuille d’actifs évalué à 51,5 milliards de dollars, selon des chiffres du Sovereign Wealth Fund Institute (SWFI) vise, à terme, à « créer un opérateur pétrolier et gazier compétitif au niveau international ».
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin