La raffinerie permettra de traiter 30 000 barils de pétrole brut par jour dans sa première phase. Cette capacité sera ensuite portée à 60 000 barils par jour, afin de couvrir 20% des besoins du pays en produits pétroliers raffinés.
La société d’investissement britannique Gemcorp Holdings, Africa Finance Corporation (AFC) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ont annoncé, dans un communiqué conjoint publié jeudi 13 juillet, le bouclage financier de la raffinerie de pétrole de Cabinda en Angola.
Cette raffinerie sera financée par 138 millions de dollars déjà apportés en fonds propres par les promoteurs du projet, en l’occurrence Gemcorp Holdings et la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol, ainsi que par une facilité de crédit de 335 millions de dollars dirigée par l’AFC, Afreximbank et un pool d’institutions financières internationales et locales, a-t-on précisé de même source.
La facilité de crédit ouvre la voie au démarrage des travaux de construction de la raffinerie qui permettra de traiter 30 000 barils de pétrole brut par jour dans une première étape.
La deuxième phase du projet devrait porter à terme la capacité de la raffinerie située dans la province de Cabinda (Nord) à 60 000 barils par jour.
Une fois la première phase achevée, la raffinerie devrait satisfaire environ 10 % de la demande totale du pays en produits pétroliers raffinés, puis environ 20 % après l’achèvement de la deuxième phase, tout en générant plus de 1 300 emplois directs et indirects.
Gemcorp Holdings et ses partenaires ont également précisé que d’autres institutions financières contribuent au financement du projet, dont l’Industrial Development Corporation (IDC), une institution financière contrôlée par le gouvernement sud-africain, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banco de Fomento Angola (BFA).
Producteur africain majeur d’or noir, l’Angola dispose d’une faible capacité de raffinage locale. Ce pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) importe actuellement près de 80 % de ses besoins en produits pétroliers raffinés, pour un coût estimé à environ un milliard de dollars chaque année.
Pour réduire la facture des importations des produits énergétiques, les autorités ont mis en place un plan de dynamisation du secteur aval de l’industrie pétrolière qui prévoit notamment la construction de raffineries dans les provinces de Cabinda, Lobito et Soyo ainsi que l’extension de la raffinerie de Luanda.
Source : Agence Ecofin