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L’Afrique représente moins de 0,1 % des investissements directs étrangers du Japon. Alors que le pays du Soleil levant cherche à renforcer son partenariat avec les pays africains, les Mines sont un secteur dans lequel les deux parties peuvent conclure des accords « gagnant-gagnant ».

La clé de la transition mondiale vers les véhicules électriques se trouve en Afrique, particulièrement dans les ressources minérales qu’abrite le continent. C’est l’un des messages que le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina (photo) a fait passer aux chefs d’entreprise et décideurs publics présents à Tokyo le 24 avril pour le Forum sur la co-création de l’écosystème d’investissement Japon-Afrique.

« Le marché mondial des véhicules électriques devrait atteindre 7 000 milliards de dollars d’ici à 2030 et pourrait atteindre 46 000 milliards de dollars d’ici à 2050. La clé du succès sera l’accès aux minéraux et aux métaux tels que le platine, le lithium, le cobalt, le cuivre et le graphite », a avancé le dirigeant originaire du Nigeria.

Le lithium est actuellement exploité uniquement au Zimbabwe, mais le Ghana, le Mali, la Namibie ou encore l’Afrique du Sud se préparent à exploiter également leurs réserves dans les mois et les années à venir. Le cuivre se trouve principalement en RDC et en Zambie, le graphite est déjà exploité au Mozambique et à Madagascar et devrait bientôt l’être en Tanzanie. Quant aux terres rares, on les retrouve notamment en Angola, au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie.

Pour Akinwumi Adesina, les entreprises japonaises peuvent s’intéresser à l’investissement dans la fabrication de batteries lithium-ion en Afrique, car la proximité avec les ressources minérales en fait une région très compétitive. Le président de la BAD cite par exemple un rapport de BloombergNEF qui estime que l’installation d’une usine de matériaux pour batteries lithium-ion en RDC coûterait trois fois moins cher que la même usine en Chine ou aux États-Unis.

Pour rappel, les relations commerciales entre le Japon et l’Afrique sont relativement faibles, en comparaison à d’autres puissances économiques. Les exportations du continent vers le pays Soleil levant ne représentent que 1,8 % des importations totales du Japon et l’Afrique ne représente que 0,003 % des 2 000 milliards d’investissements directs étrangers de ce pays.

La présence japonaise dans le secteur minier africain est également marginale et se limite essentiellement aux participations de la compagnie nationale Japan Organization for Metals and Energy Security (Jogmec) dans quelques projets, notamment celui de terres rares Lofdal en Namibie et le projet de métaux du groupe du platine (PGM) Waterberg en Afrique du Sud.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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