Début juin, la RDC a annoncé une sanction prise à l’encontre d’Eurasian Resources Group, désormais interdite de continuer ses opérations à la mine de cuivre Boss Mining, dans la région du Katanga. En cause, la responsabilité de la compagnie dans des dégradations de l’environnement.
Boss Mining n’est pas responsable des dommages environnementaux causés récemment à proximité de la mine de cuivre. C’est ce que défend cette semaine son propriétaire Eurasian Resources Group (ERG), demandant sur cette base aux autorités de reconsidérer l’interdiction faite à la compagnie basée au Luxembourg de poursuivre ses opérations, pendant trois mois.
En mars 2023, de fortes pluies ont provoqué le déversement de résidus miniers dans la rivière Kakanda et dans la ville voisine. Attribuant cette pollution à la compagnie, le ministère des Mines met notamment en cause le plan de gestion environnementale non actualisée de la compagnie qui a repris les opérations à la mine en novembre dernier, après trois ans de suspension.
C’est pour ces diverses raisons que la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, a décidé de sanctionner la compagnie, selon des propos tenus le 1er juin devant une commission sénatoriale. Une enquête a par ailleurs été ordonnée sur d’éventuelles réparations à effectuer après ces dégâts, rapporte Bloomberg.
« L’incident s’est produit loin de l’usine de traitement, ce qui exclut toute forme de pollution […]. Les analyses d’eau effectuées à la suite de la catastrophe ont confirmé l’absence de pollution », se défend ERG Africa, citée par Reuters.
Pour rappel, Boss Mining peut livrer en moyenne 21 600 tonnes de cuivre et 3 600 tonnes d’hydroxyde de cobalt par an.
Source : Agence Ecofin